Mythe pour l’article homophone, voir Mite. Pour un article plus général, voir Mythologie. Un mythe est un récit qui se veut explicatif et surtout fondateur d’une pratique sociale. Il est porté à l’origine par une tradition orale, qui propose une explication pour certains aspects fondamentaux du monde et de la société qui a forgé ou qui véhicule ces mythes : la création du monde (cosmogonie) ; les phénomènes naturels ; le statut de l’être humain, et notamment ses rapports avec le divin, avec la nature, d’un autre groupe), e la genèse d’une socié hu sociétés.
L’étude des mythes (d’un autre sexe, ors e Ons avec les autres Le terme mythe est souvent employé pour désigner une croyance manifestement erronée au premier abord, mais qui peut se rapporter à des éléments concrets exprimés de façon symboliquel et partagée par un nombre significatif de personnes. Le mythe se distingue de la légende (qui suppose quelques faits historiques identifiables), duconte (qui se veut inventif sans expliquer), et du roman (qui « explique » avec peu de fondements). Mythologie nordique : dans son char tiré par ses deux boucs, Thor affronte les géants, M.
E. Winge, 1872. La part de l’iconographie dans les mythes contribue à leur succès t leur pérennité. Sommaire [masquer] girardienne 4. 5 Le mythe comme croyance erronée 5 Bibliographie 6 Voir aussi 6. 1 Articles connexes 6. 2 Liens externes 6. 3 Sources 6. 4 Notes et références Définitions[modifier modifier le code] Daprès le Dictionnaire de PAcadémie française2, le sens premier du mot mythe, apparu au xixe siècle, est un récit fabuleux, pouvant contenir unemorale plus ou moins implicite. n mythe implique souvent plusieurs personnages mervellleux, tels que des dieux, des animaux chimériques ou savants, des hommes bêtes, des anges ou des démons, et l’existence d’autres mondes. Il serait exagéré de prendre un mythe au pied de la lettre, et de croire que les peuples les tiennent pour une description parfaitement exacte (y compris les aspects surnaturels) du déroulement des événements.
Il serait sans doute tout aussi tendancieux de les analyser comme de simples récits poétiques, dépourvus de base réelle, des formes archaïques de réflexions philosophiques et proto-scientifiques, réalisées par une analogie poétique plus que sur la logique, et exprimées sous une forme symbolique, voire une sorte de roman. Ces histoires ne sont pas arbitraires : les différentes sociétés, même très différentes et sans ontacts culturels, présentent des mythes qui utilisent les mêmes archétypes ; les mythes traitent toujours les questions qui se posent dans les sociétés qui les véhiculent.
Ils ont un lien direct avec la structure religieuse et sociale du peuple, et avec leur cosmogonie. Selon Mircea Eliade : « Il serait difficile de trouver une définition du mythe qui soit acceptée par tous les savants et soit en même temps accessible aux non-s écialistes. D’ailleurs, est-il même possible de *AGF 9 rif s même temps accessible aux non-spécialistes. D’ailleurs, est-il même possible de trouver une seule définition susceptible de ouvrir tous les types et toutes les fonctions des mythes, dans toutes les sociétés archaïques et traditionnelles ?
Le mythe est une réalité culturelle extrêmement complexe, qui peut être abordée et interprétée dans les perspectives multiples et complémentaires3. » Les philosophes de l’époque post-mythique, tels que Protagoras, Empédocle et Platon utilisent le mythe comme une mise en scène allégorique afin de faire percevoir leurs propos d’une manière concrète. Par exemple, Platon crée des mythes originaux (par exemple le mythe de la caverne), ou réadapte des mythes antérieurs. ? sa suite, d’autres phllosophes ou certains auteurs de discours argumentatifs ont, eux aussi, eu recours au mythe, dans un même emploi.
Dans son essai Anthropologie structurale, l’anthropologue français Claude Lévi-Strauss, offre cet avis (1958/74 – 231 « Un mythe se rapporte toujours à des événements passés avant la création du monde ou pendant les premiers âges en tout cas il y a longtemps Mais la valeur intrinsèque attribuée au mythe provient de ce que les événements, censés se dérouler à un moment du temps, forment aussi une structure permanente. Celle-ci se rapporte simultanément au passé, au présent et au futur. Aspects des mythes[modifier I modifier le code] Le mythe est une parole performative et agentive4 pour celui qui appartient à la culture qui l’a créé. Cette parole raconte une histoire sacrée qui relate non seulement l’origine du monde, des animaux, des plantes et de l’homme, mais aussi tous les événements primordiaux à la monde, des animaux, des plantes et de l’homme, mais aussi tous les événements primordiaux à la suite desquels l’homme est devenu ce qu’il est aujourd’hui, c’est-à-dire un être mortel, sexué, organisé en société, obligé de travalller pour vivre, et vivant selon certaines règles.
Le mythe se déroule dans un temps primordial et lointain, un temps hors de l’histoire, un Âge d’or, un temps du rêve. Le mythe cosmogonique est « vrai » parce que le monde existe. Lemythe d’identité est « vrai » parce que la communauté dont il est l’image existe. Le mythe d’origine est « vrai » parce que la communauté le répète pour continuer de vivre. En ce sens, le mythe contient quasiment toujours des éléments de liturgie. Réclter le mythe produit une re-création du monde par la force du rite.
Cexigence du sacrificeest l’un des plus puissants. Le mythe n’est pas récité n’importe quand mais à l’occasion de érémonies : naissances, initiations, mariages, funérailles, et tout un calendrier de fêtes et célébrations, c’est-à-dire à l’occasion d’un commencement, d’une transformation ou terminaison dont il rend compte (ou rend conte, c’est selon). Les mythes sont des références essentielles des incantations, notamment dans le chamanisme5.
Typologie et éléments des mythes[modifier modifier le code] Les mythes se retrouvent dans de nombreuses civilisations (mythes de la création du mondeou du déluge par exemple). James George Frazer en a dressé un inventaire planétaire dans son ouvrage Le Rameau d’or (1890)6. Types de mythes[modifier I modifier le code] La cosmogonie raconte la création du monde. Voyez par exemple le mythe de la création du monde en Égypte antique ou la légende des so PAGF monde.
Voyez par exemple le mythe de la création du monde en Égypte antique ou la légende des soleils en Amérique centrale. La théogonie raconte la naissance des dieux. Le poème d’Hésiode intitulé Théogonieconsiste en une théogonie : il raconte la naissance des dieux grecs antiques (la Théogonieinclut aussi une cosmogonie, puisque certains des tout premiers dieux, comme Gaia etOuranos, forment le monde physique) et leurs énérations successives. L’anthropogonie raconte la création de l’homme ; le mythe grec de Prométhée.
Le mythe de régénération raconte une recréation du monde, le plus souvent après unmythe de cataclysme : le monde s’effondreralt s’il n’était périodiquement recréé; dans la même catégorie peut se ranger le mythe de création d’une institution susceptible de témoigner de la régénération, le mythe de création d’une plante dont l’utilité se manifeste lors de la régénération ou de sa célébration, le mythe de création d’un animal qui joue un rôle dans la célébration, soit comme victime u sacrifice, soit comme support de lathéophanie; Le mythe de séparation du Divin et du monde et le mythe de séparation du Divin et de l’homme s’accompagnent fréquemment d’un mythe de l’invention de la mort. Voyez à Âge d’or. Le mythe de fondation raconte la fondation d’une communauté ou d’une ville, par exemple l’histoire des jumeaux Romulus et Rémus relatant la fondation de Rome. Le mythe eschatologique, racontant la fin de l’univers, par exemple le Ragnarôk de lamythologie nordique. Voyez à Fin du monde et Eschatologie. Quelques mythes célèbres[modifier I modifier le code]