Observatoire de la Consommation Alimentaire – F0ire agricole de Libramont – 27/07/2012 GXABT / ucg Table ronde organisée par le CRAW sur le thème de la « ferme du futur » Evolution des habitudes de consommation Stéphane Winandy, Samuel Comps oca. gembloux@ulg. ac. be or 13 Sni* to View Introduction Depuis la fin des ann entaires des belges ont profondément été modifiées. Au fil du temps, les préoccupations d’autosuffisance allmentaire se sont estompées profit d’une certaine recherche du raffinement et du plaisir dans l’alimentation.
Le ménage a vu ses revenus augmenter dans un contexte d’offre alimentaire oujours plus abondante et diversifiée. En parallèle, les opportunités de dépenses se sont multipliées, notamment dans les loisirs, les transports et les communications. Les ménages ont alors consacré moins d’argent et de temps ? l’alimentation. Un effet directement perceptible est constaté au niveau du budget du ménage, dont la part consacrée à l’alimentation passe de 36 à 15 % entre 1961 santé publique et de développement agricole, de l’industrie agro-alimentaire, du secteur de la distribution, etc.
De ce fait, plusieurs outils ont été mis en place pour collecter l’information sur ces aspects, comme ‘enquête sur le budget des ménages du SPF Economie, les baromètres de consommateur (CRIOC, Eurostat), les panels de consommateurs comme ceux du bureau d’études Gfk. C’est, entre autres, dans un but de collecte et de synthèse de l’information sur les comportements alimentaires que « Observatoire de la Consommation Alimentaire (OCA) a été mis en place sur base d’une convention cadre avec le Région wallonne en 2003.
La présente communication de l’OCA a pour objectif de retracer les évolutions récentes des habitudes de consommation des ménages belges. Premièrement, les données des enquêtes sur le budget es ménages (EBM) sont exploitées pour caractériser la part de l’alimentaire dans le budget des ménages. Deuxièmement, nous nous intéressons aux différentes composantes du budget alimentaire et leurs évolutions dans le temps, suivi par une présentation des critères qui influencent les achats. On se propose finalement de mentionner quelques pistes de réflexion sur le futur des habitudes de consommation alimentaire. un budget alimentaire qui stagne Entre 1978 et 2009, le budget alimentaire a diminué puis s’est stabilisé à hauteur de 12 % du budget total du ménage. En considérant les enquêtes sur le udget des ménages de 1 PAGF 13 1999, l’EBM devient annuelle, il est dès lors possible de modéliser les tendances évolutives au moyen de la régression linéaire simple, qui met en évidence la stabilisation du budget alimentaire autour de 12 En 2009, cela représente une dépense moyenne annuelle de 4130 e pour la seule alimentation à domicile, ? laquelle il faut ajouter 1930 e de dépense en alimentation hors domicile.
La dépense principale du ménage est consentie pour l’habitation avec un peu plus de 25 % de part du budget. On note aussi une diminution de [‘habillement mais une augmentation marquée our les transports et les communications dont le budget est aujourd’hui plus important que celui Foire agricole de Libramont – 27/07/2012 GXABT / IJLg Tableau 1 .
Evolution de la répartition des dépenses au sein du budget des ménages entre 1978 et 2009 en Belgique. Source : OCA d’après SPF Economie – DGSIE. Rubriques Alimentation, boissons et tabac dont alimentation dont boissons dont tabac Habillement et chaussures Habitation Meubles, appareils ménagers Santé Transports et communications Culture, loisirs et enseignement Autres biens et sen,’ices 13 Economie – Viande DGSE. palns et céréales
Lait, fromages et œufs Autres produits alimentaires Légumes et pommes de terre Fruits Sucre, sucreries Poissons Huiles et graisses 1978 (h) 36,4 16,9 11,3 1999 26,7 17,3 13,2 10,1 7,1 2,8 2009 24,4 3 Deux postes de dépenses sont en progression, il s’agit des fruits et des dépenses reprises sous la rubrique « autres produits alimentaires Les fruits progressent en moyenne de 0,1 % par an. Les « autres produits alimentaires n, dont 70 % des dépenses concernent les plats préparés, progressent quant à eux de 0,16 % par an.
Cette catégorie de dépense est approfondie au point suivant. Observatoire de la Consommation Allmentaire – GXABT / ucg Plusieurs facteurs ont pu pousser les ménages à consommer moins de viande, comme les différentes crises sanitaires qui ont touché les productions animales (dioxine, vache folle), la multiplication des allégations santés prônant une consommation raisonnée de viande, la perte de pouvoir d’achat sulte aux crises économques, et plus récemment les messages anti-viande liés au bien-être animal ou à la protection de l’environnement.
Ces mêmes arguments ont aussi des répercussions au sein de la rubrique viande. On y constate des substitutions entre ype de viande, comme le poulet à la place du bœuf [2]. un autre phénomène à l’intérieur de cette rubrique concerne la diminution de viande fraîche au profit des produits carnés transformés ou préparés. Cet aspect est détaillé au point suivant.
La progression enregistrée chez les fruits est due en particulier aux fruits du soleil (pêches, abricots, melons, olives) et aux fruits exotiques (bananes, ananas, kiwis et autres fruits tropi PAGF s 3 part de dépenses en fruit en 2009) [3]. Pour ce qui est des huiles et graisses, ce sont plutôt les matières grasses d’origine animale et es margarines qul voient leur part diminuer, au profit des matières grasses végétales.
La répartition du budget alimentaire belge est relativement proche de la moyenne européenne (tableau 3), excepté le budget en produits laitiers qui est nettement inférieur à la moyenne 3,1 Ya). Tableau 3 . Position du budget alimentaire (boissons non alcollsées comprises) belge dans l’UE en 2005 (%). Source : OCA, d’après Eurostat [4]. pains et céréales Légumes Sucre et confiseries Boissons (non-alcolisées) Minimum Chypre Irlande Norvège Roumanie Slovaquie Portugal Hongrie Roumanie, Italie Bulgarie 6 3