BIRTH OF THE LÉVIATHAN Building States and Regimes in Medieval and Early Modern Europe Thomas Ertman, 1997 Avec la décolonisation, la seconde moitié de notre siècle fut le temoin de la naissance de dizaines de nouvelles nations, en Asie, en Afrique, et en Europe de l’Est.
Ces pays, qui ont connu la dictature, la corruption, des menaces separatistes, nous mènent à une question centrale des sciences politiques : comment, dans des conditions de changements sociaux et economiques rapides, peut-on construire des gouvernements stables, légitimes et honnêtes, et des systèmes d’administration publique efficaces, out en maintenant u Introduction La période de f or 10 Sni* to View nt fragile ? ?ens, peut être comparée à la vague r cente de tormation d’états, et nous mène à étudier plus amplement cette période. Entre la chute de l’Empire Romain, et la Révolution française, l’Europe a été temoin de creation de nombreuses nouvelles politiques, qui eurent la tâche difficile de devoir construire des structures de gouvernance, et des appareils d’etat stables, en unifiant divers territoires, non sans perl.
Malgré la relative homogénéité culturelle que l’on bserve aujourd’hui en Europe, les etats qui ont emergé à la fin de lière Moderne, étaient loin d’être uniformes. A partir du milieu des années 60, le Social Science Research Council, a initié un projet de recherche à grande échelle, sur les développements comparatifs des etats et nations, avec une concentration importante sur le cas européen.
Le travail le plus notable ? ce sujet a été celui de Charles Tilly, qui a publié en 1975 The Formation Of National States in Western Europe. dans un premier temps les élements qui font de l’occident de l’époque moderne, une civilisation à part : combinaison de ifférents genres de politiques, une souverainté territoriale étatique très importante, un marché économique dynamique, qui a permet une croissance soutenue, qui a permi l’Europe de se sortir des crises Malthusiennes periodiques. ne situation géographique et ecologique favorable, la force du Christianisme… On convient aujourdhui facilement à dire que l’état territorial a triomphé des autres modèles politiques, (empire, ville-etat, seigneurie), grâce à sa capacité de se battre superieure, dérivée d’un accès à des capitales urbaines,couplée d’une capacité de oercition des autorités, sur les paysans payeurs d’impots, et les recrues de l’armee.
MAIS, ces arguments ne sont pas satisfaisants pour expliquer les variations de développement des états européens. En effet, ces théories ont montré une trop grande volonté à lier un genre de régime politique particulier, avec un genre d’appareil d’etat particulier l’absolutisme avec la bureaucratie, et le constitutionnalisme sans. Alors que le constitutionnalisme peut très bien être associé à la bureaucratie, et l’absolutisme à des formes d’administration non bureaucratiques !
Ce livre nous ropose donc une nouvelle théorie sur la formation des états au Moyen Age et à l’époque Moderne, (merci toto!! ). L ‘Argument : Deux types différents de régimes politiques peuvent être trouvés parmi les états territoriaux du 18ème siècle, l’absolutiste et le constitutionnel. Dans un régime absolutiste, le chef d’etat gère à la fois les pouvoirs législatifs et exécutifs, alors que dans le régime constitutionnaliste, la prerogative legislative est partagée entre le chef d’etat et une assemblée representative. 0 constitutionnaliste, la prérogative legislative est partagée entre e chef d’etat et une assemblée representative. Avec de tels critères, nous pouvons classer la France, l’Espagne, les territoires allemands dans la catégorie absolutiste, et l’Angleterre, la Pologne ou la Suède dans la catégorie des constitutionnalistes. Suivant la logique de Weber, l’auteur va distinguer les infrastructures patrimoniales et democratiques.
Pour Weber, une lutte constante entre les gerants patrimoniaux et des élites variées (noblesse, clergé… ), sur le contrôle des administrations est au cœur du processus de création des etats. Dans certains cas, un groupe ‘élite réussi à transformer les positions adminitratives qu’il occupe en un patrimoine privé, appartenant à son groupe, plutot qu’au chef d’etat. Dans d’autres circonstances, les chefs d’etat resistent au dessein d’appropriation de leurs équipes d’élite.
Si ces chefs d’etat utilisent ensuite leurs pouvoirs ainsi conservés, pour créer une hierarchie des positions, et remplissent ces positions en recrutant des gens aux qualifications educationnelles specifiques, on peut arriver à l’emergence d’une bureaucratie legale et rationnelle. Cette bureaucratie ne peut toutefois seulement devenir une éalité quand la possibilité d’intervention arbitraire du chef d’etat a été éliminée par l’introduction de procedures, et de structures de lois adminitratives impersonnelles.
Finalement, on remarque que les royaumes non absolutistes d’Europe centrale et de l’est (Hongrie, Pologne), ont montré une autre variation que l’Angleterre, ils niant pas construit de bureaucraties modernes, mais se sont organisés autour d’organes de gouvernements locaux, composés uniquement de membres non professionnels de la noblesse locale, qui geraient p membres non professionnels de la noblesse locale, qui geraient ratiquement toutes les fonctions gouvernementales, comme l’administration de la justice, la collecte des impots, et les recrutements militaires.
Les différentes politiques de l’europe de l’epoque moderne peuvent donc être groupés dans 4 groupes distincts, selon différentes combinaisons de regimes politiques de d’infrastructures etatiques : Absolutistes/Patrimoniaux : France, Espagne. Absolutistes/Bureaucratiques : Territoires allemands, Danemark Constitutionnalistes/Patrimoniaux : Pologne, Hongrie Constitutionnalistes/Bureaucratiques : Angleterre, Suede Comment expliquer les variations des formations d’etats dans ‘Europe de l’epoque Moderne ?
Ertman commence par reprendre la thèse d’Otto Hintze (historien allemand 1861-1940), dans Typologie der standischen Verfassungen des Abendlandes (Laure a surement compris le titre, mais comme nous sommes une majorité d’hispanophones (oui, moi aussi, euh!! ) je traduis : Une typologie des regimes representatifs de l’Occident). Dans cet essai, Hintze explique que les parlements du Moyen Age et de l’Epoque Moderne, peuvent être divisés en deux groupes basiques : la chambre-double , et le « tricurial » (j’arrive pas ? traduire ce terme… e frappez pas). Dans la catégorie chambre- double, on place les assemblées representatives d’etats tels que l’Angleterre, la Pologne… et dans la catégorie « tricurial » on distingue la France, et les autres pays latins (Valences, Naples, Sicile… ) Ce qui dfférencie ces deux types d’assemblées n’est pas tellement le nombre de chambres, mais plutôt la structure interne de ces chambres.
La chambre-double, comme le Parlement anglais, est caracterisé par une chambre haute, dans laquelle les membres de la haute noblesse et le clergé 0 caractérisé par une chambre haute, dans laquelle les membres e la haute noblesse et le clergé se retrouvent, et une chambre basse composée de representants choisis des organes locaux de gouvernements (comtés et equlvalents) Dans les « tricurial » on peut trouver trois ou plus de chambres, qui contiennent chacune des representants d’un seul groupe privilegié, comme la noblesse, le clergé, la bourgeoisie…
Hintze explique que les assemblées en chambre-double sont plus fortes structurellement, et donc sont plus capables de resister aux flatteries de chefs d’etat ambitieux, que les assemblées divisées en groupes de privilèges distincts. Dans ces dernières, chaque chambre a pour ambition de se proteger et d’etendre ses prlvileges speclfiques, cela rend très difficile pour ces chambres de cooperer pour defendre les droits de l’assemblée toute entière face à leur dirigeant royal, qui usera de flatteries pour les monter les uns contre les autres.
L’assemblée bicamerale,elle, n’était pas divisée sur des questions de groupes de statuts, au contraire, les membres des differentes chambres etaient melanges ensemble : des hauts aristocrates, des membres du clergé, des fonctionnaires dans a chambre haute, des nobles plus bas, des hommes de ville, des proprietaires terriens dans la chambre basse.
De plus, les membres des chambres hautes avaient souvent des liens forts avec leurs collègues de la chambre basse, à travers des liens familiaux, de patronnage, de localité… ;Cette situation a rendu difficile aux monarques de monter une chambre contre l’autre, comme ils pouvaient le faire dans les assemblées « tricurial ». Et oui… l’union fait la force les amis !! Mais comment explique t-on l’existence de ces deux types contrastés d’assemblées ? Cest du aux expériences divergen PAGF s 0