Cours Philosophie g n rale Le r el

S. Laveran sophielaveran@hotmail. com Philosophie générale Le réel cours 1 : 19/01/15 Notes : 2 mars DST (dissertation) – 30 mars DM Méthodologie Culture philosophique (pas seulement culture des auteurs mais des concepts aussi, au-delà de l’étymologie, culture des problèmes, des enje Capacité de mettre c e c véritables interrogati s ; Snipe to View problème, que les ch Introduction e au service de qu’il y a un vrai lématiques La notion de réel renvoie à la question de la structure de l’être ; le réel se confond-il avec l’être ?

Est-ce que la réalité est nivoque (être), ou équivoque (être et non être) ? Y a-t-il des degrés de réalité ; la réalité advient-elle par degrés ? Cl Pour répondre à ces questions il faut faire des distinctions ontologiques (possible, contingent), et logiques. L’être est-il mêlé de non-être ? Y at•il du « presque•être » ? 0 Ces questions renvoient à une délimitation des régimes de réalité et des champs du réel (frontière entre réel/non réel).

Distinctions et définitions : l’intérieur du sujet / Chose Mais la notion de chose est indépendante par rapport au sujet. Elle est une chose que je la pense ou pas. Ce qui fait la chose c’est son indépendance ontologique. par définition la chose est ce qui a une certaine consistance, une certaine indépendance ontologique indépendamment de l’objet qui la saisit ou qui la pense. = lat. Rès: La chose 0 Est réel ce qui a les caractéristiques d ‘une chose. Est réel ce qui a une existence indépendamment de notre objet rapport à lui.

L’atome est réel même si je ne le perçois pas. On arrive à cette idée que la chose est définit par sa consistance et son indépendance ontologique et c’est une des caractéristiques de la notion de réel qu’on retrouve notamment ans le dictionnaire Lalande C] réel par opposition au relatlf et en particulier au phénoménal. (l Phénoménal) Le phénomène par étymologie c’est ce qui apparaît à une conscience et donc qui est dépendant de cette conscience. Il est relatif par rapport au sujet. Alors que la chose n’est pas relative à une pensée qui la saisie.

Chose = Cette caractérisation de la chose aboutit à un certain nombre de distinctions ontologiques : il y a un partage traditionnellement opéré par les choses qui serait celui des êtres de l’ontologie, et celui par exemple des relations, qui seraient lles-mêmes des êtres logiques nécessaires à notre connaissance mais qui n’auraient pas de consistances ontologique. Ily a des choses mais les relations entre les choses font partis de ce que notre connaissance pense des phénomènes. On infère des relations entre les ch 81 notre connaissance pense des phénomenes.

On infère des relations entre les choses à partir de ce qu’on voie mais ontologiquement il n’y a que des choses. Au sein même de la chose on distingue les êtres de pontologie (les choses en soit) et les êtres de relations (choses telles qu’elles nous apparaissent ou phénomènes ; qui ne sont pas ntologiques car font partie de ce que notre connaissance pense des phénomènes). Pour résumer, une chose est définit, a une consistance ontologique, et apparaît dotée d’une certaine autonomie, stabilité… La chose et la réalité chez Platon : Tout ça renvoie à la notion d’ousia chez Platon (essence, choséité, réalité).

Platon, Le Cratyle 386 e : « par conséquent s’il n’est pas vrai que tout soit similaire en même temps et pour toujours, s’il n’est pas vrai non plus que chacun des êtres existent de façon particulière pour chacun, il est évident que les choses ont-elles-mêmes une ertaine réalité stable qui leur appartient et qui n’est pas relative à nous, qu’elles ne sont pas dépendante de nous, entrainées çà et là par notre imaglnation : elles ont par elles-mêmes un rapport à leur propres réalités conformément à leur nature. Il y a l’idée de réalité stable : il infère des relations la négation du relativisme. On n’est pas dans un relativisme absolu ; on ne change pas d’une réalité à l’autre, il y a une certaine persistance. Les choses ont donc une certaine nature qui s’imposent en parti à notre perception qui est distinguée du dérèglement propre ? ‘imagination (elles ne sont pas dépendantes de nous çà et là de notre imagination). M 3 1 dérèglement propre à l’imagination (elles ne sont pas dépendantes de nous çà et là de notre imagination).

Mais cette stabilité n’est pas absolu « il n’est pas vrai que tout soit similaire en même temps et pour toujours » c’est une conception qul est faite à l’idée de devenir. Et aussi, ce qui oblige Platon à nuancer, c’est que les choses ont elles-mêmes une certaine relativité stable. Cette stabilité est relative. De la consistance et de l’indépendance ontologique, il y a l’idée ue les choses ont un rapport avec leur propre réalité. Configuration de la notion de pour soi.

Les choses ont un en soi, une consistance ontologique ; elles ont aussi un rapport avec leur propre réalité. Chez Platon il y a des degrés de réalité car on peut participer plus ou moins de l’être. Tout cela renvoie à l’idée d’essence et chez Platon, ce qui fait l’essence d’une chose, c’est le fait qu’elle reste semblable à elle-même. L’égal en soi le beau en soi. L’être et l’idée de réalité sont associés à l’idée de permanence avec le fait qu’ici les deux sens du moi identité se recourent.

Deux sens de Videntité généraux : Le même, idée d’identité à soi ; de permanence, rester soi-même, égalité Idée d’extérlorité, le fait d’avoir des caractéristiques à sol, propre, singularité (notion du sens commun : être soi-même) La chose a une identité car elle est caractérisée par une essence et reste identique à elle-même, et cette essence est inaltérable. Ça se recoupe ces deux sens-là. Ceci est la caractérisation traditionnelle de la chose.

La chose et la réalité chez Spinoza : Mais cette 1 Mais cette définition traditionnelle de la chose va être interrogée ? plusieurs niveaux car elle suscite plusieurs enjeux • Elle contient l’idée de permanence Elle est opposée à une autre considération du réel C] théorie des qualités : l’idée de formes substantielles, tout ça doit être évacué de la métaphysique pour laisser la place à une appréhension quantitative en terme de force et non qualitative (Philosophie mécanique de Boyle : idée qu’il faut transposer dans la métaphysique la révolution physique. . En pensant le réel comme un ensemble de force, une chose devient synonyme de cause et le réel devient effectif. Qu’est ce qui est réel ? out ce qui peut avoir des effets. Comment Spinoza dans l’Ethique Il définition 7 définit la chose ? (Chez Spinoza la cause et l’effet sont parfois synonyme. ) Chose singulière : « Par chose singulière j’entends les choses qui sont finis et ont une existence déterminé (ex : dieu, pas d’indépendance ontologique en tant que chose finie).

Que si plusieurs individus concourent à une certaine action de telle façon qu’ils soient tous ensemble la cause d’un même effet, je les considère comme une seule chose singulière C] Essence = puissance ; ici on ne parle pas d’ipséité ou de permanence mais e puissance. Qu’est-ce que la réalité ? C’est reffectivité. Etre réel c’est pouvoir produire de Peffet. Du coup les idées sont aussi des réalités qu’elles soient vraies ou fausses. Donc une chose est une cause. Le réel c’est l’ensemble des rapports de causalités. Est r PAGF s 1 fausses. Donc une chose est une cause. Le réel c’est Pensemble des rapports de causalités.

Est réel ce qui peut produire des effets. Aussi, la frontière de la chose n’est pas définitive. Une chose peut composer avec d’autres choses une nouvelle chose Réalité = univers de modification infini Couple logique : prédicat/objet. C’est d’ailleurs la définition du préjugé : attribuer un prédicat à un objet. On infère on induit des catégories ontologiques. Ily a un substrat logique auquel on attribue des propriétés qui d’ailleurs sont dépendantes logiquement et ontologiquement de ce substrat. Donc le réel c’est une structure ontologique et logique qui a un substrat.

Quand Spinoza définit le mode comme affection de la substance, c’est une rupture radicale avec cette logique et ontologie traditionnelle. Car affecter signifie modification dans un sens dynamique ; c’est ridée de variation. Du coup, c’est plus du tout n modèle prédicatif. La chose et la réalité chez les nominalistes et les réalistes : La question de la réalité est profondément liée à la question des choses. Comment distinguer une chose de ce qui n’est pas elle ? C] Cela engage la distinction entre réalité et illusion mais aussi entre être de réel et être de raison.

Querelle des universaux : querelle du moyen-âge entre le réalisme et le nominalisme. Question du statut ontologique des universaux (classes qu’on a formé : avec tous les êtres humains qui existent on a formé la classe Homme, classe des Chevaux… ) ; est-ce que cette classe existe ? Est-ce qu’elle à un statut ontologique, une réalité (réalisme) 1 que cette classe existe ? Est-ce qu’elle à un statut ontologique, une réalité (réalisme) ou est-ce qu’elle est un être de raison, une catégorie faite par la pensée qui nous permet de faire des généralisations et de divlser la pensée pour mieux la comprendre (nominalisme) ?

Cela relève de la spéculation ontologique. par exemple : Quel est le statut otologique d’une faculté par ? Est-ce qu’il existe une faculté de volonté ou des facultés particulières qui renvoient à la volonté et qui ne sont donc pas une faculté en soi ? Cela renvoie à la difficulté de la délimitation de la réalité. Comment être assuré d’avoir à faire à des choses ? Enjeu de l’idéalisme radical, transcendantal, classique : au fond nous n’avons à faire qu’à des phonèmes. Quelle garantie on a que derrière ces phénomènes il y a des choses ?

Quand bien même il y en aurait, qu’est ce qui nous garantit qu’on pourrait y avoir accès. On n’est plus dans le simple domaine métaphysique mais on est aussi dans un domaine épistémologique. Qu’est-ce qu’on peut connaitre ? Et quelle sont les structures et les enjeux de la connaissance ? Distinction être/paraître/apparaître: Première ambiguïté : partage de la réalité que cette distinction implique. Etre et paraitre sont considérés comme deux modalités de la chose C] Est-ce qu’au fond la chose serait profondément équivoque ?

Est-ce qu’elle aurait deux modalités ; être et paraître 1 ère différence entre les deux = différence de plan. Etre = plan ontologique / Paraître = plan cognitif ; acte perceptif qui le situe sur un plan proprement nosologlque. Etre = Tradi 7 1 plan cognitif ; acte perceptif qui le situe sur un plan proprement nosologique. Etre = Traditionnellement être c’est recevoir des déterminations ntologiques. L’être, en ce sens renvoie à une structure prédicative, à un ou deux termes : soit A (un terme) est ou A et B sont (deux termes) : A est une chose et B un prédicat. Simplicité du rapport à soi.

Paraitre = renvoie au contenu d’une représentation. Ce que parait la chose c’est la chose en tant qu’objet d’une représentation susceptible d’être en décalage voire en rupture avec sa détermination ontologique. Présence beaucoup plus complexe dans l’exterlorité qui passe par la médiation d’une autre conscience (sensibilité et/ou intellect). Paraître c’est un objet d’opinion. On ne peut pas réduire le paraitre au seul acte de représentation compris comme saisit d’une conscience car dans le paraitre il y a l’autre sens de la représentation un peu comme mise en scène ; présentation de soi au regard d’autrui.

Paraitre ce n’est pas seulement être l’objet d’une représentation au sens cognitif mais aussi au sens théâtral, phénoménologique ; c’est un acte phénoménologique d’apparition. pour que A apparaisse B à C il faut déjà que A soit apparu en premier lieu. Pour paraitre la chose doit au préalable apparaitre, se manifester, se donner à voir, hors cette capacité ? paraitre entre bien dans les déterminations ontologique de la chose. La séparation ente représentation du « paraitre » et ontologique du « être » n’est pas si radical.

Le paraitre ne se passe pas seulement dans Vesprit; il y a quelque chose qui se passe dans les ph paraitre ne se passe pas seulement dans l’esprit; il y a quelque chose qui se passe dans les phénomènes. Allusion à Heidegger, il distingue deux sens de l’apparence : Le luire (acte de luire du soleil) qui est son acte d’ad-paraitre ; Acte phénoménologique, se donner à voir (premier sens de ‘apparence) et un effet de la représentation qui fait que en luisant le soleil parait mesuré.

Ily a tout un ensemble d’effet de la représentation qui est distincts de Pacte phénoménologique lui-même. Cet effet de la représentation qu’on peut considérer comme le sens précis de paraître est distinct (I) de l’apparaitre, mais il ne se comprend qu’? partir de l’apparaitre et le présuppose. Si ce lieu de l’être est fondamentalement caché, comment pouvons-nous prétendre qu’il existe ? L’idée d’un acte pure, insaisissable, semble être une présupposition assez arbitraire. Cette notion d’être est chimérique dès lors qu’on la distingue du paraitre.

La distinction entre les deux est une construction de l’esprit, il y a une valeur euristique, la démarche scientifique présuppose toujours un au-delà des apparences qui relèverait de l’être véritable des choses. Il n’y a pas de recherche scientifique SI on ne présuppose pas qu’il y a un au-delà de ce qu’on perçoit C’est un moteur de la recherche donc un principe euristique. L’hypothèse atomiste par exemple peut être envisagée comme un postulat de recherche. L’atome s’explique par des choses nvisibles mais qui sont essentielles à la structure de ce qui est.

Donc au fond l’idée d’être c’est une idée déambulatrice dont l’usage est essentielleme PAGF 81 ce qui est. Donc au fond l’idée d’être c’est une idée déambulatrice dont l’usage est essentiellement euristique ou encore pratique si on pense que la science est engagée dans des préoccupations pratiques. Quoi qu’il en sot, on pourrait conclure que la seule chose qui a une consistance c’est le paraitre dans [‘exacte mesure qu’il est indéniable que les choses paraissent être telle ou telle entre une conscience donnée alors qu’on ne peut pas connaitre le éel.

Le fait de paraitre présuppose l’acte d’apparaitre. Si rien ne parait il n’y a rien à juger. L’apparaitre n’implique-t-il pas lui- même l’être ? On peut considérer un de ses pouvoirs. une des modalités de l’acte d’être par laquelle la chose donne à voir ou d’une manière générale se donne comme chose dans le monde dans un rapport d’extériorité et dans un rapport à une extériorité. A distinguer d’une manière intime d’être. C’est donc parce que la chose apparaît qu’elle peut apparaître à une conscience. Apparaitre = médiation entre être et le paraitre.

Cette médiation c’est un processus qui est marqué par deux mouvements d’écarts successifs : Un premier écart entre être et apparaitre. La chose modalise son être qui n’est plus sa seule présence à soi. Sartre, L’être ou le néant . texte sur le garçon de café qui sur-joue son rôle, il joue à être garçon de café selon [‘image stéréotypé de ce que c’est qu’il a formé dans sa représentation. C’est un des écarts entre l’être et apparaitre le garçon en se présentant comme garçon de café nie une partie de ce qu’il est, néanti son être, s’affecte lui-même de néant, ce qui