Le Monde de Sophie Jostein Gaarder, 1995 Roman sur l’histoire de la philosophie — « Qu’est ce qu’il y a de plus important dans la vie ? tous les homme ont évidemment besoin de nourriture, d’amour et de tendresse. Mais il y a autre chose dont nous avons tous besoin : c’est de savoir qui nous sommes et pourquoi nous vivons b. Le contexte Sophie, 15 ans, vit avec sa mère qui travaille tous les jours tard et son père qui vit la plupart du temps à l’autre bout du monde. Un philosophe entre en contact avec elle et lui fait parvenir des lettres par Pintermédiaire d’Hermès, le chien qui apporte les enveloppes . es lettr Elle rencontrera ensu philosophie en dialog nt philosophes qui ont SOCRATE or26 hie. ra à lui enseigner la présentant tous les Dans l’Antiquité, il y eu trois grands philosophes : Socrate, Platon et Aristote. Socrate est le premier philosophe à être né et à avoir exercé à Athènes qui est, à cette époque, la capitale culturelle du monde grec. Il est considéré comme l’inventeur de la philosophie morale et politique. A partir de 450 avant Jésus Christ, les sophistes choisissent de s’intéresser à l’homme et à sa place dans la société.
Ils soutenaient qu’il n’y a pas de normes proprement dites pour le rai et le faux et que ce qui se fait et ce qui ne se fait pas est lié aux us et coutumes d’une societé. Socrate tente de démontrer qu’au contraire les normes sont absolues et valable valables pour tous. Socrate (470 à 399 avant JC) est le personnage le plus énigmatique de toute l’histoire de la philosophie. Il n’écrivit rien mais fait partie de ceux qui ont eu le plus d’influence sur la pensée européenne. Sa mort, qui survient dans des conditions dramatiques y a aussi largement contribué.
Né à Athènes, il passe tout son temps à s’entretenir avec les gens qu’il rencontre sur la place publique. On dit qu’il était très laid (petit, gros et avec les yeux globuleux et le nez retroussé) mais qu’intérieurement il était merveilleux. Sa vie fut connue grâce à Platon qui fut son élève et devint lui aussi un des plus grands philosophes. Platon écrivit plusieurs dialogues ou conversations en se servant de Socrate comme porte parole. Mais on n’a aucun moyen de savoir s’il a réellement tenu ces paroles. Il est donc difficile de distinguer renseignement de Socrate des paroles de Platon lui-même.
Socrate ne cherchait pas à enseigner aux gens, il donnait l’impression qu’il voulait apprendre de l’autre. Il « discutait », posait des questions et acculait son interlocuteur à finalement distinguer le vrai du faux. Sa mère était sage femme et il comparait la philosophie à la maieutique (l’art de faire accoucher) ; la sage femme est, en effet là seulement pour apporter son aide à la naissance. Socrate aussi faisait « accoucher » les esprits des pensées justes. « la vraie connaissance ne peut venir que de l’intérieur Y.
En faisant celui qui ne sait rien, il forçait les gens à réfléchir, détectaient les faiblesses du raisonnement des autres qui se sentaient ridiculisés OF éfléchir, détectaient les faiblesses du raisonnement des autres qui se sentaient ridiculisés ou finissaient par le trouver dérangeant. Il critiquait aussi l’injustice et l’abus de pouvoir sous toutes ses formes. Cela finit par lui couter la vie; il refusa de divulguer le nom d’opposants politiques et de participer à la condamnation ? mort de concitoyens et fut dès lors accusé, en 399 d’introduire de nouveaux dieux et de corrompre la jeunesse.
Il fut reconnu coupable à une faible majorité et dut boire une coupe de sigue (poison). Il mourut dans les bras de ses proches et disciples (dont Platon). On peut voir beaucoup de points communs entre Socrate et Jésus ; Socrate aurait pu demander grâce ou sauver sa vie en quittant Athènes mais il ne l’a pas fait , il plaçait sa foi en la vérité plus haut que sa propre vie. Jésus ne demanda pas la grâce non plus. Tous deux n’ont laissé aucun écrit et étaient des experts dans l’art du dialogue.
Tous deux se sentaient l’intercesseur auprès des hommes de quelque chose de plus grand qu’eux et se sentaient investi d’une mission à laquelle il aurait failli en n’allant pas jusqu’au bout. Tous deux affrontèrent la mort avec un tel calme et une telle ignité que cela eu pour effet de rassembler des milliers de fidèles après leur mort. Projet philosophique de Socrate Il a vécu en même temps que les sophistes et comme eux s’intéressait davantage à l’homme et à la vie qu’à la nature.
Mail il se différenciait d’eux sur un point essentiel : I ne se considérait pas comme un sophiste c’est-à-dire comme « celui qui sait » et n’acceptait pas, considérait pas comme un sophiste c’est-à-dire comme « celui qui sait » et n’acceptait pas, comme eux, d’argent pour ses enseignements. pour lui le philosophe est celui qui cherche à atteindre la sagesse ; n vrai philosophe est conscient qu’il sait fort peu et pour cette raison il cherche sans cesse à atteindre la vraie connaissance.
Socrate était exceptionnel pour ça : il était conscient qu’il ne savait rien de la vie et du monde et souffrait de cette ignorance. « Le plus intelligent est celui qui sait qu’il ne sait pas ». Il lui importait de trouver une base solide pour notre connaissance. Cette base résidait selon lui dans la raison. Sa foi dans la raison fait de lui un rationaliste. Une juste vision des choses conduit à une action juste b. Socrate pensait que la faculté de discerner entre le bien et le mal se rouvait dans la raison de l’homme et non dans la société.
DESCARTES Né en 1956, Descartes était mathématicien, physicien et philosophe ; il mena aussi une vie de voyageur dans toute l’Europe. pour lui, comme pour Socrate et Platon, la raison est le seul fondement sûr de la connaissance. Après avoir beaucoup étudié, il en vint à la conclusion qu’il ne fallait pas seulement se référer ? la pensée héritée du Moyen Age. Il décide donc de voyager dans toute l’Europe Il vivra aussi à Paris et puis 20 ans en Hollande. Il fut ensuite invité par la reine de Suède et y mourut à 55 ans d’une pneumonie.
Descartes est à l’origine de la philosophie des temps modernes. Comme Platon, il était convaincu que « l’esprit » est bien distinct de « la matière Mals qu il était convaincu que « l’esprit est bien distinct de « la matière Mais quant à expliquer comment le corps agissait sur l’esprit et vice versa, Platon n’apportait pas de réponse. Descartes voulut construire un système philosophique cohérent c’est-à-dire une philosophie reprenant tout à zéro et qui tente d’apporter une réponse à tous les problèmes philosophiques.
Descartes cherche à atteindre la connaissance par des idées laires et distinctes ; il veut aussi étudier le rapport entre l’âme et le corps. On était à l’époque où la physique permettait de rendre compte de phénomènes naturels avec une grande exactitude. Il voulait donc trouver une méthode aussi exacte et fiable concernant la réflexion philosophique. De plus en plus de personnes croyaient à une explication mécanique du monde mais s’interrogeaient sur les liens entre l’âme et le corps.
Ce n’est qu’au 17ème siècle que les philosophes firent une distinction radicale entre l’âme et le corps. Un des ouvrages majeurs de Descartes s’intitule « Le discours de a méthode La philosophie rationnelle de Descartes part du plus simple pour aboutir au plus complexe ; à chaque étape, il s’agit de vérifier et contrôler, comme en arlthmétique. Il prend comme méthode la méthode mathématique pour prouver la vérité de certaines idées philosophiques comme s’il s’agissait de démontrer un théorème mathématique.
Il voulait recourir au même outil que nous utilisons dans le cas des nombres, à savoir la raison. Il voulait partir de zéro et ce doute fondamental était sa première et unique certitude ; si l’homme doute, il doit être PAGF s OF éro et ce doute fondamental était sa première et unique certitude ; si l’homme doute, il doit être sûr qu’il pense et Sil pense, il doit donc être un être pensant. « cogito ergo sum » ; Je pense donc je suis. Il a aussi la certitude intuitive qu’il existe une être parfait.
Cette idée de perfection ne peut venir que d’un être parfait, en d’autres termes, de Dieu. Que Dieu existe est pour Descartes une vérité aussi immédiate que celle qui établit un sujet pensant. Il pense en effet qu’il y a un lien entre la pensée et l’existence ; plus quelque chose est éclairant pour la pensée, plus on est sûr de son existence. En plus d’établir qu’il est un être pensant et qu’il existe un être parfait, Dieu, il établlt aussi qu’il existe une réalité extérieure d’une autre nature que la réalité de la pensée.
Il y a deux réalités ou deux substances différentes : la première est la pensée ou l’âme, la deuxième est l’étendue ou la matière. L’âme est consciente d’elle-même et ne peut se diviser ; la matière n’est pas consciente d’elle-même mais peut indéfiniment se subdiviser. Et ces deux substances découlent de Dieu puisque seul Dieu existe indépendamment de tout. Et ces deux substances sont totalement indépendantes l’une de l’autre. Descartes partage donc la création en deux ; on dit qu’il est dualiste c’est-à-dire qu’il distingue radicalement la réalité spirituelle de la réalité matérielle.
Il trouve que le corps de l’homme est une mécanique sophistiquée, comme un automate et que l’âme peut vivre indépendamment de celui-ci. SPINOZA (1 632 à 1677) Descartes joua un rôle déterminant p vivre indépendamment de celui-ci. Descartes joua un rôle déterminant pour Spinoza. Il appartenalt ? la communauté juive d’Amsterdam mais en fut banni à cause de ses idées jugées trop subversives. Il critiquait la religion officielle, ensait que christianisme et judaïsme ne reposaient que sur des dogmes rigides et des rituels vidés de leur sens.
Il rejetait l’idée que Dieu aurait inspiré la Bible dans ses moindres détails et trouvait qu’il fallait mettre l’époque où la bible avait été rédigée en perspective. Jésus prêchait l’amour comme bien suprême mais uniquement l’amour de Dieu alors que pour Spinoza cela s’étendalt à l’amour du prochain. A cause de cela, il fut considéré comme un impie et rejeté par tous, même sa propre famille. Et pourtant, aucun philosophe ne s’est autant battu pour la liberté d’expression et la olérance religieuse.
Pour assurer sa subsistance, il taillait des verres optiques ce qui symboliquement n’est pas anodin puisque les philosophes doivent apprendre aux hommes à regarder le monde autrement. Au cœur de sa philosophie, il y a l’idée de voir le monde sous l’angle de l’éternité. pour Spinoza, Dieu n’est pas seulement celui qui crée le monde et le regarde d’en haut, Dieu est le monde ou le monde est en Dieu. Son ouvrage majeur : « l’éthique démontrée suivant l’ordre géométrique Pour les philosophes, l’éthique est la doctrine des principes de la morale pour mener une vie heureuse.
De nos jours, l’éthique s’est vue réduite à un ensemble de règles. Nous devons, selon lui, nous libérer de nos sentiments et de nos émotlons 7 OF ensemble de règles. émotions pour trouver la paix et le bonheur. Splnoza s’élogne de Descartes et d’une conception judéo chrétienne du monde puisqu’il pense , il n’y a qu’une substance. On dit qu’il est moniste. Il reste pourtant fidèle à Descartes aussi puisque pour tous les deux, Dieu est à l’origine de lui-même. Cette substance est ce qu’il appelle Dieu ou la nature. Dieu ou la nature est tout ce qui existe, même ce qui est spirituel.
Tout ce ui est dans la nature appartient soit à la pensée soit à l’étendue, toutes les choses et évènements de notre vie sont différents modes de la pensée ou de l’étendue, et un mode est une modification de la substance infinie qu’est la nature. En d’autres termes, toutes les chose qui nous entourent sont l’expression de Dieu ou de la nature et de même pour nos pensées car tout est un, il n’y a qu’un seul dieu, qu’une seule nature ou qu’une seule substance. Dieu est la cause immanente de tout ce qui arrive. II n’est pas une cause exterieure.
C’est une conception déterministe de la vie sur terre. Un être humain peut lutter pour conquérir une liberté qui le délivre des contraintes extérieures mais il ne jouira jamais d’une libre volonté. Des passions de l’âme telles que la vanté ou le désir nous empêchent d’atteindre le bonheur et l’harmonie. Pour connaître la béatitude et la paix de l’esprit, il faut avoir une vision d’ensemble que tout fait partie de la nature pour former un grand tout. Kant : philosophie de la raison ; plutôt austère. Après lui, les jeunes allemands 8 OF grand tout.
Kant : philosophie de la raison ; plutôt austère. Après lui, les jeunes allemands avaient envied’air pur. Ce qui n’était u’accessoire avant devint dorénavant essentiel dans la culture allemande. De nombreux romantiques se considèrent comme les descendants de Kant ; Kant avait clairement indiqué qu’il y avait des limites à ce que nous pouvons savoir de « la chose en soi » tout en soulignant l’importance du sujet sur la voie de la connaissance ; les romantiques pratiquèrent à outrance ce culte du moi ; tout ceci aboutit à ridée du génie artistique comme quintessence de l’esprit romantique.
HEGEL Georg Wilhelm Friedrich Hegel est un philosophe allemand. Né le 27 août 1770 à Stuttgart et mort le 14 novembre 1831 du choléra à Berlin. Son œuvre, postérieure à celle de Kant, est l’une des plus représentatives de « Idéalisme allemand et a eu une influence décisive sur l’ensemble de la philosophie. Hegel réunit et développe les principaux courants de pensée des romantiques, ce qui ne ’empêcha pas de critiquer les autres romantiques qui voyaient dans l’ « esprit du monde » l’origine de l’existence.
Hegel utilise aussi l’expression « esprit du monde » mais il lui donne un tout autre sens : quand il parle de l’ « esprit du monde ou la raison du monde » il entend la somme de toutes les manifestations à caractère humain. Car seul l’homme a un ? esprit ». c’est dans ce sens que nous pouvons parler de la progression de l’Esprit du monde à travers l’histoire. Nous ne devons jamais oublier que nous parlons de la vie, des pensées et de la culture des hommes. Kant dlsait qu’il PAGF q OF jamais oublier que nous parlons de la vie, des pensées et de la culture des hommes.
Kant disait qu’il existait une sorte de « vérité » inaccessible et que l’homme ne pouvait sonder le mystère de la nature. Hegel lui dit que la vérité est fondamentalement subjective et qu’il ne croit pas qu’il puisse exister une vérité au dessus ou en dehors de la raison humaine . oute connaissance est connaissance humaine disait il. Tous les systèmes philosophiques avant Hegel (Descartes, Spinoza, Kant) avaient en commun d’essayer de trouver des critères éternels qui pourraient déterminer le champ du savoir de l’homme mais en se situant chaque fois dans des conditions intemporelles.
Hegel lui pense qu’on ne peut pas faire l’impasse du devenir, car ce qui est à la base de la connaissance humaine se transforme au fil des générations. C’est pourquoi on ne peut parler de « vérités éternelles Y, il n’existe pas de raison intemporelle, la seule base solide à partir de laquelle la philosophie peut travailler, ‘est l’histoire elle-même, même si l’histoire est en perpétuel changement. Pour Hegel, l’histoire de la pensée est semblable au cours d’un fleuve.
Toutes les pensées que la tradition fait « déferler » sur nous, d’une part et les conditions matérielles qui déterminent notre présent ,d’autre part, concourent à définir notre mode de pensée. On ne peut donc pas prétendre que telle pensée est juste et éternelle, elle peut tout au plus se révéler juste là où on se trouve. Chaque chose peut être juste ou fausse selon le contexte historique. Ex : il y a cent ans, on trouvait normal de brûler