AMAT Mélanie Dissertation option CAPES 19/1 1/2014 L3 Lettres Modernes Michel Rio est un écrivain contemporain. Il distingue la « vraie’ et la « fausse » création littéraire : La vraie évoque l’ambition de l’élucidation, le rapprochement des arts et de la science et le savoir faire qui résulte de l’écriture. En revanche, pour lui, la fausse littératur différentes formes lit air or 15 est semblable à celui Edg Sni* to l’imaginaire et la préc son principe favori q ‘volution des e sur la littérature socie la richesse de riture en illustrant uli’ Le style de Michel Rio est plut t classique et rigoureux.
Ses récits contiennent des théories scientifiques, de l »ironie et une part Historique. Dans le roman, Manhattan Terminus , publié en 1997, il évoque son opinion (qui est, avant tout, celui d’Edgar Allan Poe) sur la littérature à travers l’un des personnages du roman. Le point de vue de Rio se concentre autour de l’élucidation « pas à la leçon, à l’élucidation », qui découle d’une démarche permettant d’éclaircir la pensée et plus largement, un processus complexe d’élaboration du sens alors que la leçon est un enseignement pur, une règle à suivre.
Donc, pour lui, la littérature st nécessairement utile qu’à travers ce processus d’élucidation. Elle peut être utile par d’autres aspects mais il ne s’agit que d’une possibilité, « il est tout simplement ridicule de penser que la littérature doit avoir une visée utilitaire, une rentabilité so sociale ». Il associe l’élucidation à l’intellectuel et la science puisque il s’agit d’un cheminenement qui exige donc, un effort de reflexion de la part du lecteur. En revanche, il éloigne l’idée de morale et de leçon à la littérature car ces deux idées résultent d’un ensemble de règles considérées comme bonnes de façon absolue.
En somme, la citation d’Edgar Poe permet de définir le rôle de la littérature selon Michel Rio. Nous pourrons donc nous demander de quelles manières l’élucidation permet-elle à la littérature de se rendre utile en tant que science à part entière? Tout d’abord, nous étudierons la littérature et son rapport ? la société. Ensuite, nous aborderons le fond et la forme de la littérature qui s’apparente à une perfection scientlfique. Enfin, nous verrons que la littérature est une science. Déjà, nous allons évoquer l’utilité de la littérature pour la société.
La littérature rend utile l’élucidation que si elle est établie envers un lectorat et dans un but précis. En effet, les livres ont été longtemps le meilleur moyen de transmission du savoir, d’explication, de clarification de la part des auteurs envers le plus grand nombre de lecteurs. Tout d’abord, l’enjeu de l’éducation est fondamentale depuis l’Antiquité. En effet, Plutarque, historien et penseur majeur de la Rome antique développe dans ses Oeuvres morales (où il traite divers sujets), un texte nommé « comment nourrir les enfants », assez explicite, qui évoque la maniere dont les femmes doivent limenter leurs enfants.
A la lecture de ce texte, nous pouvons donc penser que les mères concernées vont adapter leur allmentation selon les conseils de Plutarque qui est 15 que les mères concernées vont adapter leur alimentation selon les conseils de Plutarque qui est perçu comme un modèle ? suivre. A la Renaissance, les humanistes tels que Erasme ou Rabelais dénoncent l’extrème sévérité héritée de l’Antiquité rendue très sèvère par les éducateurs chrétiens, l’absence d’hygiène ainsi que l’endoctrinement systématique pratiqué par les théologiens.
Ces thèmes se retrouvent dans les chapitres 25 et 26 des Essais (1580) de Montaigne qui rejoignent egalement le Pantagruel (1532) et le Gargantua (1534) de Rabelais. Enfin, la volonté de Victor Hugo d’éduquer le peuple se retrouve dans nombreux de ses textes. Claude Gueux(1834) narre l’itinéraire d’un homme condamné aux travaux forcés pour un vol destiné à faire survivre sa famllle affamée. Séparé arbitrairement d’un codétenu auquel il s’était attaché, il finit par tuer son geôlier, parfaitement conscient qu’il sacrifie sa propre vie par cet acte.
Hugo reprend la parole à la fin de son texte en s’adressant directement aux parlementaires de son temps où il critique la peine de mort et, plus largement, la manière dont la société traite la misère et la criminalité qu’elle génère. Aussi, les Misérables (1862) relève clairement de l’éducation : à travers le personnage de Jean Valjean, il nous dit que tout homme est éducable et que la société a intérêt à éduquer chacun de ses membres. Il nous pousse à intégrer plutôt qu’à exclure, à investir pour l’avenir plutôt qu’à s’enfermer dans un présent égoïste.
L’éducation qui passe par la littérature permet d’annoncer et de dicter au plus grand nombre les manières à suivre afin de devenir un bon homme. Par la, nous allons plus loin grand nombre les manieres à suivre afin de devenir un bon homme. Par la, nous allons plus loin que la simple leçon puisque l’on montre la conduite qui nous servira pour toute une vie. La démarche est donc plus générale et s’interesse surtout ? l’homme en tant qu’individu. Cette éducation peut se qualifier de sociale.
Ensuite, la littérature engagée renvoie à la démarche d’un uteur (poète, romancier, dramaturge… ) qui défend une cause éthique, politique, sociale ou religieuse, dans ses œuvres. On dit d’une œuvre qu’elle est engagée lorsqu’elle présente certaines opinions ou prises de position de son auteur sur un sujet donné. Par le biais de son texte, un écrivain peut critiquer certains aspects de la société, dénoncer une situation qui le dérange ou encore défendre une cause qui lui tient à cœur.
Nous pouvons donc la caractériser d’éducation morale. Au XVIIème siècle, Les fables de La Fontaine écrites en 1 678 établit une critique sociale t universelle de l’homme à travers les animaux (qui lui permet d’éviter la censure). Par exemple, « la Cour du Lion »extraite du livre VII du deuxième receuil peint la cour et ses courtisans et donne des conseils sur le comportement à adopter auprès de Louis XIV comme le montre l’expression « Ne soyez à la cour, si vous voulez y plaire, ni fade adulateur, ni parleur trop sincère ».
Aussi, Molière avec e Tartuffe (1664) ou Don Juan (1682) où il fait, dans ces deux pièces de théâtres, une critique humoristique de la religion catholique. Ily a également, à chaque fois, une censure de la part u roi, car le roi est garant de la religion. « Le Déserteur » de Boris Vian a été diffusé en mai 1954 pour la première fo 5 garant de la religion. « Le Déserteur » de Boris Vian a été diffusé en mai 1954 pour la première fois, il s’agit d’un poème sur la dénonciation de la guerre d’Indochine, adressé au président de la République française, René Coty afin de montrer sa lâcheté.
Ce poème est une chanson antimilitariste qui est écrite sous forme de lettre ouverte. Ce poème a été plusieurs fois censuré. Il montre que la guerre laisse de nombreuses traces psychologiques. Enfin, La Ferme des animaux (Animale Farming) est un apologue de George Onnell publié en 1945 (en 1947 pour la traduction en français), décrivant une ferme dans laquelle les animaux se révoltent puis prennent le pouvoir et chassent les hommes, à la suite de la négligence de ceux-ci à leur encontre.
Il s’agit d’une fable animalière par laquelle Onnell propose une satire de la Révolution russe et une critique du stalinisme. L histoire de la Ferme des animaux est clairement similaire à celle de la révolution en URSS. Le point de vue adopté n’est cependant pas objectif. L’auteur, en faisant une synthèse des méthodes appliquées sous le régime stalinien, permet au lecteur de mieux saisir l’état d’esprit des dirigeants et le sens des décisions prises. On retrouve dans le livre certaines pratiques communes à toutes les dictatures.
Ces exemples permettent de rapprocher l’élucidation à la leçon. En effet, à travers la littérature engagée nous percevons que la différence, qui parait grande pour Edgar Poe et Michel Rio concernant le terme de leçon et d’élucidation peut se rapprocher dans le cas de la littérature engagée. Elle apporte un ressenti, une évolte, une leçon en lien avec l’actualité politique, historique PAGF s 5 Elle apporte un ressenti, une révolte, une leçon en lien avec l’actualité politique, historique ou culturelle de l’époque.
Enfin, la critique littérairel est l’étude, la discussion, l’évaluation et l’interprétation de la littérature. Elle peut prendre la forme d’un discours théorique s’appuyant sur la théorie de la ittérature ou bien de présentation ou de compte rendu d’une œuvre littéraire (souvent sous une forme journalistique lors de sa parution). Cest surtout au XVIIIe siècle notamment avec Diderot, que ‘est développée cette critique littéraire représentée par des artistes-critiques. La critique cherche constamment à élucider les concepts qu’elle met en œuvre.
Elle ne propose pas de découvrir l’objectivité d’une oeuvre et ne ne se contente pas de tout savoir celle-ci. Elle serait plutôt une invitation à écrire, les ecrivalns- crtiques sont en quête de modèles ou de repoussoirs. La critique littéraire lie lecture et écriture, on a envie de prendre la parole sur un livre puis on écrit. Par exemple, dans Les Fleurs du Mal (1857) de Baudelaire, le poème « Don Juan aux Enfers » extrait e la section Spleen et Idéal, XV illustre parfaitement cet aspect de critique en l’intégrant dans son récit.
Baudelaire reprend les éléments de la comédie de Molière (le personnel de la pièce) mais élabore une interprétation originale. Il donne une lecture sombre, inquiétante de ces personnages de comédie. Ainsi, Baudelaire créateur ne cesse d’être un interprète, un lecteur mais cette lecture débouche sur un poème. Son point de vue sur le personnage moliéresque est partial, peu soucieux de savoir ce que Molière a vraiment voulu exprimer (il ne prétend pas à I 6 5