Plan de r forme du syst me financier international

Plan de réforme du système financier international Nous reproduisons ici le résumé du plan de réforme des institutions financières internationales élaboré par le département des Affaires économiques et sociales de l’ONU. Le groupe d’expert qui l’a rédigé reflète parfaitement les souhaits de la classe dirigeante mondiale. Son idée principale est de créer une monnaie de réserve mondiale gérée par le FMI, et un système de gouvernance économique mondiale qui encadrerait les politiques économques des Etats-nations. Réseau Voltaire International I Washington D. C. États-Unis) | 6 uillet 201 0 Espanol English Le texte que nous re d’expert au Comité j or 13 Sni* to View té par le groupe e la Banque mondiale et du FMI (Washington, le 25 avril 2010). CIMF Staff photo/Stephen Jaffe Les faiblesses fondamentales du système financier international ont joué un rôle déterminant dans la crise économique mondiale en cours. Au cours des années 1990 et 2000, la déréglementation du secteur financier et la levée du contrôle des mouvements de capitaux dans la plupart des pays ont favorisé une plus grande intégration financière à Péchelle mondiale.

Elles ont aussi facilité ‘apparition de nouveaux produits financiers dérivés, de nature complexe, et contribué à creuser l’écart entre les instruments financiers et les biens plus tangibles et productifs. Ce phénomène a favorisé la multiplication rapide des mouvements de capitaux à court terme. En outre, les marchés financiers et ceux de l’assurance, des produits d de base et de l’immobilier sont devenus de plus en plus imbriqués grâce à des instruments complexes qui se prêtaient aisément aux transactions internationales.

Dans une large mesure, ce processus de « financiarisation » s’est développé usqu’à échapper au contrôle des organismes de surveillance. Outre qu’il entretenait l’illusion d’une diversification des éléments d’actif, le système encourageait une prise de risques excessive et l’apparition de bulles spéculatives sur ces memes actifs, facteurs qui stimulaient un mode de croissance économique mondiale qui s’est avéré non viable. L’expansion financiere non réglementée entretenait aussi Finstabilité des flux de capitaux au gré de l’évolution de la conjoncture et la spéculation sur le marché des produits de base.

Cette dernière est en partie responsable des rises énergétique et alimentaire. La fonction centrale du système financier est d’assurer une interface efficace entre les épargnants et les investisseurs et de fournir un financement à long terme et fiable pour les investissements. À en juger par la croissance financière de ces dernieres décennies, cette fonction n’a de toute évidence pas été exercée. Le taux d’investissements (productifs) a stagné dans la plupart des régions du monde, en dépit de la croissance explosive de la finance (figure 5). ne plus grande mobilité des capitaux a offert aux pays en développement un meilleur accès ux ressources financières, mais elle a également rendu la gestion des politiques macroéconomiques plus difficile en raison de l’instabilité que les marchés déréglementés confèrent aux flux financiers et des cycles de surchauffe qu 13 l’instabilité que les marchés déréglementés confèrent aux flux financiers et des cycles de surchauffe qu’ils déclenchent.

Pour parvenir à une croissance de l’emploi et des revenus qui soit rapide, viable et repose sur une large assise dans un monde où l’on observe une interdépendance croissante des sphères économique et politique, il faudra relever des éfis politiques encore plus complexes que ceux du passé. Les arrangements multilatéraux conçus à Bretton Woods ne prévoyaient pas de réglementation des mouvements de capitaux à l’échelle mondiale, car on s’attendait que la mobilité des capitaux fût limitée.

Cependant, même après reffondrement de ces arrangements, et en dépit de l’accélération subite des mouvements de capitaux privés, aucun régime de ce type n’a encore vu le jour. De toute évidence, il sera nécessaire de remettre à plat le système de Bretton Woods pour aider les pays en développement comme les pays développés à atténuer les ffets dommageables de l’instabilité des flux de capitaux et des prix des produits de base.

Le renforcement de la coopération financiere internationale Un certain nombre d’options sont disponibles pour créer un système financier plus stable et un milieu plus propice à une croissance durable. Certalnes sont actuellement à l’étude, dans le cadre de l’action menée en réponse à la crise mondiale de 2008-2009, mais il est probable que toutes devront être adoptées, de surcroît simultanément, pour que Von obtienne le résultat souhaité.

En premier lieu, il faut améliorer la réglementation du secteur inancier à l’échelle internationale afin de mettre un terme à la prise de risques prise de risques excessifs et à l’instabilité des flux de capitaux, notamment au moyen d’une surveillance appropriée des mouvements de capitaux et à des réformes macroprudentielles qui impriment des orientations anticycliques aux règles qui s’appliquent au coefficient de couverture et aux provisions pour pertes sur prêts.

En deuxième lieu, il faut renforcer la coordination internationale en matière fiscale et lever le secret bancaire afin qu’il soit possible de procéder à des réformes globales de la réglementation et de la upervision du secteur financier, seul moyen de s’assurer que les places bancaires offshore n’échappent pas à la surveillance, elles qui, à l’heure actuelle, ne sont pas réglementées et fonctionnent ? la manière de paradis fiscaux.

En troisième lieu, alors que de nouveaux systèmes de réglementation sont en cours d’élaboration, il est nécessaire de réviser en profondeur les mécanismes de financement compensatoire existants, conçus pour faire face aux bouleversements externes.

Il faut veiller à ce que la disponibilité de la liquidité internationale soit plus adéquate et qu’il soit plus acile d’y accéder, en particulier pour les pays en développement : pour ce faire, il convient de modifier les conditions d’octroi de ces ressources — dans le droit fil des réformes récentes des instruments de crédit auxquelles a procédé le FMI, mais en rendant l’accès à ces instruments encore plus aisé, en particulier pour les pays à faible revenu — en les alignant sur les stratégies de développement nationales et sur les nouvelles modalités d’octroi de 3 alignant sur les stratégies de développement nationales et sur les nouvelles modalités d’octroi de l’aide proposées plus haut. En quatrième lieu, il faudra revoir les modalités de la surveillance multilatérale de façon à inclure dans son domaine de compétence toutes les retombées internationales éventuelles des politiques économiques nationales.

La surveillance aux fins de la prévention des crises et de la préservation de la stabilité financière mondiale reste une responsabilité essentielle du FMI, qui concentre ses efforts sur la stabilité externe et sur Févaluation des taux de change. Cela ne s’est pas avéré efficace face à la récente crise mondiale qui n’a pu être évitée, en partie du fait que les écanismes existants n’établissaient pas de différence entre les pays en termes d’influence sur la stabilité systémique, c’est-à- dire que la surveillance n’était pas assez rigoureuse pour les pays émetteurs de devises comptant parmi les principales monnaies de réserve. Une telle différenciation devrait être une composante essentielle de la sup. illance ; mais, et c’est peut-être plus important, elle devrait faire partie intégrante d’un mécanisme renforcé et institutionnalisé qui permettrait de coordonner les politiques macroéconomiques au plan international. Comme la rise l’a révélé, un tel mécanisme est nécessaire pour modérer les fluctuatlons de l’actlvité économique mondlale et régler le problème que posent les déséquilibres financiers à [‘échelle de la planète. Le cadre propre à susciter une croissance économique mondiale forte, viable et équilibrée, dont la création a été promise par le Groupe des Vingt (G-20), d PAGF s 3 mondiale forte, viable et équilibrée, dont la création a été promise par le Groupe des Vingt (G-20), doit se concrétiser et devenir opérationnel d’urgence.

Cependant, comme il faudra de nombreuses années pour rééquilibrer l’économie mondiale e façon durable, un tel cadre ne saurait être mis en oeuvre au gré de consultations informelles au niveau du G-20 : il faudra l’institutionnaliser comme il convient au sein du système multilatéral et établir des mécanismes coercitifs propres à rendre la coordination des politiques efficace et transparente. En cinquieme lieu, il faudrait créer un nouveau système de réserve mondiale qui ne dépende plus, en guise de principale monnaie de réserve, du dollar des États-Unis : en effet, celui- Cl a montré qu’il ne constituait pas une réserve de valeur stable, ce qui est pourtant une condition préalable.

Pourtant, motivés en partie par la nécessité de se prémunir contre l’instabilité des marchés des produits de base et des flux de capitaux, nombre de pays en développement ont accumulé d’immenses quantités de cette monnaie de réserve au cours des années 2000. C’est pourquoi il faut concevoir un nouveau système. Celui-ci devra permettre une meilleure mise en commun des réserves aux niveaux régional et international ; il ne devra pas reposer sur une seule monnaie, ni même sur de multiples monnaies nationales, mais plutôt rendre possible l’émission de liquidités internationales comme les droits de tirage spéciaux) : un système financier mondial plus stable pourra alors voir le jour.

L’émission de liquidités internationales pourrait aussi étayer le financement d’investissements dans I 6 3 d’investissements dans le développement viable à long terme, ainsi qu’il a été suggéré plus haut. La réforme de la gouvernance des dispositifs financiers internationaux Toutefois, aucune de ces réformes ne sera efficace tant que le déficit démocratique des institutions de Bretton Woods entamera leur crédibilité. La structure de gouvernance du FMI t de la Banque mondiale doit être réformée afin qu’elle reflète plus adéquatement ce que pèse actuellement chacun des divers acteurs de l’économie mondiale et qu’elle soit mieux à même de répondre aux problèmes actuels et futurs, ce qui renforcera d’autant leur légitimité et leur efficacité.

Il sera important de revoir le nombre des voix qui leur sont attribuées, afin qu’un meilleur équilibre soit respecté, mais aussi de repenser en profondeur leurs fonctions et de les doter des ressources nécessaires pour qu’ils puissent préserver efficacement la stabilité financière mondiale, coordonner les politiques acroéconomiques et fournir un financement adéquat pour le développement à long terme. Il faudrait créer une nouvelle institution multilatérale qui serait chargée de faire appliquer les Ilgnes dlrectrices qu’il conviendra d’établir pour que le secteur financier international soit réglementé et supervisé de façon plus complète. Les fonctions des institutions existantes, parmi lesquelles le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire et le Conseil de la stabilité financière, et les instruments dont elles disposent sont trop limités et leur représentation est insuffisante. La nouvelle autorité financiere multilatér 7 3