March Fin Notes Cours H 15 Etape 1

Étape-l Le monde des assurances et le système financier Dans le cadre de la première étape du cours, nous nous attelons à répondre à la question « pourquoi un cours d’apprécier l’environnement économique des marchés financiers » dans le programme de ‘Conseil en assurances et en services financiers’.

La réponse est tout aussi simple : puisque ce programme a la double mission d’initier l’étudiant(e) conjointement aux techniques des assurances et aux techniques de la finance, le présent cours lui permettra de comprendre les liens qui relient la sphère financière, à laquelle appartient de facto l’assurance, à la phère réelle d’une é du cours se structure A. le système financi financière; B. les principaux inte or 18 to View nextÇEge ette première étape s suivants : ermédiation C. e rôle des assureurs (societ s/compagnies d’assurances) en tant qu’intermédiaires financiers. l. Le système financier et l’intermédiation financière l. A. Le système financier, base du « financement des investissements productifs » De façon conventionnelle, en économie le « système financier » se définit comme [‘ensemble formé des marchés des fonds prêtables, des établissements qui y opèrent et des règlements qui égissent la circulation des fonds dans l’économie et en facilitent l’utilisation à diverses fins.

Le système financier joue le rôle de maillon joignant entre, d’un côté, des épargnants et, de l’autre côté, des investisseurs- entrepreneurs. Connu sous le vocable d’intermédiation financière, la relation entre les épargnants et les investisseurs, s’identi s’identifie à un transfert de pouvoir d’achat actuel d’un agent économique ou d’un groupe d’agents économiques à un autre qui en exprime actuellement le besoin.

Le système financier fait par prlncipe référence au marché des apitaux, aussi qualifié de marché des ressources financières. Ainsi, le marché des capitaux est le lieu physique ou virtuel où se rencontrent une offre et une demande pour les ressources financières échangées à court terme et à long termes. Au sens strictement économique, le marché des capitaux a pour finalité de financer la production des biens et des services; sur ce marché : Les offreurs sont les épargnants, c. -à-d. es agents financiers à la recherche d’un rendement sur des montants économsés ; un épargnant est par définition un agent économique (en sigle, AgE) ui dispose d’un surplus de revenu et qui cherche à le rentabiliser en fonction de l’évolution du taux d’intérêt et du taux d’inflation, un épargnant peut être un ménage (individu ou groupe d’individus), une entreprise privée, l’état (gouvernements, ministeres, sociétés d’état, organismes publics), voire même un résidant à l’étranger.

Parmi les épargnants Pon rencontre la catégorie particulière des spéculateurs, formés des agents financiers à la recherche dun rendement extrêmement élevé sur des montants économisés. Les demandeurs, qualifiés d’investisseurs productifs, sont les ntreprises qui ont besoin de capitaux pour produire des biens et des sep. ‘ices.

Par définition, un investisseur est un Age qui achète des produits (intrants) et des ressources (travail et capital) en vue d’offrir des biens et des services pour satisfaire les besoins des ménages-consommateurs; il s’agit en règles générales d’un entrepreneur pr 18 besoins des ménages-consommateurs; il s’agit en règles générales d’un entrepreneur privé ou d’un entrepreneur public, que l’on qualifie aujourd’hui d’investisseur en immobilisations. . Sur le marché des capitaux (graphique-l . 1. ci-dessous) ‘instrument de rationnement est le taux d’intérêt, symbolisé par les initiales tx-i et représenté sur l’axe vertical. Sur l’axe horizontal sont représentés sont les montants des capitaux transigés, symbolisés ici par la lettre K. La courbe d’offre des capitaux (courbe O) est à pente ascendante, ce qui signifie que si les taux Graphique-l . 1.

Marché des capitaux d’intérêt augmentent, les épargnants ont tendance à offrir de montants d’argent plus élevés au marché et vice-versa; donc, il existe une relation positive entre le taux d’intérêt et les montants offerts de capitaux sur le marché. À contrario, la courbe de emande des capitaux (courbe D) est à pente descendante, ce qui signifie que si les taux d’intérêt augmentent, les investisseurs productifs ont tendance à demander de montants d’argent plus petits sur le marché et vice-versa; donc, il existe donc une relation négative entre le taux d’intérêt et les montants demandés de capitaux sur le marché. . B. Le système financier et l’importance d’intermédiation financière Dans une économie ne disposant pas d’un système facilitant l’intermédiation financière que permet le marché des capitaux et où toutes les transactions, commerciales et financières, ne euvent se faire qu’en argent liquide, les épargnants seraient plus enclins à thésauriser leurs économies dans des coffres-forts domiciliaires, dans des bas de laine ou sous leurs matelas (notion d’épargne économiquement oislve).

Or, en agissant de la sorte, les sommes, a matelas (notion d’épargne économiquement oisive). Or, en agissant de la sorte, les sommes, ainsi conservées en dehors du système financier, deviennent difficilement disponibles aux investisseurs en immobilisations qui en expriment le besoin. Effectivement, un investisseur qui souhaiterait emprunter des ommes importantes devrait le cas échéant s’adresser à un ami- épargnant fortuné ou à un groupe d’amis-épargnants en mesure de lui mobiliser le montant considérable de capitaux recherché.

Toutefois, même dans ces cas-là seuls les investisseurs ayant pignon sur rue2 seraient en mesure d’obtenir la totalité du montant escompté. Il serait difficile aux investisseurs les moins connus de parvenir à obtenir le montant recherché car, les épargnants ne disposent pas en principe du savoir et du savoir- faire scientifiques appropriés pour estimer à sa juste mesure la capacité d’un investisseur moins connu à rembourser le ontant emprunté.

En vertu de ce constat, non seulement les sociétés privées les moins connues auraient du mal à emprunter les montants recherchés, mais aussi des gouvernements jugés laxistes en matière de gestion du budget de l’état connaîtraient le même type de difficultés avec toutes les conséquences qu’un tel scénario entraîne pour les infrastructures du pays et pour les investlssements publics. l. C.

Le système financier, l’intermédiation financière et le « cercle vertueux » de la finance L’intermédiation financière obtenue grâce au bon fonctionnement u marché des capitaux joue sur le plan macro-économique un rôle crucial d’autant plus qu’elle facilite la bonne marche des activités de la sphère réelle de l’économie, c. -à-d. de la sphère de production des biens et des services. Son importance réside 8 de l’économie, c. à-d. de la sphère de production des biens et des services. Son importance réside dans la relation permanente qu’elle établit entre l’épargne & l’investissement et, plus précisément, dans la concrétisation de ‘l’identité financière’ S) selon laquelle dans toute économie ‘épargne totale (privée publique, symbolisée par la lettre S) doit être canalisée vers le financement des projets d’investissement (symbolisée par la lettre l).

En agissant de la sorte, le système financier instaure un « cercle vertueux » de la finance, qui se résume comme suit: (i) canalisation de toute l’épargne disponible vers le financement des projets d’investissement productif; (ii) grâce à cela, possibilités pour les entrepreneurs d’accroître les capacités de productlon des dans l’économie; et, (iii) grâce à l’accroissement des capacités de production, possibilités de création de plus de postes d’emploi et, donc, ossibilités de distribution de plus de richesses et d’amélioration du niveau de vie.

Dans le cadre de ce « cercle vertueux » de la finance, les épargnants sont invités à déposer systématiquement dans le réseau financier du pays les sommes dont ils n’en ont pas immédiatement besoin (notion de surplus de revenus). De son côté, le système financier du pays doit faire «utile usage économique» des dépôts reçus dans le sens de consentir des prêts aux Age qui en expriment réellement le besoin, soit pour couvrir des dépenses de consommation en biens durables (achats ‘automobiles, d’appareils électroménagers, rénovation de vieilles maisons, etc. , soit pour couvrir des dépenses d’investissement (construction des maisons neuves, construction de nouvelles usines, achats d’usines existantes, ach PAGF s 8 usines, achats d’usines existantes, achats des biens d’équipements, achats des matières premières, etc. ). En canalisant les fonds des AgE qui n’en font pas un usage économique immédiat (épargnants) vers ceux qui en expriment un besoin immédiat (investisseurs productifs, surtout), le système financier du pays soutient la croissance économique t, par extension, la création d’emplois et la distribution de plus de richesses.

Sans cette intermédiation, et les prêts qui y sont reliés, de nombreux projets d’investissement ne pourraient pas se concrétiser : le progrès technologique, de même que les éventuelles créations de nouvelles usines et des nouveaux postes d’emplol, qui y sont reliés, alnsl que les achats de biens d’équipement auprès des fournisseurs ne pourraient pas se matérialiser.

De ce qui précède, il appert que l’intermédiation financière, préconisée par le ‘cercle vertueux’ de la finance, a pour finalité de ontribuer à la bonne marche des activités économiques en suscitant une répartition (allocation) efficiente et optimale des ressources financières disponibles dans l’économie, c. -à-d. en favorisant l’utilisation de l’épargne accumulée par les AgE pour la production des qui satlsfont les besoins; en tenant compte du principe de dégager chaque fois un profit permettant aux investisseurs (emprunteurs) de rembourser les montants contractés auprès des épargnants (prêteurs).

Si ce lien de confiance entre l’emprunt contracté par l’investisseur et le prêt effectué par l’épargnant est compromis ou mis à mal, ‘intermédiation financière se retrouve menacée et l’on parle de « crise » du système financier. Il. Les principaux intermédiaires fi 6 8 retrouve menacée et l’on parle de « crise » du système financier. Il. Les principaux intermédiaires financiers Au centre du ‘cercle vertueux de la finance décrit ci-dessus se trouve tout une panoplie d’entreprises, d’organismes et détablissements jouissant du statut financier dévolu par les lois canadiennes.

Qualifiés d’intermédiaires financiers, ils jouent le rôle de maillon joignant entre les épargnants et les investisseurs. Ils sont tous contrôlés et supervisés par la Banque du Canada, en sa qualité de banque centrale du pays, qui elle-même se retrouve sous la tutelle du Ministère des Finances du gouvernement fédéral. Un rôle important de contrôle est aussi assumé par l’autorité des marchés financiers (en sigle, AMF). Jouissant du statut d’institutions de dépôts, c. à-d. d’être habilités à recevoir les fonds économisés par les épargnants, le noyau principal des intermédiaires financiers est constitué des banques à charte. Ainsi, bien qu’il existe plusieurs types d’intermédiaires inanciers, l’étude présentée par la suite se focalise de façon particulière sur les rôles des banques (intermédiaires bancaires) et de quelques établissements financiers pris au sens large du terme. Il. A.

La banque commerciale; définition, fonctions et types une banque commerciale est une entreprise privée ou publique chargée de gérer les dépôts d’argent reçus des clients, que ce soit sur un compte courant (compte-chèques) ou sur un compte bloqué (compte d’épargne); elle peut sous certaines conditions octroyer (accorder) des prêts à des clients et offrir des services inanciers lui permettant de faire fructifier les montants collectés.

Soumise au Canada à l’obtention d’une licence d’établissement accordée par l’État s 7 8 Soumise au Canada à Pobtention d’une licence d’établissement accordée par l’État selon des critères strictement établis (notion de banque à charte), une banque opère en général avec un réseau d’agences, appelées succursales, afin d’être le plus proche possible de ses clients.

En raison de la déréglementation bancaire survenue ces quatre dernières décennies (depuis l’année 1970), les banques actuelles en opération au Canada peuvent selon les circonstances ppliquer différents types d’activités auparavant réservés de jure à des catégories précises de banques; ainsi, on les qualifie aujourd’hui de banques universelles.

Cependant, dans un passé non lointain les banques se distinguaient les unes des autres selon le type d’activités sur lesquelles elles se spécialisaient3; dans cet ordre d’idées l’on parlera : dactivités de dépôt lorsque la banque travaille spécifiquement avec les dépôts d’argent de ses clients particuliers (individus et couples, etc. ) ou avec les dépôts d’argent des professionnels (avocats, médecins, comptables, etc. . ‘activités de détail quand la banque se spécialise dans le financement des activités des professionnels et des petites & moyennes entreprises (PME: entreprise de moins de 500 ouvriers). d’activités d’affaires lorsque la banque se spécialise quasi- exclusivement dans le financement des activités des grandes entreprises (entreprises de 500 ouvriers et plus). ‘activités d’investissement quand la banque se spécialise dans des placements sur les marchés financiers; par exemple, en facilitant la souscription d’actions, les émissions d’emprunts obligataires et les différents autres types d’opérations financières t boursières. En dépit de toutes ces activités, retenons que le but princ 8 d’opérations financières et boursières. En dépit de toutes ces activités, retenons que le but principal d’une banque est de recevoir l’épargne des AgE et de leur octroyer toute une pléiade de services financiers. erçus souvent comme des produits financiers, les principaux services financiers sont: la gestion des fonds prêtables et l’octroi des prêts; où les banques et les autres intermédiaires financiers rémunèrent ceux qui leur confient leur épargne (gestion des dépôts & des lacements d’épargne), qu’ils peuvent par la suite prêter ou investir en vue de dégager un profit égal à la différence entre le montant qu’ils versent aux déposants et le montant qu’ils reçoivent des emprunteurs (octrois de crédits),’ la gestion du système de paiement; où les banques et les autres intermédiaires financiers rendent possibles les transferts de fonds entre payeurs et vendeurs et facilitent les transactions et les règlements au moyen des chèques, des virements électroniques, des cartes de débit, des traites bancaires mais aussi des cartes de crédit; l’émission des titres; ù les banques et les autres intermédiaires financiers aident les entreprlses (qui agissent dans ce cas-ci comme emprunteurs) ? trouver des fonds lorsque ces dernières vendent des parts de participation de leur capital (vente/souscription d’actions) ou émettent des obligations (vente/émission d’obligations) (études et financement des projets d’investissement); la négociation des produits financiers; où les banques et les autres intermédiaires financiers aident tout AgE (ménage, entreprise privée, état & résident à l’étranger) ? acheter et/ou à vendre des titres, des devises et/ou des produits érivés (gestion de portefeuille financier); précisions qu’il PAGF 18 titres, des devises et/ou des produits dérivés (gestion de portefeuille financier); précisions qu’il s’agit-là de la principale activité des courtiers/négociants agréés en valeurs mobilières (NAVM), la gestion des actifs financiers; où les banques et les autres intermédiaires financiers conseillent leurs clients ou investissent des fonds en leur nom, bien sûr contre rémunération (gestion de portefeuille financier).

Au-delà de ces services, les banques et les autres intermédiaires financiers font également : des études de marché, es études de conjoncture économique, des études de structure de production de l’économie, des industries et des entreprises, des prises de parts de participation dans les entreprises non financées, etc. Cl En résumé, l’on admet que les banques sont essentiellement responsables du bon fonctionnement du système de paiement, du bon fonctionnement du système de compensation par chèques et par cartes de débit, et du bon fonctionnement du système d’octroi de crédits à l’économie. Il. B. Les autres intermédiaires financiers; définitions, types et fonctions Il. B. ) Les organismes régis par le fédéral Au-delà des sociétés et des compagnies d’assurances analysées par la suite, dans le secteur financier canadien évoluent sous la coupe de la juridiction fédérale certains établissements importants, dont les principaux sont : Les sociétés de fiducie et de prêts hypothécaires qui renvoient ? des établissements de dépôt dont les opérations et les activités sont régies par la loi portant sur les sociétés de fiducie et de prêts hypothécaires. Elles sont habilitées à recevoir des dépôts, à consentir des prêts et à agir à titre de fiduciaire our administrer en fidéicommis des biens4, principa