s’isoler du monde et La seconde moitié du le désir de relancer visant une vie comm l’érémitisme. Cepend Le Monachisme De Robert D Arbrissel Premium gy zgiggy I anpe,nq DI, 20151 13 pages Le monachisme de Robert d’Arbrissel « L’attitude première qui définit proprement la vocation religieuse, est déterminée par la recherche d’une vie spirituelle plus ardente permettant, en imitant le Christ, d’entrer plus pleinement en union avec lui grâce à la prière, foffice liturgique et l’ascèse ».
Comme l’écrit Marcel Pacaut dans son ouvrage l’ordre onastique et religieux au moyen-âge, c’est ce but ultime qui pousse les plus assidus des clercs dans la foi, à se réfugier dans le monachisme pour vivre pleinement leur vie contemplative et Swipe to page or 13 le sont marqués par ?. st e forme monastique Snipxto pposition avec pparait aussi un renouveau de l’érémitisme. Ces deux courants en opposition apparente sont cependant bien illustrés au travers des documents ici présentés, puisqu’ils exposent la vie de Robert d’Arbrissel, qui fut successivement, ermite, prêcheur, et fondateur de monastère.
Le premier texte est extrait de Vita Roberti Arbrisselo, de Baudry évêque de Dol. Cet ouvrage est commandé au lendemain de la mort de Robert d’Arbrissel à la demande de l’abbesse Patronille et des moniales de Fontevraud qu’il fonde en 1101 -Quant au second texte, il s’agit d’un extrait de Vita beati Roberti de Abrisselo, d’André, frère de Fontevraud data datant du début du XIIe siècle.
Il s’agit donc de récit biographique de Robert d’Arbrissel, forcément décrit de manière méliorative et subjective puisque dans le premier cas, il s’agit d’une œuvre e commande et dans le second, l’œuvre d’un moine de Fontevraud dont Robert d’Arbrissel est le fondateur. Ces récits permettent cependant de dégager des informations concernant le monachisme au Ile et 12e siècle, ainsi que sur la vie d’un des grands noms du monachisme de ce temps, Robert d’Arbrissel.
Né en 1060 aux environs de Rennes d’un prêtre qui lui donne la première instruction, il poursuit son enseignement religieux en intégrant l’université de Paris où il étudie sous Anselme de Laon. Il se fait vite distinguer et est nommé archiprêtre par Silvestre e Guerche alors évêque, chancelier et premier ministre du diocèse de Rennes. Il va alors s’efforcer de combattre les vices qui frappaient le diocèse, et pour cela va s’attirer de nombreuses inimitiés.
Il est alors contraint, à la mort de l’évêque de Rennes, de s’exiler de sa province natale. Il se rend donc à Angers où se développait une école à la réputation quasi égale à celle des universités de Paris. Après deux ans d’étude, il décide de se retirer, se sépare de tous amis, et s’installe dans la forêt de Craon pour y vivre en ermite. C’est à partir de cette étape que ommence la vie monastique de Robert d’Arbrissel, vie de mone qui ne va cesser d’évoluer, aux vues des qualités de ce dernier.
Mais Robert d’Arbrissel peut-il être considéré comme l’exemple parfait du monachism 13 dernier. parfait du monachisme qui lul est contemporain, tout en étant novateur dans sa conception ? Sa vie de clerc est marquée de plusieurs temps, Robert d’Arbrissel est d’abord, ermite puis chanoine (l), puis les textes présentent ensuite l’aspect du bon prêcheur, novateur dans sa prêche (Il). l- Robert d’Arbrissel, de l’ermite au chanoine
Après des études à Angers, Robert d’Arbrissel, sage de son enseignement religieux, va souhaiter s’écarter du monde laïc et va mener une vie à l’écart en temps qu’ermite (A). Cependant Robert d’ArbrisseI, déjà connu des savants religieux de son temps va attirer par son éloquence (B), et va rassembler des fidèles pour finir par former une vérltable « congrégation de chanoines » (C). A) un volonté de vivre à l’écart, l’érémitisme Cette volonté de vivre en ermite sous entend une combinaison de principes sur lesquels se fonde Robert d’Arbrissel.
Il s’impose ainsi ne vie d’isolement dans le désert (1), mais aussi une vie simple pour ce qui concerne sa vie matérielle et son corps (2), mais aussi une pratique de la contemplation (3). 1. Une VIe dans l’isolement du désert L’érémitisme au siècle de Robert d’Arbrissel est en plein renouveau. Ce mouvement s’engage avec un retour à un érémitisme primaire, l’anachorétisme, opposé au cénobitisme. Il y a donc un retour au mode de vie roche des origines avec Saint- Pacôm, une vie religieuse de, dans le désert.
C’est PAGF 13 religieuse isolée du monde, dans le désert. C’est le cas de Robert ‘Arbrissel, qui choisit de vivre en « renonçant au monde » (ligne 1), il est aussi précisé qu’il se retire « au désert » (l. 1) ce qui démontre bien cette idée de retour au fondement de la vie d’ermite. Il va s’isoler dans la « forêt » (1. 2) de Craon, non loin d’Arbrissel, son village d’origine. Il s’applique aussi à un isolement des autres hommes caractéristique de la vie d’ermite, Visolement permettant de ne pas être tenter par des distractions.
Baudry de Dol précise ainsi que Robert d’Arbrissel aurait dédaigné « la fréquentation des hommes pour devenir le compagnon des êtes » (1. 2-3), or il est dit plus haut dans le texte qu’il aurait été « accompagné d’un prête ce qui jure avec la pratique de l’érémitisme. En plus de la solitude, Robert d’Arbrissel s’impose, comme le veut la tradition érémitique, une vie matériellement simple pour son corps. 2. Une rudesse du corps L’érémitisme se caractérise aussi par un mode de vie rude.
L’ermite doit imposer à son corps une vie dans la plus grande simplicité matérielle, il est dit qu’il « portait un cilice en poils de sanglier, [ou en soie de porc selon les versions], il se rasait a barbe sans eau, il mangealt par terre, il ignorait le vin et les nourritures abondantes et recherchées, il dormait très peu, seulement quand la faiblesse humaine l’y contraignait Il est possible de voir dans cette énumération, une critique de la vie des prêtres du temps de Robert d’Arbrissel, qui vivaient grassement, en c 3 la vie des prêtres du temps de Robert d’Arbrissel, qui vivaient grassement, en concubinage, profitant de leur condition pour en tirer profit. Le fait que Robert d’Arbrissel ait lutté contre ce mode de vie des clercs alors qu’il était archiprêtre de Rennes est alors eut-être rappelé ici par l’auteur.
Concernant la dureté appliquée à son corps, Robert d’Arbrissel, dans sa quête de contemplation, est comparé au Christ, avec l’expression au nombre de croix par lesquelles il s’est mortifié », la croix symbolisant le christ, il est alors comparé au mode de vie itinérant du Christ et à la passion du Christ, révélant l’ampleur d’une épreuve physique difficile. Ce rappel au christ est un élément qui rappel donc un mode de vie contemplatif, qui caractérise l’érémitisme, que Robert d’Arbrissel s’efforce à respecter. . Un mode de vie contemplatif Le caractère contemplatif de l’érémitisme se traduit par une réflexion profonde sur la vérité de la foi.
Le texte précise alors que Robert d’Arbrissel avait en lui un « conflit intérieur, comme un déchirement de l’esprit » (1. 9). C’est ici la traduction d’une réflexion sur la foi. L’ermite doit se poser des questions, sur les prlncipes et les dogmes de l’Eglise, qui doivent l’amener à mieux comprendre la foi. Ces réponses sont apportés par des lectures des auteurs surtout théologiens grecs, mais aussi par des prières t des adresses directes à dieu, comme précisé « il interpellait Dieu, lui adressait des lamentations sans pareilles et s’offrait tout entier en sacrifice » (1. 12-13). Mais i PAGF s 3 adressait des lamentations sans pareilles et s’offrait tout entier en sacrifice »(1. 12-13).
Mais il semblerait que la vie d’ermite de Robert d’Arbrissel fût vite troublée puisqu’il est stipulé dans le texte que, de part son « éloquence Y, il attira à lui, sans le souhaiter, une « foule b. B) Un homme qui attire par son « éloquence » La réputation de Robert d’Arbrissel auprès de ses confrères de ‘école d’Angers, lui a valu l’admiration car il était réputé pour son éloquence (1), ce qui va amasser autour de lui des personnes voulant écouter ses paroles (2). 1-1Jn homme éloquent Il semblerait que les clercs rencontrés à Angers soient venus par la suite le rejoindre dans sa retraite en la forêt de Craon, n’étant qu’à une cinquantaine de kilomètres de distance. Ils avaient côtoyé cet homme et de par ses talents d’orateur avait su impressionner et convaincre de la parole de dieu.
Le texte précise qu’ « on avait rarement vu une tel éloquence » (1. 17). L’idée est pour lui de répandre la foi et la parole de dieu grâce ? des prêches. Et il semblait doué dans cet art du discours puisqu’il est dit qu’il arrivalt à rendre les personnes « meilleurs par sa prédication » (1. 20) et à leur faire renoncer à leurs « mauvaises habitudes » (l. 19), ce qui montre d’après fauteur son talent d’éloquence et de persuasion qui va être reconnu par la suite [cf. 11-2]. Cette éloquence va attirer autour de lui toute une communauté. 2- Un auditoire grandissant Au début, il semblerait que ce ne soit seulement des clercs qui soient venus vers lul afin d’ent 6 3