Nadiouska KONGOLO-NGOIE-ZOLA HIST-D-202 Matricule : 073512 Histoire des relations POLPOLU internationales contemporaines (E. Remacle) or 10 Sni* to View La construction démocratique du Ghana permettant des sorties négociées de l’autoritarisme ; élections oscillant entre rejet et institutionnalisation… II existe bon nombre de spécificités en fonction des cas. Mais depuis 2006, quelque 59millions d’Africains ont participé à des élections présidentielles dans 12 pays. Aussi, cette démocratisation ne risque-t-elle pas de se travestir?
Nous observerons le cas du Ghana qui, considéré aujourd’hui omme une démocratie émergente a connut des déséquilibres puis des stabilités tout au long de son histoire. Pays membre du Commonwealth, le Ghana est l’un des rares pays en Afrique ? avoir fait très tôt l’expérience de la démocratie. II a évolué de la période d’autonomie interne d’avant Vindépendance (1951-1957) et la période qul s’en est suivi (1957-1960), à la dictature de parti unique, entrecoupée par des brefs passages à des gouvernements constitutionnels civils, d’octobre 1969 à janvier 1972 et de septembre 1979 à décembre 1981.
Développement Le développement comprendra 3 grandes parties qui illustreront es moments clé de Vhistoire Ghanéenne. La première partie reviendra sur les instabilités qu’a connut le Ghana. La deuxième partie s’attardera sur le processus de transition. Et la dernière partie portera sur la stabilité d’une démocratie. 1 . Les différentes formes d’instabilités auxquelles dut faire preuve le Ghana. On peut dire aujourd’hui que le processus d’indépendance du Ghana fut un catalyseur au processus qui a libéré tout le reste de l’Afrique de la domination coloniale.
En 1949, Kwamé Nkrumah créa le C. P. P (Convention People’s Party) qui s’appuyait sur une avant-garde militante. En 1956, face aux revendications d’Indépendance du C. p. p appuyé par I 10 une avant-garde militante. En 1956, face aux revendications d’indépendance du C. P. P appuyé par la masse populaire, l’indépendance fut accordée par le pouvoir colonial sous condition sine qua none de la tenue de nouvelles élections, et cela malgré le fait que des élections avaient déjà été organisées moins de 2 ans auparavant.
Il s’agissait pour les britanniques de redonner une chance aux partis d’oppositions dans des élections qui seraient supervisées par l’administration britannique. Le pouvoir ne serait transféré i le C. P. P obtenait une « majorité raisonnable D. Lors de la campagne électorale, le Ghana fut le théâtre de bon nombre de troubles créant la confusion et le désordre. Les forces de l’ordre agissaient en faveur du Mouvement de Libération Nationale (N. L. M) qui était dirigé par le Dr J. B Danquah et par le Dr KA Busia_ Il représentait le parti le mieux organisé de l’opposition.
En 1956, le N. L. M puisait sa force dans les appuis des ghanéens traditionalistes tandis que le C. P. P obtenait le soutient du parti nationaliste intellectuel et de la masse populaire. En dépit de tous es handicaps, le C. P. P remportera une victoire indiscutable aux élections de 56. Le ministère des colonies britannique fut alors forcé de tenir sa promesse d’indépendance qui sera proclamée le 6 mars 1957. Il tenta d’imposer au C. p. p une Constitution comme nouvelle condition d’indépendance.
Des clauses de cette Constitution visaient à créer des assemblées régionales et des chambres des chefs, tandis que d’autres clauses concernaient la magistrature et la fonction publique. La stratégie impérialiste consistait à créer des difficultés constitutionnelles et à renforcer les tendances politiqu mpérialiste consistait à créer des difficultés constitutionnelles et à renforcer les tendances politiques rétrogrades de manières ? créer des conditions favorables au maintien de l’hégémonie des trusts étrangers. Cependant, les dirigeants du C. p. voyaient les lacunes de cette constitution et en informèrent leurs adhérents et le peuple ghanéen. Suite à la déclaration d’indépendance, le C. P. P sous la direction de Nkrumah entreprit d’amender cette constitution et ainsi de libérer la vie politique du Ghana. Le 7 mars 1960, Nkrumah proposa d’adopter la république comme forme de gouvernement. L’Assemblée Nationale se transforma en Assemblée Constituante et la proposition de Constitution qu’elle soumit fut largement approuvée par référendum. Nkrumah devient donc le premier président de la République du Ghana, proclamée le 1er juillet 1960. s premières tensions apparaissent alors au sein de sa propre famille politique. Elles proviennent, d’une part des modérés qui refusent les orientations dirigiste et l’idolâtre du régime, et d’autre part des corrompus qui pensent pouvoir augmenter leurs revenus et monter quelques échelons. Prévarication et corruption sont monnaie courant ans les années 50 et seront accentuées durant les années 60. L’opposition, frustrée de son rôle et les mouvements anti- Nkrumah des années 50 contribuent à relancer les tensions et le climat politique dégénère en opposition de plus en plus violente.
Dés 1961 tout discours qui suscite la haine envers le président ou qui le ridiculise sont considérés comme des actes criminels. Successivement en juin 62 puis en 64, Nkrumah est victime de tentatives d’attentats. Sa chute résultera des mécontentements d 0 est victime de tentatives d’attentats. Sa chute résultera des mécontentements de l’armée. La cause provient de la participation des militaires ghanéens dans la guerre civile congolalse au début des années 60, suite ? la victoire de Lumumba aux élections de mai. Nkrumah enverra prés de 2500 soldats, des médecins et du génie militaire au Congo pour soutenir Lumumba.
De cette rébellion, les officiers ghanéens en garderont un souvenir vif qui aura un impact immense lors du reversement du président. En 1966, dans la nuit du 23 au 24 février alors qu’il était en avion pour une visite officiel en Chine, le C. P. P est renversé par un coup d’état qui associe les chefs de l’armée et de la police dirigé par le colonel Emmanuel K. Kotoka, le chef de service secret John W. K. Harlley et le major AA. Afrifa. Nkrumah ne sera au courant que le 24 dans la journée. Le coup d’état se produit un peu après celui perpétrer au Nigeria.
La révolte congolaise fut un catalyseur du renversement de Nkrumah par les militaires qui s’appuient sur les mécontentements de la population. Par la suite, le C. P. P s’écroula instantanement. 2. Processus de transition vers une démocratie. L’une des figures de la transition vers la démocratie et l’ajustement est Jerry John Rawlings. Pour lui, seule une révolution profonde et sensée pourrait changer le Ghana. Le 31 décembre 1981, il renverse le gouvernement du président Limann en quelques heures grâce à une tactique insurrectionnelle parfaite.
Le 2 janvier Rawlings annonce la suspension de la 3ième République, le renvoi de ministres, la dissolution du parlement et l’interdiction des partis politiques. Le pouvoir est maintenant entre les mains de la Provisional N PAGF s 0 l’interdiction des partis politiques. Le pouvoir est maintenant entre les mains de la Provisional National Defence Council (PNDC). Un nouveau pouvoir prend place. Rawlings surveille les éléments extrémistes qu’Il brisera en moins d’I an. Le Ghana achève sa décomposition durant ces mois et touche le fond en 1983. Nous somme dans la pire période que connaîtra le Ghana post-indépendant.
Mais malgré tout, la mise en place d’une nouvelle organisation du pouvoir destinée à servir la réforme en profondeur de la société ghanéenne est vue comme un élément essentiel de redressement du pouvoir. L’un des succès de la transformation tient au fait que Rawlings va réussir à pérenniser une structure de pouvoir efficace dans les années 80. C’est une structure mis au service de la reforme qui reposera sur 3 piliers : n niveau élevé de concentration des décisions, une institution de légitimation des décisions, et une équipe de mise en œuvre des décisions. Cette phase d’ajustement durera Ian.
L’approche économique représente un élément essentiel de cet ajustement. Rawlings est véritablement décidé à rendre le pouvoir aux civils. Son arrivé au pouvoir est soutenue par les Kwame Nkrumah Revolutionary Guards dirigé par Johnny Hansen. Rawlings saura attendre son heure pour occuper des postes importants. Il lance une reforme institutionnel importante, ou les précédents gouvernements ont échoués, optant pour un modèle écentralisé, qui consiste en une organisation à 4 niveaux administratifs, les régions doivent assurer le lien entre le gouvernement central et les projets des développements locaux.
Les districts councils sont des unités de développement local qui assurent les services publics. 6 0 districts councils sont des unités de développement local qui assurent les services publics. Les chefs traditionnels sont aussi présents ainsi que les autorités locales réorganisées. Mais malgré tout, la décentralisation n’est sera jamais vraiment mit en œuvre au Ghana pour différentes raisons. L’importance à plus été accordé à la déconcentration administrative qu’a la décentralisation du pouvoir politique.
La transformation s’appuie sur le principe de démocratie « à la base » et sans parti politique. On privilégie la participation du peuple. Suite ? cela il propose une nouvelle constitution pour la création de l’Assemblée Consultative. Donc, nous entrons dans la mise en place du multipartisme, plusieurs partis se présentant ainsi aux élections. Les partls politiques renaissent, la décentralisation fut une composante importante de l’organisation de l’Etat. Cette
Constitution inspiré du modèle américain à exécution unique et ses mandats de 4 ans, ouvrira la voie à deux élections successives qui seront remporté par Rawlings en 1992. En 1996, il est réélut contre son principal opposant, Kufuor. Mais en 2000, la NDC perdra Hélection au profit de la NPP (New Patriotic Party) de Kufuor. 3. Emergence vers la démocratie et périodes des stabilités. Le New patriotic party de Kufuor gagne les élections en Décembre 2000 avec 48% des suffrages. Quatre ans plus tard, il sera également réélut avec des voix contre un ancien vice- président de Rawlings, John Attar Mill.
Kufuor hérite d’un Etat qui fut recrée puis dévertébré sous l’action du PNDC et de la NDC de Rawlings qui avait finalement, par tâtonnements successifs, mis fin à plusieurs décennies d’insécurité et d’irrégularités 7 0 finalement, par tâtonnements successifs, mis fin à plusieurs décennies d’insécurité et d’irrégularités institutionnelles et avaient préparé le terrain politique ou la norme pouvait enfin prévaloir. Au début de 2001, quand Kufuor arriva au pouvoir pour la première fois, certains ghanéens n’avaient même pas conscience de leur état misérable.
La tache était rude pour Kufuor. Mais comme le souligne Pierre Cappelaere dans son ouvrage « Ghana. Les chemins de la démocratie », en 6 ans de pouvoir, il parviendra à rétablir la situation et à conforter les ghanéens dans leur optimisme en faisant de son pays le « bon élève » de l’Afrique. Le Ghana est aujourd’hui considéré comme l’un des pays le moins corrompu d’Afrique de l’ouest, comme le 10ième pays au monde ou les habitants vivent heureux et comme l’un des meilleur pays dans la bonne gestion des affaires publiques. John A.
Kufuor est un démocrate affirmé. Il revint en politique en 1990. En 1996, il perdra les élections ace à Rawlings, tout en obtenant tout de même 40% de voix. Kufuor briga deux mandats successifs. Son arrivé au pouvoir est marqué par un plan de redressement et d’ouverture économique. Cette politique d’inspiration libérale pouvait être interprétée comme une colonisation économique, une blessure d’un pays qui se sentait capable de déterminer son destin. Cette politique lui vaudra beaucoup des critiques de la part des partis de l’opposition.
Ces principaux objectifs furent de promouvoir le secteur privé, capter les capitaux étranger, réhabiliter des infrastructures qui dataient de l’époque de Nkrumah puis ssainir l’administration en lui donnant une réputation de bonne gouvernance. Kufuor atteindra largeme 0 l’administration en lui donnant une réputation de bonne gouvernance. Kufuor atteindra largement ses objectifs puisqu’en 2006, le Ghana est mis à l’honneur lors du sommet de l’Union africaine pour ses efforts en matières démocratique. Il est l’exemple type d’un pays d’Afrique qui a réussit.
Sa performance fut jugée de « remarquable » par les Chefs des autres Etats. Suite à ses deux mandats, Kufuor cédera la place à son successeur, John Attar Mills en 2004 qui est à ce jour l’actuel président du Ghana. Les institutions ghanéenne respecte comme tout pays démocratique, certains principes fondamentaux : la liberté de la presse (sans qu’elle ne subisse des pressions du monde politique ou des tiers), les élections sont libres et honnête, pas de manipulations de la Constitution par le gouvernement (présence des structures de contrôle), ni dans les affaires d’Etat.
Le Ghana se distingue donc de nombreux autres pays africains par cette réelle démocratisation du pays, mais aussi par l’absence des troubles pendant les périodes électorales. Conclusion Pour conclure, on peut dire qu’aujourd’hui le Ghana est l’un des ares pays d’Afrique qui a fait une expérience démocratique aussi réussit. Mais le Ghana comme la majorité des pays d’Afrique n’a pas toujours été une démocratie. En effet, après son indépendance, ce pays fut le théâtre des troubles, de coup d’état et de successions de divers leaders ayant chacun sa propre vision d’un Ghana qui a réussit.
Les trois moments clés de l’histoire de ce pays nous permet de comprendre a quel point la stabilité des pays en Afrique ne tient qu’à un fil. Il souligne également l’importance d’une certaine forme d’harmonie au sein du pays PAGF 10 ouligne également l’importance d’une certaine forme d’harmonie au sein du pays pour permettre le bon fonctionnement d’un régime stable. Le Ghana acquiert son indépendance par les révoltes des leaders soutenus par la population.
Mais aujourd’hui, après un processus de démocratisation long et entaché de bon nombres de troubles, le Ghana est entré dans une ère de stabilité institutionnelle grâce aux différents efforts, chacun spécifiquement, de ces trois personnages mentionnés ici, qui ont marqué l’histoire du Ghana et l’ont façonné pour permettre sa future prospérité. Bibliographie BOAFO-ARTHUR, Kwame, Ghana : one decade of the liberal state, Dakar, coll. (Africa in the New Millenium), ed. Zed Books, 2006, 303P.
HERBST, Jeffrey Ira, The politics of reform in Ghana, 1982-1991, Los Angeles, ed. University of California Press, 1993, 180p. NOGENT, Paul, Big men, Small boys, and politics in Ghana : power, ideolagy, and the burden of history, 1982-1994, Londres, ed. Pinter, 1995, 306P. RATHBONE, Richard, Nkrumah and the chiefs : the politics of chieftaincy in Ghana, 1951-1960, Oxford, coll. (West African Serles), ed. Ohio University press, 1999, 176p. CAPPELAERE, Pierre, Ghana les chemins de la démocratie, l’harmattan, 2007