Fiche Incipit Princesse de Clèves

La Princesse de Clèves, Portrait de Melle De Chartres Madame de Lafayette 1 678 Contexte littéraire (fin XVIIème, règne de Louis XIV) * Le Classicisme : • Principes : créer des modèles en fondant chaque genre littéraire (théâtre, poésie, essai philosophique) sur des règles de construction claires et rigoureuses – Thèmes essentiels : La peinture des carac (l/ La Bruyère, Les Ca La confrontation de l’ politiques et morales or7 Sni* to View sentiments humains ntes sociales, Cl tragédie (amour vs devoir, lois) // Racine, Phèdre La figure de l’honnête homme, idéal équilibré (courtois, honnête, ntelligent, humble… modèle à suivre pour Pépoque Marie-Madeleine Pioche de la Vergne (1634-1693) : – Femme de Lettres, très active, qui très jeune s’est défiée de l’amour, qu’elle déclare « sentiment incommode », même si elle fut amoureuse de Ménage, érudit et poète, qui lui a permis de publier son premier ouvrage a reçu une éducation littéraire et fréquente très tôt les salons – liée d’amitié avec La Marquise de Sévigné, symbole de l’art épistolaire français. – a été demoiselle d’honneur d’Anne d’Autriche. se marie jeune avec le comte de La Fayette, peu présent (domaine d’Auvergne) urtout connu pour ses Maximes) une relation d’amitié qui durera jusqu’à la fin de sa vie. – 1 662 : elle fait paraître une nouvelle historique anonyme, La prlncesse de Montpensier – en 1 669 et 1 671 sont publiés, sous le nom de Segrais – un de ses amis lettrés – les deux volumes de Zaide (vif succès) -1678 : son chef-d’œuvre, La Princesse de Clèves, suscite l’admiration. – succombe à la maladie le 26 mai 1693. ? titre posthume : une Histoire de Madame, des Mémoires de la Cour de France (1688-89) et une nouvelle, La Comtesse de Tende. À la cour du roi Henri Il, une jeune femme ignorante du monde t élevée selon une morale stricte, fait un mariage de convention avec le prince de Clèves avant d’éprouver auprès de M. de Nemours les ravages de la passion amoureuse. Tenant à la fois des mémoires, du roman baroque et du roman héroïque, La Princesse de Clèves est au confluent de plusieurs genres.

Cette œuvre inclassable, à la fois roman classique et nouvelle, fonde le roman psychologique moderne. (Présentation Hatier) Portrait esquissé et différé, au départ physique, puis social et moral Seule la beauté rayonnante de la jeune personne est énoncée, sans aucune précision. Complété par la digression vers sa mère et son éducation Dernier paragraphe : la question du mariage (lancement de l’intrigue) En quoi le portrait de Melle de Chartres correspond-il à celui d’une héroïne classique ?

PAG » rif 7 portrait physique qui correspond à l’esthétique classique A : un portrait physique volontairement inabouti B : L’expression de la perfection C : L’identité sociale de l’héroÎne et sa nubilité l. Les caractéristiques du portrait moral de l’héroine A : Un passé formateur porté par une mère exemplaire B : une éducation originale C : une éducation à la vertu Comment l’auteure pan,’ient-elle à dresser le portrait de son héroïne pour qu’il corresponde au modèle classique ? Quel portrait fauteure dresse-t-elle de son héroïne ? – En quoi est-ce un texte classique ?

De quelle sorte de portrait s’agit-il ici ? – Comment est exposé le rôle de la femme et de son éducation dans ce texte ? – Comment concilier les conventions sociales et la notion de vertu chez une jeune fille noble ? – Montrez que les registres didactique et épidictique se combinent dans ce texte et donnez-en le sens. – Comment ce texte mêle-t-il idéal et réalité ? Y-a-t-il des ressemblances entre le personnage de la Princesse de Clèves et son auteur Madame de Lafayette ? On pourrait le penser ! Toutes deux ont perdu leur père à quinze ans, ont épousé, par mariage arrangé, un homme estimable.

Elles furent toutes deux éprises, hors mariage, d’un homme : le duc de Nemours pour la princesse et Gilles Ménage pour Madame de Lafayette. Elles furent aussi femmes de Cour : l’héroine de papier, sous le règne d’Henri Il et l’écrivain, sous celui de Louis XIV. C’est précisément la première présentation à la Cour de Mademoiselle PAGF3C,F7 sous celui de Louis XIV. C’est précisément la première présentation à la Cour de Mademoiselle de Chartres, future princesse de Clèves, qui est évoquée presque au début du roman (1678).

Cette dernière a seize ans et pénètre dans un milieu inconnu. Qu’est-ce qui attend donc cette belle personne exceptionnelle, qui a reçu une éducation originale pour l’époque, dans ce monde de galanterie et d’intrigues de la Cour de France ? Après avoir examiné l’effet que produit cette beauté sur la Cour, où le paraitre est essentiel, on montrera que le cœur du texte concerne l’être et la vertu comme bouclier contre les dangers de a galanterie qui caractérisent la Cour. . un portrait physique qui correspond à l’esthétique classlque A : Un portrait physique volontairement inabouti – indications sur le personnage limitées laisse libre court à la subjectivité du lecteur – toutefois, on ne peut nier la beauté resplendissante de la jeune fille : Mise en haleine du lecteur grâce à un suspens maintenu grâce ? une longue digression : quelques éléments sur l’héroïne dispersés au début, puis d’avantage à la fin de l’extrait. eu d’adjectifs la qualifient : « blonds », « [traits] réguliers » – recourt à des formes impersonnelles : « il parut « on put roire » – substantif très vague « beauté + article indéfini « une » – « pleins de grâces et de charmes » : pluriel indéfini qui exprlme l’abondance – adjectifs hyperboliques : « parfaite », « extrême « pleins » jeunesse Att – Jeunesse Attrait pour ce personnage, car correspond à notre propre idéal de beauté, qui n’est pas énoncée en détail et que l’n complète donc grâce à notre imagination.

Admiration également : elle est l’expression de la perfection – Témoigne d’une beauté hors du commun, parfaite, idéale – Personnage présentée comme un être magique, merveilleux, ue fon remarque instantanément : – une apparition divine, incarne la pureté recours aux superlatifs une des plus « un des plus Gradation « une beauté parfaite « grande beauté » – « donna de l’admiration P, « le Vidame fut surpris » – « il parut » : apparition immatérielle – « charmes » // la magie, l’enchantement – « blancheur » « éclat « blonds « jeunesse » : lumière, pureté Eblouit par sa grande beauté quasi extraordinaire, mais aussi par sa grandeur sociale, sa noblesse qui met en valeur sa beauté. C : L’identité sociale de l’héroine et sa nubilité – aristocrate, noble ?lément qui entre en jeu vis-à-vis du mariage – Très ieune personne, prê par le mariage (f/ au Jansénisme, i. e. étenir un statut, une vertu par la grâce du salut, et non pas par le mérite et reffort) – emploi de l’adj. « grand » + deux comparatifs (« une des plus « un des plus parallélisme avec le complément « de France » : noblesse fondée sur une nation – « une extrême jeunesse » : insistance sur le jeune âge (critère de beauté), donné habilement « la voyant dans sa seizième année » – jeunesse : hautes responsabilités pour son rang, renouvelle sa lignée Réunit qualités physiques et sociales, propre à ‘héroïne classique Correspond aux canons de Vépoque, présente également les signes de pureté et de noblesse attendus Il.

Les caractéristiques du portrait moral de l’héroine A : un passé formateur porté par une mère exemplaire – La mère du protagoniste fait aussi [‘objet d’un portrait mélioratif mise en avant de ses qualités morales Mère dévouée à l’éducation de sa fille : renonce à sa vie de femme pour devenir éducatrice – Don de soi : passe au second plan pour sa fille (digression) – le rythme ternaire dans « le bien, la vertu et le mérite » û ccumulation des vertus – « extraordinaire » : la présente comme une personne exceptionnelle L’éducation est un véritable travail, long et minutieux D non naturel, non inné – Opposition entre ce qu’elle met en place et l’éducation traditionnelle : fait preuve de clairvoyance en établissant ce nouveau principe de d’éducation. monter, même en détail cacher * a observé la cour : transmet son savoir, son expérience * raisonnement application des traditions sans remise en cause – « travailler » – « cultiver » // métaphore du jardin – Syntaxe (parallélisme) : « la plupart des mères « Madame de Chartres » – aux mères qui se leurrent, se fourvoient : verbe transitif « s’imaginer » il suffit » : facilité « faire voir » x2 Conclusion – Mme De Chartres persuade sa fille en s’appuyant sur les sentiments pr la convaincre – La vertu : tranquillité et bonheur -Mise en garde, combat incessant contre soi même TROUVER EXEMPLE – notion quasi hyperbolique par la vertu : « quelle », « combien » : // des structures – anaphore « combien » montre la très grande difficulté de renoncer à ses passions Melle de Chartres représente l’idéal féminin de « l’honnête homme »