CONSIGNE : Vous rédigerez une dissertation selon l’exemple suivant en respectant les indications méthodologiques et selon un plan original en utilisant les textes en annexe. Sujet nol : La vérité est-elle relative à chacun de nous? INTRODUCTION « A chacun sa vérité » : la formule de Pirandello est souvent reprise dans une disc préférant éviter le co Or si une idée tenue l’autre, peut-on enca org it Sni* to t sur aucun accord. ue pour fausse par La vérité est-elle relative à chacun de nous? L ‘idée même de vérité ne suppose-t-elle pas l’universalité et l’objectivité d’un savoir?
Si est raie une affirmation en accord avec le réel, elle ne peut être l’expression d’un point de vue subjectif, elle doit au contraire avoir une forme absolue, ne dépendant ni de l’histoire des connaissances humaines, ni de la diversité des opinions. Mais une telle vérité une et universelle est-elle possible? Lienjeu est double ; d’abord théorique : la connaissance humaine peut-elle garder l’idéal de sociales. Mais nous nous demanderons si une telle exigence rationnelle vaut pour des convictions qui ne pourraient être vérifiées scientifiquement ou logiquement.
Il nous faudra donc nous demander dans un ernier temps si, en général, il ne faut pas admettre que la vérité est par nature relative non pas tant aux individus qui la formulent qu’aux moyens dont nous disposons à une époque pour l’élaborer collectivement. PREMIERE PARTIE Parler de « vérité » suppose l’unité d’un jugement emportant l’accord universel de tous les hommes. Dès lors, rechercher la vérité n’est-ce pas surmonter les diverses opinions et en comprendre les limites? Spontanément, les êtres humains émettent des jugements souvent précipités ou pleins de préjugés qu’ils considèrent pourtant comme certains.
Mais cette ertltude subjective n’empêche pas la diversité des points de vue, phénomène paradoxal qui n’est que le signe de la condition des ignorants, d’autant plus ignorants qu’ils se croient pourvus d’un savoir inébranlable. Cest le tableau que nous dresse Platon de la condition humaine dans sa célèbre allégorie de la caverne (République 7) L’ascension dialectique vers la vérité suppose de tourner le dos ? ses habitudes de pensée, à ses opinions basées sur les apparences sensibles.
La perception et l’expérience individuelle en effet sont relatives à chaque sujet : et en faire le fondement de os croyances est à l’origin est à l’origine de nos erreurs. Dès lors, la recherche de la vérité suppose une rigueur méthodologique : des procédures de vérification notamment. La vérité en effet ne peut être simplement l’objet de croyances et de certitude subjective. Elle doit s’en tenir à des jugements de fait et non de valeur, mais les faits eux-mêmes doivent être scientifiquement vérifiés et expliqués.
Le risque de mêler désir, imagination, bref l’illusion à notre quête doit être évité par des procédures publiques de contrôle, ou en tout cas, accessibles à tous dans les conditions de igueur necessaires. Le philosophe anglais (17ème) Francis Bacon dans son Novum organum donne les grandes lignes de la vigilance critique qu’il convient d’avoir en science. En effet, la vérité ne peut se construire de manière déductive à partir de grands principes logiques, mais par l’induction, ? partir d’expériences croisées.
D’après lui, « la science véritable est celle des causes » ce qui demande une interprétation (lecture) de la nature se méfiant de nos interprétations spontanées et relatives à nous. (ex : des marées, nous avons l’impression que « l’eau se etire » en direction de la rive opposée, ce qui s’avère faux par une série d’observations croisées) Bilan La quête de la vérité doit être purifiée des jugements de valeur et de goût, trop différents selon les uns et les autres en fonction de leur milieu social, culturel, historique, en fonction de leur psychologie et mê périence sensible. ocial, culturel, historique, en fonction de leur psychologie et même de leur expérience sensible. Elle vise l’idéal d’unité absolue et universelle. Cependant, ne reste•t-il pas des domaines de pensée sur lesquels l’homme juge écessairement sans qu’il puisse vérifier scientifiquement ce dont il est convaincu? Reste en effet à se demander si cet idéal d’objectivité de type scientifique peut être étendu à tous les jugements qui peuvent être dits vrais ou faux.
DEUXIEME PARTIE La vérité ne concerne pas seulement les jugements de fait relevant des sciences. Elle s’applique aussi aux convictions morales, religieuses ou politiques qui échappent aux procédures d’objectivation des sciences. un grand nombre de questions ne peuvent être livrées aux méthodes scientifiques et technologiques : on peut les appeler philosophiques, ou étaphysiques. Mais elles peuvent aussi être morales ou politiques.
Mais ne pas se les poser est impossible, et surtout ne pas y répondre de telle ou telle manière est impossible, car c’est notre existence et notre action qui sont concernées par les réponses que nous adoptons. Illustration Ainsi d’après le philosophe PAGFZC. FB manuel Kant dans la forme de réalité objective mais dont nous ne pouvons nous passer pour orienter notre existence. Qu’il s’agisse de Dieu, de l’immortalité de l’âme, de la loi morale, nous n’en pouvons rien savoir objectivement, mais y croire donne un sens à notre existence ‘êtres humains.
Argument 2 Nous pouvons y ajouter les valeurs que sont la justice, la liberté, l’égalité en dignité humaine… Les convictions, en tant qu’elles engagent un comportement conséquent, ne sont pas du même type que les opinions. Une opinion n’engage pas, elle peut changer au cours du temps, elle relève du discours, et souvent s’élabore au hasard. La conviction elle se mesure ? l’action qui en découle : elle est vraie quand elle est sincère et vécue avec authenticité par une personne.
Ainsi d’après le philosophe et sociologue allemand Georg Simmel la foi religieuse ne se omprend pas comme une simple croyance en Dieu mais fondamentalement comme une manière d’orienter sa vie en prenant cette croyance et l’ensemble des dogmes qui s’y rapportent comme un principe peut dès lors se demander si un renversement de notre position de départ n’est pas ? présent nécessaire. Y a-t-il même un domaine de pensée, un type d’objets pour lesquels la vérité définitive et absolue soit possible?
TROISIEME PARTIE La relativité de la vérité n’est-elle pas nécessaire même en sciences où elle apparaît non pas comme différence individuelle, mais comme historique et épendante des conditions théoriques et techniques de chaque époque? Il semble qu’il faille faire le deuil de l’idée formelle de la vérité comme adéquation pleinement reconnue entre la pensée humaine et le réel. La vérité, quand elle s’applique à des représentations théoriques, ne caractérise-t-elle pas plutôt des représentations suffisamment et surtout globalement cohérentes avec notre manière d’agir dans le réel ?
Cest la conception que défend Henri Bergson dans la Pensée et le Mouvant. Conception pragmatiste qui affirme que « nous appelons vraie toute affirmation qui, en nous dirigeant ? ravers la réalité mouvante, nous donne prise sur elle et nous place dans de meilleures conditions pour agir » Lhistoire des sciences est revirements : les vérités même aller plus loin pour se rendre compte que, dans la quête de vérité en science, l’important est moins de vouloir vérifier à tout prix nos connalssances que de chercher à les critiquer, les réfuter.
D’où l’importance au sein de la communauté scientifique, de l’expression libre de convictions théoriques sous forme d’hypothèses mais aussi d’expérimentations visant à démontrer l’erreur des théories dmises. C’est pourquoi le philosophe des sciences Karl Popper a tant insisté dans son œuvre (La connaissance objective, par ex) sur la réfutabilité comme critère de démarcation entre les sciences et les pseudo-sciences.
Une théorie est scientifique si et seulement si elle se formule de telle sorte que des tests peuvent être entrepris pour la réfuter, c’est-à-dire pour en montrer la fausseté. Tant qu’elle résiste et n’est pas réfutée, elle reste considérée comme vraie. Nous avons donc d’un côté le deuil à faire d’une vérité définitive et absolue mais de ‘autre à accepter les contraintes des procédures rationnelles de réfutation critique de la part d’autrui.
La conviction Individuelle doit se construire rationnellement en acceptant le dialogue critique et la réfutation argumentée. « A chacun sa vérité » en effet la formulation lapidaire de qui ne veut s accepter le dialogue et fait appel à la tolérance de mot « la face » et la partie ! CONCLUSION Ainsi nous nous étions demandés si la vérité n’était pas nécessairement absolue (c’est-àproblématiq dire sans relativité notamment par rapport aux points de vue individuels) et si une elle vérité absolue était accessible pour l’homme.
Or nous avons vu que l’exigence de rationalité demande de surmonter les opinions préconçues, mais que les procédures de contrôle scientifiques ne peuvent appliquer à tous les PHILOSOPHIE – payen 2014/2015 Devoir Maison 1 T ES-L objets de la pensée humaine. Les convictions restent donc relatives aux raisons suffisantes sur lesquelles on peut les étayer, et la tolérance authentique permet le dialogue. De même en sciences, la vérité reste relative aux moyens dont on dispose pour l’établir et l’accepter comme valable.
Si la relativité individuelle ne peut être un argument pour fuir le dialogue, c’est qu’elle la question peut être pensée comme une valeur commune pour enrichir le dialogue, à condition du sujet (ou d’accepter ensemble certaines règles de logique, de rationalité et d’humilité. La vérité est aporie) donc relative d’une part, à ce que, en commun, nous pouvons en juger, en apprécier selon le degré d’objectivité et en tolérer les différents aspects et d’autre part, à ce que chacun individuellement, nous pouvons en être transformé dans notre existence, notre action.