l’art au 17ème siècle

or 12 Sni* to View date des six dernières années de sa vie, entre 1717 date de L’Embarquement pour Cythère et 1721 où il peint L’Enselgne de Gersaint, éloge de la peinture moderne et des ses illustres prédécesseurs- De Rubens à Van Dick- et considéré comme son testament artistique. Watteau, Embarquement pour Cythère, 1717 Hogarth ( 1697-1764) Hogarth, Autoportrait au chien, 1745 Il a une formation de graveur.

Son apport à l’histoire de la peinture est la réalisation de scènes (aussi inclassables que les « fêtes galantes» de Watteau): des sujets où la narration tient un rand rôle et qui mettent en scène, en une sorte de théâtre des figures contemporaines, aristocrates et bourgeois, ou des gens du peuple. De ces types sociaux, il représente les histoires avec une férocité où se mêlent humour et intention morale.

Le procédé que Hogarth utilise est inédit: ses tableaux se présentent en séries, comme les chapitres d’une histoire qui serait peinte et non écrite; puis ils sont diffusés sur forme de gravures, pour la vente desquelles il insère des réclames dans les journaux. Il touche ainsi une très large clientèle, ce qui lui épargne de dépendre de commanditaires. L’actualité des sujets traités, quelquefois brûlants du point de vue social ( La Carrière d’une prostituée) ou politique ( La Campagne électorale) contribue aussi à son succès.

Hogarth, Le Mariage à la mode, 1745 Chardin (1699-1779) 12 l’espace, précurseur des cubistes et peintre de la tendresse et de l’émotion contenue, Chardin est peut-être le seul grand artiste de ce siècle qui n’ait pas été formé à l’Académie et n’ait pas fait de voyage en Italie. Mais l’Académie saura le récupérer: le tableau La Raie lui vaut d’entrer à l’Académie comme «peintre danimaux et de fruits». Il en deviendra conseiller puis trésorier.

Il ne travaille pas sur commande, ne peint ni portrait ni scène d’histoire mais il fixe des scènes intimes: la prière avant le souper, des enfants anonymes concentrés sur un jeu… Celui à qui on prête ces paroles,«on se sert des couleurs, mais an peint avec le sentiment» s’est représenté lui-même au pastel, technique rapide qui permettait de livrer comme l’instantané d’un individu. Chardin, la Maîtresse d’école, 1738-1739, National Gallery, London Boucher( Paris, 1703-1770) Formé comme graveur, notamment d’œuvres de Watteau, il s’enchante des décors baroques que lui révèle son séjour en

Italie, entre 1727 et 1731. a la cour, grâce à la protection de la Marquise de Pompadour, il jouit d’une faveur qui persiste après la disparition de la maîtresse de Louis XV; de sorte qu’il accède aux charges officielles qui furent jadis celles de Le Brun: dans les années 1760, il est «premier peintre du roi» et directeur de la tapisserie des Gobelins, ainsi que de celle de Beauvais pour laquelle il fournit des cartons sur des thèmes chinols.

Ses peintures les plus caractéristiques sont connues sous le nom discret d’«odalisques»: des nus féminins exhibant leurs rondeurs. Malgré l’évidente infl 19 ‘«odalisques»: des nus féminins exhibant leurs rondeurs. Malgré l’évidente influence de Watteau, Boucher parvient à un langage pictural totalement personnel, célébration de la beauté et de l’érotisme. En 1742, il réalise pour l’Opéra de paris, ses premières mises en scène grandioses.

Cette vocation théâtrale est d’ailleurs manifeste dans sa production picturale ou graphique Boucher, L’Odalisque blonde, 1752 Guardi (1712-1793) Guardi passe toute sa vie à Venise sans aucun séjour à l’étranger, et sa technique vive et nerveuse ne lui vaut guère de succès auprès des voyageurs et des collectionneurs. Ses images ‘une Venise exsangue et lasse sont pourtant des moments bouleversants de l’art européen de la seconde moitié du XVIIIème siècle.

A un âge déjà avancé, Guardi s’intéresse à la «veduta»: une vue de paysages, le plus souvent urbain et vénitien reproduit avec une exactitude topographique et une sensibilité à la lumière et il sera avec Canaletto, un des peintres vedutistes les plus réputés. Guardi, La Laeune grise, v PAGF 12 dans une tonalité brune et une virtuosité empruntée à la peinture du Nord inspirée de Rembrandt, des sujets de la vie quotidienne auxquels il veut donner une portée à la fois sublime et morale, t qui, comme chez Hogarth Outre-Manche, évoquent un théâtre peint.

Le drame muet s’y transcrit dans les gestes et les expressions ; les détails multiples et soignés relancent l’attention Dans ses Salons, Denis Diderot qui voit dans les tableaux de Greuze de louables exemples de vertu, fait de cet artiste le repoussoir des nus libertins de Boucher. Greuze, Le Fils punt, 1778 Gainsborough (1727- 1788) Gainsborough, Autoportrait, 1759 Fils d’un marchand détoffe du Suffolk, Gainsborough se forme à Londres où il travaille comme assistant de Hubert Gravelot, dessinateur et graveur français.

Rentré à Sudbury en 1 749, il éalise divers portraits pour des commanditaires locaux( hommes de loi, commerçants, représentants de la petite noblesse) qui demandent des portraits ressemblants, simples et surtout pas trop chers. Le génie de Gainsborough se repartit équitablement en paysages et portraits, grâce à sa capacité à exprimer dans un genre comme dans l’autre, un parfalt équllibre entre nature et culture, spontanéité et artifice. Peintre préféré du roi Georges Ill et de la reine Charlotte, il réalise plusieurs portraits des membres de la famille royale.

Vers la fin de sa vie, sa technique devient lus fluide, son pinceau plus délié. Gainsboroueh fonde ce q able vocation artistique, vocation artistique, la peinture de paysage avec des personnages. Ces portraits échappent aux limites du portrait traditionnel et séduisent le public le plus exigeant. Gainsborough, Les Époux Andrews, 1750 David (1748-1825) David, Autoportrait, 1794 Le peintre résume à lui seul l’origine et le développement du néo-classicisme.

Des les premières œuvres de sa jeunesse parisienne, David témoigne d’une prédilection marquée pou les sujets historiques et mythologiques,grâce auxquels il s’oriente e vers une brillante carriere académique. En 1775, il obtient le prestigieux Prix de Rome qui lui permet de passer 5 ans en Italie où il peut étudier à loisirs les grands modèles du classicisme du XVIIIème siècle, de Carrache à poussin, prenant exemple sur Raphaël. L’art classique n’est pas à ses yeux un simple modèle stylistique, c’est aussi le reflet d’une moralité supérieure.

Cest pourquoi, lorsqu’il rentre à Paris, il peint une série de grandes scènes classiques qui sont des exemples de vertus individuelles et collectives. La plus célèbre est le Serment des Horaces( une forme fermée définie par un dessin rigoureux, es gestes solennels et presque religieux, des couleurs étudiées une dramatisation qui s’exprime de manière contenue, mais prête à exploser. L’éclatement de la Révolution française falt de David l’illustrateur des faits et des personnages de l’événement politique qui transforme fhistoire: son tableau La Mort de Marat est emblématique des œuvres qu’il peint à cette période.

La chute de Robespierre a des consé uences graves sur David: il est emprisonné et réagit e PAGF 19 période. La chute de Robespierre a des conséquences graves sur David: il est emprisonné et réagit en peignant les Sabines, éritable hymne à la modération et à la réconciliation. IL devient un modèle stylistique de toute une génération d’artistes dont Ingres. En disgrâce après la chute de Napoléon, il est exilé ? Bruxelles où il recommence à peindre des scènes mythologiques.

David, Les Sabines, 1799 Vigée-Lebrun (1755-1842) Vigée-Lebrun, Autoportrait, 1781 Fille du pastelliste Louis Vigée, Louise-Élisabeth manifeste son goût pour rart dès sa plus tendre enfance. Son père, pétri de fierté, assure sa première formation. L’adolescente reçoit par la suite les leçons de Gabriel Briard et les conseils de Joseph Vernet. Le travail doublant le talent, le succès est rapide. Sa consécration vient de sa rencontre avec Marie-Antoinette, dont elle réalise de nombreux portraits. Elle est reçue à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1783.

La Révolution française la contraignant à l’exil, elle parcourt les cours européennes, de Naples à Saint Saint-Pétersbourg, là où se trouvent de riches commanditaires. Rayée de la liste des immigrés en 1800, elle rentre en France en 1802. Vigée-Lebrun, La Reine Marie-Antoinette en grand costume de cour, une rose à la main, 1779 7 2 dans l’atelier de Chardin (peintre français, 1699-1779). En 1748, il devient l’élève de Boucher (peintre français, 1703-1770), avec lequel il réalise des cartons de tapisseries pour les Manufactures des Gobelins et de Beauvais. uis pendant quatre ans, il réside à l’ambassade de France à Rome, et travaille avec de grands maîtres italiens auprès desquels il découvre la peinture de paysage et apprend à dessiner et peindre avec la lumière. En 1761, il rentre définitivement à Paris. Il est admis en 1 765 ? l’Académie. Il préserve toutefois son indépendance et peint surtout de vastes paysages, des sujets galants ou de la vie quotidienne dans de petits formats. Vers 1780, sa peinture prend un style néo-classique: les touches de couleur sont déposées sans dessin préparatoire, les traces de pinceau… eintre de l’amour, de la nature mais aussi de la vie familiale et de l’enfance, il laisse une production étonnamment variée. Fragonard, la Lectrice, vers 1776 Fragonard, La Balançoire, 1775-1780 Fragonard, Lettre d’Amour, vers 1770 Fragonard, La Rencontre, 1771-1773 Fragonard, le Verrou, vers 1777 9 salons, qui étaient plutôt mondains et littéraires au XVIIème siècle, deviennent plus philosophiques au XVIIIème siècle. Ils servent à la diffusion des idées des Lumières et sont des lieux e rencontre entre les écrivains et félite mondaine qui les accueille.

Ce sont des espaces d’évasions, de liberté, où les idées s’échangent et s’affinent. Si les femmes y président souvent, les salons littéraires sont essentiellement masculins. Condorcet, Lavoisier, Montesquieu, Voltaire, Diderot, d’Alembert, Grimm, Buffon les fréquentent souvent. Ces  » salonnières  » sont des femmes de culture, de grandes lectrices (romans à la mode, auteurs classiques, traités d’éducation, revues, pamphlets politiques, écrits philosophique ou livres d’histoire).

Elles écrivent aussl souvent beaucoup : correspondances, notes de lecture, raductions personnelles d’un auteur antique, journal intime. Chacun de ces salons a un ton différents et Phôtesse choisit ses hôtes, selon l’orientation qu’elle veut donner à son salon, ses préoccupations et ses goûts. Mme Geoffrin par exemple, mettra du temps à recevoir la future Mme de Pompadour et accepte mal Diderot, qu’elle juge manquer d’usages. Les salons littéraires féminins du XVIIIème siècle sont ceux de .

Mme Geoffrln (Marie-Thérèse) Mme de Tencin Mme de Lambert Mme du Deffand (Marie) Mlle de Lespinasse (Julie) Mme Helvétius (Anne Catherine) Mme Quinault, dite «Quinault cadette» la duchesse du Maine (Anne Louise) Mme d’Arnould (Sophie) Mme D’Epinay (Loulse) Mme de Graffigny (Françoise) Mme de Condorcet (Sophie) Mme de Montesson (Charlotte) Mme Mme de Staël (Germaine) Mme Necker(Suzanne) Mme de Montmorin de Saint Hérem Mme de Beauharnais (Fanny) Mme Talma (Julie) Les principaux salons sont ceux de Mme de Geoffrin, de Mme de Tencin, de Mme de Lambert, de Mme du Deffand et de Mme Lespinasse.

Mme de Geoffrin (1699-1777) recevait le lundi les représentants du monde des arts dans son salon de la rue Saint Honoré. Elle recevait aussi le mercredi les hommes de lettres ou de sciences (Voltaire, Rousseau, Montesquieu, Marmontel, Marivaux, Diderot ar exemple) et les puissants seigneurs et personnages en vue. Malgré ses origines roturières, à partir de 1749, elle tint un salon qui fut pendant 25 ans l’un des principaux «bureaux d’esprits de Paris».

Elle a surtout à cœur d’aider les gens de lettres, les artistes et s’y emploie de son mieux. Au cours des deux diners qu’elle organise par semaine, elle leur fait connaître des ambassadeurs, des étrangers. c’est ainsi qu’elle assure la propagation des Lumières. Le tableau Lecture de la tragédie IOrphelin de la Chine de Voltaire dans le salon de Mme Geoffrin en 1755 d’Anicet Charles Gabriel Lemonnie 2 illustre son salon et les