des personnages spectateurs, qui ne font pas avancer l’action. Enfin dans une troisième partie nous évoquerons notre point de vue sur la question. I Les personnages acteurs L’action est ici réduite à sa plus simple expression. Elle n’est même pas contenue dans une attente, puisque l’issue de la guerre est connue des spectateurs, et d’ailleurs, dès l’entrée du Me perses Premium gy habiblot OKTR6pq Dg, 2014 E pages Introduction Les Perses est une tragédie grecque écrite par Eschyle et jouée pour la première fois en 472 av JC au théâtre de Dionysos.
C’est un chant de triomphe devant la victoire des Grecs sur les Perses durant les guerres médiques. Ce triomphe est surtout celui d’Athènes, qul a remporté la victoire navale de Salamine grâce à sa flotte et a son stratège Thémistocle. Eschyle donne à l’évènement une dimension épique et propose une réflexion humaine de la guerre en faisant voir les évènements à travers les yeux des vaincus. Dans cette pièce, Eschyle met en scène plusieurs personnages qui ont chacun un rôle dans le déroulement de l’histoire.
A travers les personnages, Eschyle Swipe to nex: page accentue la dimensio ous allons nous de n c OVE avancer l’action ? Nous allons dans un personnages sont ac Sni* to View . Cest pourquoi nnages font ils que certains nd temps qu’il existe Messager, la réponse est donnée. L’attention est en outre habilement dirigée dès le début de la pièce vers le personnage de Xerxès, qui n’apparaîtra qu’à la fin : le dramaturge saura le faire attendre par le public comme il est attendu par sa mère, la reine Atossa, d’autant plus qu’il est désigné par Darios comme le vrai coupable.
Des lamentations qui achèvent la pièce, Eschyle a su enfin varier les motifs et nuancer es sentiments : si Xerxès souffre surtout par amour-propre et humiliation, le Chœur se lamente sur la ruine de la patrie. Mais ces deux déplorations semblent n’avoir pour rôle que d’amplifier le désespoir et de situer son objet : moins la plainte des victimes que la consternation devant là au nom du cœur Les personnages tragiques sont en général mythologiques et s’inscrivent dans des lignées aristocratiques.
Bien que le sujet choisi par Eschyle dans Les Perses soit historique, on trouve dans les personnages cette persistance des dimensions héroïques qui es rattachent au mythe, ne serait-ce que dans le deuil qui les accable, présenté comme une volonté divine. Pourtant, le théâtre d’Eschyle se situe à ce moment-charnière où la Cité commence à se dégager de la superstition et à envisager les modalités polltiques de la vie humaine. Si, chez lui, fhomme r la superstition et à envisager les modalités politiques de la vie humaine. Si, chez lui, l’homme reste soumis aux dieux, la question de sa responsabilité prend plus d’importance.
Dans Les Perses, il s’agit de comprendre comment un mortel a pu amener tout un peuple à la catastrophe. Ce mortel, c’est ici Xerxès. Il correspond à la figure du héros problématique qui, selon Aristote, ne doit être ni tout à fait coupable ni tout à fait Innocent. Xerxès a commis une faute d’orgueil en lançant son peuple contre la Grèce, et cette présomption appartient aux excès dont les dieux sont le plus jaloux : il s’est rendu coupable de cette démesure que toute la pensée grecque, « pensée de midi », s’emploie à condamner et dont Darios dénonce la folie : « Ô Fortune ennemie!
Que tu as bien trompé l’espoir des Perses ! Voilà donc le châtiment terrible ue mon fils a infligé à cette illustre Athènes ! Ce n’était donc point assez de tant de Barbares jadis tombés à Marathon ! Il fallait que mon fils essayât de venger leur mort, qu’il attirât sur lui cet amas d’infortunes ! La source des maux, ô mes amis, vient de s’ouvrir sur vous : vous le devez à la jeunesse, à l’imprévoyante audace de mon fils. ? Cette imprudence, Darios la nuance néanmoins en évoquant l’acharnement des dieux : « C’est sur mon fils que Zeus accomplit les menaces divines. J’espérais que les dieux différeraient longtemps leur vengeance accomplit les menaces divines. J’espérais que les dieux différeraient longtemps leur vengeance; mais, quand un homme court à sa perte, les dieux l’aident à s’y précipiter. » La reine Atossa trouve aussl de quoi partiellement excuser Xerxès en incriminant ses mauvais conseillers.
Mais il ne s’agit pas ici de mener quelque procès : l’énormité de la défaite est à la mesure de la folie qui l’a générée. C’est pourquoi la pensée grecque est si attachée à la modération de la conduite : il vaut mieux éviter d’attirer sur soi l’attention des dieux. Le personnage de Xerxès est pour cette raison le plein sujet de la faute tragique. Il a voulu franchir les limites de la terre perse pour se lancer sur les mers, rempli d’orgueil dont l’entière culpabilité lui est attribuée: « La Perse gémit sur ces jeunes héros qu’elle avait vus naitre.
Xerxès les a tués, Xerxès en a gorgé les enfers. Que de soldats sont descendus aux enfers, la fleur de l’Asie, les archers au coup fatal , que de milliers de milliers d’hommes ont péri ! » Cette culpabilité, Xerxès l’accepte en se présentant comme victime d’un destin qui a choisi de se tourner contre lui Dès la première annonce du messager v249-255, il énonce les motifs essentiels la douleur présente, le carnage sur les eaux, Pintervention divine que la tragédie va développer.
Sil est le premier à accuser Xerxès et à amorcer une comparaison entre le roi et son père v54 PAGF développer. S’il est le premier à accuser Xerxès et à amorcer une comparaison entre le roi et son père v548-557, il échoue néanmoins dans son rôle de conseiller, à deux reprises : lorsqu’il interprète le rêve d’Atossa et lorsqu’il s’avère incapable de devenir l’interlocuteur de Darios v694-702.
Enfin c’est peut-être de lui qu’il s’agit lorsque la reine incrimine les mauvais conseillers /753-758 MESSAGER OMBRE DARIOS Il Les personnages spectateurs Composé de quatorze choristes et d’un chef de chœur appelé coryphée[], le chœur chante et danse en relation avec l’action, entre les scènes parlées, et participe bien que son rôle se soit progressivement dévalué(]: selon Aristote, il « doit être considéré comme l’un des acteurs, doit faire partie de l’ensemble et concourir à l’action comme chez Sophocle» Par essence problématique, la tragédie interroge ce rapport du héros au religieux, l’homme étant comme pris au piège par des dieux impénétrables. Le Chœur peut ainsi se lamenter : « Mais quel mortel échappera aux perfides trahisons de la Fortune ? Le chœur s’exprime en vers lyrlques.
Le rythme de ces vers constitue l’essentiel du chant, à l’unisson, et accompagné par un aulos (instrument musique a vent, double flute). Il n’existe guère d’indices effectifs quant à la musique des tragédies, dont on sait seulement qu’elle était composée par l’auteur lui-mêmeCl. Enfin, un chef de on sait seulement qu’elle était composée par l’auteur lui-même[]. Enfin, un chef de chœur, ou coryphée, peut intervenir seul afin de ialoguer avec un personnage. Au fil de l’évolution du genre tragique, le rôle du chœur évolue. Au fur et à mesure du développement de l’action dans les pièces, le lien entre le héros et le chœur se relâche. L’ampleur de sa participation se réduit aussi progressivement. Le cœur chante, espère et craint.
Il a un rôle de de direction du chant qu’il inaugure au vers 65, donnant la tonalité de la pièce et ses motifs majeurs ; on retrouve quelques fois dans les paroles de la reine ses propres expressions paraphrasées. On peut aussi comparer les v 1 15-116, chantés par le chœur, ourtant mon cœur, volé d’une tune tunique nolre, ainsi se déchire de crainte Avec le v 161, prononcé un peu après par Atossa : une pensée me déchire le cœur… Ce type de répons(s) (chanteur soliste, chœur) qui reprend la formule de l’officiant donne une coloration religieuse au chœur. Mais il a aussi une fonction d’écho que suggèrent ses paroles aux v 120-122 et que le rempart des Kissiens ne résonne de cet écho -ce cri, « Oa ! » proféré par La foule des femmes nombreuses Le chœur est donc comme la chambre de résonnance de l’émotion dont vibre la tragédie