Thérèse Desqueyroux Pour les articles homonymes, voir Thérèse Desquey- Et c’est cela qui la rend monstrueuse : sa froideur, son indifférence. roux (homonymie). La longue confession qu’imagine Thérèse devrait permettre à son mari, non pas d’excuser sa femme, de lui pardonner, mais peut-être tout simplement de rapprocher et de la comprendre. Ce long monologue qui couvre plus de la moitié du livre tel un récapitulatif de sa vie depuis l’enfance, est construit autant à l’intention de Bernard que pour Thérèse elle-même qui espère toucher son mari.
Thérèse Desqueyrou orf François Mauriac par n o View inclus dans la liste du du demi-siècle[ll . n roman de man fut s romans au clnema en 1962 par Georges Franju et en 2012 par Claude Miller. Mais Thérèse arrive au bout du voyage qui la ramène chez elle, et elle se trouve, avec une brutalité inouie, confrontée 1 Analyse du roman à la réalité. Bernard lui dicte sa conduite et elle n’aura pas le droit de prononcer un seul mot. Elle est écrasée, Au premier chapitre, Thérèse sort du palais de justice, tout simplement niée en tant que personne, en tant que dans la nuit.
Une ordonnance de non-lieu vient d’être proconsclence. noncée. Thérèse ne sera donc pas poursuivie par la justice, et pourtant, tous la savent coupable, son père qui est La désillusion est violente et le roman, sans transition, venu la chercher, son avocat qui l’accompagne, son mari passe du récit factuel, de Pintiqui l’attend en leur propriété d’Argelouse, le lecteur enfin, mité du personnage à rextériorité la plus froide : Thérèse est consignée, recluse, puls bel et bien séquestrée… t cequl s’attache cependant à elle car il la sent victime. la au nom des conventions, de la famille et de l’honneur. Pendant le voyage de nuit qui, de Bordeaux, la ramène ? L’individu est broyé. Argelouse au milieu de la lande, Thérèse pense à sa vie passée et imagine ce qu’elle va dire à Bernard, son mari, Le dernier chapitre constitue une sorte d’épilogue : dans le lorsqu’elle le retrouvera ; son mari qu’elle a voulu empoi- respect des convenances, Bernard décide de rendre sa lisonner.
Alnsl les chapitres Il à VIII constituent un long berté à Thérèse, il l’accompagne jusqu’à paris où il l’abanmonologue intérieur par lequel le lecteur entre dans l’in- donne à elle-même, le plus important pour lui étant de timité de la pensée de Thérèse. Cest à la fois un retour sauver les pparences alors que Thérèse a enfin l’impression d’être libre. sur le passé et une projection sur l’avenir. À la terrasse d’un café parisien, loin de l’étouffement de la famille et de la province, les conjoints ont fallli se rencontrer.
Bernard a failli descendre de ses certitudes, regarder sa femme, l’interroger. Mais non. Ce serait se remettre en cause lui-même. Thérèse prépare, construit à l’intention de Bernard, son mari, une langue confession, qui n’est pas véritablement une plaidoirie, mais une mise à p at. un effort d’honnêteté pour essayer de comprendre ce qui s’est passé, comment lle a pu en arrlver, froidement, à lui administre comprendre ce qui s’est passé, comment elle a pu en arriver, froidement, à lui administrer du poison avec bel et bien l’intention de lui donner la mort. ? la fin du livre, le lecteur a entendu la confession de Thérèse. Certes elle a eu un geste criminel, mais elle requiert le pardon de son ancien époux qu’elle n’obtiendra pas. Le sens de la vie de Thérèse est inscrit dans ces lignes : « Matinées trop bleues : mauvais signe pour le temps de l’après-midi et du soir. Elles annoncent les parterres saccagés, les branches rompues et toute cette boue. ? Thérèse ne nie pas son crime mais cherche à l’expliquer. Elle n’a pas réfléchi, n’a rien prémédité, à aucun moment de sa vie.
Nul tournant. Seule son enfance a été heureuse. Tout le reste de sa vie est comme marqué de la fatalité, elle n’en a pas été maître : mariée par convention, sans amour, seule au sein du couple, étrangère à son mari, Thérèse se sent prisonnière, son horizon est borné et sa vie ne lui appartient pas. Mais cet engluement est vécu sans révolte, la chape est trop lourde et c’est presque par hasard, sans y réfléchir, que Thérèse a l’idée du poison. Cest en tout as sans passion, sans haine et comme mécaniquement. Inspiration Mauriac s’inspira pour l’histoire de Thérèse Desqueyroux de celle d’Henriette Canaby qui fut accusée en 1905 d’avoir voulu empoisonner son mari Émile Canaby, courtier en vins bordelais alors endetté. Mauriac assista à son procès en Cour d’assises le 25 mai 1 906 au cours duquel elle fut condamnée pour faux et usage de faux (fausses ordonnances pour se procurer auprès de pharmacien de l’aconitine et de la digitaline, (fausses l’aconitine et de la digitaline, sans compter l’arsenic qui 2 6 ANNEXES entrait dans la composition de la liqueur de Fowler qu’elle onnait à son mari en grande quantité).
L’accusation de tentative d’empoisonnement fut rejetée, son mari témoignant en sa faveur pour sauver les apparences de ce couple de la bourgeoisie bordelaise qui faisait ménage à trois avec Pierre Rabot, un riche rentier[2] Les adaptations cinématographiques (versions de Georges Franju et de Claude Miller), Web pédagogique, 29 pages. • Airi Suekane, La vraie figure de Thérèse dans Thérèse Desqueyroux, Mémoire, 2009, 24 pages. Livres Suites François Mauriac reviendra à de nombreuses occasions sur le personnage de Thérèse Desqueyroux qui apparaît égulièrement au détour de ses romans parus les années suivantes.
Il décide à partir de 1932 de lui consacrer trois nouvelles dédiées, en forme d’épilogues sur divers aspects de la vie de son héroïne 10 et 15 ans après les faits du roman princeps : Thérèse chez le docteur (1933), Thérèse à l’hôtel (1933) et La Fin de la nuit 1935). Parues initialement dans la revue Candide, deux de complémentaires, Nathan, 1991. • Maurice Maucuer, Thérèse Desqueyroux Mauriac Analyse critique, Hatier, 1970. 4 Adaptations cinématographiques hérèse Desqueyroux, film de Georges Franju (1962). ?? Thérèse Desqueyroux, film de Claude Miller (2012). érèse Desqueyroux (film, 2013) | Thérèse Desqueyroux l’empoisonneuse, film de Jules Emile (2014). Notes et références [1] L’actualité littéraire intellectuelle et artistique, nos 60 à 63, éditions Odile Pathé, 1950, p. 138. [2] Jean-Charles Gonthier, Les Grandes Affaires Criminelles de la Gironde, Editions de Borée, 2006 (lire en ligne), p. 35-49 6 Annexes 6. 1 Bibliographie Articles • Commentaire littéraire, s, 25 papes. Tartas, OrlodrimBot, Matth069, Ju87, Enrevseluj, FluoFluo, Addbot, Gwenn222 et Anonyme : 49 7. 2 Images • Source : http://upload wikimedia. rg/wikipedia/commons/5/5a/Blason_d%C3 %A9partement_fr_ Landes. svg Licence : CC-BY-SA-3. O-2. 5-2. O-1 -O Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : Syryatsu • Source : http://upload. wikimedia. org /wikipedia/commons/3/3e/Disambig_colour. svg Licence : Public domain Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : Bub’s • France. svg Source : http://upload. wikimedia Licence : Public domain Contributeurs : http://www. diplomatie. gouv. fr/de /frankreich_3/frankreich-entdecken_244/portrat-frankreichs_247/ die-symbole-der-franzosischen-repubIik_260/trikolore-die- nationalfahne_114. ml Artiste d’origine : This graphic was drawn by SKopp. • Fichier:Gtk-dialog-info. svg Source : http://upload. wikimedia. org /wikipedia/commons/b/b4/Gtk-dialog-info. svg Licence : LGPL Contributeurs : http://ftp. gnome. org/pub/GNOME/sources/gnome -the mes-extras/OS/gnome-themes-extras-O. 9 . O. tar. gz Artiste d’origine : David Vignoni • Fichier:Open_book_nae_French_fIag. png Source : http://upload. wikimedia. org/wikipedia/commons/9/91/Open_book _nae_French- flag. png Licence : Public domain Contributeurs : self-made from Image:Open book nae 02. png Artiste d’origine : feydey (talk) 06 • 01, 7 October 2011 (LJTC)