Mon enfance au village de Pelengana: Bref aperçu sur la vie d’enfance du point de vue adulte. Si an me demande de parler de mon enfance au village, je ne saurai par où commencer. Le récit est tellement long que certains passages m’ont échappés. Néanmoins, je me rappelle des moments, où je n’étais pas encore inscris à l’école, des moments où je marchais des kilomètres pour aller à l’école de Pelengana Nord. Avant d’atteindre l’âge de sept ans (l’âge d’aller à récole) je n’étais qu’un enfant capricieux gâté par sa maman qui ne le corrigeait de quelques claques que si je faisais trop d’erreurs.
Elle s’occupait de moi et me défendait contre man frère mais elle savait que c’était mo A sept ans, le Dl pelengana Nord fut i afin de discuter de m promenade inutile, ? Présentation et Origine : or 13 Sv. ivx to entale de la maison familiale e qui mit fin à ma Je m’appelle Madou gallo fils de feu Hawa Traoré et de Bakary Ballo. Né le douze Août mille neuf cent quatre vingt six à Ségou dans le village de Pelengana dont, aujourd’hui, est devenu une commune avec deux parties : Pelengana Nord et Sud, dans une famille pauvre.
Ségou est la quatrième région du Mali, encore ppelé la cité des balazans (il ya beaucoup de balazans et de karités à Ségou), ville du sud-ouest du Mali, située sur le fleu Swipe to View next page fleuve Niger. Une région agricole fortement irriguée, productrice de coton, de riz, de mil, d’arachides, de sésame, les manufactures de coton et l’industrie alimentaire constituent l’essentiel de son industrie. (Compagnie Malienne de Textile (COMATEX), plusieurs Usines huilières).
Ségou est la capitale du royaume bambara aux XVIIe et XVIIIe siècles, puis passe sous la domination du chef toucouleur (un peuple) El-Hadj Omar Tall en mille huit ent soixante un, avant d’être occupée par les Français. Pelengana était un village dans lequel s’organisait chaque année après les récoltes des cérémonies rituelles de marionnettes. Tous les villages limitrophes y assistaient. Ces cérémonies plaisaient beaucoup à maman qui m’amenait avec elle chaque année. Je me rappelle une fois que j’ai été effrayé par un serpent marionnette qui m’avait avalé.
Depuis que Pelengana est devenu Commune, il n’y a plus de cérémonie de marionnette, dommage ! jeux d’enfance Je jouais dans les rues avec des amis car à l’époque le jardin d’enfant était réservé aux riches. Il n’y avait pas exactement un endroit précis pour nos jeux ; partout où ont se regroupaient (dans une famille, rues) on jouait soit au « policiers et bandits » soit on construlsait des maisons en sables avec des cuisines et des hangars. On 13 et bandits » soit on construisait des maisons en sables avec des cuisines et des hangars.
Ont jouaient uniquement le jour pendant que nos mamans étaient soit parties aux marchés pour acheter les condiments, soit préparaient le déjeuner. Elles étaient plutôt préoccupées par leurs travaux domestiques que de nous empêcher notre activité d’infantile. Quant à nos papas, ils étaient plutôt en ville à la recherche du pain quotidien. Les plus jeunes partaient avec leur papa en ville, où allaient à l’école. Pour dire que les jeux d’enfants dérangeaient les adultes du fait qu’ont faisait trop de bruit. Par exemple lors du jeu « policiers et bandits » Amadi, Baba, Oumar Faisaient le bandit et Binkè… t moi(Madou) faisions le policier. Les bandits couraient s’isoler dans une famille, une chambre… et les policiers les poursuivaient. S’il arrivait que les bandits rentraient dans une chambre où dormaient nos parents, la maman répliquait utomatiquement en nous chassant de sa chambre et même de la famille concernée. « Allez y jouer dehors ! » Amadi était trop criminel, Baba plus fort, Oumar plus gros, Binkè plus petit et mol… Avant de devenir élève, nous formions un petit groupe d’enfants pour aller à la chasse dans la forêt qui n’était pas loin de chez nous.
On chassait des grosses souris « n’gouzouroukou 5», des tortues, des margouillats, des hérissons, et des oiseaux. je prenais le risque dintroduire ma main dans un trou tout en ignorant que cela pouvait être un danger pour moi. main dans un trou tout en ignorant que ela pouvait être un danger pour moi. Pendant la chasse aux grosse souris, on ne devait pas se mettre au seuil de la galerie pour creuser car on pensait que cela transformerait les souris en grenouilles ; évidemment un jour, lors dune partie de chasse, j’ai vu sortir une grenouille dans un trou supposé être celui des souris pour se diriger vers le marigot.
On chassait aussi les margouillats. Pendant l’hivernage, nos parents nous disaient que si tu dépouillais un margouillat et trouvais l’herbe verte dans son estomac, tu mourrais Pannée en cours. Cétait un prétexte pour nous décourage de ne plus hasser les margouillats pendant l’hivernage mais plutôt de partir travailler aux champs. Ils avaient toutes sortes de politiques pour encourager les enfants à travailler mais, les enfants d’aujourd’hui n’avalent plus sans preuve concrète à l’appui ! Les tortues se dissimulaient dans le sol au pied des arbustes.
Pour détecter leur présence, on employait une barre de fer qu’on enfonçait au hasard sous les arbustes ; on l’enlevait de là et on l’enfonçait ailleurs et ainsi de suite. Le bruit du choc de la barre de fer contre une carapace ainsi que la difficulté d’enfoncement ermettaient de déceler la présence d’une tortue. Mais souvent les racines des arbres et arbustes, les cailloux et certaines anciennes boites de sardines, de nido, de 3 racines des arbres et arbustes, les cailloux et certaines anciennes boites de sardines, de nido, de tomate… nous trompaient. Quant aux oiseaux, les lance-pierres réglaient leurs comptes.
Chacun se débrouillait de convaincre son papa ou sa maman à t’en procurer un. Maman s’il te plaît achète moi un lance-pierre tous mes amis en ont : Amadi, Oumar, même Binkè ! Et quand on tuait un oiseau, on arrachait sa tête et mettait le sang sur les lance- ierres ; on pensait que cette pratique nous rendait plus habile. A l’époque, notre maison était entourée d’arbustes et le marigot était à quelques pas. La végétation comportait des arbustes, de longues herbes qui poussaient dans le marigot à cause du riz que certains y cultivaient et quelques grands arbres comme l’amandier, le karité, le « Soussou »6. une forêt totalement clairsemée. Au retour de la chasse, certains apportaient des condiments, d’autres du sel, de la tomate, des oignons, du « séné djala »1 un véritable régal qui réunissait les enfants et qui tend à disparaître aujourd’hui. Une fois le tout réuni, on votait quant-au plat qu’on devait préparer. « Préparons du ris au gras », proposait quelqu’un ; non ! Plutôt « le riz avec sauce d’oignons. » Disait quelqu’un d’autre. Après les divergences on parvenait à se converger sur quoi préparer. En général, c’était le riz au gras qu’on préparait le plus.
Amadi posait une tasse sur le feu, y mettait de l’huile pour cuire d’abord la proie qu’on dépouillait en chœur. Après la cuisson, il ajoutait PAGF s 3 de l’huile pour cuire d’abord la proie qu’on dépouillait en chœur. Après la cuisson, il ajoutait de l’eau pour avoir une émulsion u’il mettait du « Séné djala Il fermait la tasse avec une assiette, Binkè et moi se charglons d’augmenter la cadence de la ventilation avec la bouche ou avec un carton ou tous autres objets utiles dans ce contexte. Après la préparation, on mangeait ensemble ; Amadi et Baba nous partageaient la proie équitablement sans discrimination.
On se baignait dans le marigot. II y avait plusieurs marigots dont l’un était réservé aux enfants, d’autres aux filles et d’autres aux garçons. Pour les garçons, c’était le plus profond. Personne n’osait y baigner ou y faire sa lessive tant on avait peur de s’y oyer. un jour, une fille du nom de Kadi y s’était baignée. Au beau milieu du marigot, elle avait été entièrement engloutie deau_ Elle avait criée en disant en cadence « Monsieur vient me chercher » ! Tout en buvant de l’eau de marigot. Heureusement que le jeune garçon savait nager. Il partit à son secours.
Depuis ce jour elle nous interdisait de prononcer : « Monsieur, vient me chercher Ma sœur et ses amies y faisaient de la lessive, lavaient fréquemment des ustensiles de cuisine. Un jour un petit garçon y avait laissé sa vie ; dès lors mes parents m’interdisaient de m’y baigner. Je pense aujourd’hui que ces promenades n’étaient pas inutiles car ça m’a permis de comprendre et de pouvoir rencontrer certaines difficultés de l’enfance que la plupart des enfants de m 6 3 comprendre et de pouvoir rencontrer certaines difficultés de l’enfance que la plupart des enfants de ma génération ne peuvent pas ; périlleuse Plutôt !
Cependant, inutile en ce sens qu’on manquait aux commissions des mamans occupées. Au lieu de rester répondre à certain de leur appelle, de faire certaine de leurs commissions, on se promenait. Sanctions : Quand je tombais malade, maman me préparait une décoction e « N’golobè »2 ou une solution de « Chian moukou »3pour les douleurs de ventre ou elle me faisait inhaler la fumée de « Barakandi »4pour les maux de tête. Je ne sais pas si c’était psychologique mais ça remédiait à nos maladies. Cependant aujourd’hu de préférence, on va se faire ausculter par un médecin.
A dix ans, j’avais contracté la bilharziose. Ce n’est qu’en deux mille sept, en première Année Médecine, que j’avais consulté le Centre Hospitalo-universitaire (CHU) de point G où on m’avait prescrit de la « praziquentel » et du « ciprofloxason » et en ix jours, j’avais été complètement guéri. La bilharziose est une maladie contagieuse qui se contracte en se baignant dans un marigot où un vecteur y a uriné. Symptômes : à la fin de l’urine vient le sang et sa fait très mal surtout si on avait fait une promenade sous soleil. C’est un veritable fléau à combattre.
Heureusement, aujourd’hui, chaque année, lors des campagnes de vaccination de masse, des centres de santé distribuent gratuitement les médicaments contre ce fléau. Difficultés rencontrées : En mille neuf cen 7 3 gratuitement les médicaments contre ce fléau. Difficultés rencontrées En mille neuf cent quatre vingt treize, quatorze ans tôt, je suivais la première Année Fondamentale. Composée de classes numérotées de un à neuf, chaque classe était fonction du niveau détude et en proportion d’âge. Le fondamental sert à initier les enfants, les préparer à l’apprentissage d’une nouvelle langue étrangère le Français.
Je me rendais à pieds à l’école, distante de deux kilomètres. J’étais très étourdi et je ne comprenais rien du tout tant, j’avais peur de l’institutrice qui me frappait chaque jour. J’étais toujours inquiet même s’il n’y avait pas classe. Souvent j’oubliais cette source de on inquiétude. Je me demandais « pour quoi sus-je inquiet ? » Après une longue méditation je me répondais « ah oui ! C’est la peur d’être frappé» -puis je m’inquiétais davantage. J’avais tant dépérit qu’on pouvait compter mes côtes si je me déshabillais. Je me demande même si ce n’est pas la cause de ma minceur d’aujourdhui.
Je détestais être lavé, je restais sal et l’institutrice me demandait si j’avais des parents. En réalité, je pleurais et maman avait pitié de moi. Me laver devenait tout un spectacle. C’est ? partir de la deuxième année que j’ai commencé à bien étudier. Dans la famille, il y avait des moutons et des chèvres que nous allions paitre en dehors du temps scolaire ou pendant les congés. J’aidais aussi le « travailleur domestique » à apporter les ordures au champ de « Sékabougouf 3 J’aidais aussi le « travailleur domestique » à apporter les ordures au champ de « Sékabougoufièni » au moyen de la charrette.
Les soirs, on partait aux champs de mil à la recherche d’herbe pour l’âne. On lavait fherbe au marigot pour l’enlever le sable qui ennuyait les mâchoires des ânes. Les week-ends, à la différence des enfants qui jouaient au foot ou aux billes, j’avais la mission ‘animer les soufflets de papa à la forge avec Baba, mon frère. Même lorsque j’étais au lycée, les week-ends, il fallait que maman intercède auprès de lui en ma faveur afin que je bénéficie certain week-end de jour de repos que je consacrais au foot ou à de l’exercice.
A l’époque, les vacances coincidait avec l’hivernage de sorte que ma destination était le champ. Notre champ de mil était situé à Dramanibougou dans « Bathily ka wèrè »7un petit village à environ sept kilomètres de Pelengana. On y parvenait en passant par les villages de Dougadougou, Moussocorobougou, Koulébougoufiè puis Dramanibougou rès de Mouyirla. Avant de trouver ce champ, on avait fait plusieurs champs : Gnorokowère, Marabougou, Sekabougoufièni… Il faut noter que les champs se louent tout comme les logements et prennent le nom des villages dans lesquels ils s’y trouvent.
J’al passé toute mon enfance entre l’école, la PAGF 13 villages dans lesquels ils s’y trouvent. J’ai passé toute mon enfance entre l’école, la forge et les champs. Je n’ai jamais voyagé même dans le village natal de mon papa car il avait peur qu’on me lançât un mauvais sort. En effet, lorsque j’étais âgé de cinq ans je me souviens que ma maman m’avait une ois amené avec elle à N’gaacôrô (village où se trouvait ma grand mère à l’époque) pour les travaux de fin de récolte.
Les hommes se mettaient en rang dans le champ pour casser d’abord les pieds de mil en chœur, ensuite ils coupaient les épis et les jeunes les suivaient pour ramasser les épis et formaient des tas d’épis dans le champ. Tous les tas étaient alors rassemblés au milieu du champ par les jeunes et les femmes en un grand tas, puis les charretiers le transportaient peu à peu dans une aire vide non loin du champ. Après les récoltes, les femmes s’organisaient en groupe pour anner le mil après l’avoir étalé en aire, les grains débarrassés de leurs écorces sous le poids d’un véhicule qui avait roulé dessus.
Une activité à l’issue de laquelle elles recevaient une part du mil qu’elles emportaient dans leurs familles pour aider leur marie. J’ai été victime d’un maléfice. D’abord j’ai été heurté à l’arcade sourcilière gauche par une chèvre noire qui s’était détaché du troupeau pour se diriger vers moi. Dès lors, les nuits, je voyais des choses bizarres comme des femmes qui vannaient le mil, des souris qui marchaient sur le toit de la chambre. Toute la nuit je parlais de choses que j’étais