Alfred Dreyfus est né le 9 Octobre 1 859 à Mulhouse en Alsace, c’est un officier français issu d’une riche famille juive de neuf enfants. Quand l’Alsace est annexé par l’Allemagne en 1871, la famille Dreyfus décide de partir à Paris, où Alfred s’engage dans l’armée, afin de se battre pour que l’Alsace redevienne française. Il entre par la suite à l’école polytechnique en 18778 et devient officier d’artillerie. L’origine de l’affaire Dreyfus est en fait une histoire de contre espionnage.
Les services de renseignements fran lettre appelé bordere évoilant des secrets allemande. Alfred Dr devient très vite le su celle du bordereau, son ors Sni* to View rt en 1894, une ressée à l’ambassade criture proche ? poste d’artilleur ou encore ses origines alsaciennes et juives. De plus, sa réputation d’homme antipathique et prétentieux le désert davantage. Le 15 Octobre 1894 il est arrêté et Incarcéré à la prison du Cherche Midi. Il passe en conseil de guerre à paris le 19 Décembre 1894, défendu par Edgar Demange, un avocat choisi par son frèere Mathieu.
Tout au long du procès, Edgar Demange démontre les ncohérences et la légèreté des preuves qui pèsent sur Dreyfus, mais pourtant le 22 Décembre, Dreyfus est condamné à l’unanimité pour trahison, « ? la destitution d de son grade, à la dégradation militaire et à la déportation perpétuelle dans une enceinte fortifiée cest-à-dire au bagne de Guyane. Il n’est pas condamné à mort, cette peine ayant été abolie pour les crimes politiques depuis 1848. Pour les autorités, la presse et le public, les quelques doutes d’avant procès sont dissipés.
Son cas est évoqué devant la Chambre des députés et il ne trouve alors aucun défenseur, ni ême en la personne de Jean Jaurès qui le condamne à la tribune ou de Clémenceau, les deux soulignant que la peine de mort venait d’avoir été appliquée à un jeune soldat insolent en vertu du Code de justice militaire. Alfred Dreyfus est dégradé le 5 janvier 1895 dans la cour d’honneur de l’école militaire de Paris devant une foule furieuse qui crie notamment « À bas le traître, à bas le juif Lui, continuera de clamer son innocence avec la célèbre phrase « Innocent, innocent, vive la france, vive l’armée».
Le 21 janvier 1896, le lieutenant-colonel Georges Picart devenu hef du service de renseignements (SR) en juillet 1895, intercepte un document, le « petit bleu », qui ne laisse aucun doute sur les accointances de son auteur, le commandant Esterhazy, avec l’ambassade d’Allemagne, et dont l’écriture est identique à celle du bordereau qui a entraîné la condamnation de Dreyfus.
Il découvre par ailleurs que le dossler secret comportant des pièces couvertes par le secret militaire, communiqué au Con que le dossier secret comportant des pièces couvertes par le secret militaire, communiqué au Conseil de guerre pendant le élibéré, à l’insu de la défense, est vide de preuves. L ‘Affaire Dreyfus naît à ce moment-là, faisant suite ? l’acquittement du véritable traître, Ferdinand Waslin Esterhazy, au moment où Emile Zola publie « J’accuse… ? dans l’Aurore du 13 Janvier 1898. Il est suivi d’un très médiatique procès en diffamation, ? rebondissements, engagé par l’État, et au terme duquel Émile Zola est condamné au maximum de la peine, le forçant à l’exil en Angleterre. L’Affaire éclate alors au grand jour et divise les grands courants politiques de l’époque en clans reyfusards et antidreyfusards. Son cas à nouveau évoqué à la Chambre des Députés provoque un scandale dans le cadre de crises ministérielles.
Les preuves produites par le Ministre de la Guerre devant la Chambre se révéleront être des faux commis par les militaires. L’auteur de ces fausses pièces, le Colonel Henry, sera emprisonné en 1 898 et se suicidera au lendemain même de sa mise en détention Après l’arrêt de la Cour de cassation qui annule le premier jugement pour violation des droits de la défense aux termes d’un arrêt réputé particulièrement audacieux pour ‘époque, Alfred Dreyfus est rapatrié pour être jugé par un second conseil de guerre, ? Rennes le 30 janvier 1899.
Il est de nouveau reconnu coupable de trahison sur la base de nouv nouvelles pièces apparemment extraites du dossier secret, reçoit bizarrement le bénéfice de circonstances attenuantes et est condamné à dix ans d’emprisonnement. Dix jours plus tard, dans un climat médiatique délétère, Alfred Dreyfus bénéficie d’une grâce présidentielle. Le 12 juillet 1906, la Cour de Cassation, saisie d’un recours en révision, cassera finalement le jugement de Rennes sans renvoi. Alfred Dreyfus est réintégré dans l’armée avec le grade de chef d’escadron et reçoit peu après la Légion d’honneur, avec le grade de chevalier.
L’affaire Dreyfus est, après la Révolution française, l’événement qui a le plus marqué la France contemporaine et la République. Les trois phases de commémoration qui se sont succédées depuis 1994 ont encore souligné cette place de « Affaire dans le roman national et sa vocation à définir les grands enjeux de la modernité démocratique. Une double raison « l’une des grandes crises politiques de la Ille République, une ?preuve morale décisive dans l’histoire de la société française Mais l’événement, d’autre part, fut loin d’être négatif pour la société française.
Avec l’Affalre Dreyfus la France se divise en deux camps : « dreyfusards » (parmi lesquels on trouve une partie de la gauche) et « antidreyfusards parmi lesquels on trouve de nombreux hommes de droite et une grande p PAGF gauche) et « antidreyfusards », parmi lesquels on trouve de nombreux hommes de droite et une grande partie de la hiérarchie militaire. Il serait cependant erroné de ramener l’Affaire Dreyfus à un affrontement ntre gauche républicaine et droite cléricale et militariste (le premier défenseur de Dreyfus, le colonel Picquart, est un militaire catholique).
La grâce présidentielle accordée à Dreyfus en septembre 1899 n’est qu’un compromis. L’Affaire, qui a vu l’explosion de l’antisémitisme et la polarisation de la société, conduit à un regain d’anticléricalisme à gauche. L’affaire Dreyfus a révélé en effet la domination de l’antisémitisme sur l’esprit public, l’émergence d’une idéologie raciste appelant à l’exclusion des juifs de toute la vie nationale, a violence des haines nationalistes dénonçant la légalité républicaine.
Confrontée à cette offensive majeure qui traduisait, en régime de culture de masse, le pouvoir de la presse tant extrémiste (La Libre Parole, L’Intransigeant, L’Éclair… ) que populaire (Le Petit Journal, L’Écho de paris, La Croix), la République, à travers ses élites tant politiques qu’administratives, s’identifia à la raison d’État et au dogme de la nation. Le régime constitutionnel autant que la société démocratique se trouvèrent profondément menacés. De novembre 1897 à juin 1899, les risques I