Alfred de musset

A George sand (Ill) Puisque votre moulin tourne avec tous les vents, Allez, braves humains, où le vent vous entraîne ; Jouez, en bons bouffons, la comédie humaine ; Je vous ai trop connus pour être de vos gens. Ne croyez pourtant pas qu’en quittant votre scène, Je garde contre vous ni colère ni haine, Vous qui m’avez fait vieux peut-être avant le temps ; Peu d’entre vous sont bons, moins encor sont méchants.

Et nous, vivons à l’ombre, ô ma belle maîtresse ! Faisons-nous des amours qui n’aient pas de vieillesse ; dur • Ripe View next page Que l’on dise de nou Ils n’ont jamais conn Voilà le sentier vert o En se parlant tout ba tous deux : Suipe to Wew next page souriaient entre eux. Alfred de Musset A George sand (I) Te voilà revenu, dans mes nuits étoilées, Bel ange aux yeux d’azur, aux paupières voilées, Amour, mon bien suprême, et que j’avais perdu !

J’ai cru, pendant trois ans, te vaincre et te maudire, Et toi, es yeux en pleurs, avec ton doux sourire, Au chevet de mon lit, te voilà revenu. Eh bien, deux mots de toi m’ont fait le roi du monde, Mets la main sur mon coeur, sa blessure est profonde ; Élargis-la, bel ange, et qu’il en soit brisé ! Jamais amant aimé, mourant sur sa maîtresse, N’a sur des yeux plus noirs bu la céleste ivresse, Nul sur un plus beau front ne t’a jamais baisé ! Alfred de Musset Poème classé dans Alfred de Musset, Amour.