LE ROLE DE LA FEMME POUR UNE PAIX DURABLE EN AFRIQUE A l’heure de la création de l’Union Africaine, le continent noir est ravagé par une multitude de conflits . Le tissu social est désagrégé, la jeunesse traumatisée, les sociétés divisées par la haine suite au génocide et aux conflits de toutes sortes. Les femmes et les enfants représentent plus des trois quarts des 40 millions de personnes déplacées à la suite de crises ou de violents conflits sur notre continent. Les femmes africaines ont un rôle particulier à jouer.
Il est nécessaire de les impliquer dans les processus de négociation et de construction de la paix Quelques exemples des initiatives des femmes africaines montrent qu’elles co Ignorée. Des actions sont enc des femmes africain et significatif dans la or 13 Snipe to View nextÇEge ive souvent s potentialités ouer un rôle positif Les femmes tout comme les hommes ont grand int r t instaurer la paix dans leurs collectivités, malheureusement, étant donné leur marginalisation économique et politique dans la société africaine, les femmes ne sont pas toujours bien placées pour jouer un rôle efficace.
Nous nous attacherons à : – montrer la place que la femme occupait dans la prévention et la résolution Pacifique des conflits dans l’Afrique traditionnel, montrer la situation difficile des femmes en période de conflit, étudier le rôle q Swipe to vlew next page que la femme africaine peut jouer aujourd’hui dans la Recherche d’une solution pacifique aux crises en cours sur le continent africain, – enfin proposer des recommandations qui permettraient à la femme africaine d’apporter sa contribution à la consolidation de la paix et à la résolution pacifique des conflits.
LA PLACE DE LA FEMME DANS LA PRÉVENTION DES CONFLITS DANS LA TRADITION AFRICAINE Bien que la société traditionnelle fût organisée et structurée e façon à favoriser la cohésion et la coexistence pacifique, elle subissait parfois des conflits, comme dans toute société humaine : conflits entre individus, au sein des mêmes familles, entre familles différentes ou entre habitants de territoires différents. Pour gérer ces situations, elle avait à sa disposition des mécanismes de régulation bien structurés où la femme jouait généralement un rôle majeur.
Le système reconnaissait à la femme le rôle de conseillère discrète du mari en particulier, et le rôle actif dans la consolidation de la solidarité et de Pharmonie sociale en général. L’éducation aux valeurs traditionnelles était prioritaire et dispensée par la famille aux enfants. Par le truchement des contes, des proverbes et à des occasions opportunes diverses, on leur enseignait les vertus d’une cohabitation pacifique.
Celles-ci étaient notamment représentées par la tempérance, la solidarité, le respect de la vérité, le sens du travail et de l’effort, le respect de la hiérarchie, le sens de l’honnêteté, la décence et la modestie, la tolérance, le sens du bi 13 de la hiérarchie, le sens de l’honnêteté, la décence et la modestie, la tolérance, le sens du bien et de la bienveillance, l’amour du rochain, le respect de la vie, etc. L’éducation des enfants étant réservée à la femme, c’est elle qui jouait, par Conséquent, le plus grand rôle dans la transmission de ces valeurs aux nouvelles générations.
Des sanctions sévères étaient infligées à ceux dont le mauvais comportement Perturbait la paix et l’harmonie de la communauté. Ces sanctions pouvaient aller du paiement d’une amende à l’exclusion d’un individu de la communauté ou, très exceptionnellement, la peine de mort. SITUATION PARTICULIERE DES FEMMES DANS LES CONFLITS ARMES Les hommes sont les principaux soldats et combattants. Les femmes sont rarement à l’origine des conflits armés, toutefois, plusieurs conflits ont vu un nombre important de femmes prendre part aux combats.
Certaines femmes ont aussi joué malheureusement des rôles très négatifs aussi en participant directement au conflit ou en voulant prouver qu’elles étaient égales aux hommes. Les femmes et les filles sont souvent victimes de violence sexuelle par le viol et l’humiliation, elles sont forcées de se livrer ? la prostitution ou de subir une grossesse non voulue sans parler de la contamination des maladies sexuellement transmissible. La iolence les poursuit dans les camps de réfugiées où elles sont souvent transformées en esclaves sexuelles des milices ou des autres forces.
De plus en plus même les forces de maintien de la paix se livrent au 0 ou des autres forces. au viol ou poussent les femmes à la prostitution. Le Conseil de sécurité des Nations unies a eté obligé d’adopter, le 19 juin 2008, une nouvelle résolution qui exige « de toutes les parties à des conflits armés ,quielles mettent immédiatement et totalement fin à tous actes de violence sexuelle contre des civils ». Dans les situations de guerre ou de conflit violent, la répartition négale des ressources, les agissements illégaux et le mépris du droit humanitaire international pèsent lourdement sur les femmes.
Celles-ci sont en outre, particulièrement touchées dans un certain nombre de pays africains dévastés par la guerre, où les droits de l’homme sont bafoués, la vlolence sexiste est de rigueur et l’engagement à promouvoir le bien-être économique et social des populations faible. Les conflits violents, avec les déstabilisations, les déplacements de populations et les destructions d’infrastructures qui les accompagnent, ont sur les populations touchées des effets ifférenciés selon le sexe. En outre, l’exil forcé et l’exode de compétences qui s’ensuivent entravent le développement socio-économique du continent africain.
L’étendue et la nature exactes des injustices et des crimes contre l’humanité qui ont un caractère sexo- spécifique et la perte de ressources humaines demandent à être évaluées précisément. point n’est besoin de s’étendre sur la vulnérabilité des femmes africaines face aux conflits armés. Les crimes auxquels les f 3 s’étendre sur la vulnérabilité des femmes africaines face aux conflits armés. Les crimes auxquels les femmes sont onstamment soumises sont connus même s’ils ne défraient pas les manchettes des médias.
Ces crimes de haine sont le reflet de la négation de la femme en tant que sujet politique. La guerre ne fait que dévoiler grossièrement le prolongement de la tyrannie et de la discrimination que les femmes vivent dans leurs familles et communautés en temps de paix. POURQUOI IMPLIQUER LES FEMMES DANS ES PROCESSUS DE CONSOLIDATION DE LA PAIX La pax et le développement sont très liés, il n’y a pas de développement sans paix et aucune paix ne peut être durable si elle n’est pas soutenue par le développement. On ne peut pas onstruire une paix durable en oubliant une grande partie de la population.
Si la guerre est souvent l’affaire des hommes, la paix est plutôt celle des femmes, ceci n’est peut être pas automatique mais l’expérience montre, cependant, que la discussion et la médiation permettent parfois à des femmes appartenant à des groupes rivaux dans un conflit de trouver plus facilement un terrain d’entente. Elles sont donc une force pour la paix et la réconciliation et doivent être mieux intégrées dans les processus de paix La prévention des conflits armés demeure le meilleur paramètre de la paix et de la sécurité en Afrique.
Construire la paix, c’est prévenir la guerre. Les femmes ont un rôle décisif dans la promotion de la tolérance et de la non-violence, car elles sont la première école de vie. Elles PAGF s 3 de la tolérance et de la non-violence, car elles sont la première école de vie. Elles peuvent manifester leur influence d’épouses, en faisant régner l’intégrité et la respectabilité dans leur foyer. Les femmes peuvent également associer leurs frères et soeurs au mouvement de la paix en organisant des cours de formation, des séminaires et des campagnes de sensibilisation.
Dans tous les pays africains, les femmes constituent la grande ajorité de la population, dans certaines régions iles femmes sont restées seules après les guerres. Il est tout naturel de dire que la femme donne la vie et qu’elle est la mieux placée pour savoir sa valeur et mieux la préserver Les exemples positifs montrent que de manière générale les femmes participent activement aux mouvements en faveur de la paix, aussi bien qu’au sein des organisations féminines à l’intérieur des pays et à rextérieur.
Les femmes africaines bénéficient d’une autorité morale en raison de leur rôle de mère. En 1996 et 1997, les violences qui éclatent à Bangui révèlent aux Centrafricains que la paix n’est pas un acquis naturel, mais une valeur à la fois politique et culturelle à conquérir et à consolider au quotidien. Dès les premières manifestations de violence, les femmes centrafricaines se sont spontanément mobilisées pour rechercher une solution pacifique. Cette intervention des femmes en faveur de la paix n’est pas un fait nouveau dans le pays.
Chaque fois que « harmonie sociale et la vie humaine ont été menacées, les femmes centrafricaines ont constitué un 6 3 l’harmonie sociale et la vie humaine ont été menacées, les femmes centrafricaines ont constitué un ultime rempart contre la olie meurtrière des hommes. Les femmes rwandaises et burundalses ont bien compris que devant une société traumatisée par la guerre, la division et le génocide, de part leur rôle social des petites actions pouvaient permettre comprendre la douleur de l’autre et de se lever pour réparer les pots cassés par le conflit opposant leurs maris, leurs fils ou leur frères.
Au Burundi, En juillet 1998, 17 partis politiques différents réunis à Arusha, en Tanzanie, ont entamé des pourparlers de paix afin de résoudre le conflit sévissant au Burundi. Aucun organisme CIVil n’a été autorisé à participer à ces négociatlons et parmi les 26 délégués officiels, on ne comptait que deux femmes. Tant les femmes hutus que les femmes tutsis se sont élevées contre leur exclusion et ont exigé de prendre part aux discussions.
A Bukavu, les femmes congolaises ont su exprimer leurs griefs et leur opposition à la guerre du fait même de leur rôle de mère cette condition alors que les autorités interdisaient toute autre forme de protestation. Les femmes congolaises sont très actives même au sein de la diaspora pour exiger d’être entendue dans le processus de négociation de paix et la reconstruction du pays. Au Rwanda après le génocide, les femmes ont été les premières ? s’entraider et ont été les premières à oser partager leurs terribles expériences, tout commence par-là ; il faut oser en parler.
Plus tard quand les femme 7 3 terribles expériences, tout commence par-là ; il faut oser en parler. Plus tard quand les femmes réfugiées Hutus sont rentré des camps, certaines organisations de femmes ont organisé un accueil de solidarité spontané sans considération d’ethnie ceci n’exclut pas évidemment les haines qui subsistent mais ces quelques actions positives ont montré qu’il était possible de vivre nsemble et de construire l’avenir.
Au Libéria, en Cote d’Ivoire, au Togo, dans presque tous les pays ouest-africains les femmes ont joué un rôle très actifs durant les négociations de paix. Sur le plan international Les femmes africaines leaders de 7 pays ont lancé l’initiative « Partners in peace » pour demander la mise en oeuvre des accords de Lusaka et créer des opportunités pour que les femmes soient intégrées dans le processus de paix, les femmes ont fait une déclaration pour la paix et se sont retrouvées en septembre 2000.
Le Programme d’action de la quatrième Conférence des Nations Unies sur les femmes (Beijing, 1995), dit ceci: » S’il est vrai que les communautés subissent tout entières les conséquences des conflits armés et du terrorisme, les femmes et les petites filles sont particulièrement touchées en raison de leur place dans la société et de leur sexe. » (Paragraphe 135).
En octobre 2000, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté une résolution innovatrice (1325) qui reconnaît que le maintien et la promotion de la paix et de la sécurité exigent la participation des femmes aux prises de décisions et appelaient tous les act 3 sécurité exigent la participation des femmes aux prises de écisions et appelaient tous les acteurs à adopter une perspective tenant compte de cet élément.
Cette résolution demandait en même temps à Koffi Annan d’augmenter le nombre de femmes parmi ses envoyées spéciales à travers le monde. La communauté internationale reconnaît qu’il faut accroître la participation des femmes au règlement des conflits et tenir compte de la problématique homme-femme dans l’ensemble des analyses, politiques et programmes conçus pour venir ? bout des conflits et instaurer la paix. Mais, sur le plan individuel, les organismes ne savent pas toujours comment traduire ce onsensus international en mesures concrètes. a nature et les causes des crises polltlques afrlcaines, la persistance des structures qui maintiennent la femme africaine dans un statut de subordonnée ainsi que la faiblesse d’une souscription mondiale à l’égalité de fait entre Ihomme et la femme, rendent impossible l’édification d’une paix durable. Les crises africaines sont entre autre, le reflet de l’abandon du monde rural naguere porté par l’agriculture de subsistance, au profit d’une conception de développement axé sur le commerce et les services.
Ne l’oublions jamais, l’Afrique est profondément un monde rural. C’est dans ce monde agricole porté à bout de bras par les femmes que l’on trouve la majeure partie des victimes de la guerre. Prévenir la guerre, c’est renouer avec les politiques de la ruralité: accroissement du financement de l’agriculture, accroissement du PAGF 13 les politiques de la ruralité accroissement du financement de l’agriculture, accroissement du soutien aux femmes rurales, accroissement de la capacité de production etc.
COMMENT MIEUX IMPLIQUER LES FEMMES AU PROCESUS DE PAIX La paix commence avec soi même, et généralement on donne ce qu’on a, si une femme n’a pas de paix dans son coeur elle ne eut pas en donner, mais l’expérience montre que les femmes retrouvent la paix intérieure plus rapidement que les hommes car la recherche a clairement montré que les conflits touchent les femmes et les hommes différemment.
Il faut aider les femmes ? retrouver cette paix intérieure pour qu’elles soient en mesure de la donner aux autres. Comment mieux impliquer les femmes au processus de paix ? Parmi la panoplie de solutions possibles voici une recommandation en dix points : 1 . Appuyer la participation des femmes aux négociations de paix car les femmes rencontrent beaucoup d’opposition quand il s’agit e participer aux négociations de paix officielles. 2.
Accroître la participation des femmes aux règlements des conflits et à l’élaboration des décisions; notamment en mettant les femmes aux postes décisionnaires liés aux négociations de paix et à la réconciliation nationale. 3. Former les femmes aux techniques de négociation 4. Une éducation plus juste et meilleure pour les filles : Le renforcement des capacités des filles par Féducation est une nécessité. Il conviendrait de mettre en place des politiques leur permettant de fréquenter l’enseignement secondalre en pl