La princesse de Clèves

La princesse de Clèves — Madame de La Fayette. Présentation de l’auteur et du texte La prlncesse de Clèves est un roman du XVIIème siècle écrit par Madame de La Fayette. Madame de La Fayette est une romancière novatrice appartenant à l’élite intellectuelle du XVIIème siècle. C’est une femme d’esprit, cultivée et mondaine, proche des milieux précieux.

Elle séjourne à la Cour en tant que dame d’honneur d’Henriette d’Angleterre, belle-sœur de Louis XIV et fréquente les salons littéraires, avec notamment Madame de Sévigné La Fayette écrit La pri css psychologique privilé ne – A la cour diHenri Il pa 678, Madame de man historique et ents. mée Mademoiselle de Chartres, dotée d’une grande naissance et d’une rare beauté. Sa mère, qui lui inculqua la méfiance de la passion et le culte du devoir et de la vertu, la marie au Prince de Clèves. Mais l’amour de ce dernier ne parvient pas à éveiller le cœur de la jeune femme qui tombe amoureuse du Duc de Nemours.

Pour ne pas succomber à cet amour, elle avoue ces sentiments à son mari qui sur un faux rapport croit sa femme infidèle et meurt de désespoir. Lecture Problématique : En quoi Mademoiselle de Chartres est-elle une hér héroïne ? l. Un portrait physique élogieux . les caractéristiques physiques de la future princesse de Clèves Mademoiselle de Chartres, future princesse de Clèves, est l’héro-ine du roman sur les deux sens du terme ; elle est le personnage principal du roman et le personnage éponyme mais aussi elle est dotée de grandes qualités. Remarquons qu’elle est décrite progressivement dans cet extrait.

Le premier terme qui l’a désigne est « une beauté » avec le choix de l’article indéfini « une » qui signifie qu’elle est unique et d’autre part qu’on la rencontre pour la première fois dans le roman. Puis elle est nommée par le pronom personnel « elle comme ? une des plus grande héritière de France comme la fille de Mme. de Chartres et à la fin de l’extrait elle est enfin nommée « Mademoiselle de Chartres Sa grande beauté fait d’elle une héroïne et le portrait statique ( abondance de verbes d’état : « parut « était ») que nous offre Madame de La Fayette la met en valeur.

On trouve également énormément de termes mélioratifs, voire hyperboliques pour décrire la beauté de Mademoiselle de Chartres : le terme « beauté » est répété aux lignes 1, 2, 11, 22 et 27, le champ lexical de la beauté est largement évoqué, et on remarque es hyperboles, les exagérations « grande beauté « beauté parfaite « donna de l’admiration dans un lieu où l’on était exagérations « grande beauté D, « beauté parfaite D, « donna de l’admiration dans un lieu où l’on était si accoutumé à voir de belles personnes » Le ton utilisé dans cet extrait est le ton laudatif, de l’éloge.

Cependant on distingue dans ce portrait peu de détails concrets mise à part quelques termes : « traits réguliers », « blancheur de son teint », « cheveux blonds ». De ce fait, le personnage de Mademoiselle de Chartres nous apparaît comme un idéal de beauté du XVIIème siècle. De plus on peut ajouter à toutes ces qualités, la noblesse : ce que prouve le superlatif « une des plus grandes héritières de France b. les regards portés sur l’héroine Tous les regards portés sur Mademoiselle de Chartres sont admiratifs et souligne la beauté du personnage.

Le narrateur, exterieur à l’histoire, porte des jugements de valeurs : « surpris avec raison « l’on doit croire que c’était une beauté parfaite » La Cour porte également un regard admiratif : « attira les yeux de tout le monde Le choix du passé simple est souligné par l’adverbe « alors Le passé simple (« parut « donna employé our les actions brèves, brutales rompant avec la monotonie, signifie que Mademoiselle de Chartres est une apparition, une révélation lorsqu’elle entre à la Cour.

Le regard du Vidame, parent de Mademoiselle de Chartres, est lui aussi frappé pa regard du Vidame, parent de Mademoiselle de Chartres, est lui aussi frappé par la grande beauté de la jeune fille : « il fut surpris de la grande beauté de Mademoiselle de Chartres La grande, l’exceptionnelle beauté de Mademoiselle de Chartres prouve que c’est une heroine_ Mais non seulement la jeune fille est belle physiquement elle est aussi belle moralement. Il. Des qualités morales exemplaires a. a vertu de Mademoiselle de Chartres Remarquons que le texte consacre moins de lignes à la beauté physique de Mademoiselle de Chartres (seulement 4 lignes au début, et 5 à la fin) mais le texte s’attarde longuement sur la vertu de l’héroïne (20 lignes), fruit de l’éducation de Madame de Chartres. Les phrases : « elle ne travailla pas seulement ? cultiver son esprit et sa beauté ; elle songea aussi à lui donner de la vertu à la lui rendre aimable. ? et « combien la vertu donnait d’éclat et d’élévation à une personne qui avait de la beauté et de a naissance » montre bien que l’apparence physique, le paraître importe moins que les qualités morales. Par ailleurs l’énumération (le bien, la vertu, et le mérite) ainsi que l’hyperbole extraordinaire évoquant la vertu de Madame de Chartres suggère en miroir celle de sa fille. b. une éducation exceptionnelle Les principes d’éducation de Madame de Chartres sont évoqués en trois phrases (lignes 9 à 25), PAGF en trois phrases (lignes 9 à 25), dont l’une est très longue.

Ces trois phrases appartiennent au discours narrativisé (résumé de paroles prononcées par les personnages). Les valeurs inculquées par Madame de Chartres s’opposent complètement aux mœurs de la Cour Cour d’Henri Il mais Mme. de La Fayette fait discrètement allusion à la Cour d’Henri XIV qu’elle connaît). L’idéal de Madame de Chartres est un idéal rigoureux, très difficile à atteindre, elle enseigne à sa fille à se méfier des passions, ce qui est conforme à l’idéal classique sur l’influence du philosophe du XVIIème siècle, Descartes.

Descartes prône le culte de la raison, la faculté de juger ( — « esprit cartésien Notons également que non seulement l’éducation de Madame de Chartes s’oppose aux mœurs de la Cour mais c’est une éducation originale. Nous pouvons le constater avec la phrase au présent de vérité générale « La plupart des mères s’imaginent qu’il suffit de ne parler jamais de galanterie devant les jeunes personnes pour les en éloigner. Mme. de Chartres avait une opinion opposée s. Ainsi Mademoiselle de Chartres est un personnage conditionnée par son éducation et elle incarne une sorte de modèle moral.

Elle est l’emblème de ce que l’on appelé au XVIIème siècle « l’honnête femme » (expression qui désigne une pe l’emblème de ce que l’on appelé au XVIIème siècle « l’honnête emme » (expression qui désigne une personne cultivée, modérée, réservée, ayant le sens des convenances sociales, D’autre part ce personnage est inscrit dans un contexte social et historique, ce qui lui donne de la vraisemblance (on pourrait croire que Mademoiselle de Chartres a réellement existé) et suggère une certaine vision du monde où l’individu importe moins que la communauté dans laquelle il vit, à savoir dans cet extrait la Cour.

En conclusion, Mademoiselle de Chartres est bien une héroïne, en effet le portrait élogieux de sa beauté fait d’elle un personnage sublime idéalisé. ar ailleurs, grâce à sa vertu elle est un modèle moral, l’emblème de ce que l’on appelait « une honnête femme ».

Le portrait de Mademoiselle de Chartres révèle de l’esthétique classique : brièveté, goût du sublime, goût des abstractions, recherche de ce qui est beau, Par ailleurs ce portrait nous renseigne sur la vision de l’homme et du monde au XVIIème siècle, à la cour de Louis XIV : c’est le roi qul détermine les canons de beauté et la cour orchestre les goûts du roi. L’individu, au XVIIème siècle, importe moins que la communauté dans laquelle il a une place définie et des codes à respecter.