Histoire De La Matiere Et Des Materiaux

HAROUY Gabriel 250 PSR Histoire de la matière et des matériaux Cours 1 : Éducation, sciences et société au XXème siècle 4 Introduction – L’intégration scol 1. 1 — École primaire ( 1 — Deux systèmes or71 Sni* to View ‘évolution après-guerre 1. 3- . 4— La place des sciences dans le système scolaire à cette époque 1. 5 — Conclusion pour la période 1870-1944 6 2 – Depuis 1945 2. 1 – L’explosion scolaire 2. — La politique des universités siècle 31 – La « philosophie naturelle » au XVIIème siècle 2 – La controverse 32 : Le cas des « pneumatiques » – Des sciences aux techniques : vapeur et révolution industrielle 33 4 – Du gaz parfait à la théorie cinétique des gaz (XIXème siècle) 34 Conclusion 35 cours 7 : DuPont de Nemours Cie, Du nylon et des bombes La fabrique de poudre à Wilmington PAGF 7 1 Par conséquent, il y avait très peu d’étudiants dans le supérieur, mais leur nombre est en forte hausse depuis les années 1960, hausse qui commence juste avant la seconde guerre mondiale.

Le rôle de l’histoire est bien résumé par cette phrase de Marc Bloch, datant de 1944 : « l’Histoire est la science des hommes dans le temps et qui sans cesse a besoin ‘unir l’étude des morts à celle des vivants ». 1 – L’intégration scolaire . 1 – École primaire (1870-1880) La loi de 1880 de Jules Ferry rend l’éco e gratuite, laïque et obligatoire (de 6 ? 13 ans). La principale raison de cette réforme est la défaite de la guerre contre la Prusse, due à un retard technique, donc à la formation par le systeme scolaire. Avant, il y avait superposition de deux écoles, alors que l’échelonnage était préconisé.

Mais il y avait distinctlon entre le public et prlvé, et il existait toujours des précepteurs. De plus, il y avait de grandes différences entre le primaire et le econdaire (équivalent collège-lycée). On décide donc d’uniformiser en faisant passer tout le monde par une même école primaire. Le fait qu’elle soit gratuite, laïque et obligatoire lui confère une dimension humaniste, basée sur le respect de l’être humain, l’école prenant la place du travail pour les enfants. Nait alors une vision mythique de l’école pour tous car il s’agit d’une simplification historique.

Cette réforme possède ég PAGF 31 imension politique, la république face aux autres régimes politiques, selon Jules Ferry. La France sortant de l’Empire, il y avait donc volonté de former des ltoyens, et d’éduquer le peuple socialiste, qui s’était révélé par la Commune de Paris en 1871. par l’apprentissage technique, économique, et social, l’ouvrier est amené ? adhérer à « la loi naturelle des choses On cherche donc à gérer leur comportement. Un second but de cette réforme était aussi d’abattre l’autre rivale de la politique, la religion.

En effet, par le passé, l’église régnait sur l’éducation. Il fallalt donc faire oublier ‘Ancien Régime pour la nouvelle République, avec une place semestre 2 – 2011 importante pour la femme la démocratie doit enlever la femme des mains de ‘église d’où l’école pour tous, filles comprises. Il apparaît aussi un rôle économique grâce à la formation technique. Cependant d’autres conséquences sont entrainées par cette loi. En effet, il y a disparition de langues régionales car elles sont interdltes à l’école, l’apprentissage se faisant dans la « langue de la république 1. – Deux systèmes éducatifs En 1880, on observe alors deux s èmes juxtaposés, situation qui durera 1 correspond à des études courtes (on passe son certificat d’études entre 11 et 13 ans), ce qui permet à l’enfant du peuple de commencer à travailler tôt, plutôt que d’aller jusqu’au bac, ce u’imposait l’inscription dans le secondaire, car elle se faisait avant l’obtention du certificat. De plus, il était impossible pour un enfant ayant reçu un certificat dans le primaire de passer dans le secondaire car il y était enseigné de manière importante le latin et le grec, ce qui créait une barrière difficilement franchissable. – L’évolution après-guerre Dans l’entre-deux guerres (1919-1944), grâce au mélange des hommes de toutes conditions dans les tranchées, bien que les officiers étaient ceux ayant reçu la meilleure éducation, ces derniers se rendent compte que le primaire n’était pas égal ? eur éducation, d’où l’idée d’une rentrée dans le secondaire après le primaire (projet de l’école unique). Ils prônent donc l’idéologie du mérite indépendamment de la condition sociale, que la sélection ne se fasse plus sur l’argent, la naissance, mais par l’éducation.

Au moment du front populaire, un enfant sur huit continue après 13 ans ses études, ce qui fait augmenter le taux de scolarisation. De plus, l’âge obligatoire passe de 13 à 14 ans. Le régime de Vichy, qui trouve la raison de la défaite dans la dégénération scolaire, souhaite le retour d’un enseignement religieux à tous les niveaux, et ‘intensification de la form e, par la création de « PAGF s 1 cette époque, les sciences sont placées après la littérature dans l’échelle de valeur scolaire, le latin et le grec étant fortement valorisés. ourtant, on observera en 70 ans un retournement des valeurs, qui n’est qu’une étape, comme le prouve la baisse constatée du nombre d’étudiants en sciences depuis 10 ans. Semestre 2 – 2011 Les recherches scientifiques avaient lieu dans les universités, financées par l’état, sans que les financements soient directifs. II ne s’agissait pas de réponses à des appels de projets, mais ils étaient proportionnels au nombre de hercheurs et d’étudiants, même s’il y avait des différences entre disciplines.

Les universités étaient autonomes, sauf durant la première guerre mondiale, où il y eu un appel aux chimistes pour fabriquer des explosifs et gaz martels, ainsi que s’en protéger. La recherche et développement avait lieu dans des complexes industriels, mais son importance était moindre par rapport ? maintenant (elle se limitait à l’électricité et la communication). Des recherches étaient également menées par patronage privé (mécénat).

Il s’agissait de gens intéressés par les sciences, et fortunés, tels Solvay (grâce à la soude abriquée de facon industr nisa plusieurs congrès qui PAGF 6 1 avancées de leurs recherches. Il y avait moins d’interaction que maintenant, les communications étant limitées (échanges par lettres et journaux), et les déplacements lents. A cette époque, 95% des articles étaient écrits par un seul scientifique, tandis que maintenant, ces travaux sont collectifs (ils comportent une partie synthèse et une partie caractérisation, il y a donc besoin d’association de compétences). . 5 – Conclusion pour la période 1870-1944 De 1870 à 1944, l’éducation n’est donc pas neutre et joue divers rôles dans et our la société, par les valeurs qu’elle transmet. Ainsi, l’école primaire est un outil pour faire accepter la république, qu’elle leur devienne chère, et désormais, après 140 années de république ininterrompue, il n’y a désormais plus besoin pour ce système de convaincre. L’école secondaire était au départ source de ségrégation sociale, un vingtième seulement d’une génération passant le bac.

La réussite était donc en fonction du milieu natal. Désormais, d’une génération possède le bac (pour moitié technologique, l’autre moitié un bac général). Le supérieur était autonome mais ultra minoritaire, car seulement n élève sur 200 y était scolarisé. De plus, il n’y avait aucune innovation, un professeur unique, surnommé « Mandarin h, gérant son laboratoire comme il l’entendait, tandis qu’aujourd’hui existent des conseils de laboratoire par exemple. En revanche, depuis 1 945, le secondaire connait une explosion de ses effectifs.

Il a donc été nécessaire au système de s’adapter pour retrouver un équilibre. Durant la IVème République, qui fut appelé Régime des parties, période qui connu une forte alternance au pouvoir, il y a toujours superposition des systèmes, bien que pour les moins aisés soit créé le primaire supérieur, et u’il y a une hausse du nombre d’élèves âgés de plus de 14 ans, ce qui pose la question de l’orientation. La Vème République quant à elle parvient à uniformiser le système par accès dans le secondaire directement après le primaire.

On a alors le mélange par ordre (séparation des sexes, mélange des âges) qui devient un mélange par grades (mélange des sexes et séparation des âges) en 1960. La progression dans ce système unique se fait par le mérite. Désormais, après le prlmaire, on rentre dans le secondaire après le certificat d’études. Il y a donc assouplissement des règles concernant le atin et le grec, des classes n’ayant pas ces enseignements. En 1959, l’âge obligataire passe à 16 ans.

De plus, il y a invention du collège, qui sépare le secondaire, mais ils n’existent pas physiquement, d’où la construction de 2500 collèges entre 1965 et 1975, soit un par jour ouvrable pendant 10 ans. Ainsi, le mérite scolaire est légitimé, car il y a besoin de faire ses preuves ? chaque niveau pour réguler le assa e en classe supérieure. Dans cette période des 30 PAGF 8 1 économiques importantes. 2. 2 – La politique des universités On observe une augmentation parallèle du nombre d’étudiants ntrant dans le secondaire et dans le supérieur. Ceci explique la construction d’universités, dont celle de Nantes qui ouvrira en 1964.

Ainsi, le nombre d’universités passe de 15 à une centaine. La période gaullienne est marquée par une vision républicaine de l’école, qui va servir à recruter une élite pour l’État, d’où la recherche de la démocratisation, et de la sélection du système éducatif. Ily a la volonté d’imposer des critères strictes pour l’accès à l’université (concours en médecine) et aux grandes écoles. La vie en campus apparait alors, notamment aux États-Unis, où, par l’exemple e Berkeley et du mouvement du « Free Speech les jeunes étudiants s’organisent.

Ceci mènera à mai 68 en France, avec les revendlcatlons des étudiants pour un mieux-vivre, et les contestations des règles. En effet, à cause de l’éducation stricte 7 qu’ils ont reçu, dans le contexte de guerre coloniale, et le traumatisme de la société suite à la défaite en Algéri modèle est mise en effet, il aboutira ? l’université que l’on connait aujourd’hui. II y a eu des changements dans le rapport pédagogique, et une part plus importante pour la pratique. Le nouvel objectif ? atteindre est de compter de bacheliers pour une génération. 3 – Nouvelle donne pour la science La seconde guerre mondiale est celle du physicien, non plus du chimiste. Le projet Manhattan lancé par les américains aboutira à la conception de bombes atomiques. Alors, les pouvoirs politiques prennent conscience de l’importance de la science pour l’économie et stratégiquement pour les liens internationaux, d’où son organisation dans certaines directions. On observe une multiplication du nombre d’auteurs pour un même article, la science devenant un travail collectif. De plus, les guerres modifient les productions et avancées des pays, les vainqueurs en tirant les avantages.

Il y a un fort développement dans les domaines militalres, la recherche grâce aux accélérateurs de particules (le CERN est créé en 1954), ou encore la course ? l’espace déclenchée dans les années 1950, les États-Unis étant traumatisés par la réussite soviétique du premier homme dans l’espace, d’où leur projet d’envoyer une expédition sur la Lune. De plus, les sciences sont désormais intégrées à l’économie, principalement grâce à l’informatique. La collectivisation et les recherches avancées, qui font progresser la société sont entraînées ar la hausse du nombre d’étudiants. 71