Tanguy de Michel de Castillo Analyse de l’avant texte 1) Première page : Date d’édition : 1957 + biographie de l’auteur. Né à Madrid en 1933 Petite enfance dans sa ville natale Mère : Journaliste républicaine Guerre civile Exil 1940 : au cam de Rieucros ( Mende), 1940-45 retour en Espagne dans un centre de redressement pour mineurs à Barcelone, l’Asile Duràn. 1953 : Franchit la fro or 13 psychologie Sni* to View Publication de son pr Écrivain à succes : le pour Essai Colette, u . Etudes de lettres et 25 langues) udot. Prix femina Noter ces événements importants, à confronter avec le texte. Comment va-t-il en rendre compte ?
De quel type d’autobiographie s’agit-il ? Il) La Préface Quelle époque de rédaction ? Quel objectif ? 1) Une explication de la genèse de Tanguy « Premier roman de moi » Il fera référence plus tard à une autobiographie plus ou moins romancée Le terme « roman » ne nous place pas dans l’histoire vraie mais plutôt dans la fiction. Le premier que j’ai conçu comme un « texte ittéraire b. Le terme littéraire est important, que peut-il signifier ? 4 Rappel biographique, l’écriture, une activité précoce au camp mots » : l’écriture est ressentie comme un besoin pour se libérer ‘un corps inconnu. lors de sa parution on a cru a cette délivrance fausse puisque bien avant : 1951 : Cette préface a donc été écrite après la 1 • parution p. 11 : « Commente dès lors ne pas penser à une autobiographie plus ou moins romancée ? » Il annonce la couleur : « alors que ma mère occupait le centre « l’Histoire deviendra dans le roman le moteur de Faction » Ce que confère le début : « tout avait commencé par un coup de canon » 2) Quelle voix ? Qui parle ? p 13 : « Cest la guerre » Le petit Tanguy ne cesse d’invoquer la fatalité, rengaine de tous le relâchements. La guerre c’est la suspension de toute morale.
Une trêve du diable comme on parle d’une trêve de Dieu. P. 14 « Ce n’est pas leur faute » pense-t-il devant les pires salauds. JE serais aujourd’hui tenté de lui rétorquer : soit, mais alors, la faute à qui ? Maintenant est-il équitable de disputer l’enfant qu’on fut ? La voix d’un enfant, pas celle de l’adulte, M d C, qui regrette certains propos. Tanguy est un personnage, à la fois personne, pas une creation puisqu’il a été mais une recréation. Ainsi, le lecteur se trouve « dans l’Histoire telle que l’enfant la perçoit et la déforme » 3) Le critère de vérité P. 4 « A aucun moment le critère de vérité ne se posait à moi » Il parle de son imposante mémoire « Je n’aurais donc pu, même si j’en avals eu l’intention, romancer une autobiographie dont j’étais tout à fait dépourvu » ( souvenirs éclatés, hasardeux) Pl 6 : passage au « Il l’énonciateur se décrit jeune homme « chaque fois qu’il voulait poser un disque sur un 13 l’énonciateur se décrit jeune homme « chaque fois qu’il voulait poser un disque sur un plateau, il en était empêché par un tremblement incoercible » « faute d’avoir eu une vie, il s’en créait une « (par l’écriture)
Le roman ordonnait, mettait de [‘ordre dans cette vie « je ne romançais pas ma vie, je biographisais mon roman » Pl 8 Cette incompréhension vient de l’abandon de sa mère qui s’est débarrassé de lui organise « non leur commun départ mais leur rendez-vous » Révélé par son ami, critique François le Grix qui psychanalyse le récit. P22 : mort symbolique, à sa mère de l’auteur / Terrible. ) Conclusion : A quol doit-on s’attendre ? Annonce de son dernier roman qui complète le premier. L’autobiographie apparaît comme une découverte de soi, jouant forcément avec le roman, réorganisant les souvenirs, tentant de rouver un sens à une vie, à des souvenirs de vie éclaté. Ainsi, un genre singulier, le genre du vrai qui joue avec la fiction.
ETUDE DU TEXTE Exergue : A tous mes camarades morts ou vivants ( contexte historique + polltique ? ) 4 Dostoïevski « Le monde aime sa boue et ne veut pas qu’on l’agite » Deux référence à l’histoire : L’autobiographie, genre qui entretient un rapport étroit : Histoire de moi + histoire du monde STRUCTURE DE L’ŒUVRE Date Lieu / trajet IO PARTIE Guerre civile ( in media res) « Tout avait commencé.. ? / Victoire des franquistes PAGF 13 Maladie de la mère, hôpital Tanguy va au collège chez les frères Fuite à Marseille/ Chez le passeur Puigdellivol – Départ de la mère pour Madrid ( le fameux rendez-vous ) – Descente des Allemands chez Puig, Tanguy a 9 ans – « Le camp était une immense ville » Le travail au camp « L’hiver arriva » Vie terrible – Cadeau de Gunther – Bombardements 20 PARTIE Libération du camp Départ pour Barcelone voir la Grand-mère (morte) Au centre de redressement.
Rencontre P, rencontre Firmin, frère rouge, « hypocrisie ignominieuse dénonciation au médecin impuissant – anguy a 16 ans, Firmin lui propose de s’évader. -L’évasion, arrivée à Sitges, séparation. – A l’œuvre à Madrid mois, – Au consulat de Madrid ( recherche du père) – Travaille dans une usine de ciment près de Barcelone. 19 ans Grève et départ pour Paris ( Ricardo lui paie le voyage) 30 PARTIE – Son père, disputes – Chez son oncle – Revoir sa mère 1939 3 anguy a genre vrai, même s’il doit choquer ANALYSE DE Tout avait commencé par un coup de canon. C’était la guerre en Espagne.
Mais Tanguy ne gardait de ces année que quelques souvenirs confus. Il se rappelait avoir vu de langues queues immobiles devant les boutiques, des maisons décharnées et noircies par la fumée, des cadavres dans les rues, des miliciennes usil à l’épaule qui arrêtaient les passants pour leur demander leurs papiers ; il se souvenait avoir dû se coucher sans rien avoir mangé, d’avoir été réveillé par le triste hululement des slrènes, d’avoir pleuré de peur en entendant les « miliciens » frapper à la porte aux premières heures du matin Le soir, il écoutait sa mère qui parlait à la radio.
Elle disait que « le bonheur qui prive autrui de son propre bonheur est un bonheur injuste et il la croyait, car elle ne mentait jamais. Il pleurait souvent en l’entendant. Il ne comprenait pas ce qu’elle disait, mais il savait qu’elle avait raison, car elle était sa mère. Il allait souvent aussi au Retiro. Il s’y rendait avec sa nurse. Il lul fallait s’arrêter dans les rues et lever le pong au passage des enterrements. Au Retiro il y avait un gros canon que l’on appelait le « grand père Au début les républicains ne savaient pas s’en servir et les obus retombaient sur leurs propres troupes.
Il fallut attendre l’arrivée des techniciens russes pour connaitre leur maniement. Les Madrilènes venaient le voir de près. Tout le monde aimait bien le « grand-père » : il protégeait la ville contre les canons fascistes. On criait presque de bonheur en entendant, la nuit, son ros coup de gueule qui réponda PAGF s 3 gros coup de gueule qui répondait aux aboiements des autres. Tanguy aimait sa mère plus encore que les autres garçons de son âge n’aimaient la leur. Il ne se connaissait pas de père et avait la vague impression que sa mère était très seule.
Aussi cherchait-il à « être un homme » et à la protéger. Une autofiction, un roman autobiographique Mon enfance comme objet d’étude Choix d’une narration à la troisième personne Pour appréhender le texte : On peut s’intéresser au sous-titre : « Une enfance d’aujourd’hui » et faire valoir le fait qu’au moment de l’énonciation, ce roman vait une valeur documentaire, exemplaire ( on verra dans le récit que cette enfance tragique est en fait très singulière ) Tanguy, héros éponyme, personnage derrière lequel se cache, pour des raisons diverses Michel de Castillo débute son enfance de souffrance dans cet incipit.
La tragédie de l’histoire est présente des les premiers mots I – Une autofiction Roman autobiographique Objectivité pacte de lecture. L’exergue est importante, elle est de Stendhal citant Danton dans le Rouge et le noir : elle annonce la vérité, c’est là le pacte autobiographique toutefois, c’est ambiguë > Il s’agit d’un roman (le rouge et le noir). On est dans un jeu complexe de la part de l’auteur fait-il référence à St ou à la vérité ? La focalisation interne permet d’entrer dans les sentiments, les sensations du personnage « Il ne comprenait pas ce qu’elle disait » Le narrateur en sait autant que son personnage.
Tanguy, personnage, création de l’auteur adulte. Une recréation. une vision rétrospectiv 6 3 Une vision rétrospective/ un récit rétrospectif : Utilisation de l’imparfait d’habitude : une petite enfance ( Tanguy a 5 ans ) rythmée par le son du canon « le soir il écoutait sa mère / Il pleurait souvent » etc. sinon imparfait de description. La parole recréée d’un enfant un style simple, puéril, parfois oral : présentatif « c’était la guerre » répétition du verbe aimer « tanguy aimait plus sa mère.. ue les n’aimaient la leur » un système de pensée enfantin, la confiance absolue en sa mère, la mère au centre de tout : « il la croyait car elle ne mentait jamais » / « Il savait qu’elle avait raison Il cherchait à « être un homme » pour la protéger Des sentiments spontanés : il pleurait souvent en l’entendant » Le simple souvenir de faits marquants : « lever le poing aux enterrements » Les imprécisions et les généralités « on criait de joie » « out le monde aimait bien » Il – Un enfant perdu dans l’Histoire ( avec une grande Hache) un histoire liée à fHistoire On fait référence aux fascistes, à Madrid assiégée, aux techniciens russes ( donc communistes ) Il s’agira aussi d’expliquer le texte d’un point de vue historique . on est en pleine guerre d’Espagne, les Républicains qui se sont imposés par les urnes imposent une politique de gauche. Franco, le général et ses partisans vont se révolter et commettre un coup d’état. La guerre prendra fin en 1936 Un début tonitruant : On peut même parler de métaphore de la alssance et de l’histoire ( le big bang) « tout a commencé par un coup de canon » 7 3 métaphore de la naissance et de l’histoire ( le big bang ) « tout a commencé par un coup de canon » Un monde de paroles entendus sans cohérence, sans sens . des rapports de force complexe ( le monde manichéen ( dualisme : vision du monde ayant 2 principes fondamentaux : le bien et le mal) de l’enfance : – les paroles rapportées : « les miliciens » + Le discours de gauche de la mère : « le bonheur qui prive autrui de son propre bonheur est un bonheur injuste » – Des lieux symboliques et historiques : le Retiro ( place / ardin à Madrid) , le « grand père » Terme affectif ( canon) avec l’animalisation du canon ( métaphore animale) « coup de gueule qui répondalt aux aboiements des autres » Conclusion : Dans cette autobiographie histoire personnelle et histoire de tous est mêlée • la guerre d’Espagne va avoir des conséquences désastreuses sur le personnage Tanguy. On est face à une autofiction : l’auteur M. Del Castillo se raconte ou plutôt se raconte enfant en utilisant un pseudonyme et la 30 personne. Loin d’aller vers plus d’invention, d’imaginaire, l’auteur n’en semble que plus sincère et cette histoire n’en est pas moins ?mouvante et arrive à créer un sentiment d’empathie. je rapproche dautres œuvres étudiées ou je raconte la suite du récit En avril 1 955, la veille de la Fête des mères, Tanguy retrouva la sienne. Ils se revirent après treize ans de séparation… Ce fut triste. Chacun d’eux avait poursuivi sa longue route.
Lorsqu’ils se rencontrèrent, ni l’un ni l’autre n’étaient plus les mêmes. La guerre, qui n’avait pas changé certains êtres, les avait changés, eux… Ils ne se comprirent pas. Elle haïssait encore 3 certains êtres, les avait changés, eux… Ils ne se comprirent pas. Elle halSsait encore. Elle croyait toujours ? la justice de sa cause. Pour elle, il y avait encore deux camps : celui des « salauds » et le sien. Les salauds étaient tous ceux qui n’étaient pas de son bord. Tanguy, lui, ne croyait pas à un monde divisé en deux camps. Il ne voulait pas de haine. Peut-être était- il un utopiste, peut-être était-il un clairvoyant.
Mais il s’obstinait ? aimer la vie et les hommes avec un désespoir farouche. Et parce qu’il avait appris la valeur du sang de ses frères, il ne se sentait pas capable d’en verser une seule goutte, fût-ce pour construire le meilleur des mondes possible. Son monde à lui c’était ici et aintenant. Il y avait des Sebastiana, des Firmin, des Père Pardo, et peut-être un autre Gunther. Tant qu’il y aurait des êtres de la sorte, il se sentirait chez lui sur la terre. Les « autres 9, il les éviterait et les laisserait seuls, face à eux-mêmes. Sa mère voulut lui démontrer que toute la responsabilité de son sort incombait à son père. Elle essaya de le convaincre qu’il y avait une « sainte haine ».
Tanguy lui répondait qu’aucune haine n’était sainte. Elle l’accusa d’être un opportuniste parce qu’il n’était pas « engagé II répondit qu’il ne savait pas ce qu’il était et que cela e laissait indifférent. Il ne voulait ni de « parti » ni de « luttes » „ Ils se séparèrent sans déchirement comme se séparent des rails qui conduisent vers des directions différentes. Et maintenant, que va devenir notre Tanguy ? … Nous allons le laisser dans la rue qu’il aime ; parmi ses frères en qui il a confiance. Nous ne chercheron allons le laisser dans la rue qu’il aime ; parmi ses frères en qui il a confiance. Nous ne chercherons pas à lui enlever ses dernières illusions.
Nous voudrions pouvoir le laisser avec Dieu, mais nous ne sommes pas trop sûrs nous-même que Dieu existe. Aussi e laisserons -nous seul avec son grand amour pour une terre qui ne lui a jamais rien donné et qu’il s’obstine à chérir. Nous espérons seulement que de nouvelles Sebastiana et de nouveaux Père Pardo viendront lui tendre une main amie. Alors il esquissera son sourire et sera content. Peut-être ira-t-il jusqu’à trouver la vie belle ? Paris, octobre 1954 – Madrid, juillet 1956. Tanguy, Michel del Castillo, partie Ill, ch. 5, p. 333 Dernier chapitre : fonction de ce dernier chapitre : des retrouvailles ? : bilan sur « deux mondes » en opposition ; regard du narrateur sur son personnage.
Quel devenir pour Tanguy ? Bien faire attention aux dates. Construction d’un personnage : Tanguy de groupe puis synthèse 1 . Les points forts de Tanguy travail Les traumatismes (faire une synthèse et non pas un 2. catalogue) Les sentiments récurrents Synthèse : le personnage a-t-il évolué ? a quête d’une mère : comment l’écrivain a-t-il sans cesse réécrit et inventé ce personnage de « sa » mère ; personnage de fiction, personnage de sa « biographie » ; L’image du père Introduction : Je situe ( auteur, type de texte, situation dans l’extrait) Dernier chapitre de TANGUY, roman autoblographique ou autofiction de Michel del Castillo qui rel