Bio Ses Karl Polanyi

Victoria STEUNOU lere ES 2 SES : Karl Polanyi l. Biographie de la vie de Karl Polanyi Karl Polanyi (1886-1964, de son nom hongrois Polényi Kéroly) est un économiste d’origine hongroise. socialiste influencé par le marxisme, il est connu pour son maître ouvrage La Grande transformation Karl Polanyi est le frère du chimiste et épistémologue aux idées to View nextÇEge opposées, Michael P d’un empire cosmop c, or 7 années est éle à C- • austro-hongroise. Alors qu’il est étudia 1886 alors capitale est au début des la bourgeoisie est, il fonde le

Club Galilei, un cercle de radicaux « claires ». Il est diplômé en philosophie en 1908 et en droit en 1912. En 1914, il participe à la création du parti radical hongrois et en devient secrétaire. Polanyi sert en tant qu’officier dans la cavalerie austro-hongroise pendant la Première Guerre mondiale, mais est démobilisé pour incapacité après être arrlvé sur le front russe. Après la guerre, il retourne à Budapest et reprend l’activisme politique. Polanyi soutient le gouvernement républicain de Mihély Kérolyi et son régime social-démocrate.

La république est de courte durée et, uand Béla Kun renverse le gouvernement Kérolyi et crée la République des Conseils, Polanyi est forcé d’émigrer à Vienne en 1919. De 1924 à 1933, il travaille en tant que journaliste économique et politique entre autres pour le prestigieux Oesterreichische séminaire de réflexion sur l’économie socialiste, qui l’amène ? polémiquer avec l’économiste Ludwig von Mises, l’un des chefs de file de l’école autrichienne d’économie.

Polanyi propose une forme d’économie décentralisée s’appuyant sur des associations coopératives de producteurs et de onsommateurs, où les critères d’efficacité économique sont tempérés par des choix sociaux librement déterminés par les associations. En 1933 suite à l’arrivée au pouvoir d’Hitler en Allemagne et son influence en Autriche, Polanyi quitte Vienne pour Londres. Il y travaille comme enseignant pour adultes et se lie avec la Christian Left, renouant ainsi avec un certain marxisme. En 1940 lors d’un voyage aux États-Unis, il accepta l’offre du Bennington College dans le Vermont où il enseignera l’économie politique.

Il. Ses principaux concepts et leurs postérités. Il a élaboré une approche des « modes d’intégration » de l’économie dans laquelle le marché coexistait avec d’autres prlncipes, à savoir la récprocité et la redistribution. En donnant un nouveau souffle à la distinction établie par Carl Menger entre les perspectives « formelle » et « substantive » de l’économie, il a provoqué un débat majeur dans le domaine de l’anthropologie économique, s’élevant ainsi, dans ses dernières annees, au rang de figure emblématique de l’âge d’or de cette discipline.

Polanyi distingue les formes « gage » et « marchand » de l’argent, ‘ « argent gage » a été conçu pour faciliter le commerce intérieur, et l’ « argent marchandise » pour le commerce extérieur ; mais les deux systèmes sont souvent entrés en conflit. Ainsi, l’étalon-or a parfois exercé une pression PAG » rif 7 parfois exercé une pression à la baisse sur les prix domestiques, provoquant une déflation qui n’a pu être contrée que par l’accroissement, par divers moyens, de l’offre d’argent par les banques centrales. Polanyi soutenait que cette réduction du champ de la pensée économique menait à une rupture totale entre l’économie et la ie.

La plupart des sociétés pré-industrielles sont dirigées par des institutions qui garantissent la survie collective ; mais les sociétés industrielles ont une économie délocalisee, « le marché », dans laquelle c’est la prise de décision individuelle qui domine. Karl Polanyi a élaboré une critique pénétrante des fondements historiques et philosophiques du llbéralisme et du déterminisme économique. À l’encontre de la croyance économique conventionnelle, la théorie de Polanyi permet de comprendre que le marché, n’est ni spontané ni autorégulateur.

Plus ncore, à suivre Polanyi, le capitalisme ou « société de marché » se caractérise par un fait culturel spécifique : la croyance utopique en l’autorégulation marchande. Une origine de la crise économique actuelle peut ainsi être mise en évidence. Plus généralement, tout économiste contemporain soucieux des problématiques de l’institution et du marché peut, avec Polanyi, resituer de façon novatrice les marchés au sein des contextes socio-historiques dans lesquels ils se déploient. La thèse de Polanyi est que l’idée d’un marché s’ajustant lui- même était purement utopique.

Selon lui, une telle Institution «ne pouvait exister de façon suivie sans anéantir la substance humaine et natur PAGF3C,F7 telle institution «ne pouvait exister de façon suivie sans anéantir la substance humaine et naturelle de la société, sans détruire l’homme et sans transformer son milieu en désert » (Polanyi, 1983, p. 22). En réaction, la société pris des mesures pour se protéger, mais toutes ces mesures, selon Polanyi, compromirent l’autorégulation du marché, désorganisant ainsi la vie industrielle, et exposèrent la société à d’autres dangers.

Ce fut ce dilemme qui força le système du marché à emprunter dans son développement un sillon déterminé et finit par briser l’organisation sociale qui se fondait sur lui. Une thèse très forte y est défendue : le 18ème siècle et encore plus le 19ème sont les témoins de la naissance d’une utopie, l’utopie du « Grand marché » reposant sur la croyance qu’il serait possible d’organiser la société sur la base d’un ensemble de marchés auto-régulés.

Cette croyance est si forte qu’elle va progressivement amener la société, sous l’impulsion des pouvoirs ublics, à s’organiser effectivement sur le modèle dessiné par l’utopie du grand marché. Ce processus va passer par la transformation en marchandises d’objets qui, intrinséquement et historiquement, ont toujours été hors de toute relation marchande : le travail, la terre et la monnaie.

Polanyi les qualifient de « marchandises fictives Polanyi illustre la transformation du travail en marchandise par l’abolition, en 1834, de loi sur les pauvres dite loi de Speenhamland. En pratique, cette loi assurait aux pauvres un revenu minimum leur permettant de survivre. Avec sa suppression, il devient indispensable à tout individu de travailler, donc de ren Avec sa suppression, il devient indispensable à tout individu de travailler, donc de rentrer sur le marché du travail, pour subvenir à ses besoins.

L’ensemble de processus conduit à un fait totalement inédit dans l’histoire des sociétés humaines . l’autonomisation complète de la sphère économique, alors que cette dernière avait été jusqu’à présent toujours encastrée au sein de relation sociales. L’économie, et donc le principe de rareté, deviennent ainsi les gouvernails de la société, la logique rganisatrice. Cependant, Polanyi essaye de montrer que, face à ce processus destructeur, la sociéte n’est pas restée immobile et a tenté de se protéger.

C’est ainsi que s’est mis en place un « contre-mouvement » se manifestant notamment au travers de l’émergence d’une législation sociale dont Speenhamland est l’un des avatars. Ce contre-mouvement était une nécessité puisque en son absence la société se serait dissoute. Toutefois, Polanyi souligne un paradoxe : bien que visant à réparer les dégats de l’utopie du marché autorégulé, le contre-mouvement néanmoins contribué à permettre, en présewant le tissu social, l’extension du Grand marché.

Inévitablement, parce qu’une économie totalement désencastrée est impossible, la quête du grand marché devait deffondrer et mener à une catastrophe. pour Polanyi, cet échec ultime se matérialise dans l’implosion du système monétaire international, assis sur l’étalon-or, au début du 20ème siècle. Mais les dégâts sont déjà causés et se concrétisent dans l’émergence du fascisme, ultime réponse de la société à l’utopie libérale. Il. Sa Bibliographie et résumé de son œuvre principale.