LES TRANSFERTS DES A L’ÉPREUVE DE LA CRISE Plan : CHAPITRE 1 : ETATS DES LIEUX DES TRANSFERTS DES MRE Sectionl : origine et évolution des transferts des MRE l- Historique ll- Les causes des transferts des MRE et leurs apports face à la pauvreté III- Evolution des transferts Section2 : les transferts un enjeu essentieldans l’économie l- Impact des transferts sur l’économie. ll- Affectation et déterminant des transferts III- Institution chargé : LES TRA Section 1 : [‘évolution Section2 : les différe transferts or20 Sni* to vieu rgne des MRE e de crise la diminution des Section 3 : les mesure prise par l’Etat et perspectives
Introduction Le Maroc constitue un bassin migratoire important, s’il fut durant toute la première moitié du XXème siècle un pays d’immigration, accueillant des flux migratoires relativement importants en provenance de certains pays européens, il est devenu depuis un pays d’émigration principalement vers les pays de l’Union Européenne. L’émigration marocaine vers cet espace est devenue, depuis les années 60, un phénomène sociétal majeur. Avec la constitution d’un stock d’immigration important (légal et illégal), celle-ci devient un enjeu essentiel dans les relations entre le Maroc et l’Union Européenne. térêt particulier. Au plan économique, les transferts de fonds constituent aujourd’hui une source de financements importants pour l’économie nationale, un apport appréciable pour les équilibres macro-économiques du pays et les finances de l’État. Ainsi, les transferts de fonds MRE représentaient, en 2007, du PIB, 145% des investissements directs étrangers, 734% de l’aide publique au développement reçue par la Maroc, et ont contribué considérablement à l’amélioration du solde de la balance des paiements Aujourd’hui, la récession économique dans les pays d’accueil des
MRE, avec ses conséquences sur la montée du chômage dans les rangs de ces derniers, impactera certainement la capacité d’épargne des MRE et par conséquent le flux de leurs transferts de fonds. Le recul des transferts enregistré en 2009 se confirme en 2010 : en janvier et en février. Cette baisse, s’avère durable jusqu’à nos jours, car la crise est ? ses débuts et touchera probablement les secteurs employant. Le sous-comité de veille sur la crise, chargé des transferts des MRE, a d’ailleurs évalué cettebaisse à 15% sur Vannée 2011. CHAPITRE 1 : ÉTATS DES LIEUX DES TRANSFERTS DES MRE
Les transferts de revenus des migrants sont devenus une source majeure de financement pour les pays en développement, Ils jouent un rôle essentiel dans la réduction de la pauvreté. Ils présentent, en outre, l’avantage de constituer une source de financement extérieur plus stable que les flux d’aide publique au développement (APD) et les investissements directs et, par leur soutien à la consommation privée, ont un effet stabilisateur sur les économies de ces pays, en OF les économies de ces pays, en agissant comme un mécanisme d’atténuation des chocs. our mieux expliquer, on va d’abord consacrer cette partie ? ‘étude de l’histoire des transferts, l’évolution et la détermination du processus de ses derniers, ainsi que le rôle que jouent les transferts au sein de l’économie national, en se réfèrent a deux axes essentiels brodées au fil des états des lieux. – Historique : 1- Rétrospective historique L’effort de reconstruction des économies détruites par la guerre et la forte expansion qui a caractérisé la période des trente glorieuses dans les pays de l’Europe occidentale et aux Etats- unis, avaient induit une forte demande de travail, dont une partie importante ne pouvait être satisfaite que par le recours ? a main d’œuvre étrangère en provenance des économies moins développées.
Parallèlement, dans ces dernières, Fémigration allait jouer un rôle régulateur, tant sur les marchés du travail -grâce notamment à la réduction de la pression résultant d’un fort taux de chômage- que sur la balance des paiements, notamment par le bials des devises engendrées. Depuis le début des années quatre vingt, les tendances en matière de migration internationale dans les économies industrialisées ont connu quelques fluctuations, plus ou moins importantes selon les économies, mais sans jamais remettre en ause objectivement le processus dans son ensemble.
Le Maroc, pays traditionnel d’émigration a participé à ce mouvement général grâce à une importante communauté de travailleurs qui se sont expatriés, pour Pess mouvement général grâce à une importante communauté de travailleurs qui se sont expatriés, pour l’essentiel, vers les économies développées de PEurope occidentale. Leurs apports dans les pays d’accueil et dans leur pays d’origine sont multiples mais indéniables.
Une des composantes de ces apports, en l’occurrence, les transferts de fonds vers le Maroc, a retenu jusqu’ici, plus que toute autre composante, l’attention t l’intérêt des organismes officiels et du système bancaire, en raison du poids quelle représente et des incidences qu’elle induit sur les équilibres économiques et financiers du pays. – Les transferts en tant que source importante de financement externe de l’économie à l’échelle mondiale : Avec le recul des fonds d’assistance publique au développement au cours des dernières années, les transferts de fonds des travailleurs résidant à l’étranger sont devenus une des principales sources de financement externe pour de nombreux pays en développement et occupent, en tout cas, la seconde position errière l’investissement direct étranger, à réchelle mondiale.
Par ailleurs, leur volume ne cesse de croitre au cours du temps et est moins sujet à volatilité, contrairement à de nombreuses autres sources externes de financement. C’est dire toute l’importance qu’ils revêtent dans toute stratégie de développement économique et sociale des PEC).
Au niveau de la tendance globale, les transferts de revenus opérés par les MRE ont connu une évolution très importante au cours des trente dernières années (1971-2001) puisqu’ils ont été multipliés par près de 77 fois, soit un rythme de croissance nnuel moyen (TCAM) de Toutefois, ce Mthme fois, soit un rythme de croissance annuel moyen (TCAM) de Toutefois, ce rythme n’a pas été uniforme dans le temps et il y a eu de nombreuses périodes de repli, après celles de la croissance. l- Les causes des transferts L’émigration est devenue plus qu’un phénomène social, une culture. Certes, les causes économiques sont autant de facteurs d’émigration, mais l’incubation du projet d’émigrer est souvent enclenchée sous l’effet d’autres facteurs d’attraction qui engendrent les mécanismes de l’émigration et provoquent un effet d’entrainement assurant ainsi le passage du stade de atence à celui de la concrétisation du projet. 3- Facteurs soclaux : Le chômage affecte une population nombreuse.
Sous le poids de l’application des politiques d’ajustement structurel et du désengagement de l’Etat, ce fléau a pris des dimensions inquiétantes, accusant les inégalités et jetant dans la pauvreté de larges couches de la population. II se trouve aggravé par l’importance du sous-emploi en particulier en milieu rural. Le chômage a enregistré une croissance importante au cours de la décennie 90 mais semble s’atténuer depuis : 12,1% en 1990, en 1995, en 1998, en 2001 en 2004 (12 million de chômeurs environ).
Ces différentes données relatives au marché du travail au Maroc montrent que le défi de l’emploi est et sera au cœur de la problématique du développement au cours des décennies ? venir. Cette pression sur le marché de l’emploi entretient une forte propension à émigrer, notamment dans la clandestinité, forme de migration qui connait actuellement une recrudescence importante entre les deux rives de la Méditerranée. PAGF s OF connaît actuellement une recrudescence importante entre les deux rives de la Méditerranée. L’immigration apparaît comme un moyen d’assurer des revenus décents aux familles restées au pays. Ces transferts qui constituent des filets de sécurité, réduisent le taux de la pauvreté. Ce constat est confirmé par une étude sur l’impact de ces transferts et investissements sur le niveau de vie des ménages au Maroc. Ces fonds seraient à l’origine d’une baisse du niveau de la pauvreté, celle-ci affecte, selon renquête sur les niveaux de vie des ménages 1998-99, 19% de la population au lieu de niveau qui serait enregistré en l’absence de Yapport de la migration.
Sans ces transferts, le niveau de la pauvreté serait donc en augmentation de à 16,6% dans le milieu urbain et de à 31 dans le milieu rural. millions de Marocains ?chappent ainsi à la pauvreté grâce aux envois de fonds opérés sous forme d’investissements et de divers transferts. 4- Apports des transferts des résidents à l’étranger à la réduction de la pauvreté Les transferts en espèce ou en nature jouent un rôle important dans le soutien aux ménages marocains, notamment ceux défavorisés.
Ces compléments de revenus proviennent de deux sources : d’une part, les réseaux de solidarité familiale au sens large (ménages) et, d’autre part, diverses institutions dont tout particulièrement l’administration, les établissements privés et les organisations non gouvernementales. Globalement, les transferts sont à l’origine d’une baisse du taux de pauvreté de à au niveau national. Toutes les catégories de la population ont bénéficié de façon plus ou moins national.
Toutes les catégories de la population ont bénéficié de façon plus ou moins significative de l’apport de ces transferts A l’exception des 10% les plus défavorisées et des les plus riches Le tableau donne le détail par décile de la population épargnée de la pauvreté grâce à l’apport de ces transferts courants des MRE. Tableau. Population épargnée de la pauvreté du fait des transferts courants Décile 1*2 1*3 (1 *2H1 *3) Population Totale Tx. pauvreté Transferts non compris. opulation Pauvre Tx. pauvreté y compris transferts Épargnée 10 2. 797. 712 100 7 OF de la comptabilité nationale. En effet, la comparaison du montant des transferts observés par PEN NVM (transferts courants aux ménages) et celui livré par la balance des paiements dégage une nette différence de quelques 14 milliards de dirhams. Les MRE ont ainsi rapatrié plus de 19 milliards de dirhams, soit près de quatre fois le montant reçu directement par les ménages et destiné à la consommation courante.
Sachant que les investissements et les transferts opérés par es MRE profitent, à terme, à l’économie nationale sous forme de créations d’emplois, plus précisément aux ménages, en tant qu’employés, sous forme de salaires, la contribution de transferts courants, ci-dessus estimée, en terme d’allègement de la pauvreté n’est par conséquent qu’apport minimal qu’ils convient de compléter, en prenant en considération cette différence importante entre les transferts courants aux ménages et ceux transitant par l’ensemble des circuits.
III- Evolution des transferts : 1- Évolution des transferts de fonds L’évolution des transferts de fonds des MRE depuis 1974 nous ermet de mieux apprécier le comportement de ces transferts. Alnsi, les transferts officiels de fonds des MRE à destination du Maroc se caractérisent par une progression quasi constante. Entre 1974 et 2008 le volume des transferts officiels (en valeur nominale) a été multiplié par 34,5, passant de 1 557,2 millions en 1974? 53. 680,7 millions de Dhs en 2008. La figurer, ci-après illustre ce comportement. 8 OF Source : Construction à partir des données de l »Office des Changes, Maroc.
Ces transferts exprimés en monnaie courante ont toutefois enregistré des signes d’essoufflement à partir de 2001 ; les fonds ransférés ont été multipliés par 14, au cours de la décennie 1970, par 4, au cours de la décennie 1980, par 2, pour la décennie 1990, et, par 2,34 seulement entre 2000 et 2008 malgré l’augmentation exceptionnelle de 2001. Cet essoufflement est encore plus perceptible lorsque ces données sont corrigées pour tenir compte de la dépréciation monétaire7. En effet, la prise en compte de cette dépréciation sur une longue période donne une vue plus précise de l’évolution des transferts de fonds MRE.
Comportement des transferts de fonds MRE sur la période1974 -2008 Source : Construction à partir des données de l’Office des La première décroissance, intervenue en 1982 s’explique par la suppression de la prime de parité entre le Dirham et le Franc Français, monnaie du principal pays d’accueil et son remplacement par la prime de change de pour le Franc Français et de 5% pour les autres devises et le recul enregistré en 1988, plus significatif (-19,40%), s’explique par la suppression de la prime de change.
La forte augmentation enregistrée en 1990 (+45,80%) s’explique en partie par la dévaluation du Dirham. Cependant, la décennie 1990 se caractérise surtout par une quasi- stagnation du volume des transferts de fonds des MRE. Deux hénomenes semblent expliquer cette stagnation : la tendance à l’installation définitive des nouvelles générations dans les pays d’accueil, et la concurrence livrée ar les banque PAGF OF générations dans les pays d’accueil, et la concurrence livrée par les banques des pays de résidence aux banques marocaines.
A l’inverse, la courbe des transferts de fonds MRE au cours de la période 2000-2007 enregistre une allure quasi exponentielle, avec une augmentation exceptionnelle en 2001 de 60,50% (comme déjà indiqué) portant le volume des transferts à 37 milliards de Dhs contre 23 milliards de Dhs en 2000 et seulement 19 milliards n 1999. Ce processus de baisse qui intervient dans un contexte de récession économique internationale, touchant en priorité les pays d’accueil de la CMRE, semble se confirmer en 2009 puisque le mois de janvier 2009 enregistre une baisse du volume des transferts de par rapport au même mois de l’année 2008.
Ainsi, cette évolution pourrait marquer une rupture avec la tendance de hausse continue, observée sur la période 2000-2007 nécessite par conséquent une attention particulière et une stratégie concertée. 2- L’évolution des transferts par mode d’envoi L’Office des Changes fournissait des statistiques détaillées usqu’en 2005. La répartition du volume des transferts de fonds selon les trois canaux est illustrée par la figure 11 ci-après : Répartition des transferts selon les canaux en 2005 Source : Office des Changes.
Cette évolution différenciée trouve sa justification dans les avantages et inconvénients des différents modes de transferts, mais aussi dans le dynamisme du réseau bancaire et sa grande capacité à capter L’épargne des migrants, ce qui explique comment les virements bancaires demeurent le moyen privilégié des « transférants ». Section2 : les transferts u paGF -el dans l’économ