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Empire romain Plan 1. Les origines latines 2. La Gaule romaine Les peuples soumis La langue des Gaulols 3. Les mÏthodes romaines de latinisation Le rOle du grec dans l’Empire Les facteurs de latinisation Le bilinguisme latin-langues locales 4.

Les grandes invasions germaniques et le morcellement du latin La victoire des «garbares» Les suites de l’effo Le morcellement d 1 Les origines latines Bien avant l’arrivüe d main d’occident orqo Sni* to View ut de l’age du fer (entre le VIIIe et le VIe silicle avant notre me), la civilisation celtique, originaire de ce qui est aujourd’hui l’Allemagne du Sud et a France du Nord-Est, sütait en Autriche, dans l’est de la France et le nord de l’Italie, en Espagne et dans l’Ole de Grande- Bretagne.

Cest iigalement a cette üpoque que sMtabIirent les relations commerciales entre les Celtes et les peuples de la Müditerranüe (volr la carte de l’aire celtique entre le Ve siklcle avant notre l•lre et le dübut des conquktes romaines). On sait aussi qu’au Ille sil,lcle des tribus celtes envahirent le monde grico•romain en s’emparant de l’Italie du Nord, de la Mac5doine et de la Thessalie.

Entre 1000 et 500 avant notre me, l’Italie Litait habitüe par trois ypes de peuples difürents: les htrusques (un peuple d’Asie mineure) au nord de Rome, les Grecs au sud de Rome et en Sicile, ainsi qu’un grand nombre d’ethnies latines: V’7rwtes, Samnites, Rome en -753 avec une coalition de Romains et de Sabins.

Cette petite bourgade prit de l’expansion et repoussa les Vltrusques, les peuples italiques et les Celtes, qui tous furent finalement soums par les Romains au Ile siycle (avant notre Me). La Gaule Transalpine (la majeure partie du sud de la France) fut soumise par Jules Cüsar (Ile sil,lcle avant notre Me), et la majeure partie de a Bretagne passa sous domination romaine au Ier sil,lcle de notre me, le tout aprvls plus de deux cents ans de guerres sanglantes.

Aprys 800 ans de guerres, Rome avait Mussi a soumettre a peu prus toute l’Italie (Italia), la Corse (Corsica), la Sardaigne (Sardinia) et la Sicile (SICilia). Entre 200 et 146, Rome avait acquis l’Espagne (Hispania), la Lusitanie ( usitania), la cote adriatique (Pannonia, Dalmatia, Thracia, Moesia), la Tunisie appelÏe alorsAfrica (toute l’Afrique du Nord), la Grvlce (Graecia), la Macüdoine (Macedonia) et la Turquie appeüe Asia.

Puis, en quelques annües, les Romains acquirent la Syrie (Syria) en 4, Chypre (Cyprus) en 58, la Belgique (Belgica) en 57, la Gaule (Gallia) en 52 et l’Ihgypte (Aegyptus) en 32: s’ajoutyrent, durant les 150 anru;es suivantes, une grande partie de la Germanie, les Alpes, la la Grande-Bretagne (Britannia), la Dace (Dacia ou Roumanie actuelle), l’Arrn17nie, la Mauritanie (ou Maroc actuel), la M’üsopotamie, l’Assyrie et rnKme une partie de l’Arabie.

La romanisation de l’Afrique du Nord, commencie au Ille sil,lcle avant notre me, ne se termina qu’au Ille siucle de notre me. Aprvls les invasions des Vandales au Ve siycle, l’Afrique redevint romaine sous l’empereur Justinien (482-565). Cependant, a partir du VIIe siycle, 0 l’Afrique redevint romaine sous l’empereur Justinien (482-565). Cependant, a partir du VIIe siycle, l’invasion arabo-musulmane et l’av »nement de l’islam mettront un terme a la survivance de la romanisation de l’Afrique du Nord.

Rome devint un empire colossal qui, en l’an 200 de notre Are, sütendait de la Grande-Bretagne en passant par l’Europe, puis jusqu’a l’Arabie, l’Arm5nie et toute l’Afrique du Nord (d’est en ouest: Aegyptus,Cyrenaica, Numidia, Africa, Mauretania). On peut consulter une carte plus prhcise des provinces romaines ers 120 de notre Vire en cliquant ICI. Pour administrer ce vaste empire, Rome s’inspira de la pratique grecque et litablit, en 286, deux chancelleries: l’une d’expression latine a Rome, pour l’occident, l’autre d’expression grecque a Constantinople, pour l’orient.

L ‘Empire romain se trouva donc partagil en deux : un empire latin et un empire grec. Constantinople, la nouvelle Rome, administra la partie grecque (incluant l’Asie, la Syrie, la et lûgypte), qui sunncut prL4S de 1000 ans aprvts l’Empire d’occident (jusqu’en 1453). 2 La Gaule romaine La conquKte de la Gaule (Gallia) s’est ütendue sur plusieurs ücennies. En 120 avant notre Vire, les Romains fondurent d’abord la Gaule transalpine, celle qul correspondait a la Gaule «au-dela des Alpes» (vue de Rome), par opposition a la Gaule cisalpine (Italie du Nord) qui bitait situsüe «avant les Alpes» (vue de Rome).

Cette nouvelle province romaine fut appeüe Provincia (d’oug le nom ulürieur de «Provence»). Les Romains installyrent aussitot des colonies de peuplement. Entre 58 et 51 avant notre bire, Jules Ciisar, alors consul, entreprit la conquKte du nord de la Ga 58 et 51 avant notre Vire, Jules CÏsar, alors consul, entreprit a conquKte du nord de la Gaule avec ses 11 liigions (6000 hommes par ce fut la cÏlAbre «guerre des Gaules». Cilsar rüorganisa ensuite l’ensemble de la Gaule transalpine qu’il divlsa en quatre provinces : la Narbonnaise (ex-provincia), l’Aquitaine, la Lyonnaise et la Belgique.

La plus ancienne province, la Gaule narbonnaise, 5tait une province «sünatoriale», alors que les trois autres litaient des provinces Une province dite « »natoriale» officiellement considhrhe comme une «province du peuple romain» et d’7pendait du « nat qui repriisentait l’ülite de l’ensemble des citoyens; une province ite Vltait gïlnüralement un territoire mal soumis ou aux frontihres de l’Empire, d’OLA la n7cessiü d’entretenir des garnisons ou des armiles compl »tes, le tout administri7 par un gouverneur (le «ügat d’Auguste») repMsentant l’empereur.

La conquKte des «Trois Gaules» (Aquitaine, Lyonnaise et Belgique) intervint une soixantaine d’ann7es aprvls la fondation de la Provincia (la Gaule narbonnaise), la Gaule entivtrement conquise en 51 avant notre Vire. 2. 1 Les peuples soumis Lorsque les Romains ont conquis la Gaule, ils y trouvwent plusieurs peuples qui parlaient des langues diffürentes, dont le aulois, mais aussi le grec, l’iblqre, le ligure et le germanique. Le Sud (la Narbonnaise), occupVl plus tot par les Romains, abritait des igures et des Grecs dans l’Est, ainsi que des lbL,1res dans l’Ouest.

Les Grecs Litaient installüs dans la rhgion de Marseille (Massalia) dvls 650 avant notre Ne. C’est par la ville de Massalia que se düveloppa l’influence grecque dans la rV1gion 0 avant notre me. C’est par la ville de Massalia que se düveloppa l’influence grecque dans la riigion, car la colonie avait crVl’7 de nombreux comptoirs sur tout le long de la cote C’est ainsi que les Grecs avaient helünisï une artie de la cote, mais dans la ville de Marseille le grec, le latin et le gaulois couramment employlüs.

Sur la cote est, le ligure aussi utilish surtout entre Marseille et GI,1nes (aujourd’hui en Italie). Les Ligures, un peuple non indo-europhen, occupaient avant l’arrivV1e des Romains une partie de la Provence actuelle, ainsi que les Alpes, l’Isyre et une partie du territoire de l’Italie d’aujourd’hui. Dans l’ouest de la Narbonnaise (ainsi qu’en Espagne), habitaient les Ibyres, un autre peuple non indo-europùen, ils parlaient l’ibl/re, mais leur langue disparut trvts tot aprvts la conqukte romaine de 120.

De plus, la Gaule abritait aussi des Germains, aux confins des territoires: Chürusques, Bataves, Bructwes, Chamaves, Chattuaires (ou Chattes), ubiens, Sicambres, etc. Il y avait une Germanie romaine a l’ouest du Rhin et une Germanie non romaine a l’est et en Scandinavie. Tous ces peuples parlaient diverses varütlüs du germanique. A l’arrivv;e des Romains, environ deux a trois millions de Germains vivaient a l’est de la Gaule, alors que de 600 000 a 800 000 autres habitaient encore en Scandinavie. Nombreux furent les Germains qui servirent dans l’armile romaine comme «auxiliaires».

A partir du Ille si »cle, des Germains vinrent s’installer dans le nord-est de la Gaule, avec l’accord des Romains. Ces Germains furent soumis a l’influence de la langue latine. Le grec, l’ibme, le ligure et le germanique n’ont PAGF s 0 furent soumis a l’influence de la langue latine. Le grec, l’ibflre, le ligure et le germanique n’ont laissii de traces rüelles que dans la toponymie locale, mais au dilbut de la Gaule romaine ces langues 17taient employ7es par les populations locales. Toutes ces langues avaient pratiquement disparu a la fin de l’Empire romain.

Les Grecs, les lb »res et les Germains furent entimement romanis5s. Quant aux Ligures, leur langue avait tellement Vlt7 celtisV1e que, dl,ts le d%ut du Ve sil,lcle, an ne la distinguait a peu pr »ls plus du gaulois. Il y eut, bien Sbir, les Gaulois, un peuple celte. Les premiers Celtes apparurent en Gaule d’As le IXe ou le VIIIe sihcle avant notre me dans ce qui constitue aujourd’hui la Champagne. Ils ont rapidement conquis de vastes territoires, rnxme si le Sud fut plus tardivement, soit vers Ielle sivtcle avant notre ‘Are.

Le mot «Gaulois» est attesti, vers 168 avant notre Me, sous la forme de Galli par Caton l’Ancien pour d’7signer les habitants de la Gaule cisalpine (Italie du Nord). A lüpoque de la conquKte romaine par CL7sar (58-51), les Gaulois occupaient tout le nord et le sud-ouest de la Gaule, mais ils Vltaient moins prüsent dans le Sud, alors une colonie romaine (la provencia Romana). On pouvait dünombrer pryts d’une centaine de peuples gaulois, mais les Romains n’en avaient recensï formellement que 44 (voir la liste des peuples gauloise ou la carte).

On distinguait nianmoins les Belges (en Belgique), les Armoricains (en Armorique), les Aquitains (en Aquitaine) et les Gaulois proprement dits et appelv;s «Gaulois chevelus» parce qu’ils habitaient la Gallia comata ou «Gaule hevelue», une d)inomnation htrange de la part de Ju 6 0 habitaient la Gallia comata ou «Gaule chevelue», une d)inomination Ïtrange de la part de Jules Clisar en raison de lütendue des forKts OLA poussaient le hKtre, le chKne, le pin et le sapin.

Les Ihduens, Bituriges, Arvernes, Lingons, Carnutes, Cadurques, etc. , faisaient partie des «Gaulois chevelus ». Les Gaulois formaient donc une myriade de peuples divis17s. Par exemple, les Vlduens du Morvan ditestaient les Lingons du plateau de Langres, lesquels ütaient les pires ennemis des SVIquanes du Jura. Ce sont d’ailleurs ces rivaliüs interethniques ui donnment le prnexte de l’intervention romaine. Le concept de «nation gauloise» n’existait pas a lüpoque.

Des historiens ont estimil a cinq ou six millions le nombre d’habitants de la Gaule qui faisait pryts de 100 000 kml de plus que la France actuelle, mais d’autres spilcialistes pensent que la Gaule celtique comptait environ 10 millions d’individus. Toutefois, d’autres croient que les Gaulois atteignaient mKme les 20 millions. La cüll,lbre expression «nos ancKtres les Gaulois» ne remonte qu’au XIXe siycle pour des raisons de propagande. S’il est vrai que les Gaulois sont les ancKtres lointains de beaucoup de Frangais, es dizaines d’autres peuples le sont tout autant.

Par exemple, les Grecs, les Philniciens, les Germains, les Romains, les Ibures, les Basques, les Francs, les Ligures, les Aqultains, les Arabes, etc. Jusqu’a la Renaissance, les Frangais croyaient qu’ils descendaient des Francs. Autrement dit, les Franaais sont les descendants de nombreux peuples, pas seulement des Gaulois. 2. 2 La langue des Gaulois Tous les peuples gaulois parlaient une mKme langue, le gaulois, bien s’il existait des varian 7 0 bien s’il existait des variantes locales importantes dans le temps et l’espace.

Dans ses Commentaires sur la guerre des Gaules(Commentarii de Bello Gallico), Jules dhcrit le peuple gaulois en affirmant qu’il nait composVl de «nations» diffrrentes qui parlaient des langues distinctes : La Gaule et ses habitants Toute la Gaule est divis7e en trois parties, dont l’une est habit7e par les Belges, l’autre par les Aquitains, la troisivtrne par ceux qui, dans leur langue, se nomment Celtes, et dans la notre, Gaulois. Ces nations diffrrent entre elles par le langage, les coutumes et les lois.

Les Gaulois sont silpar% des Aquitains par la Garonne, des Belges par la Marne et la Seine. Les Belges sont les plus braves de tous ces peuples, parce qu’ils restent out a fait htrangers a la politesse et a la civilisation de la province romaine, et que les marchands, allant rarement chez eux, et, par consüquent, n’y introduisent pas ce qui est propre a amollir les CH,Urs, enfin parce qu’ils sont les plus voisins des Germains qui habitent sur l’autre rive du Rhin, et avec qui ils sont continuellement en guerre.

Par la mKme raison, les Helwtes surpassent aussi en valeur les autres Gaulois ; car ils engagent contre les Germains des luttes presque journalivtres, soit qu’ils les repoussent de leur propre territoire, soit qu’ils envahissent celui de leurs ennemis. Le pays habitü, comme nous l’avons dit, par les Gaulois, commence au et est bornil par la Garonne, l’odan et les frontihres des Belges ; du cotü des et des Helv »tes, il va jusqu’au Rhin ; il est situVl au nord.

Celui des Belges commen Süquanes et des Helwtes, il va jusqu’au Rhin ; il est situÏ au nord. Celui des Belges commence a l’extrKme frontihre de la Gaule, et est bornÏ par la partie infilrieure du Rhin ; il regarde le Nord et l’orient. L’Aquitaine s’V1tend de la Garonne aux et a cette partie de l’ocl*an qui baigne les cotes d’Espagne ; elle est entre le Couchant et le Nord. Toutefois, il semble bien que Jules Cisar ait manqui d’informations pertinentes.

Il est possible aussi qu’on interprhte mal les propos de Qsar qui ne mentionne ici que les Belges, les Aquitains, les Gaulois et les Helvutes. Or, il s’agit de peuples celtes situiis gihographiquement aux deux extriimitlüs du territoire: les Belges ‘7taient au nord-est et les Aquitains au sud-ouest, avec les «Gaulois» au centre; quant aux Helv/tes, ils htaient installüs au nord de l’Italie (voir la carte).

De fait, il est probable que le gaulois des Belges et le gaulois des Aquitains soient plus ou moins iffilrenciüs, mais il est tout aussi probable que les connaissances de Jules sur la langue gauloise soient trus rudimentaires, pour ne pas dire a peu prvts nulles, mKme si on sait que CVlsar parlait le latin et le grec, mais il ignorait tout de la langue gauloise et de ses variiüt)is possibles.

Contrairement a (Tsar, les linguistes contemporains croient plutot que la langue gauloise relativement unifiüe, a l’exception des r’7gions sitcMes aux extr1*mitv3s du domaine celtique, notamment chez les Belges probablement plus influencüs par les langues germaniques, et les Aquitains, par les langues ibvlre et basque. Bien que le gaulois puisse Ktre fragmenti en dialectes plus ou moins distincts, cette langue sans aucu PAGF 0 gaulois puisse Ktre fragmenü en dialectes plus ou moins distincts, cette langue prüsentait sans aucun doute une homoghilitül rare pour l’Antiquitü, et ce, pour un territoire aussi vaste que la Gaule.

Les Gaulois ne disposaient pas d’une Ïcriture propre; il n’a jamais existï d’alphabet commun chez les Gaulois, les druides s’iltant toujours oppo »s a un enseignement des traditions religieuses, ce qui d’ailleurs constituera l’une des causes de la disparition de la langue gauloise. Dans les rares transcriptions en langue celtique, les Gaulois recouraient a des alphabets iitrangers sans les transformer, en particulier l’alphabet grec.

En somme, le territoire gaulois conquis par les Romains renfermait surtout des Gaulois, mais aussi des Grecs, des Ligures, des lb/res et des Aquitains, des Germains (le long du Rhin) et, bien Sblr, des colons romains. La Gaule itait alors peuplie d’une dizaine de millions d’autochtones et par environ 200 000 colons, fonctionnaires et soldats originaires de l’Italie, surtout dans la Gaule narbonnaise et la ville de Lyon (Lugdunum). Or, on le sait aujourd’hui, tout ce beau monde va changer de langue et passer progressivement au latin entre le Ile sil,lcle et le Ve si »cle. Les müthodes romaines de latinisation Les Romains implant »rent partout leur syst »lrne administratif et transformwent les peuples conquis. Ils n’imposyrent pas vraiment le latin aux vaincus; ils ignorwent simplement les langues «barbares» et s’organiswent pour que le latin devienne indispensable pour les Ïlites locales. 3. 1 Le rOle du grec dans l’Empire Il faut savoir aussi que le latin n’ütait pas l’unique langue administrative