« Le cri du sang innocent » Dictionnaire philosophique, article « Torture 1769. Voltaire, 18ème siècle (siècle des Lumières) Philosophe des Lumières, obsédé par la Justice et la Tolérance, il met toute son âme pour sauver ou réhabiliter les victimes d’erreurs judiciaires. Il écrit et dénonce ainsi les injustices, et combat pour la tolérance religieuse, le Chevalier de la Barre en est un exemple. II utilise souvent la farce, et la moquerie pour défendre ses causes qui lui tiennent à cœur.
Grâce notamment à l’Encyclopédie, dont il rédige certains articles, tel que celui ue nous étudions, il s’immisce dans l’Histoire et est considéré comme un des plus Ce texte traite de l’in ér4, Sni* to View de la torture. siècle. udiciaire, ainsi que Conseiller de la Tournelle = homme de justice et de pouvoir, comme un policier. Ici cela désigne le système judiciaire entier, puisque la Tournelle était la chambre au parlement de Paris chargée des affaires criminelles. Comédie des Plaideurs = unique comédie de Racine, avec beaucoup de farces et qui traitent d’une juge à moitié fou qui veut sans cesse juger des procés.
Le vocabulaire utilisé dans l’oeuvre est particulièrement juridique. Chevalier de La Barre – Jeune homme torturé, brûlé et découpé en morceaux parce qu’il avait blasphemé et eu des actes qui ne convenaient pas à l’Eglise (il n’avait pas enlevé son chapeau devant des religieux, et avait chanté des chansons blasphématoire, il est supposé avoir détruit des monuments religieux). capucins groupe de religieux franciscains. Mlle Clairon = une actrice extremement connue et l’une des plus grandes actrices de son temps.
Minos = fils de zeus et d’europe, roi de crête. De son règne reste l’image d’un souverain juste et bon, que son père prenait souvent omme conseiller ou confident. Après sa mort, il devient juge des Enfers avec Rhadamanthe et Éaque. Il s’occupe tout spécialement des gens qui ont été faussement accusés. Numa = Pacifique et religieux, c’est le second roi de la monarchie romaine. Il instaure une société nan plus fondée sur l’instruction militaire, mais sur les « bonnes mœurs, le droit et la loi. » dans le but de pacifier la societé romaine.
Solon – Homme d’État, legislateur et poète athénien. Souvent considéré comme ayant instauré la démocratie, il fait partie des Sept Sages de la Grèce. Il a joué un rôle politique important, ?tant à l’origine d’une série de réformes qui accroissent considérablement le rôle de la classe populaire dans la politique athénienne. Catherine Il impératrice de russie durant le 18ème siècle. Très cultivée et ayant reformé son pays en se basant sur la pensée des Lumières. Cest un article d’encyclopédie, mais partial. a.
Voltaire s’exprime à ses lecteurs, un public restreint puisque « Encyclopédie est censurée et très chère, à travers cet article dans lequel il donne son avis sur la torture. Ce n’est donc pas une définition du mot mais une dénonciation de la pratique de celle ci. Cest donc une attaque à la Justice Française du 18eme siècle et ? l’ Église. « un conseiller de la Tournelle » ; « je ne sais pourquoi » Malheur à une nation qui, étant depulS long 3 conseiller de la Tournelle » ; « je ne sais pourquoi » ; « Malheur à une nation qui, étant depuis longtemps civilisée, est encore conduite par d’anciens usages atroces! ? :utilise le présent de verité générale : « les femmes sont curieuses » b. Il essaie de ramener son lecteur à sa cause. Pathétise les deux victimes de l’injustice. Énumérations et gradation hâve, pâle, défait cachot. » Voix passive : « dont il a été rongé » Parallélisme : « qu’on lui arrachât la langue, qu’on lui coupât la main » Anaphore « combien de chansons » « combien de processions » Plaisir/Cruauté et douleur Déshumanisation des victimes . éification : plus vu comme une semblable, assimilés à un objet > gradation Mais mélio du Chevalier de la Barre : « petit fils d’un lieutenant général des armées » « beaucoup d’esprit » c. La France toute entière bourreau. Ironie « le grave magistrat ; « comédie des Plaideurs : cela fait toujours passer une heure ou deux » Hyberbole « ils l’appliquèrent encore à la torture pour savoir récisément combien de chansons il avait chantées, et combien de processions il avait vues passer, le chapeau sur la tête. » Fausses déclarations « Pourquoi changerions-nous notre jurisprudence ? itelle: l’Europe se sert de nos cuisiniers, de nos tailleurs, de nos perruquiers; donc nos lois sont bonnes. » Personnification de la France, une entité à elle seule : dit-elle: » Comparaison de la France avec les autres nations : France la moins bien En résumé : Voltaire se sert de l’humour noir, le pathétique, la fiction, et les comparaisons pour argumenter et défendre l’abolition de la orture et convaincre son lecteu 3 3 comparaisons pour argumenter et défendre l’abolition de la torture et convaincre son lecteur de le suivre.
II dénonce de toutes les formes de violence qu’entraîne le respect des cultes religieux, lutte contre le fanatisme, l’incompréhension et encourage au dialogue entre les différentes cultures comme dans Prière à Dieu, un extrait du traité de la tolérance de Voltaire. l- a) une structure rigoureuse Nous avons 5 paragraphes et chacun a une utilité, une finalité et un objectif particulier. On remarque, du point de vue du raisonnement, que l’on ne trouve que des exemples rgumentatifs, à aucun moment il n’énonce une thèse ; mais elle est sous-entendue dans chaque exemple. ) Les angles d’approche • Un exemple historique, référence à Rome, le mot « torture’ arrive vite dans l’exemple. On évolue vers un cadre juridique, mais on conserve les mots faisant référence à la torture 1. 6 « grande et petite », le cadre juridique semble montrer le cadre légal de la torture. Puis on arrive dans un cadre familier, de vie privée « dîner », allusion à sa femme, atmosphère intime « mon petit chou ». Il n’empêche que la réalité de la torture demeure. On trouve un euphémisme à la ligne 12 « ces expériences ». Puis on passe dans un cadre international, mise en parallèle de la France et de l’Angleterre l. 4, (Illustration historique précise, personnage réel, ville réelle 1. 1 g, vrai motif de la condamnation, on l’appellerai aujourd’hui un fait divers). Le but de ces angles d’approche permet de dénoncer la torture. ll- a) une fausse justification historique : En effet on a une référence a l’histoire romaine, avec une ironie mordante pa 3 mordante par le « mais ». On fait un rapprochement, délabrement physique 1. 4 et délabrement d’apparence 1,5, il insiste sur la dégradation du prisonnier, il dénonce la fausse référence historique. Un passe-temps sadique Elle est envisagée comme un jeu « le plaisir » (vers de Racine), on met en cause le caractère sadique des magistrats de l’époque, mise en cause du chirurgien qui assiste et cautionne l’acte. c) Dénonciatlon de la perversion de la forme médicale • On a un non-sens, il cautionne, valeur ironique de l’expression jusqu’à ce qu’il soit en danger de mort. pour Voltaire, cette dénonciation de la torture lui permet de dénoncer autre chose (des métiers sont détournés de leur fonction d’origine). d) Dangers de la vénalité des charges Association argent/torture 1. 11.
Pratiquer la torture est un droit ui s’achète. Or suivant la logique du raisonnement c’est l’argent qui permet d’exercer la torture. Attaque du système judiciaire. e) Banalisation de la Torture Evoqué dans l’exemple de la scène de vie privée, grâce à des chronologiques. Banalisation avec l’intimité de la connecteurs scène 1. 15, la torture devient le sujet banal d’une conversation conjugal. Avec l’interro-négatif on attend plutôt une réponse positive. f) Attitudes différentes de deux peuples : Procédés de décalages Apparence / Réalité 1. 18. Cela montre que l’argument est irrecevable.
Il dénonce l’attitude française et ait l’éloge du système anglais. On remarquera aussi que, dans un autre ouvrage, Voltaire fait l’élo e de la monarchie anglaise Lettres Philosop PAGF s 3 aussi que, dans un autre ouvrage, Voltaire fait l’éloge de la monarchie anglaise : Lettres Philosophiques. g) Distorsion entre le crime est le châtiment Sur l’exemple, Voltaire insiste sur le chevalier, sa jeunesse par différents termes « jeune homme » ; « expérience » ; « jeunesse effrénée ». Il fait de lui une présentation élogieuse. En disant tout cela, il rend son supplice plus odieux, Voltaire lui trouve des circonstances atténuantes. ) Lhorreur du châtiment En 3 étapes . – on lui arrachât la langue – on lui coupât la main – on lui brûlât son corps Avec un rythme ternaire, il dénonce l’absurdité de la torture, Voltaire ridiculise la torture. A noter que Voltaire s’abstient de tout jugement personnel, il laisse le lecteur seul juge. La dernière phrase du texte est apparemment détachée, il joue sur des oppositions. Conclusion Torture est un texte qui fonctionne par exemples argumentatifs, il n’utilise que des exemples pour nous faire partager son émotion, dont les images sont plus choquantes que des mots.
I – Un sujet abordé sous six angles différents Il – Dénonciation Ill — Tonalité du texte Dans la manière de procéder, Voltaire use d’une forme surprenante. En effet, les six paragraphes n’ont rien à voir entre eux. Malgré le sujet connu, cha ue aragraphe est abordé différemment. PAGF 3 lointaine, il en fait allusion avec « expérience (l. 11) et dans le paragraphe 5, à la ligne 28, « aventure » dans son sens premier. Enfin le dernier, il y a encore une périphrase : « anciens usages atroces Dans le premier paragraphe, il y a un parallèle entre l’antiquité et la pratique de la torture à paris au XVIIIème siècle.
Ce parallèle permet de montrer l’absurdité de leurs actes actuels. Ceci montre que c’est à son époque grâce au « conseiller de la Tournelle Le côté officiel de ces pratiques est montré par les termes suivants : « grande et petite torture », « chirurgien On passe du domaine officiel au privé dans le second paragraphe. La présence de sa « femme », « juste avant le dîner », la conversation familière nous montre que l’on se trouve à son domicile. Dans le troisième paragraphe, on arrive à une généralisation sur le comportement des Français avec une comparaison avec les Anglais qui ont renoncé à la torture.
On en vient aussi à parler de l’inhumanité. Puis pas de transition avec le paragraphe 4. On a une anecdote qui est un exemple d’actualité : on connait les causes de son accusation, ce qu’il a subi. Puis dans le paragraphe 5, on passe à un élargissement plus historique et géographique. Enfin dans le paragraphe 6, on a un point de vue extérieur ou il compare la France avec la Russie, qui est arriérée, barbare. Ceci pour insister sur le fait que la France est le pays le plus barbare. La torture est utilisée comme châtiment et comme moyen de faire avouer (par. -4). Ceffet produit sur le lecteur est une surprise, qui permet de ne pas le lasser. Cela le choque aussi et ‘amène à réfléchir e 7 3 l’amène à réfléchir et réagir. Les Romains qui sont à la base du drolt utilisé au XVIIIème en France, permet en soulignant qu’ils torturent les esclaves, de nous montrer que malgré la différence des époques, leur justice n’a pas évoluée depuis l’antiquité. Au-delà de cette absence de progrès, il dit qu’en rabaissant l’être humain on peut alors le torturer. La justice déshumanise.
En principe le rôle du chirurgien est de sauver des hommes or il est ici dénoncé comme complice, car il les sauve pour qu’ils soient de nouveau torturés. On a donc un détournement de la torture orsqu’il dlt: « il se donne Il le falt donc par sadisme. Dans le second paragraphe, la dénonciation porte sur les magistrats. Il lui dit qu’il ne se rend pas compte de ses actes. Ceci devient un sujet de conversation banal, qui paraît ne plus choquer et qui permet de se détendre. Voltaire a donc relancé sans arrêt cet intérêt.
Dans le troisième, « inhumanité » est mise en rapport avec « fort humain » ainsi que les Français ont une apparence usurpée car ils se croient fort humain alors qu’ils sont inhumains et que ce ne sont pas les Anglais qui sont inhumains en raison du soi-disant vol du Canada. Voltaire souligne le contraire de la réalité. Dans le quatrième, la critique de Voltaire porte sur la disproportion entre les chefs d’accusation et la sentence. D’autant plus, qu’ils insistent sur les circonstances atténuantes : sa jeunesse (à plusieurs reprises), ses origines familiales, son esprit et sa grande espérance.
Le relancement ininterrompu de la phrase permet d’insis 8 3 son esprit et sa grande espérance. Le relancement ininterrompu de la phrase permet d’insister sur son innocence. II nous montre aussi la barbarie à l’état pur et insiste sur l’absurdité. Il a été convaincu de sacrilège. Dans le paragraphe 5, il dénonce la barbarie de la France par rapport au Moyen-Age qui le fut déj? énormément. Il utilise « cruelle » pour qualifier la France. Enfin dans le dernier paragraphe, il emploie un terme plus fort en suggérant que la France est « barbare Il souligne en fait que la Russie a progressé avec Catherine II.
Il valorise la Russie en parlant de personnages antiques : le Roi Minos de Crète, le Roi Numa et le législateur athénien Solon. En effet l’impératrice a fait mieux qu’eux en abolissant la torture. Les Français qui se voient satisfalts d’eux ne voient pas leurs absurdités. Ceci a pour but de provoquer une réaction d’indignation du Français, sans qu’il intervienne souvent personnellement (« je » l. 16). Le procédé essentiel est l’ironie. 1) Ironie Voltaire donne une apparente légèreté du ton pour parler de choses graves.
Par exemple, « cela fait passer 1 heure à 2 La torture est ici banalisée et donc en contradiction avec la réalité. Ceci crée un effet de chute. De même que, « Mon petit cœur. , personne ? Ily a une opposition entre petit cœur et la question. Il y a une disproportion. Dans le cinquième paragraphe également il utilise plusieurs petites relatives pour raconter des petits faits. Alors que la dernière phrase fait chuter le tout avec quelque chose de grave et d’important. Enfin la dernière phrase du paragraphe 6 utilise une fausse logique et la con PAGF q 3 grave et d’important.
Enfin la dernière phrase du paragraphe 6 utilise une fausse logique et la contradiction de deux phrases. « donc » met en liaison deux choses sans rapport. L’auteur ne donne pas son avis mais se démarque de la France. 2) Effet de décalage Dans le troisième paragraphe lorsqu’il parle du décalage entre les Français et les Anglais qu’ils qualifient d’inhumains, ils soulignent bien l’opposition en qualifiant les autres d’inhumains pour ontrer l’inverse de la réalité. Il remet en cause l’idée qu’il avait de la France. La manière de procéder de Voltaire est caractéristique.
Il parle légèrement de la torture. Cette façon de varier les approches du sujet et de le banaliser fait que le lecteur est surpris. Il s’adresse ? l’imagination, à la sensibilité et amène le lecteur à tirer sa propre conclusion. Il essaye de toucher les Français par leur orgueil en leur montrant qu’ils se comportent toujours de manière obscure. L’émotion de Voltaire est contenue. prière à Dieu, extrait du Traité de la Tolérance, Voltaire INTRODUCTION : AUTEUR : voltaire(1694-1 778) exilé en Angleterre (censure).
Un des philosophes les plus actifs de son temps. Il a fréquenté Frédérique 2, roi de Prusse. Ses cendres sont au Panthéon. Principales oeuvres : Zadig, Candide, Micromégas pour les contes philosophiques et des essais tels que essai sur les moeurs. ŒUVRE : Traité sur la tolérance est un essai philosophique (1763) où Voltaire développe ses idées contre le fanatisme et la persécution. EXTRAIT : C’est un extrait du chapitre 23. Ce texte présente la forme d’une prière en apparence, sachant que Voltaire est déiste cette p