Les débuts Plus âgé que Cortés, le conquérant de l’Empire inca ne connaîtra la gloire que très tardivement : il lui aura fallu, en effet, franchir les innombrables obstacles que son origine des plus modestes avait accumules sous ses pas. FIIs naturel d’un officier espagnol, il doit gagner sa vie dès l’enfance, comme gardien de porcs, dit- on. Adolescent, il suit la voie normale des déshérités en quête d’un emploi et s’engage dans l’armée ; totalement illettré, il restera simple soldat.
Après avoir guerroyé en Italie, il va chercher fortune dans le Nouveau Monde avec Nicolas de Ovando en 1502. Dabord lieutenant de Alonso de Ojeda à San Sebastian de Uraba Swipe Lo nexL page (1510), il se trouve e lorsque ce dernier, a découvre la « Mar del Resté dans la région par obtenir un petit « org Sni* to View o Nühez de Balboa, e de Panami ommera pacifique. s autres, Pizarro finit dire l’attribution de quelques Indiens qui lui sont conced s pour travailler des terres. Il n’en suit pas moins attentivement les tentatives des aventuriers qui sont tous à la recherche de l’or.
En 1522, l’un d’eux, Pascual de Andagoya, s’est avancé vers le sud, sur le littoral du nouvel océan. Il a entendu parler d’un grand empire, le « Birü » ou « Pirü », dont le so souverain, fabuleusement riche, régnerait sur les hautes terres de l’intérieur. Mais Andagoya n’a pas les moyens de poursuivre l’entreprise et doit céder son navire : Pizarro est preneur et s’associe dans ce but au panamé (1524) avec Diego de Almagro (1475-1538) et un prêtre nommé Hernando de Luque qui figure dans l’entreprise comme prête-nom de Gaspar de Espinosa.
Les trois hommes obtiennent du gouverneur de Panamé, Pedrarias Dévila, l’autorisation de poursuivre les recherches, et eur expédition prend la mer en novembre 1 524 : de nouveaux renseignements confirment l’existence du « Pirü Pizarro part de Panamé avec un navire, deux canots et quatre- vingts hommes. Le voyage est désastreux, il s’interrompt ? Chicama. Almagro vient rejoindre et ils retournent à panama.
Les compères repartent le 15 mars 1526, avec deux navires, et Pizarro s’installe à l’embouchure du rio San Juan (Colombie) pendant que le pilote, Bartolomé Ruiz, va jusqu’au-delà de l’équateur : des marchands indiens lui parlent d’un grand port situé plus au sud encore, Tumbes. Ruiz rapporte la nouvelle, mais l’hostilité des tribus côtieres empêche la progression des conquérants. Établi à l’ile « del Gallo » (du Coq), près de la frontière actuelle de la Colombie et de l’Équateur, Pizarro attend les renforts qu’Almagro va chercher à panama.
Mais le gouverneur a changé et le nouveau représentant du roi d’Espagne n’envoie qu’un lieutenant chargé de n’envoie qu’un lieutenant chargé de proposer le rapatriement aux membres de l’expédition qui le désirent. Cest alors que Pizarro trace une ligne sur le sol et Invite ceux qui ne craignent ni la faim i la mort à rester avec lui, d’un côté de la ligne : ils auront aussi les richesses du Pirü. Pizarro se retrouve avec douze compagnons seulement. Il devra attendre sept mois de nouveaux volontaires.
Enfin, convoyés par Ruiz, ils arrivent, et lion repart pour le sud. En 1528, le fameux port de Tumbes, sur la rive méridionale de l’actuel golfe de Guayaquil, est atteint : c’est le premier contact avec une grande civilisation inconnue. II n’est pas question de s’emparer de cette ville puissamment fortifiée, mais les présents, es vases en or, des bijoux et des tlssus précieux que les gens de Tumbes offrent imprudemment aux singuliers étrangers, sont autant de motifs pour poursuivre l’entreprise.
Comme le gouverneur de Panamé y reste hostile, Pizarro est envoyé en Espagne par ses associés pour plaider leur cause devant Charles Quint. Il a la chance d’être soutenu par le grand Cortés, au sommet de sa gloire, et reçoit le privilège de la conquête du Pérou suite aux accords signés à Tolède le 26 juin 1529. Il revient en Amérique avec ses frères Hernando, Gonzalo et Juan.