Ce corpus de texte est constitué de deux poèmes ; l’un nommé « Marine », écrit par Paul Verlaine, est le troisième poème de la seconde section « Eaux-fortes » du recueil « Poèmes Saturniens » publié en 1 866, et le second, « Mer Montante », de José-Marla de Heredia, fait partie de l’œuvre poétique « Les Trophées », créé en 1893. Figure de poète maudit, Paul Marie Verlaine est un poète français, né à Metz en 1844. C’est grâce à son admiration pour Baudelaire qu’il s’essaie à la poésie et publie son premier recueil, « Poèmes Saturniens ». José-Maria de Heredia, né en 1842, est un homme de lettres ‘origine cubaine.
Suite à son installation en France, il commence à composer des poè sonnets considéré co me or7 Dans un premier te Snipe to View de ces deux différent l’impression de vivre s », un recueil de ement parnassien. r les ressemblances pendant ur ensuite aborder en quoi « Marine », de Verlaine et « Mer Montante » de Heredia s’opposent. Ces deux poèmes traite du même thème, celui du bord de mer, rendu évident par leurs titres respectifs : « Mer Montante » est un titre franc, qui amène tout de suite l’image d’une mer en marée haute, tandls que « Marine » est plus délicat, dans le sens ou c’est un prénom
Swipe to View next page prénom à signification cachée, puisque son étymologie vient du latin : « de la mer ». Tout d’abord, ces deux textes se composent de vers leurs rimes suivent le schéma des rlmes embrassées. Dans le premier poème « Marine », Verlaine fait tout de suite référence au paysage de la mer, qui est bruyant et sombre, comme le montre le champ sémantique du son : « L’Océan sonore » (l. 1) , « Rugit le tonnerre » (l. 15). On peut donc deviner une atmosphère relativement assourdissante, voire violente.
De plus, il décrit la lumière dans l’obscurité, qu’on peut donc deviner vive, aveuglante : ‘fend le ciel e bistre d’un long zigzag clair » (l. 7-8). Ici, le vacarme de la tempête est principalement décrit par des termes relevant des sens visuels et auditifs – deux sens très sensibles – donnant à la scène un aspect plus cauchemardesque, plus agressif. Nous découvrons cette même idée dans le deuxième texte i’Mer montante », avec la comparaison entre le soleil et le phare : « Le soleil semble un phare à feux fixes et blancs. (l. 1). Réduisant la lumière habituellement chaude du soleil à celle froide d’un phare, et qui est quasiment cachée par les vagues montantes et le brouillard incessant, signe d’une scène tout aussi tumultueuse. Les deux poètes décrivent ce paysage comme étant « brutal et slnistre », les mouvements de la mer ne sont pas réguliers et bougent dans tous les sens, ce qui créé le désordre. Le désordre est alors à ce moment là, PAG » rif 7 est alors à ce moment là, la meilleure façon de décrire la personnalité du poète.
Pour les deux poètes, c’est ce qui pourrait définir leur état d’esprit, ils sont tous les deux dans un état où ils n’arrivent pas à se retrouver. Pour Heredia, c’est un moyen pour lui de se défaire de ses pensées pendant un instant dans ce désordre, « Sans qu’il en reste rien qu’un souvenir amer. (l. 1 l). Ils sont à la recherche de silence, c’est ce qu’ils veulent exprimer, ce désespoir qui les mènent à vouloir un silence paisible. La mer est une image de comment ils se sentent, c’est un parfait portrait de leur humeur.
Ces scènes de tempêtes sont comme une sorte de catharsis. Nous trouvons aussi des ressemblances dans l’utilisation de la personnification. Verlaine donne à la mer un aspect humain comme l’attestent : « la lune en deuil » (l. 3) et « l’ouragan erre » (l. 14), il donne cette sensation de pouvoir comprendre la colère de la tempête, comme un vieil ami avec qui il partagerai son chagrin. Heredia, de son côté, s’apparente également à la mer : « LOcéan m’a parlé d’une voix fraternelle » (l. 2), il veut effacer les distinctions qui existent entre eux, et ce vers montre que la mer le calme, l’aide, comme ferait un parent. La mer, pour lui est aussi, d’une certaine façon, « agréable », dans le sens où il donne l’impression de faire parler la nostalgie que lui procure cet PAGF3C,F7 « agréable », dans le sens où il donne l’impression de faire parler la nostalgie que lui procure cet endroit. Dans ces deux textes, la mer n’est donc pas qu’un parfait désordre : « ouragan » eprésente la vlolence de leurs émotions, ils se laissent aller par cette véhémence.
Ces événements enchaînés sont naturels et capricieux, les vagues frapperont éternellement, c’est une façon de se plaindre ; cela signifie donc que la condition du poète est inconstante. Ensuite, Heredia s’identifie aux « goélands » lorsqu’il écrit: « Et seuls, contre le vent qui rebrousse leur plume, à travers la tempête errent les goélands. » (I. 3-4)C’est une façon de représenter l’ensemble des poètes, le fait qu’ils soient seuls dans un environnement où les artistes ne sont pas facilement espectés, il y a une sorte de rejet et d’errance de ces personnes.
Verlaine parle aussi de cet isolement avec le : « la lune en deuil » (l. 3), le deuil étant une épreuve de la vie que beaucoup de personne approche dans la solitude. En somme, même si les deux poètes utilisent l’image de la mer pour traduire leurs émotions et leur état d’esprit – on parle alors de lyrisme – nous pouvons cependant remarquer que ces deux poèmes ne donnent pas la même sensation de vertige, ils ont tous les deux différentes manières d’exprimer leur vision de la mer. Les deux poèmes proposés sont loin d’être des œuvres dentiques, ils s’opposent sur bien des points.
Comme p sont loin d’être des œuvres identiques, ils s’opposent sur bien des points. Comme par exemple, dans la structure. Ces deux poèmes sont construits en quatre strophes mais le regroupement des vers diffèrent : « Mer montante’ se compose de deux quatrains et de deux tercets, tandis que « Marine » n’est constitué que de quatrains. De plus, la longueur des vers les différencie. Verlaine utilise des vers courts au contraire de Heredia, qui nous offre des vers complexes, ce sont de longs groupes de mots, voire des phrases complètes.
Heredia est généreux dans ses mots, il ne décrit as n’importe quelle tempête, ni n’importe quelle plage, c’est la sienne et pas une autre. Cela est accentué par le contexte spatiale qu’il instaure dès le début du poème : « Du Raz jusqu’? Penmarc’h » (l. 2), donnant ainsi une connotation plus « réel » à son poème, puisqu’il l’introduit dans un endroit précis. Il montre ainsi l’importance de ce moment pour lui. Verlaine, quant à lui, est généreux dans l’imagination ; ses vers courts n’empêche en rien l’évasion.
II n’y aucune marque spatiale, aucun indice qui pourrait indiquer qu’il parle de tel ou tel plage, il nous laisse au contraire tout le loisir d’imaginer. II nous donne juste les points essentiels de sa scène de tempête. De plus, La longueur des vers créé une sensation différente lors de la lecture ; les vers de Verlaine nous donne l’impression que les événements s’enchaînent plus rapidement, les vers de Verlaine nous donne l’impression que les événements s’enchainent plus rapidement, plus librement.
Les images de ce spectacle s’enchaînent avec une certaine hâte, c’est plus vivace et spontané, comme pour faire écho au paysage agité. A l’inverse, pour « Mer Montante », nous prenons le temps pour imaginer le paysage décrit par Heredia, ses vers nous permettent de rentrer ans le cadre spatio-temporel à notre rythme. Nous composons l’endroit dans notre tête au fil des mots, au fil des vers. La longueur de ses vers apportent une forme de lenteur. D’autre part, la première lecture n’offre pas le même effet.
Dans le sens où, au premier abord, Verlaine ne semble décrire qu’un paysage alors que Heredia met en rapport la mer et la tempête avec sa personne, comme le montre le premier tercet et surtout « J’ai laissé courir le flot de ma pensée. » (l. 9) où il compare sa pensée avec le mouvement des vagues. Il est subjectif dans sa manière d’écrire, contrairement à Verlaine, qui, dans notre remière rencontre avec son poème, donne l’impression de ne raconter que ce qu’il voit à un instant précis.
On peut alors penser que le poème de Verlaine est plus spontané et plus naturel, comme s’il avait écrit ce poème lorsqu’il était sur la plage, in situ, là où il pouvait tout percevoir sur le vif ; c’est une vision de la mer plus réaliste qui apparait à travers ce poème. Tandis que Heredia fait paraître son poème comme un souven réaliste qui apparaît à travers ce poème. Tandis que Heredia fait paraitre son poème comme un souvenir qu’il a transcrit à travers ‘image de la plage, un souvenir qui, pour lui, reste amère. C’est un souvenir rempli de sentiments et d’émotions dont il a pris le soin de décrire à travers la mer.
De part ce fait, ce poème parait plus lyrique que celui de Verlaine. Pour finir, Heredia se « plaint » de sa souffrance plus explicitement que Verlaine: « Car la même clameur que pousse encor la mer monte de l’homme aux Dieux, vainement éternelle. » (l. 14) Mais cela n’empêche pas Verlaine d’être tout autant désespéré, il se montre juste plus pragmatique ; il ne donne aucune issue à sa souffrance. La « description » du paysage u’il volt est en fait plus naturelle et cela revient à dire que si cela est la réalité, le poète ne peut y échapper.
C’est donc cette pensée là que le poète veut nous faire comprendre. Pour conclure, ces deux poèmes présente donc une multitude d’intérêt : d’abord il apparaît comme une description, mais très vite le lecteur se rend compte que quelque chose de plus profond se profile derrière la narration. Ils touchent les lecteurs de par leur manière respective d’exprimer cette profondeur de sentiment. Illustration, description, appropriation, tout dans leur poème rejoint la forme diart pur qu’est la peinture.