L’Afrique Noire

O. Introduction L’Afrique Noire, notre continent, est progressivement phagocyté dans le processus de mondialisation d’un autre côté, les pouvoirs politique, économique et religieux mal gérés la réduit en mettes, en lambeaux. Sa réflexion ne doit guère, être prise pour une panacée, ni pour une solution à son problème de la méfiance entre individus mais plutôt comme un soubresaut, un élan de critique sociale, de prise de conscience, d’interpellation. N’est-il pas vrai ; en effet, là ou l’on a cessé de réfléchir, de s’interroger, l’on a cessé de vivre ? . 1 Problématique orn o nextÇEge De prime abord ; pa r dissension comme m bases d’une anthrop renoncer à la trui ; c’est poser les l’interaction, de la socialité, de la compl mentarite et du dialoguel. La lutte pour la vie, la pleine liberté et le véritable accomplissement humai n se font rechercher : on entend de partout la contestation de l’exploitation, de la chosifixation et de la déshumanisation de l’homme par l’homme. Toute ce bataille, on le voit bien, est faite pour envisager un mieux être de l’homme de tout homme et de tout rhomme.

Cette bataille nous stimule, nous aussi à pouvoir repenser le fait éel de la relation entre « Je et Tu E n outre, e n ce XXI siècles où la technologie prend des allures effrayantes pour l’univers et plus encore parce que la problé problématique de la valeur humaine à devenir secondaire, faudra-t-il continuer à rester à un niveau purement contemplatif de ce bouleversant événement ? l’autre est-il perçu comme -moi- même ? comme un partenaire ? Pour y arriver, il serait important de mener une réflexion purement anthropologique à caractère social.

Par ailleurs, l’homme rappelons -l e ; est bel et bien un être complexe et pluriel. En tant que tel, il est appelé à collaborer pleinement avec autrui pour aboutir à leur pleine réalisation. Jean Lacroix affirme à ce propos qu’ « en réalité, c’est dans le rapport de deux consciences aimantes que s’exprime la véritable réciprocité « 2 Mais l’on constate que cet homme qui doit faire « un » avec autrul en vue d’un « Nous » est lui-même la cause de la chosification d’autrui. Au lieu qu’il y ait véritablement une relation JE — TU, il y a plutôt une relation JE-CELA Ainsi, la réflexion du M.

Buber dans son Chef d’œuvre, « JE et TU » nous plonge dans cette dynamique intersubjective. Qui est justement pour lui une relation de réciprocité et de complémentarité. En effet, le projet de la philosophie juive est de faire de l’intersubjectivité l’axe central d’une anthropologie reposant sur la reconnaissance de la promotion de l’homme par ‘homme. Autrui e vient un partenaire, un Co-sujet avec qui nous coopérons, nous collaborons, nous discutons et nous dialoguons ; ceci stimule l’accomplissement total de l’homme3. Autrui est l’autre mai- même du dialogue, de la vie et du spiritu PAGF 7 OF total de Phomme3.

Autrui est l’autre moi-même du dialogue, de la vie et du spirituel. Naguère, un homme sans relatlon est, en principe, voué à la perdition à la déchéance. Nonobstant, l’interaction ou mieux la communication ou règne le principe : « Magister dixit »il s’agit de la relation où Fun des partenaires cherche toujours à se prévaloir ou à s’approprier le dernier mot au lieu d’un accord mutuel et le partenaire est strictement à éviter . c’est celle où prime la duplicité -celle dont les membres sont apparemment unis tout en restant désunis a u fond d’eux mêmes.

Il s’agit il que ce nous pouvons nommer communication à double face. Il n’y a pas des semblants de communication. Il faut communiquer en vue de la promotion de l’homme. 0. 2 Choix et Intérêt du sujet Réfléchir sur la notion d’intersubjectivité revêt d’un intérêt capital pour nous aujourd’hui – en ce temps où notre monde prend des allures de plus en plus excessives avec tous les dégâts qu’entraine la techno-science jusqu’à réduire l’homme au service de ses découvertes. Il est de grande importance de repenser de nouveau cette notion de relation, dans toutes ses dimensions cosmologique humain et transcendante.

Voulant donner une leçon à l’opinion mondiale face à tout ce que le monde a connu vec le conflit antisémitique en Allemagne, marqué par de nombreuses atrocités, Martin Buber réfléchit en vue d’affirmer son altérité à travers son chef d’œuvre « Je et Tu , Note de co 1. NGAL, D • PAGF 3 OF d’affirmer son altérité à travers son chef d’œuvre « Je et Tu 1 . NGAL, D ; Note de cours de l’anthropologie, usakin, 2008-2009, Inédit. 2. LACROIX, J ; Panorama de la philosophie française contemporaine, Paris, J. vrin Il est juge et parti parce qu’il est lui-même victime.

Nonobstant ce conflit et ses corolaires, le monde n’est toujours pas dans la déshumanisation de l’autre ? Cependant, retenons que , notre bonheur ici sur terre, notre réalisation et même notre salut ne peuvent être possibles que dans le mesure où nous avons bien intériorisé et systématisé cette nation de relation avec autrui. Un regard curieux jeté autour de nous, nous fait a voir nos relations avec nos prochains ; comme nous le traitons et pour quoi les traitons – nous ainsi ? Voilà ce qui pourrait nous libérer de ce virus de la déshumanisation.

Cette notion de subjectivité nous conduit à la justice et à la fraternité. Aimer l’autre, c’est s’aimer soi – même. Pour Levinas, l’autre n’est pas un autre comme pour que e mange, comme le pays que j’habite, comme le paysage que je contemple mais ce plutôt un Moi – même à Moi-même, c’est-? dire Je, cet autre. Méthodes et Subdivision du Travail Aussi, l’ampleur de la présente étude incite à acclimater la méthode analytique et herméneutique. D’un côté, elle est a na lytique, dans la mesure où elle renvoie à l’analyse des écrits de philosophe.

C’est la pens que nous essayons, philosophe. C’est la pensée de l’auteur que nous essayons, certes, de comprendre par une relecture de son ouvrage. Toutes fois, nous ne nous limiterons pas seulement à ce stade purement nalytique. Nous irons plus loin encore, en falsant nôtre cette thèse dans une analyse-synthèse. Elle est aussi herméneutique dans le sens où, nous devons après l’analyse, faire l’interprétation de la dite pensée de l’auteur, afin d’établir une soutenance entre Je et Tu dont nous propose l’auteur. 3. M, Je et -ru ; paris ; ALIbier; 1969 p. 48 Comme sus dit, nous vivons aujourd’hui dans un monde fondamentalement marqué par les désirs mimétiques, un monde où le degré de savoir est très souvent mesuré à la capacité et à la fidéllté de reproduire ce que les prédécesseurs nous ont légués. Bref, un monde qui se veut unidimensionnel, presque dans tous les domaines et surtout dans le domaine de la création, morale et même philosophique où la grande tendance est de se contenter du « Statuquo » du déjà acquis L’intersubjectivité veut battre en brèche sur le plaisir où surtout une éparse de tributs, la méfiance entre sujet dans une société.

Cette notion vient d’ajouter un nouveau dans des autres neuves. Comme tout édifice intellectuel, notre travail ; va s’articuler autour de trois Chapitres qui sont : le premier Chapitre intitulé « Contact entre Je et Tu se bordera de traiter la question de l’homme omme un être vivant dans la société juste et en vue d’une réalis PAGF s OF traiter la question de l’homme comme un être vivant dans la société juste et en vue d’une réalisation complète.

Ce contact de Je et Tu quitteras le niveau purement personnel pour embrasser le nous, et traiter la nature comme son partenaire de vie, c’est à -dire fintersubjectivité débouchera ? l’écologie. « En détruisant la nature, nous nous détruisons nous- memes Par ailleurs, le deuxième Chapitre vient d’élucider l’implication de ce contact entre moi et autrui afin d’aboutir à leur plein accomplissement. Son premier point traite du revirement comme chemin qui conduit vers Dieu et le second de l’accomplissement comme finalité de l’intersubjectivité.

Et le troisième chapitre sera intitulé « L’Intersubjectivité face ? la population Africaine A travers ces trois idéaux nous allons arriver à un humanisme responsable appelé à vivre pour autrui. Enfin une conclusion générale récapitulera les acquis de ce travail. PREMIER CHAPITRE DU CONTACT DU JE ET DU TU 1. 0 Introduction Le problème de l’homme demeure l’un des problèmes les plus cruciaux qui puissent rendre perplexe le savoir humain.

En effet, ‘homme est runique créature qui est toujours portée vers le soucl de vivre dans une relation authentique et réciproque et qui fait de lui un être humain, raisonnable, doué de l’entendement. Voilà ce qui le différencie des autres créatures. Dès lors fhomme devient maitre de l’univers et se veut être le lieu central où concoure toute activité. Comme on le remarque, I l’ho PAGF OF se veut être le lieu central où concoure toute activité. Comme on le remarque, la question de l’homme est la préoccupation fondamentale des philosophes depuis la nuit des temps et partlculièrement chez M.

Heidegger, Gabriel Marcel, J. P. Sartre, Merleau Ponty et E. Kant… , parmi les questions fondamentales chez Kant, celle de savoir : la question « qu’est- ce-que l’homme b, englobe les trois précédentes car elle n’a pas de réponse particulière et définitive. Pour E. Kant : « l’homme est une finalité et non un moyen Ceci nous conduit à dire que les questions de l’homme sont de partout et de toujours. Au regard de cette préoccupation philosophique, nous essayons d’abord de montrer comment et combien le phénomène « relatlon » est non moins important à la vie de l’homme depuls on apparition sur la terre.

Ensuite, nous tenterons de montrer comment cet homme qui est doué de raison, et qui est le maitre de l’univers a failli à sa liberté jusqu’à rendre inhumaine la condition de l’autre. Enfin, nous nous efforcerons de ressortir les trais fondamentaux qui, partant de la richesse, conduisent ? l’égoiSme, lequel contraint l’homme à mener une vie purement personnelle et individuelle un certain repli de soi. 1. 1 Multidimensionalité relationnelle D’entrée de jeu, toute vie de l’homme est caractérlsée par la relation et le dialogue.

Cette relation est centrée sur un axe ? riple orientation, comme nous pouvons le lire sous la plume de Buber : « le monde se construit dans trois sphères. La première est cel le lire sous la plume de Buber : « le monde se construit dans trois sphères. La première est celle de la vie avec la nature. La relation y vibre dans robscurlté sans atteindre le seuil du langage. Les créatures se meuvent en face de nous, mais elles ne peuvent venir jusqu’à nous et le Tu que nous leur adressons bute au seuil du langage. puis celle de la vie avec les hommes.

La relation y est manifeste et explicite. Nous pouvons y donner et y recevoir le Tu. Enfin celle de la communion avec les essences spirituelles. La relation y est enveloppée de nuages, mais elle suscite une voix ». En effet, dans la relation qui existe entre l’homme et la nature, l’homme se comporte à la fois comme ami et ennemi : ami quand il y puise ses avantages et ennemi quand il lui fait violence. Dans ce sens, l’homme doit aimer la nature en la protégeant. Etant un être cosmique dont la vie ne se déploie que grâce ? la générosité de son environnement.

Jeté dans la nature qui l’accueille, l’homme donne sens à ce qu’il est et à ce qu’il entoure. Les avancées technoscientifiques mal assumées par l’homme constituent une terrible menace pesant lourdement sur la suwie de notre planète. C’est pourquoi, l’homme doit pouvoir réconcilier raison et vie, plaidé pour une planification humanisée de la technoscience qui nous révèle ses limites. Dans la dimension relationnelle entre l’homme et son semblable, il sied de signaler qu’il y a un double perspectif qui en découle.

D’une part, il y a la relation qui unit l’homme à son sembla PAGF BOF a un double perspectif qui en découle. D’une part, il y a la relation ui unit l’homme à son semblable où il existe véritablement une réciprocité entre les deux sujets. Ici, le « Je » aborde sans préjugé le « Tu » et collabore avec lui. C’est ici le lieu du dialogue vrai, mieux sincère, aux dires de M. Buber. D’autre part, c’est cette dimension où Phomme réduit l’autre au niveau d’un objet. L’autre n’est plus un Co-sujet avec qui nous faisans « un », mais plutôt un objet.

Le « Je » a chosifié le « Tu Il y a rectification d’autrui et la relation n’est plus Je-Tu, mais plutôt Je-Cela. Enfin, la troisième dimension est celle qui relie l’homme ? son Dieu, où l’homme trouve son achèvement et son accomplissement en Dieu seul, cause incausée qui est à l’origine de toutes les créatures, vivantes comme mortes. En fait, cette relation ne se réalise parfaitement que dans l’amour de l’autre comme soi. L’autre devient une médiation pour mon propre « paraitre 1. 1. Relation comme un fait socio-primitif Dès l’origine de l’humanité, les hommes vivent dans une communauté spirituelle au sein de laquelle se vit une solidarité humaine. Dans ce sens, l’homme est un animal social et raisonnable appelé à vlvre dans la polls. A en croire J. Foliot, « le fait social crève les yeux. Sur toute la surface de la planète, partout où l’homme habite, c’est en groupe. Aussi loin que nous remontions dans le passé historique, il vit en société. Les recherches archéologiques dans la protohistoire et la préhistoire entrainen PAGF il vit en société.

Les recherches archéologiques dans la protohistoire et la préhistoire entrainent semblables constatations » Ce qui caractérlsait les primitifs dans leur milieu de vie fut ce bien de fraternité qui, pour eux, devenait quelque chose dindissociation. Il avait aussi fautre pratique, tel le pacte de sang, ui était en plus appliqué afin de renforcer ce lien de fraternité. Pour eux, la relation était d’abord la première de toutes choses, parce que leur société toute entière était caractérisée par ce lien de fraternité.

Dans la même perspective, M. Buber écrit : « au commencement est la relation. Considérons le langage des « primitifs c’est-à-dire de ces peuples qui sont restés pauvres des réalisations objectives et dont la vie se construit à l’intérieur d’un cercle d’actes fortement imprégnés de présence. Les noyaux de ce langage, les mots-phrases, les formes pré-grammaticales qui donneront par ?clatement la multiplicité des catégories verbales, se distinguent par la totalité de relation qu’ils expriment ».

Ensuite, l’on remarque aussi que dans cette société primitive où toute la vie de l’homme était centrée sur la relation interpersonnelle, concevoir un type d’homme solitaire et strictement solitaire est quasi impossible, d’autant plus que parler de la personne humaine, c’est la comparer à la communauté dans la quelle elle vit. Aussi pour donner une définition assez claire de Pharnme, il faut se référer a la relation Je-Tu que M. Buber prône dans toute sa philosophie qui