Les systèmes d’information sur les marchés agricoles en Afrique subsaharienne

Dans les pays en développement, les systèmes d’information de marché (SIM) ont été introduits dans le cadre des politiques de libéralisation, au cours des années 1980, comme des dispositifs publics ayant pour fonction de collecter et diffuser des informations sur les échanges de produits agricoles. L’objectif de ces dispositifs était de rendre le marché plus transparent, et d’améliorer ainsi les anticipations et arbitrages des acteurs ainsi que la qualité de l’allocation des ressources.

Bien que ciblant en priorité les opérateurs privés du marché (producteurs, commerçants et con ? l’Etat des informati un objectif d’aide à la agricoles et de sécuri La plupart des SIM m ora vaient aussi fournir marché, dans Sv. ige to ines de politiques e de la libéralisation avaient une configuration similaire, ce qui permet d’évoquer une première génération de SIM.

Ils avaient comme points communs la focalisation sur l’information concernant les prix et un nombre restreint de produits, la diffusion gratuite de l’information ? l’échelle nationale à travers la radio, et la gestion c Swlpe to vlew next page centralisée par des services publics ou des projets, financés ar l’aide au développement.

Malgré l’engouement de ses promoteurs, les SIM agricoles n’ont pas répondu aux attentes, comme en témoigne le bilan très mitigé des SIM en Afrique, en Asie et en Amérique latine dressé par l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à la fin des années 1990 (Shepherd, 1997). Dans les années 2000, de nombreuses innovations ont été introduites dans les SIM, en grande partie grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) notamment Internet et les téléphones cellulaires.

De nouveaux types de SIM sont apparus, que l’on peut qualifier de deuxième genération. Ils se caractérisent par des modes de collecte et de diffusion de l’information beaucoup plus performants et souvent interactifs, par une implication d’acteurs non étatiques et d’organisations professionnelles, par la fourniture d’une gamme d’informations allant souvent bien au-delà des seuls prix, et, souvent, par un lien plus affirmé avec les institutions de marché (entrepôts de stockage, bourses ou structures de concertation entre acteurs du marché).