Entre histoire et philosophie —-de la conception sociale de Michel Foucault Introduction Dans Ihistoire de la philosophie occidentale, Michel Foucault, grand penseur français du vingtième siècle, s’impose comme une personnalité incontournable. Sorti brillamment de PEcole normale supérieure de Paris, Foucault a développé, autour de la théorie du pouvoir, son propre système philosophique qui se traduit parfaitement dans ses œuvres remarquables, parmi lesquelles Surveiller et Punir, Les Mots et les choses, Histoire de la sexualité, etc..
La philosophie foucalienne se différencie de celle de Kant, en e que le philosophe français, fort de connaissances historiques, a combiné des idées véritable initiative, d’ une multitude d’ane l’autre, permet une c Basé principalement or 13 tei Snipe to faits réels. Une mentatif et narratif. la lecture, et de quises à travers la lecture de Foucault,ce memoire se divise en trois parties qui sont étroitement liées l’une à l’autre. Je commence par résumer succinctement le livre pour passer ensuite à une analyse détaillée de la naissance de la prison.
Pour terminer, nous allons essayer de répondre à la question suivante : quelle est la force motrice de ‘évolution continuelle des modes de surveillance et de punition exercés par I page la société ? Evidemment, beaucoup d’autres questions découlent de celle citée ci-dessus. Il est d’une grande importance d’apporter des solutions. ‘histoire de l’humanité est celle de la surveillance et de la puniton ? Est-ce que l’histoire de l’humanité et de la civilisation peut être considérée comme celle de la surveillance et de la punition ?
A cette question, Michel Foucault a donné une réponse affirmative. A vrai dire, dans Surveiller et punir, Michel Foucault a déclenché un débat au sujet de la naissance de la prison. Il n’a pas mis ? l’écart les trois autres manières de contrôle social pour autant, ? savoir le supplice, la dlsciline et la punition. Chacun de ces quatre parties jouent un rôle dans le développement de la société tout entière. Ce livre traite une grande variété de sujets : juridiction, administration, gouvernance sociale, économie du pouvoir de punir ethnie, etc..
La première partie, qui précise le supplice largement pratiqué ? l’époque classique (sait les dix-septième et dix-huitième siècles), commence par la description d’une scène d’exécution assez sanglante et effrayante. Le condamné, nu et coincé dans un ombereau, bras et mamelles tenaillés, mains tenant le couteau en icelle brûlées de feu de soufre, est écartelé à quatre chevaux sur la place publique. L’écartèlement du corps semble d’autant plus inhumain que les chevaux dont les bourreaux se servent n’étaient pas encore accoutumés à tirer.
Ils sont novices. Sans aucun doute que cette description fait-el 13 aucun doute que cette description fait-elle peur à tous les esprits sensibles. Malgré sa crauté et sa terreur, le supplice est adopté par presque tous les pays européens. Les pays asiatiques ne faisaient pas exception en la matière. Souvenons bien que sous la dynastie des Xia, Shang et Zhou, les prisonniers ont été brûlés ou enterrés vifs. La plupart du temps, ayant en horreur le supplice, les suspects font un faux aveu pour se dispenser des tortures extrêmement douleureuses.
D’après Foucault, deux raisons peuvent bien expliquer l’attachement des monarques au supplice qui fait son cours aux âges classiques. A cette époque-là, le roi est supérieur aux lois, car ces dernières ne peuvent exercer aucune contrainte sur la personnalité du monarque. De plus, il bénéficie bien des privilèges auxquels les lois ne peuvent toucher en aucun cas. Le roi a le droit de gracier à son gré un condamné à mort. Les infractions aux lois équivalent en quelque sorte celles de l’autorité du monarque qui, à son tour, ne manquera pas de prendre la revanche.
Une autre explication : les souverains et les hauts fonctionnaires dans l’antiquité croient opiniâtrement en effet exemplaire du supplice, c’est pourquoi les exécutions de la peine capitale avaient toujours lieu sur les places publiques, d’où la nécessité de dresser un échafaud. Il faut que le public soit intimidé, terrifié pour qu’en fin de compte, il obéisse aux autorités inconditionnelleme inconditionnellement. La deuxième partie qui s’appelle punition, présente en détail d’autres façons de surveiller et de punir.
Le supplice, accusé d’être inhumain, provoque l’indignation générale du public, c’est pourquoi les réformes se succèdent dans le but d’adoucir la punition. Les gens se rendent compte que les infractions commises à la société portent atteinte non seulement à l’autorité du monarque, mais encore aux intérêts du public tout entier. On considere en même temps que le supplice ne convient plus. Si les bourreaux, en général de cœur d’airain, supportent bien la scène sanglante du supplice, les spectateurs ne le supportent lus.
Il est même arrivé que le public qui assite au supplice et qui est trop indigné par l’exécution pour rester indifférent, monte sur l’echafaud, tuent le bourreau par l’impulsion et délivre le condamné qui va presque rendre le dernier soupir. Le monarque prend conscience des risques entraînés par la visibilité de la punition et cherche à assurer l’ordre public tout en n’effarouchant pas l’esprit du peuple. Dans cette partie, l’auteur a mis en évidence trois nouveaux moyens de punition, à savoir le supplice adouci et finalement aboli, la représentation et la détention.
La odération des peines et leur proportion aux délits se font ? la demande du peuple, mais aussi pour répondre à l’appel des grands réformateurs de l’époque, comme Beccaria, Servan, Dupaty, La 3 répondre à l’appel des grands réformateurs de l’époque, comme Beccaria, Servan, Dupaty, Lacretelle, grands hommes que Foucault a invoqué dans son œuvre. Par rapport ? l’adoucissement des peines, la représentation semble encore plus efficace et moins goûteuse. Par le terme « représentation on entend que le discours et les poètes jouent un rôle irremplaçable dans la diffusion des idées juridiques.
Les gens qui en entendent arler en parleront à leurs enfants qui vont former l’idée du crime et du châtiment, l’amour des lois et de la patrie, le respect et la confiance pour la magistrature. Chose d’autant plus magique que même les villageois sèmeront ces idées autour de leurs cabanes. Finalement, le goût de la vertu pourrait bien s’enraciner dans l’esprlt des habitants de la campagne, quelque grossiers qu’ils soient. Il semble que le pouvoir de punir a tendance à se cacher. L’auteur a longuement parler de la prison qui, aux temps classiques, répandait dans beaucoup de pays.
Mais Foucault jugeait que la prison des dix-septième et dix-huitième siècles ?tait largement différente de celle d’aujourd’hui, en ce que son objectif n’étant pas de punir les crimes,mais d’assurer la présence des prisonniers même si on ne pouvait pas décider s’ils étaient véritablement criminels. En un mot, la deuxième partie présente l’évolution chronologique des moyens de puniton depuis le supplice. Maintenant on passe à la troisième étape qu’est celle de discipline. C’est aussi la partie la plus imp PAGF s 3 à la troisième étape qu’est celle de discipline.
C’est aussi la partie la plus importante du livre. La discipline s’avère le noyau dur du mécanisme de fonctionnement social. Plusieurs raisons peuvent expliquer son importance dont on n’en cite que trois. primo, la discipline, étant le pouvoir lui-même, le traduit également. L’exercice du pouvoir ne peut pas se passer des contraintes disciplinaires. Secundo, elle sert à comparer les individus sociaux, à les différencier, à les hiérarchiser et enfin à les normaliser. La force disciplinaire est différente de celle de la juridiction, car elle n’est pas punitive, mais corrective.
Elle se fixe invariablement l’objectif de réduire les écarts entre les individus. La personnalité individuelle misede côté, la discipline ne s’intéresse qu’à l’utilité es gens. La correction n’a pas pour but de perfectionner les individus, mais de les rendre plus profitables à la société sur la base des critères homogènes pour tous. Tertio, la discipline sert de moteur puissant à la croissance de la capacité productrice de presque tous les domaines sociaux. Bien qu’elle cherche toujours à se rendre invisible et secret, on sent surveillé où qu’on se trouve.
Dans la société actuelle, chacun est fixé à un endroit déterminé préalablement et doit se comporter conformément à certaines règles. Personne ne fait exception. Une surveillance mposée toujours et partout et qui ont l’avantage de s’exécuter de façon ininterrompue et à notre insu. Michel Foucault nomme cette façon de 6 3 l’avantage de s’exécuter de façon ininterrompue et à notre insu. Michel Foucault nomme cette façon de surveillance panoptisme, terme inventé pour la première fois par Benthem.
Le mot désigne une flgure architecturale dont le principe est comme suit « A la périphérie un bâtiment en anneau ; au centre, une tour, celle-ci est percée de larges fenêtres qui ouvrent sur la face intérieure de l’anneau ; le bâtiment périphérique est divisé en ellules dont chacune traverse toute l’épaisseur du bâtiment ; elles ont deux fenêtres, l’une vers l’intérieur, correspondant aux fenêtres de la tour ; l’autre, donnant sur l’extérieur, permet à la lumière de traverser la cellule de part en part. ?(Michel Foucault . 1975 ; 233) Le paragraphe ci-dessus décrit un bâtlment adoptant la conception panoptique. Un surveillant à l’intérieur de la tour centrale peut suivre de près les moindres mouvements des prisonniers enfermés dans les petites cellules sans être vu pour autant. Foucault complimente sincèrement cette invention emarquable, car l’effet du Panoptique, c’est « induire chez le détenu un état conscient et permanent de visibilité qui assure le fonctionnement automatique du pouvoir.
Faire que la surveillance soit permanente dans ses effets, même si elle est discontinue dans son action(Michel Foucault : 1975 , 233) Avec le panoptisme, on connaît un changement radical des pratiques de surveillance. Foucault considère l’arrivée au trône de Napoléon comme la ligne de partage des eaux, croyant qu’avant c 7 3 considère l’arrivée au trône de Napoléon comme la ligne de partage des eaux, croyant qu’avant cet événement, une majorité es personnes surveillent une seule personne et qu’après, la tendance s’inverse.
La quatrième partie s’intitule Prison, qui, assurant à la fois la surveillance et l’observation, s’avère la forme de punition la plus élaborée. Omnidisciplinaire, version améliorée de la panoptique, la prison exerce un contrôle presque total sur les détenus : du matin au soir, les prisonniers mènent une vie régulée par les ordres antérieurement établis. Leurs performances quotidiennes sont totalement enregistrées, aucun détail n’échappe. Les informations ainsi obtenues servent à hiérarchiser les détenus et à aggraver ou atténuer leur peine.
En ce sens, en plus du rôle de suNeillant, la prison est aussi destinée à observer les actes des prisonniers. une observation incessante, intense et qui va durer jusqu’à l’expiration définitive. « En prison le gouvernement peut disposer de la liberté de la personne et du temps du détenu ; dès lors, on conçoit la puissance de l’éducation qui non seulement dans un jours, mais dans la succession des jours et même des années peut régler pour l’homme le temps de veille et de sommeil, de l’activité et du repos… » (L.
Baltard : 1829). Les détenus, une fois mis en prison, sont obligés de vivre dans une olitude complète qui n’est pas facile à supporter. La séparation des détenus ont le mérite d’empêcher les chantages futurs, de supprimer toutes possibilit 3 séparation des détenus ont le mérite d’empêcher les chantages futurs, de supprimer toutes possibilités de complots ou de révoltes collectives. La peine individualisante se voit adopter par plusieurs monarques europeens. Sa popularité, grâce à sa efficacité, ne cesse de s’accroître.
La prison peut également éduquer et transformer les prisonniers. Le silence que plane au- dessus de la prison incite les prisonniers à la méditation et ? l’introspection. ? Jeté dans la solitude le condamné réfléchit. Placé seul en présence de son crime, il apprend à le haïr, et si son âme n’est pas encore blasée par le mal, c’est dans l’isolement que le remords viendra l’assaillir. (Beaumont et Tocqueville : 1845 :109)». Les deux systèmes américains d’emprisonnement de Auburn et de Philadelphie en sont les preuves les plus convalncantes. n autre point important consiste en effet de transformation que produit la prison sur les condamnés. D’après les criminologues, dans la plupart des cas, l’oisiveté et le désœuvrement sont ? l’origine des crimes. Le travail pénal obligatoire imposés aux risonniers détourne leur attention des idées malveillantes et dangereuses. Le salaire gagné à la sueur de leur front apprend aux prisonniers la valeur morale du salaire et la distinction entre les biens d’autrui et de soi-même.
Avec les efforts déployés tous les jours, l’amour et rhabitude du travail s’enracinent progressivement chez les condamnés. 2. Prison : progression ou dégression ? A chaque fois PAGF 13 condamnés. A chaque fois qu’on entend parler de prison, on en a gros le cœur. Les contemporains ont honte de la création de la prison, car elle rappelle des crimes, des violences, la privation de la liberté, la olie, l’extrémisme. Bref, tout ce qui est rejeté par les opinions orthodoxes sont liés à la prison.
Mais force est de constater que le dix-neuvième siècle était extrêmement fier de ses forteresses solides. D’où vient ce contraste saisissant ? Quelles sont les évolutions que la prison a connu au fil du temps ? Ce n’est nullement par hasard que la prison a pris sa naissance. Tout au long de l’histoire française, la prison connait plusieurs évolutions importantes. Au début, la prison n’est pas la forme officielle de punition. par contre, les monarques ont tous une préférence pour le supplice qui, selon eux, s’avère plus fficace. Par ailleurs, la prison manque de légitimité.
Avec une lettre cachetée, le roi peut mettre en prison tout individu pour n’importe quelle raison. En règle générale, les suspects ne restent pas longtemps dans sa cellule avant de recevoir une condamnation définitive. Par la suite, l’utilisation de la prison s’est généralisée sans précédent à tel point que tout crlme, quelle que soit sa nature, était quantifiée et punie par la peine de prison. Que les gens tuent, volent, vagabondent, calomnient ou publient des brochures à l’encontre des idées orthodoxes, on finissaient toujours par se repentir dans s