étude de corrélation entre la consommation d’énergie et la croissance, cas de Madagascar

Université Catholique de Madagascar niverslté adagascar Département Economie Option : Macroéconomie/ Economie Publique Master Il RELATION DE CAUSALITÉ ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET CO D’ELECTRICITE A MADAGASCAR RESUME orgi Sni* to View Théoriquement, il y a une relation entre les variables croissance econamique et consommation d’énergie dans un pays. Nous avons voulu savoir dans cette étude quelle est la nature de cette relation dans le cas de Madagascar et qu’est-ce que cela implique en termes de polltiques économiques. our cela nous avons utilisé l’analyse de la cointégration. Après voir vérifié que les séries étudiées dépendent séparément de leurs valeurs antérieures, nous avons procédé au test de cointégration. Nous avons pu accepter l’hypothèse d’une relation de long terme entre les variables. confirming that the two series depend separately on their prevlous values, we proceeded to the test for cointegration between the variables. We have been able to accept the hypothesis of a long-term relationship between variables. n addition, there is a unidirectional causality running from GDP to electricity consumption but not the opposite. ln other words it is the economic growth hich explains electricity consumption in Madagascars case. These results reflect the low consumption in terms of electriclty which characterizes the country. This is explained by the fact that the supply cannot keep up With the demand growth. This means that electricity is inefficiently used in the production process- The study of the series runs from 1990 to 2009.

AVANT-PROPOS Dans le cadre du cursus universitaire à l’Université Catholique de Madagascar, chaque étudiant est tenu de réaliser un mémoire de fin d’études en vue de robtention du diplôme de Master Il, Economie, option Macroéconomie/ Économie publique. Ainsi, le présent mémoire a pour thème : « la relation entre consommation d’électricité et croissance, cas de Madagascar Ce thème a été choisi afin de situer Pimportance que le secteur de l’énergie et surtout celui de l’électricité a dans la réalisation des objectifs de croissance economlque.

Le pays regorge en effet d’un énorme potentiel énergétique qu’il faut exploiter et mettre en valeur pour une meilleure PAGF gi puisse vous livrer les informations nécessaires et fiables sur le thème choisi et qu’elle puisse surtout être d’un grand aide aux décideurs économiques. TABLEAUX Tableau I Tableau de synthèse de la revue de la littérature Tableau 2 .

Analyses descriptives Tableau 3 : Matrice de corrélation : Synthèse des tests sur le nombre de retards p Tableau 4 Tableau 5: Tests de Dickey-Fuller augmenté Tableau 6 : Table de Engle et Yao Tableau 7 : Test de la trace et de la valeur propre maximale : Test d’exogénéité faible et test d’exclusion Tableau 8 Tableau 9 : Test de causalité de Granger GRAPHIQUES Graphique 1 : Structure de la Production Intérieure Brute Graphique 2 :EvoIution de la valeur ajoutée sectorielle de 1990 ? 2009 Graphique 3 : part des différentes sources d’énergie dans la onsommation énergétique malgache.

Graphique 4 : part des types de production dans la production nationale d’électricité. Graphique 5 : Evolution du prix de l’électricité des quatre dernieres années. Graphique 6 : Evolution de la consommation électrique nationale. Graphique 7 : Evolution de la consommation et de la production d’électricité nationale (20082011). Graphique 8 : Part de chaque type de consommateurs dans la consommation électrique nationale. Graphique g : Évolution de la consommation d’électricité et du PIB à travers le temps (de PAGF 3 OF gi d’électricité FMI : Fonds Monétaire International

HYDELEC : Hydroélectricité Madagascar IC : Intervalle de Confiance INSTAT : Institut National de ma STATistique JIRAMA: JIRO sy RANO MALAGASY KPSS: KWiatkowski, Phillips, schmidt et Shin KWh : Kilowattheure MCE: Modèle à correction d’erreur MCO: Moindre carré ordinaire ORE : l’Office de régulation de l’électricité ONG : Organisation Non Gouvernementale PIB. produit intérieur brut PNB : Produit National Brut TEP : Tonne Equivalent Petrole UEMOA : Union Economique Monétaire Ouest Africain VAR:Vector Auto-Regressive VECM: Vector Error Correction Model SOMMAIRE INTRODUCTION Cadre analytique

A- Evolution de la réflexion théorique sur la relation entre la croissance econamque et la consommation d’énergie B- Synthèse des analyses empiriques sur la questlon Contexte malgache d OF gl développement économique et social. Pour preuve, la révolution industrielle n’aurait pas été possible sans la disponibilité de sources d’énergie abondantes. L’utilisation de l’énergie contribue à l’amélioration des conditions de vie et de la qualité de travail. Même avec un taux d’industrialisation très faible, Madagascar fait partie des pays pour lesquels l’énergie est nécessaire dans le quotidien.

Actuellement, ce sont les ménages algaches qui consomment le plus d’énergie (fossile, électrique, solaire… ). Cependant, l’offre d’énergie surtout concernant l’électricité est insuffisante pour réellement assurer la croissance économique du pays et ce malgré les potentiels du pays en matière d’énergie renouvelable. En effet, suite aux crises politiques et économiques dans le pays, le secteur énergétique arrive assez difficilement à satisfaire la demande en électricité.

C’est notamment l’inflation en matière des prix du carburant, qui ne cesse de se creuser, qui en est la cause. L’offre d’électricité se fait ainsi rare. Les pannes et les dé estages se ultiplient et constituent une réelle entrave pour l’activité économique et pour la vie des ménages malgaches. Le secteur peut facilement devenir un handicap pour l’Economie si l’Etat malgache ne prend pas en compte la vraie place de l’énergie dans le processus de développement du pays.

Le secteur pourrait être un réel moteur pour la croissance économique malgache si on y met les moyens appropnes. Cela nous amène à poser la question sur la relation entre la consommation d’électricité et la croissance économique v conomique qui prévaut PAGF s OF gi d’infrastructure énergétique et le faible taux de pénétration des nouvelles echnologies. Plus généralement, il s’agit de voir si la consommation d’énergie et le PIB évoluent dans le même sens ou pas.

Ainsi, l’objectif principal de cette étude sera d’analyser la relation de causalité qui existe entre la croissance économique et la consommation d’électricité ? Madagascar. De façon spécifique, le travail consiste à vérifier tout d’abord l’existence du lien de causalité entre la consommation d’électricité et la performance globale de l’économie malgache (c’est-à-dire l’évolution du PIB). Si ce lien existe, on définira par la suite la nature de ce dernier, c’est-àdire s’il est unidirectionnel ou idirectionnel.

L’hypothèse qui sous-tend ce travail repose sur l’idée que la consommation d’électricité a un impact positif sur l’évolution du Produit Intérieur Brut malgache. Cette hypothèse peut être traduite par les deux affirmations suivantes : la consommation électrique et le PIB évaluent dans un même sens, et une augmentation de la consommation électrique ameliore les performances économiques du pays. Une méthodologie précise a été adoptée pour vérifier cette hypothèse.

La méthode de travail privilégie la recherche documentaire dans le domaine de la croissance économique d’une part t de la relation entre cette dernière et la consommation d’énergie d’autre part. La méthodologie est éealem PAGF 6 OF gi par une partie industrialisés notamment, que la consommation en énergie a un impact positif sur la croissance économique mais la situation se différencie d’un pays à l’autre. A l’heure actuelle, il est difficile de connaître la tendance dans les pays en voie de développement comme Madagascar.

Cette étude sous le thème: «la relation de causalité entre la la performance économique à Madagascar» permet de connaitre le lien qui existe entre la consommation d’électricité et la croissance dans le cas de Madagascar et le sens de ce lien. L’intérêt du sujet réside ainsi dans le fait que l’étude permet aux décideurs economiques et politiques de définir une stratégie de mise en œuvre de politiques énergétiques efficaces. Ces politiques doivent aller dans le sens de l’amélioration de la performance économique du pays.

Elle aidera aussi les décideurs à la mise en place d’une politique économique de développement du secteur énergétique à Madagascar pour pouvoir relancer la croissance des secteurs économiques qui en dépendent. 2 Quatre chapitres essentiels ont été développes pour la réalisation de Pétude. Le premier hapitre traite les fondements théoriques de la relation entre la consommation d’énergie et la croissance économique. Ce cadre théorique se base sur deux approches. une approche théorique qui consiste à mettre en relation la consommation énergétique et la croissance économique.

Et une appr e qui consiste à mettre en PAGF 7 OF gi l’électricité à Madagascar. Ce chapitre donne une première vue du contexte malgache en ce qui concerne la relation consommation électrique-croissance. Le troisième chapitre formalise la relation entre la consommation d’électricité et la croissance économique par une spécification du modèle. Il met en application la technique d’estimation standard d’un modèle économétrique à travers des tests de la stationnarité, de la cointégration des séries et de causalité entre les variables.

Il fait ensuite l’objet de présentation et d’interprétation des résultats obtenus par les tests économétriques et les implications économiques qui en résultent. Le quatrième chapitre traite les recommandations qui peuvent être formulées à l’égard des résultats obtenus lors de l’analyse économétrique CADRE ANALYTIQUE A- Evolution de la réflexion théorique sur la relation entre consommation d’énergie et croissance économique Les théories de la croissance Depuis Adam Smith et sa « richesse des nations la croissance occupe l’esprit de nombreux économistes.

La croissance est ainsi associée à plusieurs qualificatifs : illimitée, limit PAGF BOF gi bien masquer une stagnation qu’un recul de la production en période d’inflation. Les économistes préfèrent utiliser le terme de PIB en volume comme indicateur de la croissance. Le taux de croissance se définit ainsi comme la variation relative du PIB en volume d’une année sur l’autre. Economie générale, la croissance économique, dans wvww. oeconomia. net 4 1. Les précurseurs

Depuis plus de deux siècles, les économistes s’interrogent sur les déterminants de la croissance. Adam Smith, Thomas Malthus, David Ricardo et Karl Marx sont les véritables précurseurs de cette réflexion. a. La division internationale dAdam Smith (1776) Dans ses « Recherches sur la nature et les causes de la Richesse des Nations »(1776), Adam Smith met en évidence le rôle de la division du travail (surplus, marché, gains de productivité) comme facteur de croissance.

Cette division du travail se trouve renforcée par la participation du pays au commerce international (théorie des avantages absolus). L’optimisme de Smith pparait à travers les tralts d’une croissance illimitée (elle dure tant que l’on peut étendre la division du travail et le marché). b. Le principe de population de Thomas Malthus (1796) Dans son « Essai sur le pri lation »(1796), Thomas PAGF g OF gi »{181 7), David Ricardo souligne que la croissance est limitée par la loi des rendements décroissants.

La valeur ajoutée se répartit entre trois agents : les propriétaires fonciers (rente foncière), les salariés (salaire de subsistance) et le capitaliste (profit). Précisons que le profit des capitalistes est résiduel, c’està-dire qu’il intervient une fois le alaire et la rente foncière payés. Lorsque la population s’accroit, il convient d’augmenter la production agricole, or les nouvelles terres mises en culture sont de moins en moins productives.

Le coût de production va donc s’élever, entraînant inévitablement la hausse des salaires et de la rente foncière. Les profits vont se réduire jusqu’au moment où les capitalistes ne seront plus incités à investir. L’économie atteint la situation d’état stationnaire. Afin de retarder cette situation, Ricardo préconise d’augmenter les gains de productivité dans l’agriculture grâce au progrès technique et de s’ouvrir au ommerce international (théorie des avantages comparatifs). d.

La destruction du capitalisme selon Marx (1844) Karl Marx a été le premier économiste à proposer un modèle formel de croissance, à l’aide de ses schémas de reproduction élargie. Il considère que la croissance est limitée dans le mode de production capitaliste en raison de la baisse tendancielle des taux de profit (1 867, Le Capital). En effet, la recherche d’une plus-value toujours plus importante (notamment grâce à des salaires bas, que Marx appelle Minimum de Subsistance) et la concurrence entre capitali