instruction royaliste de sehetepibre

SOMMAIRE INTRODUCTION 2 I-LES RECOMMANDATIONS DE SEHETEPIBRE A SES ENFANTS 3 1 -L’importance de l’enseignement de Sehetepibrê 2-l_’obéissance au pharaon 3-Les attributions du roi « -L’EXHORTATION DE 3 4 or 10 NTS Sni* to View 1 -Les éloges de Sehe 6 2-Les offrandes funéraires demand es par Sehetepibrê CONCLUSION BI BLIOGRAPHIE 8 9 Le texte soumis à notre étude est un enseignement donné par un haut fonctionnaire à ses enfants. Il est tiré de Textes sacrés et textes profanes aux pages 75 et 76.

Le document est une traduction proposée par l’égyptologue Claire Lalouette. Toutefois, e document original remonte au Moyen-Empire, c’est-à dire entre -2065 et -1785. Cet enseignement est adressé d’une part aux donné que leur autorité est contestée par d’autres usurpateurs. En outre, le principe de succession est remis en cause. Cependant, Sehetepibrê ayant servit sous Sésostris Ill et Amenemhat Ill voit l’unification de toute l’Egypte sous le premier cité.

Par conséquent, il désirait que ses enfants aient un stricte respect et une reconnaissance au roi et aux dieux, d’où la nécessité de ce enseignement. A travers ce texte, on peut avoir à priori aisément que Sehetepibrê commence son enseignement n s’adressant à ses enfants. II les exhorte à adorer les rois en évoquant les raisons, les bénéfices et les retombés liés à cela (l. 1-32). A posteriori, il lance un appel aux vivants en les invitant ? perpétuer les offrandes funéraires après lui (1. 33-54).

Pour mieux comprendre le texte, notre travail se fera autour de deux grands mouvements à savoir les recommandations de Sehetepibrê à ses enfants et l’appel adressé au peuple égyptien I-LES RECOMMANDATIONS DE SEHETEPIBRE A SES ENFANTS Sehetepibrê commence son enseignement, en insistant sur l’importance du message qu’il veut véhiculer, il incite ses enfants ? béir aux rois égyptiens vu les attributs qu’ils ont. Sehetepibrê était un haut fonctionnaire ayant serv•i sous les ordres de Sésostris Ill et d’Amenemhat Ill.

C’est l’instigateur de l’enseignement. Au début de son enseignement, il montre l’importance que celui revêt et du coup veut 10 l’importance que celui revêt et du coup veut que ses enfants y prêtent une attention particulière « Je vais vous… paix » (1. 1-6). En effet, il veut que ses enfants adoptent une bonne habitude à l’égard des rois. On comprend pourquoi au début de son enseignement, il insiste sur des éléments clés comme « la Justice t son Droit » (1. 5), qui est l’essence même de l’Egypte.

Par ailleurs, il souligne une fois de plus l’importance de vénérer les pharaons, car ils constituent leur dernier rempart au niveau de la Justice, en d’autres termes c’était eux les maitres ici-bas « selon paix » (1. 5-6). Aussi, faut-il le souligner, il dit que le conseil qu’il leur donne est un moyen pour vivre éternellement mais à condition. Il devait l’appliquer continuellement tout au long de leur vie « d’un conseil valable pour l’éternité ». (1. 4), « Agissez donc… l’éternité » (l. 31-32). Sehetepibrê, donne dans un premier temps les éléments faisant a renommée du pharaon en spécifiant leurs composants.

Cela est palpable avec « Nimaâtrê» (l. 7), dont il donne l’impression que les autres dieux viennent de celul-ci, entre autre le dieu de la Vérité. D’où, il prône à ses enfants, une obéissance physique et spirituelle aveugle aux pharaons à travers les différents rituels ? faire pour l’adorer et les invite à le faire avec le corps, car il n’est dupe « car il est… corps » (1. 9-10). Sehetepibrê à le faire avec le corps, car il n’est dupe « car il est… corps » (l. 9-10). Sehetepibrê va plus loin en assimilant le pharaon au dieu

Sia, qui est le dieu de la connaissance, qui connait chacun d’entre nous de façon générale « qu’il vive… cœurs » (1,8-9). Selon l’ordre des choses, le roi représentait Maât qui incarnait l’ordre juste du monde surtout quand on sait l’importance que les Égyptiens y accordent « âpres qu’il… de vie » (l. 13-14). Aussi, faut-il le rappeler comme le dit JAN ASSMANN dans Maât, l’Egypte pharaonique et l’idée de justice sociale, l’Etat est là pour que Maât soit réalisée : la Maât doit être réalisée pour que le monde soit habitable.

L’Etat pharaonique ne s’entend donc pas comme une institution de orce, de violence et d’assujettissement comme il est peint dans l’Exode, mals comme une Institution de libération : libératlon de l’homme par la main de l’homme. La Maât établit les liens qui lient le monde humain à celui des dieux et assurent l’intégration universelle. Il entend montrer ainsi l’importance que jouait Maât pour la bonne marche et la protection de l’Egypte entière.

De plus, la valeur sacrée du dieu peut être vue, étant donné que ceux qu’il aime pouvait être des « imakhou » (1. 28), c’est-à-dire des personnes bénéficiant de l’immortalité en accédant ainsi à la vie ?ternelle sous les ordres du pharaon. Retenons donc que dans ce vaste ensemble, l’homme était un rouage dont on ne pouvait se passer, à qui on demandait de passe 0 ce vaste ensemble, l’homme était un rouage dont on ne pouvait se passer, à qui on demandait de passer sous silence toute velléité d’autonomie « Combattez… ommageable » (126-27). En outre, l’homme était obligé dans une certaine de se plier ? cet état des choses, car s’il s’entêtait, il pouvait mettre en mal la société toute entière et aussi le cosmos. En d’autres termes, susciter des problèmes entre les hommes et les dieux. Cela justifie amplement la sanction qu’il encourait s’il tentait de mettre à mal l’ordre des choses « Il n’ya … l’eau » (1. 29-30). Sehetepibrê pour montrer la force du roi justifiant du coup la vénération dont on doit faire preuve à leur égard met en exergue ses attributs.

Raison pour laquelle, il insiste sur le fait que le roi symbolise le « ka » qui représentait les énergies vitales telles que la procréation et la force transmise d’une génération à l’autre. Une fois décédé, il devait bénéficier d’offrandes et de prières, car à travers eux, on vénerait des dieux. ? Le roi est un ka » (l. 19). Aussi, Sehetepibrê évoque le dieu « Khoum » (1. 20) qui est le dieu des cataractes et de la puissance créatrice. C’était le protecteur du Nil qui mettait à l’abri les Egyptiens de famine (1,20-21) « c’est.. xistence b. En outre Sehetepibrê, met en exergue deux déesses, à savoir « Bastet » (1,22) et « Sekhmet » (124). Respectivement, la première était la déesse de la maternité et de la fécondité, la deuxième éta PAGF s 0 Respectivement, la première était la déesse de la maternité et de la fécondité, la deuxième était le contraire de l’autre, car lle incarnait guerre, d’où le non de lionne guerrière tout en maintenant l’ordre et la sincérité.

Ainsi, ces déesses devaient être vénérées comme il se doit. Aussi faut-il le souligner, ce ne sont pas les seules divinités qu’on pouvait voir à cette époque, car on peut ajouter Ouadjet ; déesse cobra dont la force meurtrière protégeait le roi de Basse-Égypte ou Nekhbet déesse vautour dont la force protégeait le roi de Haute-Egypte. Cela montrer ce dont le roi était capable par l’intercession des dieux et déesses d’où provenait son pouvoir.

Il-L’EXHORTATION DE SEHETEPIBRE AUX VIVANTS Après avoir fait des recommandations claires et précises à ses enfants, Sehetepibrê s’adresse maintenant au peuple en faisant d’une part ses propres éloges et d’autre part cite les différentes offrandes à faire. PAGF 10 titres. Encore, on peut voir clairement la considération qu’on lui témoignait « l’ami… affection » (1. 50-51), puisqu’il était un serviteur dédié à la cause des rois et était l’un des plus fidèles parmi les fldeles.

A travers cette énumération faite exprès, il se donne de la valeur voire une importance faisant de lui une personne privilégiée par le roi « ô raimé du roi » (1,35), « ami unique » (l. 1). Grand serviteur des dieux de sa ville « Abydos » (1. 36) qui était la ville sainte vouée à « Osiris » (1. 36) père d’Horus, il était très réputé pour être une personne qui accordait une priorité au respect scrupuleux des rites et cultes religieux. Il évoque aussi les « prêtres » (1. 37/1. 5) à qui revenaient la tâche d’assurer le service des dieux des les temples ou sanctuaires. Parlant donc des « pretes ouâb d’Osirls » (1,35-36), Sehetepibrê reste evasif quant à la manière dont se faisaient ces cultes. Ils se faisaient quotidiennement. Pour renforcer son endoctrinement religieux, il se voit comme n don de la déesse « Moutdedet » (1. 53), l’épouse d’Amon qui défend l’Egypte de tous ses ennemis. A travers la dévotion dont fait preuve, Sehetepibrê, on voit clairement la raison qui explique son titre d’Imakh.

Ce qui lui permettait d’avoir certains avantages à sa mort « la dignité d’imakh » (1. 53-54). 2-Les offrandes funéraires demandées par Sehetepibrê Sehetepibrê, demande aussi au peuple égyptien de perpétuer les offrandes après la mort du roi en g 7 0 Sehetepibrê, demande aussi au peuple égyptien de perpétuer les offrandes après la mort du roi en gardant en esprit u’en le faisant, il permettait la suNie et une vie apaisée du rol, s’aglssant du ka dans la vie qui succède celle sur terre « qu’il vive éternellement pour l’infinie durée! » (1. 38).

Cela s’explique par le fait qu’en Egypte ancienne, l’être humain était constitué de plusieurs parties dont le djet (ou sab) qui est le corps physique, qui devient khat s’il n’est pas momifié après la mort. Le cœur (ib) qui est lesiège de la personnalité, de la mémoire et de la conscience. Le bâ qui improprement traduit par âme, le bâ est un principe spirituel qui prend son envol à la mort du défunt. Le ka qui le double spirituel qui naît en même temps que l’humain et qui survit après la mort. Le shout (ou shouyt) qui est l’ombre et le ren qui estle nom et la partie primordiale de l’être.

Sans nom, il n’y a plus d’être. L’effacement du nom était un grand châtiment qui condamnait les criminels à l’oubli. Terminons par L’akh qui est l’être spirituel, la clarté qui vit au ciel auprès du dieu Rê après la mort. En outre, Sehetepibrê demande au peuple de faire des louanges et des offrandes sur la tombe du pharaon. Il les enjoint donc de réciter à haute et intelligible voix les termes de la liste qu’il a ?tabli pour que la parole prononcée se réalise d’où il sera « Il dit… fleuve » (1. 34-42). Aussi, faut-il le signifier, il demande au peuple « de même 0 dit… leuve » (1. 34-42). Aussi, faut-il le signifier, il demande au peuple « de même… mort » (1. 42-45) de faire des offrandes sur sa tombe tout comme on le fait envers les rois. Ainsi, force est de constater qu’il veut qu’on lui témolgne de la considération en essayant de le déifier. Ce qui justifie les nombreuses offrandes qu’ils désirent qu’on lui fasse pour qu’il puisse survivre dans l’au- dela « Qu’un millier… un dieu » (1. 648). Cela le réconforte, car il est sûre d’une chose, c’est que si instructions sont suivies à la lettre, jamais, il n’allait manquer de quelque chose.

Soulignons que la liste est longue, en ce sens qu’en Egypte malgré le suivi après la mort, c’est-à-dire l’embaument et les rituels lors des funérailles, ils ne garantissaient pas une vie heureuse après la mort. D’où, il fallalt s’en remettre aux vivants qul eux seuls pouvaient garantir une vie paisible au défunt. Notons par ailleurs que les idées énumérés par Sehetepibrê ne respectent pas un ordre précis, en ce sens qu’elles sont ?parpillées de part et d’autre remettant ainsi en cause la cohérence du texte. Néanmoins, le message est perceptible.

Le document nous a permis de voir l’importance et l’influence des hauts fonctionnaires d’Egypte. Une fois de plus, le constat reste le même, on a affaire à un peuple polythéiste très dévoué aux dieux. Aussi, faut-il le dire, les rois à travers les dieux bénéficiaient de pouvoirs très importants, ce qui faisait qu dire, les rois à travers les dieux bénéficiaient de pouvoirs très importants, ce qui faisait qu’ils étaient très craints et vénérés ême après leurs morts par les vivants, qui sans eux n’ont pas une vie apaisée dans l’au-delà.

Ce texte n’a pas de portée. INSTRUMENTS DE TRAVAIL ALBIN (M), Dictionnaire de l’Egypte ancienne, Encyclopédie Universalis, Vol. 5, Paris, Hachette, 1998 DUCHET-SUCHAUX (G. et M), Guide chronologique de l’histoire du monde, Paris, Hachette, 1992, 463 p, pp. 19-24 LECLANT 0), Dictionnaire de l’antiquité, parts, PIJF, 5005, 2357 p, pp. 435-485 ; 576-579 OUVRAGES GENERAUX ASSMANN (J), Maât, l’Egypte pharaonique et l’idée de justice sociale, Paris, La Maison de Vie 1999 1 73 p, pp. 76-78 CLAYTON (A. P), Chronique , Paris, Casterman, 1995, 11)