Fiche de lecture n03 — Dossier thématique Le travail social confronté aux nouveaux visages de la pauvreté et de l’exclusion Rapport au ministre chargé des affaires sociales par le CSTS (Conseil supérieur de Travail Social) — 2007, Editions de l’Ecole Nationale de la Santé publique, 150 pages. Présentation En première année de formation pour le DEME, je suis actuellement en réflexion et recherche sur l’accompagnement social et la place du moniteur-éducateur face aux personnes en précarité sociale, économique et professionnelle.
Mon choix Swipe to page de lecture s’oriente a institutionnellement olltiques d’action sa le q s. to nextÇEge notre travail en équi en 2007 (et écrit en 2 res plus formelles e comprendre les commune de Ce rapport édité P a pour mission officielle de mener une r flexion sur le positionnement et la représentation du travail social professionnel dans le cadre de la prévention et de la lutte contre la grande pauvreté et l’exclusion sociale, de mettre en perspective les enjeux, les moyens et les méthodes » (mandat officiel du ministère chargé des affaires sociales, présenté en préambule du document).
Le Conseil Supérieur de Travail Soclal (CSTS) s’est ainsi réunit durant trois ns autour de cette réflexion commune. Existant depuis 1984, cette instance consultative intervient, écrit des rapports, fait des propositions et recommandations selon les thèmes proposés par le ministère. Le ministre chargé des affaires sociales en est le prés président. Ses missions sont aussi organisées en différentes commissions, dont deux sur la fonction de veille dans les sujets d’actualité et une commission d’éthique et de déontologie.
Cette instance créée pour « défendre et promouvoir » le travall social est représentée, pour cette cinquième mandature dont l est question ici, de 23 membres représentant différentes organisations : collectivités territoriales, parlementaires, ministères pour le travail social et les formations, syndicats d’employés et de salariés en travail social, acteurs et instituts de formations, usagers et associations nationales, caisse de protection sociales.
Ici, neuf personnes ont été auditionnées par la commission pour une réflexion plus poussées (dont Serge Paugam — vor fiche de lecture 2 ) et l’équipe d’accueil des « petits frères des pauvres de Paris ». Résumé de l’œuvre Ce rapport se construit en quatre parties, dont les deux dernières ui ont soulevé notamment mon attention. La première partie s’appelle « Le monde a changé ». Au complet sortir des trente glorieuses, le chômage s’accroît de plus en plus.
Les statistiques de la pauvreté rajoutent aux indicateurs monétaires d’insuffisance de revenus ceux des minima sociaux, des conditions de logement, des retards de paiement, du niveau d’éducation. Il serait estimé entre 3. 5 et 7 millions de pauvres en France selon les instituts ; IO à de la population « qui sont privés d’une participation ordinaire à la vie économique et sociale » p. 69. Des années 70, de « l’ère de l’Etat providence » ? aujourd’hui, l’action sociale a vécu aussi des changements d’objectifs et de mise en œuvre.
Cette première partie no sociale a vécu aussi des changements d’objectifs et de mise en œuvre. Cette première partie nous présente différentes définitions des politiques, de l’action et du travail social avec notamment le facteur législatif (rappel de la Constitution de 1946 dans la loi du RMI en 1988, loi contre [‘exclusion, politiques d’insertion, nouveaux fonds d’aide financière). Avec l’accroissement de la pauvreté, la question de l’exclusion toujours centrale cherche son responsable.
Auparavant la bourgeoisie d’uns ou la paresse des autres, aujourd’hui la politique de marché mondial ou le néo-libéralisme, quel que soit la cause, les travailleurs sociaux ne peuvent (ni les politiques de lutte contre l’exclusion) s’attendre à éradiquer la faute. Ce n’est par leur rôle et parfois même leur fonction est altérée par une rigidité technique de formalités administratives. Nous y reviendrons dans la présentation de la troisième et quatrième partie.
La deuxième partie constate (ce que Serge Paugam et Michel Autès analyse sociologiquement) une stigmatisation et une eprésentation dévalorisante de chaque acteur : les travailleurs sociaux, les personnes en précarité ou en exclusion, les politiques sociales, l’Etat. Il faut, comme le titre l’indique : « Inverser notre rapport à la pauvreté que la lutte contre Pexclusion devienne une « lutte pour la reconnaissance L’Insertlon dans les termes devient insertion réelle et active si les moyens sont mis en œuvre et les grands objectifs de la loi 2002-2 appliqués. ? Le travail social ne peut se réduire à l’accompagnement, il œuvre aussi à ce que la personne soit en situation de pouvoir exercer des choix. ? p. 80. La notio aussi à ce que la personne soit en situation de pouvoir exercer des choix. » p. 80. La notion et les pratiques « d’alliance » entre travailleurs et acteurs sociaux (accompagnants et accompagnés) entraîne une relation qui aide au recouvrement des droits à la participation à la vie sociale, au choix, et à l’entière dignité d’être acteur entier de sa vie.
La troisième partie s’intitule « Refonder l’accompagnement social sur des pratiques d’alliance Cette notion d’alliance permet de réactiver le processus d’intervention d’aide à la personne comme ction au bénéfice de la personne. Le travail et l’accompagnement social est un moyen et non une fin, il remplace les notions de prise en charge et de suivi mais doit agir à se défaire de cette représentation déshumanisée. La logique quasl systématique de projet officialisé, de démarches administratives et les prestations d’urgence perdent sens dans la réalité.
Le CSTS présente plusieurs prérogatives importantes pour un travail social de qualité, de valeur et de démarche commune La restitution de la personne dans son contexte et au centre de la démarche, un repérage des potentialités Une amélioration du temps et de sa prise en compte, dans les démarches d’urgences, de qualité d’accueil et d’intervenants dans la durée Une coordination de travail, des soutiens pour les professionnels Des prises de recul, des analyses de pratiques, des échanges d’expériences et « d’échecs » une réflexion sur la notion « d’empowerment sur le sens et la finalité de l’intervention du travailleur social.
La quatrième partie propose six préconisations sur l’évolution ? tenir dans le travail social face « à la pauvr PAGF partie propose six préconisations sur l’évolution à tenir dans le ravail social face « à la pauvreté et l’exclusion ». « Articuler et homogénéiser les dispositifs pour rendre efficientes les politiques sociales de lutte contre la pauvreté et rexclusion Les logiques de procédures ne doivent pas se substituer à la relation daide et d’accompagnement.
Les dispositifs coordonnés selon chaque politique territoriale doivent entraîner une « co- construction » institutionnelle pour rendre efficace la lutte pour la reconnaissance. « Réorganiser les services sociaux et repositionner les pratiques des acteurs sociaux pour les adapter aux besoins des publics en ituation de pauvreté ».
A l’instar des nécessités présentées dans la troisième partie, la qualité de l’accueil et la conjonction des compétences de chaque professionnelle doit amener une prise en charge individualisée mais non individualisante (isolante pour les professionnels comme les bénéficiaires) « Faire appel aux intervenants sociaux et à leur expertise pou l’élaboration des politiques sociales », c’est-à-dire que l’expression des travailleurs de terrain puisse s’organiser auprès des responsables institutionnels et élus locaux. ? Rendre le droit à raccompagnement social accessible aux ersonnes en sltuation de pauvreté dans une dynamque de promotion social et de participation h. En diversifiant les lieux d’accompagnement (associations, Pôle Emploi, commissariats, etc… ), il s’agit avant tout de permettre aux personnes d’atteindre leurs objectifs personnels et d’estimer ainsi le besoin en professionnels pour atteindre les objectifs des politiques publiques. ? Développer des acti en professionnels pour atteindre les objectifs des politiques « Développer des action d’évaluation du travail social dans la lutte contre la pauvreté pour un meilleur développement de la ohésion sociale entre les territoires b. Cela participe notamment à l’élaboration des préconisations précédentes pour que chacun devienne acteur de son accompagnement, des et des remontées politiques.
L’association des bénéficiaires à cette évaluation est confirmée par la loi 2002-2 « Faire évoluer les competences et les qualifications par une formation professionnelle initiale et continue orientée sur le développement des apprentissages de co-production avec les personnes pauvres et exclues Les nouveaux enjeux de formation doivent permettre aux futurs qualifiés d’appréhender es effets de ces situations sur les personnes, de soulever les leviers au projet, et d’apprendre différents outils d’intervention. Le contexte de chaque territoire est à prendre en compte, le contexte de vie des personnes aussi.
L’accompagnement social a ses limites quand le système socio-économique ne peut être intégrateur. Mais chacun doit trouver les moyens pour pouvoir particper à cette lutte commune. Le travailleur social, qu’il soit assistant social, éducateur ou animateur socio-culturel participe à ce positionnement éthique et réflexif. « Il ne s’agit as de développer des attitudes d’empathie ou de neutralité bienveillante mais bien de s’impliquer professionnellement dans le combat que la personne va engager pour tenter de sortir de la pauvreté et de l’exclusion p. 132.
Analyse Je soulève dans ce rapport différents points importants et pertinents tant da l’exclusion p. 132. pertinents tant dans le constat des situations actuelles que dans les préconisations. En effet en stage à Emmaüs Grand Sud de Saint Joseph j’ai pu observer nombre des représentations à la fois des intewenants sociaux et des personnes victimes de l’exclusion. Le « confort » du bureau de la conseillère d’insertion socio- professionnelle et de l’éducatrice de la boutique solidarité les renvoie à cette logique de prestations (dons de colis alimentaires, aides matérielles, formalités administratives).
L’accompagnement dans la durée est compliqué à mettre en forme dans l’implication personnelle des accueillis. Mais néanmoins, la participation des personnes au projet de la vie de l’association est souvent complète : importance du travail fourni bénévolement à l’oKaz, créativité et proposition active d’activités à la Boutique Solidarité. Les travailleurs sociaux ne font pas tout, chacun s’implique. II est un réel constat sur Saint Joseph d’un grand taux de chômage effectif (plus de 38%, source INSEE).
Ainsi l’insertion dans le travail contractualisé est marqué par une difficulté factuelle de possibilités. C’est aussi pourquoi mon projet d’action était porté par une volontée non orientée vers ces freins que sont l’accès ? l’emploi aujourd’hui. Authentiquement très à l’écoute, une équipe professionnelle se doit d’être très attentive à la satisfaction de tous les besoins (et pas uniquement les besoins primaires. Le travail social n’est réellement pas qu’un accompagnement, il est important de se coordonner en ouverture. Pourtant la prise de recul et est important de se coordonner en ouverture.
Pourtant la prise de recul et la réflexion presque politique des actions à mener n’est souvent qu’organisée par les décideurs et les responsables. Les usagers et les professionnels n’y participent que peu, et deviennent les exécutants simples. Aujourd’hui, l’orientation de la Fondation Abbé Pierre se fixe sur la lutte contre la « ghettoïsation » et l’évaluation du mal-logement, pourtant peu ‘accueillis et d’usagers ne sont concertés quant à la réflexion et le constat de tout cela. Les grandes instances associatives réfléchissent, constatent et l’action suit.
Ces procédures méritent une co-réflexion et une participation commune. Conclusion Ce document interroge le lien qul existe entre les travailleurs sociaux et les personnes en pauvreté, mais aussi les moyens existants dans l’action sociale pour un accompagnement global. La société d’aujourd’hui ne doit pas exclure aucun de ses membres, et c’est à l’action sociale toute entière (politiques, ollectivités locales, associations, travailleurs sociaux, stagiaires en formation) de se réinterroger et de s’engager dans de nouvelles pratiques de cohésion sociale.
A la lecture de ce texte, mon point de vue s’est orienté vers les nouveaux enjeux de l’action sociale aujourd’hui. Le métier de moniteur-éducateur et sa formation répond à certains besoins de notre société. Le devoir de chacun des acteurs est aussi de participer et réfléchir à l’évolution des prises en charge et des nouveaux objectifs institutionnels à intégrer et/ou réinventer.