Synthèse : La Silvre Economie

Synthèse La Silver Economie : Une opportunité de croissance pour la France Table des matières INTRODUCTION . LES DEFIS DU VIEILLISSEMENT — 4 VERS UNE TYPOLOGI or 16 Sni* to View nextÇEge LE POTENTIEL DE L’OFFRE — 7 LES PRECONISATIONS page 2 Introduction Dans les sociétés développées, le vieillissement de la population, d’abord explicable par l’allongement de l’espérance de vie, se trouve accéléré par baby-boomers à la retraite, ce ratio devrait passer de 28 % en 2013 à 46 % en 2050.

Deuxièmement, l’espérance de vie continue de daccroître régulièrement : elle devrait passer de 81 ans ujourd’hui à 86 ans en 2050. Ensuite, la hausse probable du taux d’épargne doit être canalisée pour que cette épargne favorise l’investissement productif. La probabilité d’une hausse du taux d’épargne est renforcée par un comportement des personnes âgées différent de cette hypothèse théorique dite du « cycle de vie puisqu’on constate empiriquement un taux d’épargne qui tend à s’accroitre avec l’âge.

L’évolution démographique fait apparaître un véritable marché pour la plupart des entreprises. Le revenu disponible des plus de 60 ans représentait en 2010 environ 424 milliards d’euros. Toutes choses ?gales d’ailleurs, les simples projections par âge de la population française laissent attendre une hausse de 1 50 % de la taille de ce marché via raugmentation du nombre de seniors d’ici 2050. Le vieillissement démographique pourtant prévu depuis longtemps a prlS par surprise toute une génération, ainsi que la suivante.

Pour beaucoup, de manière instinctive, un pays vieillissant est un pays voué plus sûrement à la décroissance qu’à l’enrichissement. Selon une enquête du Crédoc de 2010, les seniors assureront dès 2015 une majorité des dépenses sur les différents marchés : 64 % pour la santé, 60 % pour ‘alimentation, 58 % l’équipement, 57 % les loisirs, 56 % des dépenses d’assurance… Le vieillissement pourrait ainsi devenir source de valeur pour une économie comme celle de la France.

Le présent rapp 16 devenir source de valeur pour une économie comme celle de la France. Le présent rapport définit dans un premier temps les contours de la Silver Économie, en s’interrogeant sur les spécificités de la demande et de l’offre. Dans un second temps, il cherche à identifier ? quel niveau l’intervention de l’État se justifie sur ces segments de marchés et formule un certain nombre de préconisations. Le rapport adopte deux partis pris.

Le premier est d’accorder dans l’analyse une place décisive à la forte hétérogénéité de la population des seniors, qui se révèle à la fois dans les revenus et les patrimoines, dans l’état de santé ou l’espérance de vie. Le leitmotiv du rapport est que la Silver Économie ne pourra émerger qu’en prenant appui, au moins dans un premier temps, sur les catégories les plus solvables de la population. Le second parti pris est de chercher dans la Silver Économie ce qui peut être un levier pour l’ensemble de l’économie Page 3 Les défis du vieillissement

Le vieillissement de la population, jusqu’alors expliqué principalement par l’allongement de la durée de vie, s’accélère avec l’entrée des babyboomers dans la séniorité Dans son scénario central de 2012, la Commission européenne estime à 3,7 points de pourcentage de PIB l’accroissement des dépenses strictement liées au vieillis PAGF bonne santé. Les enjeux du vieillissement pour le financement des retraites, mais aussi pour la prise en charge de la fragilité et de la dépendance, ont été identifiés depuis un certain temps, même si d’importantes réformes restent à mener.

D’un point de vue économique, dans les modèles de type « cycle de vie », la personne âgée consomme l’intégralité de son patrimoine avant de disparaître ; dans les modèles « dynastiques elle maintient des placements à horizons longs. Aucune de ses pratiques n’est généralement observée, les personnes âgées prlvllégiant, lorsqu’elles en ont les moyens, la détention d’une épargne importante mais liquide. La prise en compte dune composante endogène à la croissance est essentielle.

Une phase de surinvestissement peut se révéler dans des modèles à croissance endogène favorable à long terme, du fait, ar exemple, de l’accumulation de R & D… À l’inverse, une phase de surconsommation sur un segment de consommation peut créer l’opportunité nécessaire à l’apparition d’un marché, en donnant une taille critique à l’offre. L’activité des séniors tend à Saffaiblir après 60 ans même si une tendance à la hausse est observable. En 2011, le taux d’activité des seniorsl s’établit à 69%, de 16 points inférieur à celui des 50-55 ans.

L’observatoire des discriminations révélait en 2006 que l’âge constituait le premier critère de discrimination à l’obtention d’un entretien d’embauche. Senior fragile Senior expert Présent dans les entreprises industrielles ou BTP avec 6 activité laborieuse C retrait Senior dépassé Occupe une forte ancienneté avec des compétences affaiblies C] formation Forte expertiser métier / haute technologie Ccapitalisation et transmission Au sens de l’Union européenne : 50-66 ans Vers une typologie de la demande Le niveau de vie diminue en fin de cycle de vie mais s’améliore de génération en génération.

Les retraités en 2010 ont un niveau de vie plus élevé en moyen ou quasiment identique que les actifs, selon que l’on inclut ou non les loyers fictifs et les revenus du patrimoine. Les plus de 60 ans consomment moins que le reste de la population en part de revenu disponible, et par conséquent épargnent davantage. Ce fait est d’autant plus marqué que l’épargne, qui se compose généralement de l’épargne financière et du remboursement des emprunts immobiliers, ne comporte pratiquement plus de dimension immobilière passé 60 ans.

Motifs d’épargne Epargne de consommation L’épargne est alors une consommation différée qui dépend non seulement du revenu courant mais aussi des anticipations du ménage sur ses revenus futurs. PAGF s OF pour laisser un héritage. Structure de consommation des ménages par tranche d’âge en 2006 La comparaison à une date donnée entre les plus de 60 ans et les mains de 60 ans capte deux effets que sont l’âge et la génération. Le but étant d’inciter ceux qui épargnent trop à consommer davantage ou à investir en prenant plus de risque.

En réponse, la structure des dépenses de consommation des ménages laisse présager d’importantes opportunités dans le secteur des loisirs et une augmentation des dépenses relatives à la santé qui peut signifier une propension à consommer des biens et services pour le maintien en bonne santé. Ces deux segments de marché apparaissent donc clés pour la Silver Economie. De plus, le rapport met en évidence les segments de marché auxquels s’intéresse la Sllver Economie pou différencier les seniors en bonne santé, les seniors fragiles et les seniors dépendants, eux-mêmes assimilés aux tranches d’âge. age 5 En termes de capacité à consommer, trois segments de population peuvent être identifiés : – Les biens et services de la Sylver Economie ne peuvent être financés seuls. – Les très riches ou les High Net Worth Individuals e Mass Affluent Market qui constitue le cœur de marché de la Sylver Économie 6 6 segment des plus riches en 2013 constitue déjà un marché très important puisqu’ils représentent autour de 40 milliards d’euros de dépenses annuelles.

La plus grande partie des plus riches est pour l’instant concentrée parmi les 60-75 ans mais sous l’effet du vieillissement ils devraient être de plus en plus nombreux parmi les plus de 75 ans. On évalue entre 60 et 65 milliards d’euros le marché que pourraient représenter les dépenses de consommation des plus de 60 ans figurant parmi les 10 % les plus riches de la population. Page 6 Les 60-75 ans, donc la catégorie « seniors en bonne anté consomment en moyenne plus que les autres tranches d’âge, à chaque niveau de richesse.

Sans surprise, certains biens de première nécessité pèsent lourdement sur le budget des plus pauvres alors qu’ils représentent une part beaucoup plus faible du revenu des plus riches. Si en part de revenu le reste à charge est plus élevé parmi les moins aisés, en montant, on constate que les plus riches ont une consommation des biens et services de santé non remboursés beaucoup plus élevée que les autres catégories. Cela confirme l’existence d’un potentiel de marché de produits u services liés à la santé et non remboursés pour ménages plus riches.

Le potentiel de l’offre Face au vieillissement de deux stratéeies dépendantes. D Services bancaires et assurantiels pour les seniors Trois spécificités du grand âge semblent clés pour le développement d’une économie des seniors : un arbitrage sous-optimal entre consommation et épargne, l’importance du temps libre et enfin l’exposition au risque de dépendance. L’allongement de la durée de la vie nécessite un lissage de la consommation : avec le même patrimoine de départ, il va falloir vivre plus longtemps. ? cela s’ajoute une seconde incertitude majeure : le risque de dépendance.

Cette population n’est pas homogène. Entre ceux nés durant les Trente Glorieuses qui ont aujourd’hui entre 55 et 65 ans et ceux nés à la fin de cette période, qui sont arrivés à l’âge adulte avec le second choc pétrolier et le début du chômage de masse, des différences sont susceptibles d’exister dans les comportements de consommation, d’épargne, de financement et d’assurance. Notamment, les plus anciens ont eu l’opportunité (en moyenne) de se constituer un patrimoine plus facilement que la tranche d’âge la lus jeune des baby-boomers. ? noter que, parmi les personnes âgées de 65 ans ou plus, une part importante (plus de 50 % plus que pour les autres classes d’âge) estime que sa situation financière s’est dégradée récemment. Lorsqu’il n’y a pas d’inquiétude patrimoniale, le crédit à la consommation est alors en effet une réponse possible. Enfin, les incertitudes liées à l’avenir de la protection sociale encouragent les personnes ? conserver une épargne intacte et à recourir au crédit pour répondre à leu PAGF 16 crédit pour répondre à leur besoin en consommation, ce qui là encore devrait favoriser le éveloppement du crédit chez nos aînés.

Le prêt hypothécaire viager : Le prêt hypothécaire viager (PVH) est un acte par lequel le créditeur (un établissement bancaire) verse une somme d’argent (sous forme d’un capital et d’une rente périodique) au débiteur en contrepartie d’une hypothèque portant sur une partie de son bien immobilier. Le bien n’est pas forcément aliéné puisque la possibilité demeure de rembourser le prêt et de conserver le bien. À la mort de l’emprunteur, les héritiers bénéficient en outre d’un droit de preemption.

Le viager : Le viager n’est pas spécifiquement conçu pour les ersonnes âgées mais il le devient de fait car le niveau de la rente est croissant avec l’âge, toutes choses égales par ailleurs. Les âges élevés sont surreprésentés parmi les vendeurs en viager : 83 % ont entre 65 et 90 ans. L’âge moyen s’établit ? 69,5 ans. page 7 L’assurance dépendance : 1 . 7 million de personnes seraient couvertes contre le risque de dépendance qui touche selon la grille AGGIR, 1. 2 million de personnes en France.

Le tourisme Le tourisme, pourvu d’une dynamique favorable, a atteint le chiffre record de 1032 milliards de dollars de recettes en 2011 avec 54,5 milliards de dollars en France. Les touristes seniors représentent la deuxième tranche d’âge après les 55-65 ans. Cl Services et nouvelles technolo ie Le démarraee de cette éc service à la personne fait que la concurrence par la qualité ne s’opère pas encore assez, d’autant que la solvabilisation de la demande sur une partie de l’offre s’opère via des financements publics.

Seule la fraction la plus aisée de la population a une propension ? payer spontanément pour ce type doffres : or ce n’est pas celle qui est visée par les dispositifs intégrant le médicosocial. Concernant l’infrastructure numérique, les seniors, pour la lupart, ne déménagent pas au moment où cela serait simple, c’est-à-dire lorsqu’ils sont valides pour leurs permettent de « vieillir chez soi Ily a sans conteste une réflexion à mener sur l’habitat à destination des personnes âgées, offrant des solutions de confort et de sécurité tout en évitant les solutions d’habitat collectif.

Maison intelligente : Cet habitat intelligent que proposent ces avancées technologiques s’enrichit d’une perspective liée à la population des personnes âgées. Qu’il s’agisse d’assistance téléphonique, de surveillance médicale (capteurs pour la chute, ctimètres capables de mesurer les mouvements de faible intensité, y compris durant le sommeil), de robotique ou d’organisation des interventions (suivi des passages, coordination, optimisation de planning), la maison intelligente peut servir de relais si l’infrastructure peut s’ouvrir sur d’autres fonctions que les fonctions strictement domotiques.

Un certain nombre de technologies apparaissent centrales pour le développement de la Silver Économie, notamment dans la perspective de favoriser la prévention et le maintien à domicile. * Quelques technologies clés * Domotique