E printemps arabe : des révolutions à aujourdhui Le printemps arabe commence en fin d’année 2010 en Tunisie lorsque Mohammed Bouazizi s’immole par le feu devant le siège du gouvernement car le vendeur ambulant s’est vu confisqué son outil de travail. Le décès de Mohamed Bouazizi est annoncé le 4 janvier 2011 à Ben Arous où il était hospitalisé. C’est le point de départ de cette révolution du peuple tunisien qui va s’étendre à l’Egypte, Lybie et à la Syrie mais aussi à d’autres pays Nord Africains. ) Les origines des contestations La Tunisie : En fin d’a confisquer son outil Mohammed Bouazizi gouvernorat. L’acte d 0 Bouazizi se voit p en règle. Désespéré, trav, e, p g ant le siège du « préfère mourir plutôt que de vivre dans la misere provoque la colère parmi les habitants de Sidi Bouzid, ville natale de Mohamed Bouazizi : des dizaines manifestent devant le siège du gouvernorat. L’Eypte : Organisées avec l’aide de Facebook et de Twitter, les premières manifestations commencent le 25 janvier 2011. Les participants sont jeunes, voire très jeunes.
Sur les pancartes, les slogans sont déjà sans ambigüité : « Game over Moubarak Cest le point de départ des grandes manifestations dont celle de la place Tahrir. La Lybie : Cette révolution est la seule à avoir survécu, puis triomphé grâce à l’intervention de puissances occidentales, essentiellement la France et la Grande-Bretagne. La répression est terrible : une centaine de tués. Elle c commence, le 17 février 2011, par un « Jour de colère», décidé par l’opposition libyenne, qui fait, descendre des milliers de Libyens dans les rues, surtout à Benghazi et dans l’est du pays.
D’emblée, les manifestants demandent le départ de Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 1969. La mauvaise distribution de la rente pétrolière, le ressentiment des puissantes tribus de l’Est en raison e leur marginalisation croissante, la fragilité des structures étatiques, la folie ubuesque du dictateur, la férocité policière, font enfler la colère. La Syrie : C’est la dernière des révolutions arabes à ce jour. Elle est née, mi-mars 2011, à Deraa, petite ville proche de la frontière jordanienne.
Au début, une simple révolte provoquée par l’arrestation d’une douzaine d’adolescents qui ont été écrits sur les murs des slogans hostiles au régime. Les gamins sont torturés. Les manifestations commencent et l’armée intervient. Il) Les faits durant la révolution La Tunisie : Le mouvement social s’étend spontanément d’autres municipalités du pays, malgré la répression. À l’appel de militants syndicaux, la révolte atteint Tunis, le 27 décembre 2010, avec environ mille citoyens exprimant leur solidarité avec Bouazizi et les manifestants de Sidi Bouzid.
Le 28 décembre, le président Ben Ali, qui s’est rendu au chevet du jeune homme, déclare à la télévision nationale : « J’ai suivi, avec inquiétude et préoccupation, les événements survenus ces derniers jours à Sidi Bouzid » et accuse les « médias étrangers » d’être à l’origine des troubles ais estime comprendre les manifestants. C’est à ce moment qu’il perd la main d’après de nombreux jo 0 mais estime comprendre les manifestants. Cest à ce moment qu’il perd la main d’après de nombreux journalistes politiques.
D’autres suicides ont suivi ainsi que des manifestations de grande ampleur réprimées dans le sang, dans le centre et le sud-ouest du pays. Les 8 et 9 janvier, des révoltes éclatent à Kasserine et dégénèrent en affrontements sanglants. Quelques jours plus tard, le mouvement s’étend à Tunis où la foule reprend bientôt le désormais célèbre slogan « Dégage » adressé à Ben Ali et à son lan. L’Egypte : Fin janvier, en six jours de manifestations, on compte déjà au moins cent morts et des centaines d’arrestations.
Le 2 février, de violents heurts opposent des policiers en civils et des voyous pro-régimes aux manifestants. Quelques jours plus tard, l’armée fait savoir qu’elle ne tirera pas sur les manifestants. Le peuple ainsi soutenu par l’armée se soulève et les manifestations sont de plus en plus importantes et de plus en plus revendicatrices d’un dégout de l’aire Moubarak. Toutes les classes sociales se mélangent dans cette révolution qui ne concerne plus eulement quelques centaines de manifestant mais tout le peuple égyptien.
La Libye : L’opposition tient bon, elle s’empare de Pest du pays crée un Conseil national de transition, puis progresse en direction de la capitale Tripoli. Mais chaotique, mal commandée, l’armée rebelle perd bientôt les villes conquises. Le 15 mars, les troupes loyalistes s’approchent de Benghazi, l’épicentre de la révolte. Deux jours plus tard, la résolution 1973 du Conseil de sécurité sauve la ville en instaurant une zone d’exclusion aérienne au- dessus de la Libye de sécurité sauve la ville en instaurant une zone d’exclusion érienne au-dessus de la Libye et en autorisant le recours à la force pour protéger les populations.
Elle exclut cependant tout déploiement au sol. Le 25 mars, l’OTAN prend le commandement des opérations aériennes. Le tournant de la guerre sera la chute de Tripoli, le 23 août. Le 17 octobre, les insurgés s’emparent des derniers bastions du régime, les villes de Syrte et Bani Walid. Le 20 octobre, Kadhafi est capturé, lynché et exécuté par les rebelles. La Syrie : C’est ainsi que le carnage commence. Quand Deraa sera matée, d’autres villes ont déjà pris le relai.
Pendant plusieurs ois, le pivot de cette révolution syrienne sera la grande ville de Homs, en particulier le quartier pauvre de Bab Amro qui sera assiégé, affamé, et systématiquement bombardé avant d’être pris par l’armée syrienne fin février. Au départ, la révolution syrienne se veut non violente et opposée à toute forme d’intervention étrangère. Toute la stratégie du régime de Bachar al-Assad sera de briser ce consensus en cherchant, via les manipulations des services secrets et des gangs de voyous liés au régime, à faire dériver la confrontation vers la lutte armée et les affrontements intercommunautaires.
Il a partiellement réussi puisque la contestation a pris une tournure de plus en plus violente avec la création d’une Armée syrienne libre formée de déserteurs et des tensions de plus en plus vives entre la majorité sunnite et la minorité alaouite à laquelle appartient le pouvoir. Ill) Les conséquences du printemps arabe La Tunisie : Le 14 janvier, les manifestations tournent à l’émeute dans I 4 0 du printemps arabe dans la capitale, l’état d’urgence est décrété et le dictateur quitte le pays. Il était président depuis 23 ans. L’ex président Ben Ali à fuit en Arabie Saoudite.
Au jour ‘aujourd’hui, c’est Moncef Marzouki qui exerce la fonction de président. LA durée de sont mandat est indéterminée car il est transitoire. Cependant, la situation du pays n’est pas entièrement régulée. Ces derniers temps, des tensions et des manifestations ont été observés dans les grandes villes du pays. L’Eypte : Le 11 février, le président Hosni Moubarak est contraint à la démission et remet son pouvoir à l’armée. Il était au pouvoir depuis 30 ans. Le 28 février 2011, les autorités égyptiennes interdisent à Hosni Moubarak et à sa famille de voyager et bloquent leurs avoirs financiers.
Mohammed Morsi, issu des Frères Musulmans, a été élu par le peuple en tant que président de la république le 30 juin 2012. La Lybie : Le 17 octobre, les insurgés s’emparent des derniers bastions du régime, les villes de Syrte et Bani Walid. Le 20 octobre, Kadhafi est capturé, lynché et exécuté par les rebelles. La politique en Libye est actuellement en phase de transition, suite la guerre civile qui a renversé le régime dictatorial de Mouammar Kadhafi en août 2011. Depuis cette date, le Conseil national de transition (CNT) est internationalement reconnu comme l’autorité étatique de la Libye.
L’autorité transitionnelle a annoncé ‘organisation d’élections démocratiques en avril 201 2 et espère mettre en place une démocratie constitutionnelle vers 2013. La Syrie : Après un an et espère mettre en place une démocratie constitutionnelle vers 2013. La Syrie : Après un an de révolte et l’échec de la médiation de la Ligue arabe, l’opposition demande le soutien de la communauté internationale, qu’elle rejetait au début, dont la création d’une zone d’exclusion aérienne et une intervention militaire.
Plusieurs pays arabes préconisent d’armer la rébellion. Selon l’observatoire syrien des droits de l’homme le nombre de victime avoisinerait es 31000 morts. Actuellement, la guerre civile syrienne est toujours en cours. Le 08 avril, Vladimir Poutine s’est annoncé pour la suspension des livraisons d’armes à toutes les parties en conflit. L’étonnement est d’autant plus fort que jusqu’à présent, la Russie était un allié clé pour la Syrie.
Lieu de vie de Ben Ali : Après s’être longtemps réfugiés à Abba, une ville de montagne au sud-ouest de l’Arabie Saoudite, Ben Ali et sa famille vivent depuis quelques mois à Djeddah, dans un palais prêté par un prince, situé dans le quartier huppé d’Al- Yamama, face au palais du roi. Le Clan Ben Al Situation en Syrie : intervi 6 0 nte qui s’est rendue sur sur place. A l’origine du collectif, plusieurs membres, d’âges,de professions et d’idéologies divers, avec un point commun : nous étions touchés par la cause syrienne et ne savions pas comment agir, sans pour autant pouvoir nous résoudre à rester sans rien faire.
Plusieurs d’entre nous se sont donc rendus sur place à titre personnel durant le mois de ramadan 2012 pour évaluer les besoins. Le collectif est né suite à ce premier voyage. Dans quel cadre vous êtes vous rendus en Syrie ? Notre premier voyage avait surtout pour but de visiter les camps e réfugiés en Turquie pour nous rendre compte de la situation, comprendre ce qui se passe réellement et faire une étude de terrain. Nous avions quand même amené avec nous des dons, du matériel médical.
Il ne s’agissait pas réellement d’une action humanitaire cadrée, mais plutôt d’une initiative citoyenne. Par la suite nous avons effectué un deuxième voyage, où nous avons passé beaucoup plus de temps en Syrie. Ce second voyage était axé autour d’une distribution de lait maternisé, car nous avions pu nous rendre compte qu’il s’agissait d’un besoin de première nécessité récurrent. Grâce aux 10 000€ récoltés auprès de différents donateurs, le collectif a pu distribuer 2000 boites de lait à l’intérieur de la Syrie Quels sont vos souvenirs avec les réfugiés ?
Je me rappelle principalement les visites aux blessés à l’hôpital turc de Gaziantep, proche de la frontière syrienne. Nous y avons notamment rencontré notre très cher ami Hassoun, un jeune de 12 ans qui s’est fait tiré dessus par un sniper. La balle lui a frôlé la tête, il a été amené à l’hôpital puis il a fallu reche dessus par un sniper. La balle lui a frôlé la tête, il a été amené ‘hôpital puis il a fallu rechercher sa famille.
Beaucoup de jeunes syriens qui étudiaient en Turquie ont laissé leurs études pour venir en aide aux blessés, ils assurent par exemple la traduction entre eux et les médecins, leur fournissent quelques habits et le minimum nécessaire pour [‘hygiène, car les blessés arrivent sans aucune affaire dans les ambulances. La croyance en Allah et la bravoure des blessés sont bouleversantes. Ils souhaitaient tous guérir au plus vite afin de retourner au combat, certains vivaient très mal le fait d’être loin de la révolution. Comment se passe l’entrée en Syrie ? Vos premieres impressions ?
En juillet, les frontières étaient ouvertes mais on ne laissait pas rentrer les journalistes ni les humanitaires. Nous avons quand même pu entrer légalement en présentant nos passeports en tant qu’étudiants universitaires mais nous repassions systématiquement la frontière pour dormir du côté turc. Nous nous sommes rendus plusieurs fois à A’zaz, une ville d’environ 70 000 habitants entre Alep et la frontière turque qui venait d’être libérée par l’ASL. Là-bas, 60% des maisons étaient détruites, un hôpital neuf dévasté et les écoles en ruine totale , ‘armée régulière poussant le vice à brûler les classes.
Lors de notre second voyage, fin décembre 2012, l’accès par les frontières turques avait changé • l’entrée comme la sortie n’étaient possibles qu’entre 8h et 20h, au delà de ces créneaux l’accès était totalement fermé. De nombreux syriens s’étaient réfugiés près de la frontière (mais toujours à l’intérieur du pays) pour se B0 syriens s’étaient réfugiés près de la frontière (mais toujours l’intérieur du pays) pour se mettre à l’abri des bombardements. Quelles sont vos ressentis quant à l’ambiance qui règne en Syrie moral des gens, la VIe quotidienne, etc) ?
A chaque voyage, nous avons été très bien accueillis par la population et l’armée libre. La grande hospitalité des gens nous a agréablement surpris. Nous avons pu voir pratiquement chez tout le bon comportement du musulman envers autrui. Malgré la situation du pays, ils se montraient sympathiques, avec la joie de vivre. A notre premier voyage, en juillet 2012, tout le monde s’attendait à une victoire avant la fin du Ramadan. La ville, qui avait été déserte peu de temps avant notre arrivée, retournait doucement à une vie normale.
Beaucoup de choses de la vie quotidienne avaient changées et les syriens y faisaient face avec une formidable capacité d’entraide et d’organisation. Malheureusement en décembre le combat pour la liberté n’était toujours pas fini. La confiance en la victoire de l’armée libre se ressentait toujours, ainsi que leur courage et leur persévérance. Pourtant, on commençait à lire de la fatigue dans les regards, surtout chez les civils. Il y a énormément de martyrs, les familles ont beau en être fières, la douleur de la séparation est un sentiment humain qu’ils ne peuvent pas refouler.
On les sentait algré tout toujours déterminés dans leur combat pour la liberté et la dignité. Un témoignage, une situation en particulier qui vous a marqué l’esprit ? une femme de 70 ans que l’on surnommait « El Khansa [1] » qui a perdu cinq de ses fils et petits fils et elle-m 70 ans que l’on surnommait « El Khansa [1] » qui a perdu cinq de ses fils et petits fils, et elle-même s’est faite maltraitée par le régime. Elle se retrouve désormais seule avec de nombreux orphelins. En nous parlant de ses enfants défunts, elle avait les larmes aux yeux mais avec une telle fierté, très contente d’offrir es enfants pour la liberté.
Certes nous avons essayé d’apporter de l’aide aux syriens, mais ce qu’eux même nous ont apporté sur notre vision et nos objectifs dans la vie, l’auto-critique sur notre raison d’être, notre comportement envers autrui et envers Allah n’a pas de prix Merci aux syriens pour les grandes leçons de vie qu’ils nous enseignent. Comment peut-on aider le peuple syrien ? De quoi ont-ils besoin ? En premier lieu, ils ont besoin qu’on ne les oublie pas. Lors de notre premier voyage ils ont été nombreux à nous faire la remarque « De toutes façons beaucoup de personnes sont enues, mais après leur départ tout le monde nous a oublié.
C’est très dur pour eux de sentir une telle indifférence de la part du monde en général, et de la oumma en particulier. Évidement, les besoins sont également matériels, et ne se comptent plus. Vous pouvez donner selon vos moyens, et devant l’ampleur des difficultés traversées par nos frères et sœurs chaque euro sera le bienvenu. Nous travaillons actuellement une nouvelle campagne de distribution de lait maternisé. Il faut aussi savoir qu’ils manquent d’ambulances pour transporter les blessés et de médecins pour les soigner, bi idhniLlah.