Ballade des dames du temps jadis Poésies diverses de François Villon : notes ww »‘. ac-strasbourg. fr/pedago/lettres/lecture/Nvillon. htm [contact auteur : Jigé N. ] – [compléter cette analyse] OlDites-moi où, n’en quel pays, pays En toute rigueur, il faudrait prononcer « paisse », à l’occitane, ou « pèïsse », pour rimer avec « ‘Thaïs ». Cela rimait du temps de Villon, ça ne rime plus en Français moderne… contact auteur : Jean-françois Burlot] – [compléter cette analyse] 02Est Flora la belle R 03Archipiada, ne Thai p g Archipiada Archipiada est en f Iples de Socrate i j’ai bonne mémoire, qui était célèbre pour sa beauté et dont, à défaut de textes de première main, on ne savait pas trop ? l’époque de Villon si c’était une femme ou un homme. D’autant plus qu’étant grec, ses moeurs pouvaient prêter à confusion. [contact auteur : Henri T. ] – [compléter cette analyse] Ne Le « ne » avant ThaiS, ce n’est pas « né » , c’est la particule négative « ne » qui a donné plus tard notre « ni ».
Ici, elle a seulement la valeur de « et » ou bien de « ou » (on trouve encore des particules négatives dans l’interrogation, la plus célèbre étant « jamais » : ‘Avez-vous jamais vu pareille chose ? ui signifie en fait ‘Avez vous vu ça ? quelque moment que ce soit dans votre vie ? En fait, « jamais » n’était négatif que lorsqu’il était précédé de « ne »). Tout ça se trouvait, je crois bien, dans le Lagarde et Michard consacré au Moyen-Âge. I s’agit vraisemblablement de sainte ThaiS (IVe s. ), courtisane égyptienne qui se convertit au christianisme.
Hachette Comme il est précisé ci-dessus, Archipiada est Alcibiade : un célèbre Athénien, souvent pris, au Moyen-Age pour une femme d’une beauté exceptionnelle (à cause d’un passage mal traduit de la Consolation de Philosophie de Boèce). Ainsi à cause d’une rreur d’interprétation et de traduction un homme s’est glissé dans la liste des Dames du temps jadis. D’après le Numéro spécial Brassens et les Poètes des Amis de Georges [contact auteur : Jean-Paul S. ] – [compléter cette analyse] 04Qui fut sa cousine germaine, Sa cousine germaine Sous-entendu : quant à la beauté. contact auteur : Dominique Chailley] – [compléter cette 05Echo, parlant quand bruit on mène Etho Echo était, je crois, une nymphe dont Jupiter était amoureux pour sa grande beauté. Quand elle s’en est aperçu, Junon lui a interdit de paraître devant quiconque et l’a condamnée à répéter les paroles des oyageurs de passage. Voir [contact auteur : Jean-pierre Delhon] – [compléter cette 06Dessus rivière ou sus estan, 07Qui beauté eut trop plus qu’humaine. 08Mais où sont les neiges d’antan ? 09Qui beauté eut trop plus qu’humaine. IOMais où sont les neiges dantan ?
Antan A l’époque de Villon, signifie : l’an ssé. I s’agit donc de neiges d 2 Le Livre de Poche NO 1216 [contact auteur : Jean-françois Burlotl [compléter cette Complément … et le propre des neiges de l’an passé, c’est qu’elles ont fondu, comme ont disparu les beautés célèbres du passé. [contact auteur : Henri T. ] Du temps passé (ex: le Paris d’antan) Larousse Neiges d’antan Brecht, grand admirateur de Villon lui aussi, a repris le vers en question en donnant bien à « antan » sa signification correcte : « Wo ist der Schnee vom vergangenen Jahr ? (Où est la neige de l’année passée ? ) (Nannas Lied) [contact auteur : Jacques Faulx] – [compléter cette analyse] 110ù est la très sage Héloïs, HelloiS HelloiS, ou Hélo-lSe, (Paris, 1101 couvent du Paraclet, près de Nogent-sur-Seine, 1 164), nièce du chanoine Fulbert, célèbre par son amour pour son précepteur Abélard, qu’elle épousa en secret et dont elle eut un fils. Après leur séparation, elle entra au couvent. La correspondance en latin d’Héloïse et d’Abélard fut traduite en 1870.
Hachette 12Pour qui châtré fut et puis moine Moine, essoine Les mêmes rimes se retrouvent dans chacune des strophes de cette ballade : -is/-ène/-is/-ène Pour conserver ici cette rime, il faudrait prononcer, comme au temps de Villon : « mwène/ esswène » 13Pierre Abélard à Saint Denis ? Saint Denis 3 pour la rime… Pierre Abélard Le texte donne : « Pierre Esbaillart » mais il s’agit bien de l’Abélard de l’histoire d’HéloiSe et Abélard. : « Le Mécréant » : Le supplice d’Abélard = la Voir auss astration. Châtré Si j’ai bonne mémoire, le Lagarde et Michard indiquait pudiquement « châtié ». contact auteur : Jean-Yves E. ] – [compléter cette analyse] Chatré est le terme qui désigne ici la castration et non pas le châtiment simple. [contact auteur : Eric Clement] Abélard, Pierre Esbaillart ou Abélard ou Abailard (Le Pallet, 1079 près de Chalon-sur-Saône, 1 142), philosophe et théologien français. L’histoire de sa passion pour HéloiSe, nièce du chanoine Fulbert, et son émasculation par des gens à la solde de Fulbert l’ont rendu célèbre. Il enseigna à Paris la théologie et la logique ; ses octrines furent condamnées par les conciles de Soissons (1121) et de Sens (1140).
Hachette 14Pour son amour eut cette essoine. Cette essoine Cette peine Essoine Le mot « essoyne » a disparu du vocabulaire moderne ; il signifiait épreuve, malheur. [contact auteur : Jigé N cette analyse] 4 DE 8 français célèbre pour son argument de l’âne qui crève de faim car il n’arrive pas à se décider entre deux bottes de foin de taille égale et également appétissantes. Argument dont, d’ailleurs, on ne trouve pas trace dans son oeuvre. En revanche, les dictionnaires contemporains ne donnent aucun renseignement sur sa mort, ont la date n’est pas connue.
Buridan Suivant une rumeur aussi fausse que persistante, Buridan était associé aux orgies de Marguerite de Bourgogne et de ses belle- soeurs, toutes trois brus de Philippe-le-Bel. Ces parties fines se terminaient dans la Seine pour les amants d’un soir. Alexandre Dumas et Michel Zévaco ont exploité le filon qui a été repris au cinéma : au moins trois versions de « La Tour de Nesle » (Roudès 1937, Gance 1954, Legrand 1969) ainsi que l’ineffable « Buridan héros de la Tour de Nesle » de Couzinet en 1951 où l’on peut admirer Marguerite de Bourgogne en culotte Petit-Bateau! ontact auteur : Gérard Delmas] – [compléter cette analyse] Buridan, informé du funeste destin des amants d’un soir (que sa majesté enfermait dans un sac avant de les précipiter en la Seine), demanda à ses élèves de l’attendre en contrebas de la fenêtre de la reine, dans une barque remplie de foin pour amortir sa chute. Et ainsi il fut sauvé de la noyade… [contact auteur : Antoine Pl 17Fût jeté en un sac en Seine ? 18Mais où sont les neiges d’antan ? 19Fût jeté en un sac en Seine ? 0Mais où sont les neiges d’antan ? 21La reine Blanche comme un lis La reine Blanche Blanche de Castille, mère de saint Louis. contact auteur S [contact auteur : Philippe L. ] – [compléter cette analyse] Blanche : signe de beauté, de noblesse (par opposition aux paysans, bronzés à force de travailler à l’extérieur). [contact auteur : Emmanuel Reilhac] 22Qui chantait à voix de sirène, 23Berthe au grand pied, Bietrix, Als, Berthe au grand pied Reine des Francs, épouse de Pépin le Bref, donc mère de Charlemagne.
Beatrix ou Béatrice Personnage de la Vita Nuova (entre 1292-1294) et de la « Divine Comédie » inspiré à Dante par la Florentine Béatrice Portinari (v. 1265-1290). Incarnation de la beauté et de la bonté objet d’amour t de contemplation, elle est la muse et le guide du poète dans sa quête du salut. Larousse Alis Probablement pour « Alix de Savoie », ou « Adélaïde de Savoie », reine de France, épousa Louis VI en 1115. [contact auteur : Jigé N ] – [compléter cette analyse] 24Haramburgis qui tint le Maine, Haremburgis Fille d’un comte du Maine qui vécut fin XIIe, début XIIIe siècle. 5EtJeanne, la bonne Lorraine Jeanne d’Arc, forcément On ne la présente plus, la « Pucelle d’Orléans » Lorraine Jeanne d’Arc, 1412-1431 Née à Domrémy (aujourd’hui Domrémy-la-Pucelle dans les Vosges, 167 habitants, mai e Jeanne d’Arc et musée) S Jeanne d’Arc et musée) dans l’actuel arrondissement de Neufchâteau sur la Meuse, donc en Lorraine. 26Qu’Anglais brûlèrent à Rouen ; 270ù sont-ils, où, Vierge souveraine ? Il me semble qu’il ne prononce pas ce « où »… je crois avoir lu quelque part qu’à l’époque de Villon, souveraine s’écrivait « souv’raine »… onc en ne prononçant pas « où » et en prononçant « souveraine », le nombre de pieds était bon… (mais ceci n’est pas l’avis d’un spécialiste) [contact auteur : Philippe Tarral] – [compléter cette analyse] La version de ce poème qu’on peut trouver dans « Brassens, oèmes et chansons » (voir plus bas), ne mentionne pas le deuxième « où ». Par ailleurs, le « ils » de où sont-ils est correct, il s’agit bien d’un féminin pluriel: il semble que ils et elles aient cohabité assez longtemps dans notre langue avant de se dissocier clairement.
Tous deux viennent du même pronom latin (illi au masc. pl. et illae au fém. pl. ). 28Mais où sont les neiges d’antan ? 290ù sont-ils, où, Vierge souveraine ? 30Mais où sont les neiges dantan ? 31 Prince, n’enquerrez de semaine N’enquerez Ne cherchez pas cette semaine [contact auteur : Philippe L. ] [compléter cette analyse] 20ù elles sont, ni de cet an, 33Que ce refrain ne vous remaine : Remaine Ramène com léter cette analyse] [contact auteur : Philippe L. 4Mais où sont les neiges (Français-Anglais) des poèmes de Villon : Prince n’enquerrez de semaine Où elles sont, ne de cet an Qu’à ce refrain ne vous remaine Mais où sont les neiges d’antan ? Ce qui signifie : Prince ne demandez pas, ni cette semaine, ni de toute cette année, où elles sont Qu’à ce refrain (je) ne vous ramène: [ = car je vous ramènerais toujours à ce refrain:] Mais où sont les neiges de l’an passé? Brassens apparemment chante QUE et non QU’A mais il me emble que QUE n’a pas de sens, sauf si « remaine » signifiait « revienne » au Moyen-Age, ce que j’ignore.
L’absence du ‘je » en revanche est courante à l’époque. Il est vrai par ailleurs que les textes « originaux » ont tous des variantes. Ainsi le bouquin « Brassens, poèmes et chansons » (Ed. Musicales 57, Paris 1973) indique que « châtré fut » est une variante de Brassens lui-même (l’original serait « fut châtré »), alors que mon édition franco-anglaise indique bien « chastré fut ».. Enquerrer vient du verbe quérir, et a la signification de rechercher, donc Où elles sont ne de cet an Mais ou sont les neiges d’antan ? Veut en fait dire, 8