l’année terrible

CAnnée terrible Présentation : Le poème l’Année terrible fait partie du recueils l’Année terrible, paru en 1973. Cest un long poème lié à un évènement historique : la Commune, qui est une guerre civile Parisienne contre la troisième République. Cette guerre civile a eu lieu après la fin du second Empire. Les Parisiens se soulèvent et décident de prendre pour emblème le drapeau rouge. Cette guerre civile est uniquement parisienne mais fait 50 000 morts lors de la semaine sanglante, du 21 au 28 mai. Elle oppose les troupes du général Macmaon, qui défendent le gouvernement et encourage les comm ‘exiler en Belgique.

Dans son poème, ni nommés afin de don p g evenu d’exil, Il doit de nouveau enfant ne sont Ile à ce texte. Hugo dénonce la guerre et l’enfant dans la guerre (lecture du texte), dans ce poème qui très travaillé pour mieux faire passer son message. Cet extrait du poème résume, à lui seul, le poème tout entier. Celui-ci comporte des dialogues et une morale, il est donc assez proche de la fable. Il est organisé en trois parties Du vers 1 au vers 3 : décor, exposition Vers 14 à 18 : dialogue Vers 19: moral Ce poème peut être une scène de théâtre aussi bien qu’une to next page u’une fable. our étudier ce poème nous suivrons un plan linéaire en trois parties : Le décor Il- Le dialogue Ill-La morale « Sur une barricade, au milieu des pavés » (v. 1) : la barricade montre que la guerre se passe dans la rue, donc que c’est une guerre civile et que les pavés servent d’armes. Le terme barricade désigne une offensive en action. Hugo a volontairement pas nommé la barricade pour qu’elle désigne Pensemble des barricades et ainsi donner une portée universelle au texte. « Souillés d’un sang coupable et d’un sang pur lavé » (v. 2) : le sang coupable souille les pavés, le sang pure les lave.

Ily a un chiasme (structure en ABBA) : coupable/pure ; souillés/lavés. Souillés et lavés se trouvent aux extrémités ce qui accentue l’opposition. « Un enfant de douze ans est pris avec ces hommes » (v. 3) : le premier personnage entre en scène, c’est un enfant. Il n’est pas nommé et donc représente l’ensemble des enfants. Celui-ci ne va pas avec le décor et il symbolise l’innocence. Hugo a choisi l’âge de 12 ans pour montrer que celui-ci sait ce qu’il fait et que ses actions ne sont pas de l’inconscience mais du courage. Le verbe « est pris » est à la voie passive donc renfant subit l’action.

Le verbe pris signifie qu’on le considère comme un objet. L’enfant est seul au milieu de ces hommes. ll- Le dialogue « – Es-tu de ceux-là, to 2 OF s Cenfant est seul au milieu de ces hommes. «- Es-tu de ceux-là, toi ? – L’enfant dit : Nous en sommes. » (v. 4) : entrée brutale du dialogue, c’est au style direct. «- Es-tu [… l toi ? » : ceux-là est un terme péjoratif ; toi est familier, méprisant. Tous les mots sont monosyllabiques ; l’ensemble de ces critères rendent cette entrée brutale. Il y a un contraste entre l’officier qui est agité et l’enfant qui est calme.

L’enfant corrige l’officier sur le fait qu’ils en sont tous, il parle tranquillement. Le verbe dire est simple, neutre et enfantin. « – C’est bon, dit l’officier, on va te fusiller » (v. 5) : L’officier est furieux (c’est bon = il est direct). Il ne fait pas d’euphémisme. « Attends ton tour. – Cenfant voit des éclairs briller, / Et tous ces compagnons tomber sous la muraille » (v. 7-8) : « attends ton tour » l’officier le laisse changer d’avis : il veut qu’il voit les autres mourir et l’officier ne veut pas le tuer, alors qu’il tue les autres rapidement. La scène est vue par l’enfant, c’est une périphrase. ?? Tous », c’est l’horreur, l’ensemble de ses compagnons sont morts : il est encore plus seul et ne peut plus trouver du courage en ces hommes. « II dit à l’officier : Permettez-vous que j’aille / Rapporter cette montre à ma mère chez nous ? » (v. 8-9) : L’enfant fait une proposition : rapporter la montre. On pense qu’il veut s’en 3 OF s nous ? » (v. 8-9) : L’enfant fait une proposition : rapporter la montre. On pense qu’il veut s’enfuir. La montre est un bien précieux : il pense aux autres qui vivront après sa mort. « – Tu veux t’enfuir, -Je vais revenir. – Ces voyous / Ont peur ! Où loges-tu ?

Là près de la fontaine. / Et je vals revenir, monsieur le capitaine. / Va-ten drôle ! — L’enfant s’en va. – Piège grossier (v. 10-13) : échange vif : l’enfant prévient le capitaine et lui fait la leçon à la fin. L’officier le laisse partir avec le même registre familier. L’enfant n’a pas peur : il s’en va (tranquillement, sans courir). « Et les soldats riaient avec leur officier, / Et les mourants mêlaient à ce rire leur râle » (v. 14, 15) : Hugo mélange le rire sinistre des soldats avec le râle des mourants. On a l’impression d’entendre ce mélange des rires et des râles grâce à une allitération en r. ?? Mais le rire cessa, car soudain l’enfant pâle » (v. 16) : Le mais est brutal car il est suivi d’un verbe au passé et de soudain : cela créé un effet de surprise qui introduit l’enfant (pâle) sans verbe derrière. Le mot pâle est dû à la peur, à la mort = la peur de mourir. « Brusquement reparu, fier comme Viala » (v. 17) : On attend l’action. La comparaison avec Viala (enfant mort dans des conditions presque similaires) ajoute de ranxiété. « Vint s’adosser au mur et leur dit : Me voilà » (v. 18) : il s’adosse a 4 OF S similaires) ajoute de Panxlété. « Vint s’adosser au mur et leur dit : Me voilà » (v. ) : il s’adosse au mur de la mort comme l’ont fait avant lui ses compagnons morts. Il décide qu’il va mourir. « Me voilà » : défi lancé à l’officier. On pense que celui-ci va le tuer comme les autres précédemment. « La mort stupide eut honte, et l’officier fit grâce » (v. 19) : coup de théâtre. Les mots ne sont pas à leur place : la mort a pris la place de l’officier et inversement afin de confondre les deux. Depuis le début, l’officier incarne la mort. Le verbe est au passé simple = valeur unique = exception, pour une fois. Conclusion . Ce texte est réussi et étonnant.

Hugo, lorsqu’il l’écrit, a 70 ans, il est déjà connu ; mais ce poème est un poème très simple. Il oppose les capacités d’Hugo et la simplicité de ce texte. Hugo a voulu faire ce poème avec un enfant pour qu’il soit plus vraisemblable et en utilisant des mots courants. C’est un poème très Hugolien ; il touche deux thèmes chers ? Hugo . o L’enfant o L’enfance maltraitée Ce texte amène à la réflexion car l’enfant a agi comme un homme. par cela Hugo veut montrer que quand la guerre ne tue pas l’enfant, elle tue l’enfance. Ouverture : La liberté guidant le peuple Tres de Mayo La lettre de Guy Moquet S OF s