Es kayaks ont été élaborés par les peuples autochtones des régions arctiques (Inuits), qui utilisaient ces canots pour la pêche et Iachasse sur les côtes de l’océan Arctique, l’Atlantique Nord, la Mer de Béring et le Pacifique Nord. Les kayaks sont vieux d’au moins 4 000 ans3, d’après les plus vieux kayaks conservés au Musée d’ethnologie de Munich. La plupart des peuples Inuits, des îles Aléoutiennes jusqu’au Groenland s’appuyait sur le kayak pour la chasse de proies variées – principalement des phoques, mais aussi des baleines, des ours et des caribous dans certains territoires.
Formes traditionnelles[modifier modifier le code] Exemples de kayaks et utilisés par les cha au XIXesiècle. « Si le k c’est que les Esquima les Groenlandais de p g kayaks construits des côtes d’Alaska ires est sans style, as efforcés, comme rfectionner les formes des embarcations. L’utilité du kayak y est réduite du fait de la brièveté de la saison de la débâcle — trois mois à peine — et aussi du danger de naviguer dans des eaux parsemées de glaçons aux arêtes coupantes. —Jean Malaurie, 19584. Selon les époques, les réglons et les usages, les embarcations évoluaient. Les kayaks traditionnels peuvent par exemple être distingués en trois types le baidarka de la mer de l’Alaska et des Aléoutiennes, d’archit Sv. ‘ipe to d’architecture la plus ancienne, avec une forme arrondies et de nombreux bouchains. Avec un cockpit double ou triple, il était destiné à la chasse et au transport de passagers ou de marchandises. e qajaq du Groenland Ouest, avec une forme plus angulaire et moins de bouchains, ayant des plats-bords débutant à la proue et la poupe le qajaq du Groenland Est, qui ressemble au Groenland Ouest, mais s’intègre souvent plus étroitement avec le pagayeur et ossèdent un angle plus raide entre le plat-bord et la tige, ce qui confère une meilleure maniabilité. Les autochtones de l’Arctique utilisaient également l’umiak, un grand canot en bois (ou os de baleine) et peau de phoque, destiné au transport de marchandise, au voyage des femmes et enfants, et à la chasse à la baleine.
Il était à l’origine propulsé avec des pagaies simples, généralement par plusieurs pagayeurs. Construction traditionnelle[modifier I modifier le code] Structure d’un kayak groenlandais traditionnel es premiers kayaks ont été construits à partir de peaux e phoque (parfois d’autres mammifères marins) cousues et tendues sur une structure en bois. Les peaux étaient lavées, trempées (urine fermentée) et épilées par les femmes, avant d’être cousues. Les coutures étaient enduites de graisse de phoque pour assurer une meilleure étanchéité.
Le bois était généralement du bois flotté, puisque beaucoup de leurs territoires étaient dépourvus d’arbres. Les éléments de la structure étaient traditionnellement fixés par des assemblages, d 2 Les éléments de la structure étaient traditionnellement fixés par des assemblages, des chevilles de bois et des liens en cuir. Kayak des Inuits du Caribou, en peau de phoque (1966) Les constructeurs autochtones concevaient et construisaient leurs bateaux en combinant leur expérience et les savoirs traditionnels transmis oralement.
Le mot kayak signifie « bateau de l’homme » ou « bateau de chasseur » ; le kayak était une embarcation personnelle, construite par et pour le chasseur qui l’utilisait (avec l’aide de sa femme, qui cousaient les peaux), et ajusté à sa taille pour un maximum de manœuvrabilité. Le constructeur utilisaient un système de mesure personnel pour créer un kayak à la mesure de son propre corps. Par exemple: la longueur du kayak était en général égale à trois fois l’écartement de ses bras tendus. La largeur au niveau du poste de pilotage était la largeur des hanches du constructeur additionnée à deux poings (parfois moins).
La profondeur typique était d’un poing tendu, plus un pouce tendu. Ainsi, les dimensions typiques étaient d’environ 5,2m. de longueur, 51-56cm. de largeur, 18cm. de profondeur. Ce système de mesure personnalisé a confondu les premiers explorateurs européens qui ont essayé de reproduire le kayak, car chaque kayak était un peu différent. Les imensions du kayak variaient en fonction de son utilisateur, mais surtout en fonction de ses usages ; long et stable pour naviguer sur l’eau libre de glace, ou bien léger, court et maniable pour la banquise morcelée5. qui 3 naviguer sur l’eau libre de glace, ou bien léger, court et maniable pour la banquise morcelée5. Équipement traditionnel[modifier I modifier le code] Paggales doubles V. 1 880 Le tuilik, un anorak imperméable à capuche, resserré aux manches et autour du visage, et fixé de manière étanche autour du trou d’homme du kayak (hiloire). Ou bien un tablier mperméable (agivilisaq, ancêtre de la jupe moderne), fixé autour de l’hiloire et autour du buste, remonté jusqu’au bas des aisselles5. Ces deux types d’équipement permettaient de créer un joint étanche entre le buste de Ihomme et son embarcation.
Cela permettait l’esquimautage, une technique pour récupérer sa posture initiale après le retournement du kayak, alors que peu d’individus pouvaient nager ; leurs eaux étant trop froides pour qu’un nageur survive longtemps. Les pagaies pouvaient être simples ou doubles, elles étaient fabriquées en bois avec parfois des renforts en os ou ivoire aux extrémités. La pagaie groenlandaise est double (deux pales), plus longue et fine qu’une pagaie européenne contemporaine, et s’avère plus maniable dans le vent fort.
Pagaie traditionnelle groenlandaise en bois, longue d’environ Le pont du kayak était également équipé de tous les outils et armes nécessaires à la chasse : couteaux, planchette- support à pagaie, stylet (pour achever le phoque), bouche- plaies, harpons pour la chasse aux mammifères marins, lances pour la chasse aux oiseaux, propulseur de harpon (norsaq, également outil de secours pour l’esqui 4 chasse aux oiseaux, propulseur de harpon (norsaq, également util de secours pour l’esquimautage), pièces bouche-trou (peau, pour réparer), flotteur (peau de phoque gonflée), courroies de remorquage, porte-lanière(support circulaire permettant le déroulage des lanières de cuir reliant flotteur et pointe de harpon)5. À la fin du XIXe siècle apparaissent les supports à fusil (maintien au sec et tir), et les écrans de tir (camouflage)6.
Ces éléments étaient fixés sur le pont au moyen de lanières de cuir resserrées par de petits éléments en os ou en ivoire. Qajaq équipé, 1854 Chasseur v. 1908-1914 Crochets et pagaiessimples de kayak, Alaska 1880 Lancer de harpon, 1927 Kayak (baidarka ? ) et luge Qajaq équipé du XIXe Abandon du kayak traditionnel[modifier modifier le code] Le navire de guerre russe Neva devantKodiak en 1802, voisinant avec les embarcations (baidarkas) des natifs d’Alaska. Les contacts avec les Européens impliquèrent graduellement des changements de vie chez les peuples autochtones. Dès le XVII- XVIIIe siècle certains Inuits commencent à acheter auprès des marchands scandinaves le bois nécessaire à la confection des kayaks.
Au fil des siècles, les constructions des kayaks perdent en diversité et en décorations age de clous, cordes en S en contreplaqué7. « Malgré l’extrême habileté des chasseurs de cette région [Ammassalik], les accidents de kayaks étaient, au début du siècle, une des plus fréquentes causes de mortalité masculines. » Paul-ÉmiIe Victor Kayak traditionnel de peau de phoque, Kulusuk (Groenland), 2006. Vers 1900, l’explorateur Knud Rasmussen remarque que certaines tribus en contact avec les baleiniers depuis les années 1860 ont abandonné le kayak et la chasse aux mammifères marins, pour se consacrer à la chasse à la baleine avec des techniques modernes8. partir des années 1960, les Inuits du Groenland s’équipent graduellement de bateaux à moteur (bien que le phoque fuit ce bruit), et abandonnent les kayaks et umiaks5. De même la sédentarisation des populations implique dans certaines régions l’abandon de la chasse en kayak, très dangereuse, au profit d’autres techniques de chasse (filets). Enfin beaucoup de jeunes ne veulent plus se consacrer aux activités de chasse, et délaissent donc l’apprentissage du kayak. Aujourd’hui la culture traditionnelle du kayak a été abandonnée ou oubliée par de nombreux peuples de l’Arctique. Les pères ne l’enseignent plus à leurs enfants depuis les années 1960. Et le kayak n’est qu’une discipline facultative dans l’enseignement scolaire.
Depuis une dizaine d’années, quelques initiatives de kayakistes américains ou européens visent à faire découvrir aux nouvelles générations inuites la pratique du kayak. Pratique récréative du kayak moderne[modifier modifier le code] Kayak S la pratique du kayak. Kayak extrême (haute rivière) Eric Deguil aux Cauterets (Pyrénées françaises) 2012. Crédits : Valentin Grollemund La pratique récréative du kayak débute très lentement u XXe siècle en Europe et en Amérique du Nord, peut-être en raison d’une difficulté de construction. Une embarcation comme la périssoire française (en vogue de 1900 à 1960) dérive peut-être du kayak. À partir des années 1970, avec les premiers kayaks fermés en plastique rotomoulé, cette embarcation commence à avoir un net succès, notamment en France.
Bien que le kayak traditionnel était dédié à la navigation en mer, les constructions modernes et la pratique du kayak à cette époque sont essentiellement destinées à la navigation en eaux vives. Le kayak. embarcation solide, courte t pontée permet une navigation dans des rivières jusqu’alors inaccessibles aux barques et canoës. Cette pratique plus extrême attire les jeunes pratiquants. De même sur les lacs et rivières calmes, le kayak séduit les débutants car il s’avère plus maniable, plus léger et moins couteux que le canoë, et il permet la pratique en s0109.