On loue la valeur du travail et des inventions ; à l’inverse, on les associe aussi à la perte de l’âge d’or, du paradis, aux contraintes, oire à l’aliénation et à la menace pour la nature. Ainsi, le fait que nous attendons quelque chose de la technique met immédiatement l’être humain dans une position de dépendance, voire de soumission, face à l’utilité de celle-ci. En effet, la technique, dans son but premier, permet d’innover les techniques existantes, pour faciliter la satisfaction de nos besoins primaires, ou bien de satisfaire des besoins jusqu’alors jamais comblés.
De ce fait, la technique, dans un premier temps, est perçue comme un concept utile, ou bien indispensable à la société, facilitant le uotidien de nombreuses personnes, éradiquant de nombreuses craintes et, en termes généraux, améliorant l’espérance de vie. Or, la technique, en satisfaisant nos besoins fondamentaux, laisse apparaitre non plus une attente ou une espérance mais une exigence et un désir de contrôle face à la technique : le souci d’une modernisation constante.
Ainsi, les besoins primaires étant satisfaits, nous pouvons nous concentrer sur les moyens par lesquels nous pouvons satisfaire les besoins secondaires : l’Homme rassasié et abrité façonne à présent la technique pour, titre d’exemple, communiquer ou même se déplacer de manière lus élégante. De ce fait, la question laisse présupposer un paradoxe entre le pouvoir qu’exerce la technique sur l’Homme et en revanche, la part de décision et de maniabilité que celle-ci nous offre : la technique est-elle en réalité autonome et maîtresse d’elle-même ou l’Homme peut-il vraiment rivaliser et régner en maître ?
Ce qui reviendra à constater la place libératrice et à la fois superflue qu’occupe la technique dans notre société, entre autre son utilité, à se rendre compte du peu de pouvoir que nous exerçons sur celle-ci et donc, à mettre en relief l’effet aléatoire de a technique et même, le manque de contrôle dont nous faisons preuve. Il est possible de souligner le fait que l’Homme, dans un premier lieu, laisse à la technique la tâche de satisfaire ou de faciliter la satisfaction des besoins qu’aucun de ses instincts ne peut combler.
Dans le mythe, selon Protagoras de Platon, Prométhée dérobe le feu et l’habileté aux dieux pour les donner à fespèce humaine, en partant du principe que les animaux ont déjà tout pour assurer leur survie (cornes, carapaces, griffes, pelage). D’emblée, nous pouvons présenter l’espèce humaine comme fragile, et évoluant dans un 0 riffes, pelage). D’emblée, nous pouvons présenter respèce humaine comme fragile, et évoluant dans un environnement qui lui est nuisible ; au vu de son manque d’attributs physiques et psychiques (sixième sens).
Ainsi, l’Homme, pour ne pas succomber à la dureté de la nature, doit se munir d’outils techniques. Or, le premier outil que l’Homme a en sa possession est son anatomie, opérant la jonction du physique et de l’intelligence. effet, l’être vivant apprend à se servir de ses jambes pour se déplacer et de sa bouche pour se nourrir et boire, non pas de manière empirique mais de manière innée, par le biais du En développement technique de son corps.
De surcroît, la main est l’outil technique par excellence, symbole d’habileté et de supériorité par rapport aux autres animaux. En effet, la main nous permet de saisir, de mettre les objets en rotation, d’observer un objet de plus près ou, fondamentalement, de créer. La main nous permet donc de créer des outils et de pouvoir les manipuler, agissant comme des prolongements de celle-ci. Ainsi, grâce à la technique, l’Homme peut aspirer à dominer, dompter et apprivoiser son environnement si hostile ; l’un de ses rêves les plus chers.
En effet, la maitrise technique de la ature est une libération de ses facultés et une expression de son désir de devenir meilleur. La science a donc pour but de rendre exploitables les forces de la nature par le biais de machines ; la médecine a pour but de nous libérer des maladies et de la douleur, pour assurer la viabilité de notre outil majoritaire, le corps. De ce fait, la technique est protectrice et utile, satisf notre outil majoritaire, le corps.
De ce fait, la technique est protectrice et utile, satisfaisant nos besoins primaires, nous libérant des tâches les plus ingrates et pénibles. La technique, si nous l’avons créée et l’utilisons, est un moyen e satisfaire nos besoins primaires, d’essayer de minimiser nos désavantages naturels et enfin, de dominer la nature. Cependant, nous pouvons clairement affirmer, de par le paradoxe initial, que la technique n’a pas seulement une utilité indispensable. Au sein du vaste choix des produits techniques, bien peu ont uniquement été inventés pour satisfaire nos besoins vitaux.
Ainsi, de par notre souci de modernisation, la technique s’adonne à combler des besoins superflus, des besoins créés par le développement de la technique. De ce fait, nous pouvons à présent nous questionner ur les autres attentes que nous possédons face à la technique. Ainsi, la technique ne constitue pas uniquement une promesse Prométhéenne : c’est-à-dire que nous n’attendons d’elle uniquement la satisfaction de nos besoins primaires à travers une facilitation de notre adaptation à notre environnement.
En effet, elle agit aussi comme un outil nécessaire à la satisfaction de nos désirs issus d’une évolution constante de la technique : la modernisation de nos outils entraîne donc des désirs jamais répertoriés. De plus, nous pouvons maintenant affirmer que la technique n’a pour simple but que de faciliter notre quotidien. Or, au vu des évolutions techniques, non seulement notre quotidien est facilité mais, de plus en plus de superflu fait son apparition.
A titre d’exemple, depuis l’inv 4 0 facilité mais, de plus en plus de superflu fait son apparition. A titre d’exemple, depuis l’invention du téléphone dans le courant des années quarante, notre manière de téléphoner a en effet bien changé. En effet, en 1940, téléphoner était un processus complexe : composer le numéro du standard pour ensuite demander le numéro à joindre. De ce fait, au fil des années, l’aspect et l’utilisation du téléphone ont bien évolués : les éléphones fixes sont devenus plus petits, moins compliqués utiliser.
Mais encore, nous pouvons parler du téléphone portable, comble de l’évolution technique du téléphone, qui fit son apparition en 1983. Avec cette nouvelle technologie, la personne désirant téléphoner est totalement libre • elle peut téléphoner où bon lui semble, qu’importe l’heure de la Journée ou de la nuit. Cependant, nous pouvons observer les effets de mode que ces nouvelles technologies ont engendré : tout le monde veut faire comme son prochain et posséder la pointe de la technologie.
C’est ainsi que nait l’attente de la satisfaction de désirs superflus et une certaine superficialité de la technique sous le joug de la modernisation : de nos jours, il est à la « mode » de vouloir posséder le dernier produit de la marque « Apple » pourtant non nécessaire. De la sorte, le téléphone perd son sens premier, en additionnant à la fonction originelle de téléphone, de multiples fonctionnalités : ceci est donc un parfait exemple de comment nos attentes techniques sont insatiables, poussant à une innovation constante du superflu. De surcroît, il est possible de remarquer que la technique, est un aramètre do superflu. aramètre dont l’évolution est constante mais surtout impondérable : qui aurait imaginé que le téléphone portable soit inventé ? De ce fait, quant à la satisfaction de désirs, il est difficile de d’effectuer quelques conjonctures sur les faits à venir : ainsi, nous pouvons attendre tout et rien de la technique. En effet, en prenant en compte que le développement de la technique est contrôlé par des illuminations ingénieuses, des recherches qu peuvent ne pas aboutir, l’Homme ne peut être totalement sûr de ce qu’il peut espérer ou même exiger de la technique.
Au oment du passage aux années 2000, nombre de personnes s’attendaient à voir une modernisation flagrante : voitures volantes ou voyages dans l’espace à bas coûts. Cependant, aucune de ces prédictions ne s’est vraiment réalisée, ce qui montre une fois de plus le caractère aléatoire de la technique : les Hommes sont responsables du développement de la technique, mais, celle-ci agit de manière autonome.
Ainsi, l’Homme est dans une position d’attente, de désir inaccompli, sous le contrôle du bon vouloir de la technique : il est donc légitime d’affirmer que la technique, de par son évolution infinie et imprévisible, consenre ne partie de contrôle sur nous, poussant l’Homme à s’attendre au pire comme au meilleur, à l’avancée technique comme à la stagnation et surtout, à tout et n’importe-quoi. Ainsi, nous attendons de la technique qu’elle satisfasse nos désirs, notre soif de superficialité, l’éloignant de son but premier qu’était la facilitation de notre quotidien. 0 superficialité, l’éloignant de son but premier qu’était la facilitation de notre quotidien. De ce fait, l’Homme met la technique sur un piédestal, montrant sa puissance et son caractère aléatoire, imprévisible et infini. La technique, acquiert donc, au même titre u’une personne à part entière, un bon vouloir, une autonomie et un contrôle économique, politique et social. En effet, l’Homme, en se remettant automatiquement à la technique, ne vit qu’à travers elle et en oublie son indépendance, son statut de maître, de créateur de la technique et aussi, en perd tout contrôle, la laissant agr a son propre gre.
Notre espèce peut paraître un peu trop optimiste, n’attendant que le meilleur de la technique, en mettant un voile sur le pire de celle-ci. Nombres d’éléments montrent que nos attentes face à la technique sont démesurées, nous faisant perdre le contrôle de on évolution. Donc, nous attendons de la technique la satisfaction de nos besoins et de nos désirs, en nous obligeant subir ses effets néfastes. Certes, la technique est libératrice, comble les besoins superflus mais, nous ne nous rendons pas compte des conséquences de cette confiance.
En effet, la technique, sur son piédestal, est si puissante qu’elle domine présent les domaines du social, économique voire politique. Il serait donc temps d’ouvrir les yeux aux limites de la libération de celle-ci nous offre, transformant cette liberté en damnation. Dans un premier temps, nous pouvons montrer le paradoxe de a liberté engendré par le rapport entre la technique et le travail. En effet, le fait que le passage de l’esclavage au travai rapport entre la technique et le travail. En effet, le fait que le passage de l’esclavage au travailleur libre ait été un progrès de la liberté humaine est peu discutable.
Marx note que lors de l’invention du métier à tisser, la création de manufactures a entraîné la revendication par la bourgeoisie d’un travailleur salarié libéré de l’esclavage. De surcroît, l’industrialisation de la production suppose bien un progrès juridique voire social, dans la esure où elle redéfinit le travail : les tâches sont nettement plus simples, les gestes sont fragmentés, la division de l’intellectuel et du manuel et l’exploitation par la domination du rendement dans tous les échanges économiques et sociaux.
Le travail conserve donc son étymologie latine « tripalium », instrument de torture. II y a donc une augmentation de la liberté sur le plan du droit mais une poursuite de l’esclavage sur le plan ponctuel : la technicité aliène donc encore plus le travailleur. Mais encore, il est pertinent de noter à présent le manque de contrôle que fHomme exerce sur la technique, la rendant utonome et maîtresse. Certes, le geste technique est en lul même un signe de l’intelligence humaine.
Cependant, le paradoxe réside dans le fait que le développement même des techniques rend l’activité technique de plus en plus aveugle et opaque, car l’objet technique moderne, en concentrant en lui un savoir sophistiqué, dépossède de plus en plus celui qui l’utilise de ce savoir : nous sommes entourés de conducteurs qui ne connaissent rien à la mécanique ou d’utilisateurs d’Internet qui ignorent tout de l’informatique. De ce fait, plus la B0 mécanique ou d’utilisateurs d’Internet qui ignorent tout de ‘informatique.
De ce fait, plus la technique obtient de pouvoir, plus nous nous en voyons retiré : les utilisateurs ordinaires ne sont plus en état de réfléchir sur leur fonctionnement. De plus, la technique est aussi une menace pour notre environnement et à long terme nos vies : à trop vouloir contrôler le monde qui l’entoure et à combler sa soif de superficialité, l’Homme se condamne lui-même, fait comparable à un suicide collectif ou à un lent meurtre de la part d’une technique trop puissante.
En effet, l’Homme, dans ses poussées belliqueuses, s’est donné pour but d’inventer des machines à tuer, pour tuer en asse, de manière propre et rapide. Cest ainsi que la bombe nucléaire naquit pendant la Seconde Guerre mondiale, dévastant tout sur son passage à Hiroshima et Nagasaki. Dans le contexte géopolitique, de nombreuses tensions subsistent entre de multiples nations détentrices de l’arme nucléaire, ce qui constitue un réel fléau pour l’humanité : cette avancée technique pourrait bien engendrer un cataclysme, éradiquant toute forme de vie sur Terre.
Ce dilemme résulte d’une attente trop impérieuse face à la technique, mais surtout au manque de contrôle et de raison dont nous faisons preuve. Par conséquent, la technique, aussi bénéfique qu’elle puisse être, peut aussi produire l’effet inverse de celui attendu, voire un cataclysme. L’homme a donc perdu toute habilité à définir des attentes particulières pour l’évolution et les produits de la technique, telle est l’envergure dominatrice que celle-ci prend. Nous avons donc tendance à nous technique, telle est l’envergure dominatrice que celle-ci prend.
Nous avons donc tendance à nous focaliser sur les points positifs de la technique, sans plus se soucier du caractère destructeur que celle-ci expose. La technique suscite donc une attente sur de multiples plans, ue cela soit l’affranchissement de l’Homme face à sa vulnérabilité naturelle ou bien la satisfaction de désirs purement superficiels. Les attentes que nous plaçons sur le dos de la technique sont à présent indicibles, imprévisibles et infinies de par son évolution constante et par la soif humaine de pouvoir et de superficialité.
Cependant, au vu de l’évolution du rôle de la technique dans notre société, il est possible d’affirmer que nous ne pouvons plus penser qu’à travers elle pour tous nos faits et gestes : nous sommes donc dans une position de soumission et d’attente face à une maitresse, la technique. Bien que fût un temps où l’être humain détenait le pouvoir de création, celle-ci leur échappe des mains et agit de manière autonome.