Est-il possible de se connaitre soi-même ? Tout d’abord, on peut souligner la célèbre inscription au frontispice du temple de Delphes (temple dédié à Apollon) « CNOTI SEAUTON » qui veut dire en français « connais-t0i, toi- même ». De célèbres philosophes de l’Antiquité comme Socrate en ont fait leur devise. Cependant, cette injonction qui est censée venir d’Apollon est assez paradoxale et peut être soumise à de nombreuses critiques. En effet, suis-je si important que je dois me connaitre moi-même ?
N’est-ce pas là une forme orgueilleuse de soi-même car à l’instar du monde, de l’univers, de l’inconnu, e l’étranger, ne serait-il pas plus important à connaître que moi-même. Et même bien modeste face ? question de moi-mê Néanmoins, le questi nos possibilités ? La Swipelaviewne t pa monde je suis « sur la remise en ment au monde. ne dépasse-t-il pas de se connaître soi- même ? » peut paraitre invraisemblable dans la mesure où nous sommes a priori le mieux placé pour savoir qui nous sommes.
Cependant, se connaître soi-même suppose un dédoublement du sujet qui se place à distance de soi-même. Ainsi, peut-être qu’en essayant de me connaitre moi-même je risque de m’échapper de oi-même au moment ou je crois pouvoir me saisir. Dans un premier temps, on étudiera l’hypothèse d’une transparence du sujet à lui-même. Sv. ‘ipe to Puis dans un second temps on examinera qu’en se prenant comme objet de connaissance, on se confronte à certains problèmes qui pourraient mener à dire qu’il n’y a rien de plus difficile à connaitre que soi-même comme si nous étions étrangers à soi-même.
Et enfin, nous verrons que nous pouvons apprendre à nous connaître. En premier lieu, il peut sembler raisonnable que ron puisse se connaître soi-même, et que la réflexion de l’homme réside ans sa capacité à se distingue des autres être humains. En outre, si l’homme est défini par la conscience de sol, alors cette dernière s’associe et s’additionne à la mémoire faite de l’homme , soit le réceptacle de lui-même. En outre, c’est moi qui ressens mes émotions ; eest moi qui vis ma vie.
On peut affirmer que j’entretiens avec moi-même une relation unique qui fait que je peux me connaître mieux que quiconque, qui me regarde de l’extérieur ne voyant qu’une facette de moi-même. Le « moi » en tant que siège de l’ensemble de mes représentations, est le eul point de vue où toutes mes facettes se concentrent . Tous mes masques, tous mes rôles sociaux, tous mes secrets et toutes mes contradictions apparaissent simultanément et au grand jour.
Parfois, elles m’apparaissent alors que je souhaiterais ne pas les voir. La connaissance de moi-même peut s’imposer à mol comme un excès bien plus que comme un manque. C’est pourquoi Descartes a pu dire dans les Méditations métaphysiques que Fâme est plus facile à connaître que le corps, parce que l’âme se connaît sans 2 métaphysiques que rame est plus facile à connaitre que le orps, parce que Pâme se connaît sans médiation, tandis que le corps, même mon corps, m’est extérieur.
Lorsque Descartes, à la recherche d’une vérité première absolument indubitable met en œuvre le doute radical, qui l’amène à l’hypothèse que le monde lui-même ne serait qu’un rêve, ou une illusion orchestrée n « malin génie D, il en vient cependant à cette affirmation par u absolument irrévocable : « Je pense donc que je suis ». C’est-à- dire qu’il y a une chose dont la conscience ne puisse absolument pas douter, c’est de sa propre existence, car, en douter, c’est encore l’affirmer.
Le moi se donne donc à lui-même comme un objet fondamentalement privilégié de connaissance. Cependant cette conscience de soi n’épuise pas la question de la connaissance de soi « Je suis, rexiste » et « Je SUIS une chose qui pense » (Descartes). Certes, mais que suis-je ? Dès lors que je me dédouble pour me prendre comme objet, se pose la question de la liste à la fois indéfinie et mouvant des attributs par lesquels je peux me définir.
Mon nom, mon âge, ma taille, tout ce qu’on appelle couramment mon « identité », mais qui ne sont que des coordonnées qui, permettent, à un moment donné, de me situer ans un espace social, sans rien révéler de l’intimité de mon « mol Mais traits de caractères, mais qui peuvent changer, non seulement selon les périodes de ma vie mais aussi selon les gens qui me les attribuent (les uns me trouvent grincheux, les autr 3 de ma vie mais aussi selon les gens qui me les attribuent (les uns me trouvent grincheux, les autres agréables Comme le dit Pascal ; « On n’aime jamais personne mais seulement des qualités empruntées » et nous-mêmes, nous ne pouvons penser qu’à travers des qualités empruntées, ne serait-ce que parce que nous sommes prisonniers du langage et des habitudes escriptives à l’aide desquelles nous essayons de nous saisir. Peut-être puis-je-dire que je suis, essentiellement, ma propre histoire, rensemble des évènements que j’ai traversé et que je traverserai. Mais alors je rencontre, d’un côté, le problème de la mémoire : comment je reconstruis ma propre histoire au service de mon identité présente. De l’autre côté, le problème de ma liberté : que je suis est susceptible de me surprendre et de faire des choses dont je ne me serais pas cru capable pour le meilleur ou pour le pire.
Faudrait-il pour autant radicalement renoncer à se connaître, u, du moins à mieux se connaître ? La psychanalyse nous répond que non ; Ily a des cas où, précisément où je ne me comprends plus et où je ne me reconnais plus moi-même (je me fais peur )comme l’explique Freud. La représentation que j’ai de ma propre histoire est tronquée, parce qu’elle est mise au service d’une certaine construction de ma personnalité, censée me protéger de certaines souffrances, mais m’empêchant par la même d’en voir les causes réelles et de les surmonter efficacement. C’est la névrose. Ce que la psychanalyse nous apprend c’est, précisément 4