Un désir peut-il être inconscient ? « Le désir se rapporte généralement aux hommes en tant qu’ils ont conscience de leurs appétits, et peut, pour cette raison se définir ainsi: le désir est l’appétit avec la conscience de lui-même. Il est donc établi par tout ce qui précède que nous ne faisons effort vers aucune chose, que nous ne la voulons pas ou ne tendons pas vers elle par appétit ou par désir, parce que nous jugeons qu’elle est bonne; c’est l’inverse : nous jugeons qu’une vien « ext chose est bonne par aisons effort vers ell par appétit ou désir.
Spinoza (XVII’), Ethiq p g t tendons vers elle « Quand, au début de ce travail, j’ai donné un de mes rêves en exemple d’analyse, j’ai dû interrompre l’inventaire de mes idées latentes parce qu’il s’en trouvait parmi elles que je préférais garder secrètes, que je ne pouvais pas communiquer sans manquer gravement ? certaines convenances. J’ai ajouté qu’il ne servirait à rien de remplacer cette analyse par une autre, car, quel que soit le rêve choisi, fût-il le plus obscur de tous t le plus embrouillé, je me heurterais en fin de compte à des pensées latentes que je ne pourrais révéler sans indiscrétion.
Toutefois, quand, aprè après avoir écarté les témoins de ces débats intimes, j’ai poursuivi l’analyse à part moi, j’ai rencontré des pensées qui m’ont profondément étonné. Je ne me les connaissais pas , elles me semblaient non seulement étrangères, mais pénibles ; je les repoussais de toutes mes forces et cependant je sentais qu’elles m’étaient imposées ar la logique inflexible des idées latentes.
Je ne puis expliquer cet état de choses que d’une manière, en admettant que ces pensées ont réellement existé en moi, qu’elles y possédaient une certaine intensité ou énergie psychique, mais qu’elles se trouvaient à mon égard dans une situation psychologique spéciale qui m’empêchait d’en prendre conscience. Cette situation spéciale, je la dénomme état de refoulement.
Je reconnais alors qu’entre l’obscurité du rêve manifeste et l’état de refoulement es idées latentes – autrement dit, la répugnance que j’éprouve ? prendre conscience de ces idées -, il existe une relation de cause à effet ; et j’en conclus que si le rêve est obscur, c’est par nécessité et pour ne pas trahir certaines idées latentes que ma conscience désapprouve. Ainsi s’explique le travail de déformation qui est pour le rêve comme un véritable déguisement. Le rêve est la réalisation (déguisée) d’un désir refoulé. » Freud (XXO), L’interprétation des rêves. « D’une part, le bes 2