Quelles politiques mener en France aujourd’hui ? Le ministre français de l’économie Emmanuel Macron a annoncé le mois dernier les grandes lignes de son projet de loi encore discuté au Parlement aujourd’hui. Il entend s’attaquer à des problèmes français importants: la trop forte réglementation du marché du travail qu’il souhaite réformer en assouplissant les conditions pour travailler le dimanche et la dérèglementation du marché des biens et des services avec le décloisonnement de professions juridiques réglementées.
On voit bien avec cet exemple la recherche du gouvernement pour mettre en place des olitiques adaptées à une sortie de crise. En effet la croissance en France reste faible : celle prévue pour 2014 et celle anticipé (entre et 5 désormais à 10,246 et per. • _ les promesses de Fra courbe est la conditi deux de moins de e chômage est tir sa hausse malgré l’inversion de cette ventuelle candidature en 2017.
La crise économique dure maintenant depuis 7 ans et il apparaît primordial de trouver de véritables solutions pour en sortir et pas seulement des mesures trop ciblées et qui ont peu d’impact comme cela risque d’être le cas pour la loi Macron. Il faudrait que la France se concentre enfin sur n véritable cap économique selon l’économiste Askenazy et le tienne, que ce soit l’économie de la connaissance ou la croissance verte par exemple.
Depuis 40 ans les politiques menées en France pour tenter de relancer la croissance se sont concentrées uniquement sur une relanc to next page relance de la demande avec un partage de la VA favorable aux salariés et des charges sociales fortes comparées aux impôts qui reposent sur la consommation (ex TVA). Cependant cette politique a contribué à détériorer la compétitivité des entreprises françaises car elle ne s’est pas été accompagnée d’une politique e l’offre. Dans un monde globalisé, une relance de la demande lorsque l’offre n’est pas là entraine une hausse des importations et une détérioration du commerce extérieur.
En France, la production ne suit ni la demande Intérieure, ni extérieure, en raison de la faiblesse de la profitabilité et de la rentabilité du capital. De plus ces politiques de relance ont été réalisées avec comme objectif le seul soutien à court terme de l’activité, c’est- à-dire des politiques de nature idéologiques qui n’ont pas pris en compte les problèmes structurels français : réduction de l’inflation t des déficits pour Maastricht, politiques de nationalisations de Mitterrand ou défiscalisation des heures supplémentaires sous Sarkozy par exemple.
Le débat oppose traditionnellement les libéraux qui sont en faveur d’une politique de l’offre et d’austérité et les keynésiens qui sont plutôt pour des politiques de la demande et de relance par les dépenses publiques. Cependant ce débat semble dépassé aujourd’hui, il s’avère que l’austérité détériore l’activité économique (Artus, Stiglitz). Une troisième voie semble se mettre en place avec des économistes comme Aghion ou Askenazy qui éfendent des politiques d’offre à long terme, structurelles, sans pour autant déprimer la demande.
Il est primordial de différencier les politiques conjoncturelles dont le but est d’agir sur l’activité à court terme et le IS les politiques conjoncturelles dont le but est d’agir sur l’activité à court terme et les politiques structurelles qui visent à modifier profondément les structures économiques. On peut également distinguer politiques de demande et politique d’offre, ainsi que les politiques de relance et d’austérité ou les politiques macroéconomiques et microéconomiques.
Il semble important d’identifier les problèmes auxquels est confrontée la France pour mettre en place des politiques adaptées : niveau de gamme moyen des produits, faible taux de marges, cout du travail trop élevé comparé au niveau de gamme, pas de corrélation entre salaires et chômages et trop forte réglementation du marché des biens et services. Quelles politiques mettre en place pour une sortie de crise rapide et pour une résolution de ces problèmes structurels afin d’atteindre une croissance durable ?
Il s’agit donc de mettre en place une politique conjoncturelle budgétaire adaptée pour sortir de la crise t parallèlement de se concentrer sur des réformes profondes de notre système par le biais de politiques structurelles afin d’assurer une croissance durable et soutenable. I- Des politiques conjoncturelles budgétaires adaptées pour une sortie de crise rapide Les deux instruments de la politique conjoncturelle sont les politiques budgétaire et monétaire.
Nous n’avons plus le contrôle de la monnaie désormais – même si on peut penser qu’une politique monétaire expansive serait efficace à CT car elle permettrait une baisse du ratio dette/PlB – donc on va se concentrer sur les politiques budgétaires avec les deux outils de a politique budgétaire : dépenses publiques et fiscalité. A) Une baisse des dépenses publiques ciblée nécessaire budgétaire : dépenses publiques et fiscalité. Il faut améliorer l’offre en France mais sans déprimer la demander.
Cela passe donc par une baisse des dépenses publiques ciblée, c’est-à-dire des seulement certains secteurs et une concentration de ces dépenses pour encourager l’offre tout en réduisant le déficit public. 1- Recentrer les dépenses publiques sur l’investissement public La relance d’investissements publics utiles a des effets durables sur la croissance dans un contexte de taux d’intérêts bas car ls permettent de soutenir l’offre et la demande.
Ce n’est pas une relance keynésienne avec une forte redistribution mais des investissements publics qui génèrent de la croissance sur le long terme, il améliore le quotidien des français tout en stimulant l’activité : énergie, numérique, transport, recherche. Par exemple, un plan massif dans le secteur du logement qui connait une forte pénurie permettrait de faire baisser les prix de Pimmobilier. On pourrait aussi penser à un plan d’investissement pour connecter tous les français comme en Corée du Sud.
Ce sont des centaines e milliers d’emplois qui seraient créés par une relance de l’investissement public. // 300 milliards d’euros d’investissements publics dans l’UE annoncé par Jean-Claude Juncker. 2- La maitrise des déficits par la baisse des dépenses publiques Il semble nécessaire de baisser les dépenses publiques pour réduire les déficits pour deux raisons : répondre aux exigences de Bruxelles et rassurer les marchés financiers (et agences de notation).
Cependant, toujours dans l’optique de ne pas déprimer la demande des ménages comme cela a été le cas en Espagne avec 4 OF l’optique de ne pas déprimer la demande des ménages comme ela a été le cas en Espagne avec une politique d’austérité trop forte, il s’agit de baisser les dépenses publiques qui auront le moins d’impact sur la consommation. On identifie ainsi trois secteurs : les dépenses publiques liées à la politique familiale- la politique de réduction des allocations familiales va dailleurs dans ce sens, à la retraite- ce qui passe notamment par un alignement de l’âge de la retraite sur les autres pays européens.
Il faut également réaliser des gains de productivité dans les services publics : il faut produire les mêmes services, c’est-? ire de la même qualité, mais à un cout moindre. Les diminuer entrainerait en effet une hausse de l’épargne des ménages, une baisse de la consommation et moins d’investissement. II est possible en France de mener cette politique de réduction des couts des services publics : quand on compare leur efficacité et leur cout par rapport aux autres pays de l’OCDE, on peut voir qu’il est possible de baisser les couts d’environ 14% en gardant la même qualité. our cela il faut mettre en place une politique d’amélioration de l’efficacité de l’Etat. Pour éviter que la crise ne se reproduise : il faudrait assainir le ecteur financier français en séparant clairement banques de dépôt et banque d’investissement pour éviter les risques de contagion. Il faudrait également renforcer la règlementation pour éviter les prises de risques très imprudentes mais il faudrait le coordonner dans l’UE.
B) Mettre la fiscalité au service de la croissance 1- La nécessité de stabiliser la pression fiscale : les risques d’une augmentation D’abord, il faut noter qu’il ne faut pas déprimer la c les risques d’une augmentation D’abord, il faut noter qu’il ne faut pas déprimer la croissance potentielle en accroissant la pression fiscale pour réduire es déficits publics malgré la croissance faible : si, malgré la croissance potentielle faible, le gouvernement français choisit de continuer à réduire le déficit public en passant par la hausse de la pression fiscale, le risque est d’amplifier la faiblesse de la croissance potentielle.
C’est pourquoi il vaut mieux réduire les dépenses publiques (cf IA) S’il y a par exemple une hausse de la pression fiscale sur les ménages, cela conduirait à une baisse de la demande des ménages et de leur consommation, et cette baisse anticipée induirait les entreprises à réduire leurs investissements, et enfin, ela conduirait à réduire encore la productivité et la croissance de long terme. De plus, on constate aujourd’hui un niveau très élevé de la pression fiscale au niveau des charges sociales des entreprises surtout, cela réduit le taux d’emploi (augmentation du chômage structurel) et accroît encore le coût du travail. – Réformer la structure de la fiscalité en France Même si certaines réformes structurelles doivent être mises en place au niveau fiscal (réduire le poids des cotisations sociales des entreprises corriger les anomalies dans la fiscalité des revenus du capital (très forte taxation des actions par rapport ? ‘immobilier… ), supprimer les exemptions inutiles), on a besoin de mettre en place un plan de réformes fiscales avec des mesures qui ont un effet très rapide sur les anticipations et les décisions des agents économiques pour sortir de la crise et débloquer la croissance.
On pense à : La suppression de toutes les charges sociales 6 OF IS de la crise et débloquer la croissance. On pense à : La suppression de toutes les charges sociales sur les bas salaires, dont on sait qu’elle aurait un effet important et rapide sur l’emploi peu qualifié. (cf II. A) On peut aussi penser à une modification e la répartition du financement de la protection sociale c’est-à- dire de la financer plus par les impôts directs plutôt que par les charges sociales, qui pénalisent les entreprises.
Le vote d’une loi interdisant pour plusieurs années toute modification de la fiscalité ou de la réglementation des entreprises afin de réduire l’incertitude qui conduit au gel des dépenses des entreprises et à leur pessimisme (au sous- investissement donc) Mesures fiscales qui inciteraient les entreprises à investir davantage, le sous-investissement étant le problème central de l’économie française. On peut ici penser à la mise en place d’un taux d’impôt sur les sociétés très bas pour les profits réinvestis. Certaines de ces mesures (fiscalité favorable à l’investissement par exemple) ont bien sûr un coût.
Il faudrait le couvrir par des mesures fiscales n’ayant pas d’effet négatif sur l’économie : suppression de niches fiscales inutiles, report rapide de l’âge de la retraite (ce qui normalement stimule la consommation). Si la mise en place de politiques conjoncturelles budgétaires par le biais des dépenses publiques et de la fiscalité semble nécessaire, ces politiques ne sont néanmoins pas suffisantes : es politiques structurelles d’offre passant par une réforme du fonctionnement du marché du travail et une stimulation de la compétitivité, doivent être engagées dans le but d’atteindre une croissance durable.
Il- Des politiques structurelles d’offre pour engagées dans le but d’atteindre une croissance durable. ll- Des politiques structurelles d’offre pour une croissance durable Cercle vicieux des problèmes structurels français : caractérisé par un faible niveau de gamme et un cout du travail trop élevé par rapport à ce niveau, ce qui entraine une faible profitabilité es entreprises et peu de moyens pour investir et donc pas de montée en gamme.
Il faut savoir qu’à court terme les politiques de l’offre entrainent une baisse de la demande (baisse des revenus salariaux, licenciements plus faciles, hausse des impôts, réduction des déficits publics, hausse de la TVA, baisse des dépenses publiques par exemple) mais sur le long terme, elles soutiennent l’emploi, l’investissement, les parts de marché et évitent la désindustrialisation ce qui conduit à renforcer la demande et avoir une croissance durable. A) Réformer le fonctionnement du marché du travail
Problèmes en France : marché du travail trop rigide avec un salaire qui ne s’adapte pas la conjoncture économique et des charges trop importantes sur les bas salaires ce qui pénalise les entreprises et l’emploi. On a également un problème de formation des salariés et de faible employabilité de certaines catégories de la population. 1- Flexibiliser le marché du travail français Le mauvais fonctionnement du marché du travail s’illustre aujourd’hui en France par un chômage important et une insuffisance du taux d’activité des Français. C’est un chômage surtout structurel auquel ce aujourd’hui, lié à des 8 OF IS