Champ de problème : La culture Notion : l’Art Cours : L’art est-il nécessairement lié à la beauté ? INTRODUCTION ‘art désigne la création artistique, la recherche du beau. Mais il désigne aussi la technique, le savoir-faire. La question se pose donc : l’art est-il nécessairement lié à la beauté ? Peut-on considérer qu’il y a art s’il n’y a pas beauté ? La beauté est-elle une condition de l’art ? Sa définition ?
En tant que pratique, il est l’action de l’artisan produisant une œuvre grace a sa mai talent, voire le génie or7 que l’activité artistiqu it Snipe to iècle n’illustre-t-il pa pas être autre, l’art e de l’artiste dont le e la beauté. Le fait eauté jusqu’au 19è -à-dire qui ne peut a-t-il pas enfermé l’art dans les canons esth tiques, d terminant un idéal qui devient un modèle pour tout artiste ? D’où le problème : cela ne va-t-il pas à l’encontre de la créativité artistique ? L’art ne devrait- il pas s’affranchir de tout déterminisme ? Le but est donc la définition de l’art, de l’oeuvre d’art et de l’artiste.
Piero Manzoni, Merde d’Artiste l. L’art a été assujettie à la beauté jusqu’à la fin du 19è La beauté se définit objectivement comme le résultat du respect des critères techniques. L’ensemble des critères est prédéfini et on considère une œuvre comme étant artistique à partir du moment où elle les met en œuvre. L’art se réduit donc à la ma maîtrise technique. Celui qui a la maîtrise technique détient un talent artistique et il obtient le statut d’artiste. Lorsqu’une œuvre est exceptionnelle, elle est considérée comme chef-d’oeuvre. Le chef-d’oeuvre doit servir d’exemple, voire de modèle.
L’artiste qui en est à l’origine est considéré comme un génie (maîtrise echnique exceptionnelle), il devient dès lors un maître devant transmettre à des disciples son savoir-faire technique. Léonard de Vinci (1452 – 1519), La Joconde (1503 – 1506) Histoire de La Joconde : commandée par le mari de Mona Lisa. Commande privée, à la base. Cela a mis trois ans. On considère que cette œuvre est exceptionnelle, sur la période de Renaissance • elle est le chef-d’oeuvre parmi les chef-d’oeuvre, grâce à la technique du sfumato (effet de flou, technique qui permet de faire réapparaître ce qu’il y a derrière).
L’artiste était avant tout artisan. En outre, le talent de l’artiste se mesurait davantage à sa capacité à présenter avec beauté, une chose qui est laide. C’est ce qu’illustre le théâtre. Le t exte théâtral met en avant les passions humaines négatives. En les esthétisant, elles deviennent supportables pour le lecteur. En outre, lorsque la pièce est jouée, le jeu de l’acteur, la mise en scène, le décor, le costume, contribuent à l’esthétisation. L’artiste ne se contente pas simplement d’imiter la nature, ce qui sous- entendrait que la nature a le premier rôle dans la création de la eauté (aspect religieux).
Or, l’homme se révèle meilleur puisqu’il est capable d’esthétiser la laideur naturelle. C’est la thèse de Heg PAG » rif 7 révèle meilleur puisqu’il est capable d’esthétiser la laideur naturelle. C’est la thèse de Hegel, dans son œuvre Esthétique (P. 204 à 209). Si l’on veut être précis, il faudrait revenir sur la conception de la beauté naturelle. La nature ne produit pas consciemment de la beauté, c’est l’homme qui perçoit cette beauté. Comme l’homme est à l’origine de la conception de la eauté, on comprend pourquoi il a pu développer la capacité artistique.
Hegel hiérarchise les œuvres d’art, l’art qui imite est inférieur à un art qui exprime la créativité de l’esprit. Réduire l’art à la maîtrise technique est-il en cohérence avec ce qu’est réellement l’art ? N’a-t-il pas pour fonction d’exprimer avant tout la créativité humaine ? Il. L’art s’est libéré de la maîtrise technique et de la beauté au 20ème siècle Une révolution s’est opérée à cette période. L’art est dorénavant conçu comme la capacité à nous faire ressentir des émotions, otamment celle de plaisir, d’où la redéfinition de la beauté de manière subjective.
Elle devient le sentiment de plaisir lors de la contemplation. Cest le travail qu’a opéré Kant (1724 — 1804) dans son œuvre La critique de la faculté de juger (1790). Le jugement de goût (ou jugement esthétique) n’est pas un jugement logique, c’est-à-dire « vrai » ou « faux Le jugement esthétique ne peut pas être vrai ou faux car il est subjectif. Kant veut déterminer ce qui se passe en nous, et en particulier à l’intérieur de l’esprit, pour essentir ce sentiment de plaisir (ou de déplaisir). Il commence par mettre en avant la source sensorielle du plaisir.
Mais PAGF3C,F7 plaisir (ou de déplaisir). Il commence par mettre en avant la source sensorielle du plaisir. Mais il prend conscience que cela ne suffit pas à expliquer ce que nous ressentons. Il distingue alors le Beau de l’Agréable. L’agréable est le plaisir des sens. Mais dans certains cas, nos sensations peuvent nous amener ? rejeter quelque chose car désagréable, pourtant, nous pouvons la considérer comme belle, notamment artistiquement (tableau e Francis Bacon, 1909 – 1992, Étude pour une crucifixion).
Kant conclut que la beauté est issue de l’esprit et non de la sensation. D’où vient le plaisir de l’esprit ? Il a mis en avant les facultés essentielles en jeu dans le jugement de goût (l’entendement et l’imagination). Le plaisir viendrait du libre jeu des facultés. Il en déduit que cela permet de comprendre la raison pour laquelle nous attendons des autres qu’ils partagent notre point de vue. Nous considérons que notre point de vue pourrait être universel car les facultés qui le permettent sont universelles. Notre magination apprécie l’originalité et la créativité.
La créativité est la capacité à créer du nouveau grâce à l’imagination, les sensations et la mémoire. L’originalité est la capacité d’être ? l’origine de. Celui qui est original crée bien souvent un nouveau mouvement ralliant différents artistes et différentes formes d’art (ex. Surréalisme). Marcel Duchamp (1887 – 1968), avec Fontaine (l’urinoir), en 1917. e grand changement dans l’histoire de l’art concerne essentiellement la définition de l’oeuvre d’art et de l’artiste. Jusqu’à la fin du 19è, on reconnaît d’