Théorie de la réception Christine Servais Margaux Leroy Année Académique 2012-2013 Théorie de la réception – Leroy Margaux INFORMATIONS U ILES 4 INTRODUCTION or 135 Sni* to View POURQUOI LES THÉORIES DE LA RÉCEPTION SONT-ELLES HETEROGENES ? LE PUBLIC LES DIFFERENTS COURANTS DES THEORIES DE LA RECEPTION LA THEORIE LITTERAIRE 1. LA THEORIE STRUCTURALISTE Le groupe Tel Quel Le mouvement post-moderne La notion de pluralité 2. LA TRADITION SOCIOLOGIQUE ET EMPIRIQUE Étude sur l’agenda setting et les Gate keepers. Les Cultural Studies CONCLUSION compétence des acteurs
Les formes d’organisations sociales impliquées par le modèle 41 42 43 2 QU’EST DEVENU LE PROJET DE DE CERTEAU AUJOURD’HUI ? LA SOCIOLOGIE DE LA RECEPTION Comment utiliser cette notion de pacte ? 45 46 ANTOINE HENNION POUR UNE PRAGMATIQUE DU GOU QUEL EST L’INTERET DE CETTE PRAGMATIQUE ? 47 49 STUART HALL ET LES CULTURAL STUDIES QUEL EST L’INTERET DE LA POSITION DE HALL ? AVAN ACES ET INCONVE VAIL DE HALL *GF’ 35 hétérogènes ? 1. Il existe une multitude d’objets – les médias sont les plus évidents. Dans les médias, on trouve des textes, des images et des sons.
On trouve donc des canaux de diffusion différents. Mais au-delà des médias, on retrouve les œuvres d’art, les musées, la musique, le théâtre, mais aussi les discours publicitaires, les discours collectifs, les discours institutionnels. ! Taus ces messages peuvent devenir objets des théories de la réception. 2. Au-delà des objets, elles ont des méthodes très différentes. Elles relèvent entre autres, de disciplines différentes telles que la sémiologie, la linguistique, la psychanalyse, l’histoire, l’anthropologie, l’ethnographie…
Tout ceci veut dire que parler d’une étude de la réception ne veut pas dire grand-chose, mis à part que le mot ? réception » interpelle. ! On a gardé ce mot, car il est basé sur le schéma de Shannon, avec un émetteur et un récepteur – celuici chargé d’un décodage semblable à rencodage. Ceci suppose alors . – une absence de liberté : il doit décoder et se soumettre aux codes de l’émetteur. – Une forme de passivité : on reçoit sans rien faire. Ceci fait qu’on a beaucoup remis en cause ce terme de réception. La réception est une notion molle, sur laquelle tout le monde n’est pas d’accord.
Il ny a aucun consensus sur ce qu’est la Ces théories de la réception couvrent toutes les disciplines des ciences humaines, donc c’est un champ extrêmement hétérogène qui ne sera jamais totalement couvert. Quand on fait des études de réce tian, on doit être extrêmement humble. On doit faire pre études de réception, on doit être extrêmement humble. On doit faire preuve d’humilité, car toutes les études réalisées sont toujours partielles. On choisit un angle, une méthode et selon eux, on va obtenir des résultats différents.
Les résultats seront toujours partiels sur ce qu’est un processus de réception. Ce qui intéresse sont les discours entrepris par les œuvres et non les œuvres elles-mêmes. Pourquoi ? Pourquoi doit-on savoir l’avis des gens ? Pour mieux connaître le public et comprendre ses attentes, pour pouvoir augmenter les audiences. Ceci correspond à Vidée que les déslrs et les attentes sont objectivables. – Comment ces données peuvent être transformées en émission ? Cette objectivation conduit à une forme de censure, car cela nie la volonté de l’émetteur. Il n’a jamais été prouvé que les émissions se basent sur les attentes des gens. À un moment donné, il faut avouer que les gens qui travaillent ? la réception n’en savent rien. Ces agences de communication sont payées pour produire une forme ‘automaticité, pour produire de la certitude alors que la recherche introduit des questionnements. ‘ On se trouve à cheval entre la recherche appliquée et la réalité où les critères ne sont pas similaires. L’idée selon laquelle on augmente l’audience si on connait les attentes du public n’est pas certaine. n’y a aucune certitude et aucune automaticité.
Les théories de la réception sont partielles et partiales. En réalité, on est obligé de faire des choix lors d’une étude de la réception. On e méthode et lorsqu’on faire des choix lors d’une étude de la réception. On doit choisir une méthode et lorsqu’on n choisit une, on choisit aussi une certaine conception du public. Ex : La méthode sociographie – enquêtes quantitatives – met en relation les données sociologiques et les données d’objets culturels ou médiatiques. Elles vont mettre l’accent sur des corrélations entre données sociographies et des comportements, des gouts.
Llne enquête de ce type-là qui essaye de trouver les corrélations met l’accent sur le fait qu’on est déterminé. Alors que si on choisit comme méthode d’enquête du récit de vie – enquête qualitative – on va obtenir des données personnelles qui vont nous permettre de ettre l’accent sur la particularité, la singularité, tout ce qui relève de son choix propre et qui n’est pas déterminé par son choix de vie. # Selon la méthode d’enquête, on va obtenir des données différentes. Ces perceptions différentes vont être recueillies unlquement par ces méthodes différentes.
Même lorsqu’on essaye de combiner les méthodes, on crée quelque chose qui n’existait pas avant notre enquête. Le public Premièrement, la méthode choisie suppose une certaine conception du public et donc, un public est toujours construit. Celui-ci n’a pas d’existence avant qu’on le nomme « ublic C’est une construction. D’une manière générale, on constate que toute étude de réception renvoie à un présupposé sur le public. On ne peut pas faire un choix – d’une méthode, d’un objet, d’une théorie – sans aussi présup oser une certaine définition du public.
Nota fait débat est la passivité certaine définition du public. Notamment, ce qui fait débat est la passivité ou l’activité du public, son aliénation ou sa liberté. Cette question se pose depuis que les médias de masse existent. Il est très difficile de répondre à ces questions du public manipulé ou libre, car Généralement, les études empiriques montrent la liberté d’interprétation du récepteur. Aucune de ces études n’a vérifié les effets aliénants des mass médias. Quand on pose la question, tout le monde répond différemment. Généralement, ce sont les essais théoriques qui mettent en avant l’aliénation et la manipulation du public. Pierre Bourdieu, dans ses pamphlets sur la télévision, etc. , estime que nous sommes quand même manipulés. Même quand on prouve empiriquement qu’il y a une liberté de choix des lecteurs, la théorie veut toujours remettre en cause ces résultats empiriques. Ce n’est pas notre étude qui nous mène à une conception du public, mais le contraire. On est parti avec une question et dans cette question se trouvait une conception du public.
Deuxièmement, la notion de public est construite par les producteurs qui se représentent leur public. Ils peuvent se le représenter de manière vague ou de manière très précise avec les études marketing. Les producteurs construisent leur public d’un tas de façons différentes. Toutes ces représentations se rencontrent et se confrontent. Il n’y a pas de point zéro, de pont neutre. réception Historiquement, on a connu plusieurs courants. Une tradition issue des études littéraires, essentiellement continentale qui va mettre l’accent sur la relation texte-lecteur.
Ce sont les théories de l’effet. Le deuxième courant vient de la sociologie de masse, mouvement plus anglo-saxon qui met l’accent sur la relation avec le lecteur et le contexte social. On s’intéresse beaucoup moins au texte. La Théorie littéraire Il faut peut-être rappeler qu’on ne s’est jamais intéressé aux récepteurs. On s’intéressait aux œuvres, et aux textes, et aux auteurs. Pourtant dans la rhétorique classique, il est bien question dun rapport aux lecteurs, il est question de le onvaincre. La rhétorique s’intéresse aux règles qui permettent d’agir face aux lecteurs.
Il existe quand même une occupation dès les premieres théories du texte pour l’auditeur. Ex : la Catharsis Mals ne va pas s’occuper de la rhétorique essentiellement parce que les textes, les discours étaient réputés avoir un sens, une signification. Elle était ce qui constituait la culture au sens savant du terme et on devait simplement la transmettre telle quelle et s’assurer que les lecteurs comprenaient correctement les auteurs, la signification, le sens et la valeur de leurs textes. Ceux-ci doivent être onservés aux dépens des récepteurs et de l’histoire. La culture était considérée comme un catalogue de texte possédant une signification qu’il fallait transmettre. La réception intervient pour exclure ou inclure le spectateur dans un groupe de dominants culturels. Elle n’est là que pour sanction nner le lecteur da groupe de dominants culturels. Elle n’est là que pour sanctionner ou réceptionner le lecteur dans le groupe des gens cultivés ou non. Ex : on n’est pas loin de cette vision pour l’art contemporain. L’école est chargée d’apporter la culture, c’est-à-dire une bonne lecture des œuvres à la opulation.
Ce rôle missionnaire de l’école est aussi donné à la télévision. Derrière cette idée missionnaire, il y a cette idée qu’il faut sauver le peuple, le convertir. Il faut qu’il abandonne sa culture qui est pauvre et qu’il se convertisse à la « bonne » culture. Même si l’on considère que certaines gens sont élolgnés de la culture, ils en ont forcément une. On la considère juste défaillante comparée à la « bonne » culture bien que l’on ne sache pas si elle est bonne, meilleure à celle des « pauvres Pourquoi est-ce que c’est mieux d’aller voir une exposition de l’art ontemporain que d’aller au cinéma ?
Tout ceci se rapporte à des notions de hiérarchie culturelle qui perdurent. L’idée est de rendre l’art accessible au plus grand nombre. Mais la plupart des gens ont accès à l’art. On parle plutôt de la façon dont les gens consomment l’art : il y aurait une « bonne » façon de lire l’art, de se comporter. La conception normative de la littérature a évolué, c’est pour ça qu’on la retrouve dans d’autres domaines artistiques. Tant qu’on est dans la conception d’un public malheureux, ? sauver de sa culture pauvre, il n’y a aucun intérêt pour la réception.
Il faut agrandir l’audience, ouvrir au plus grand nombre pour évangéliser le plus grand nombre de personnes possibles. Ceci est la seule considérati nombre pour évangéliser le plus considération possible pour la réception. Maintenant, les études de réception supposent au contraire qu’on va s’intéresser au lecteur, qu’on va entrer dans son intimité, qu’on va se demander comment il comprend le texte. Cela suppose aussi qu’on s’intéresse à la signification que le lecteur donne au texte en d’autres termes, au déficit et au manque du texte. Soit on estime que le lecteur est en manque et déficitaire par apport à la culture, qu’il n’a pas la bonne signification du texte, car il manque de culture soit on estime qu’il n’est pas en déficit, mais aliénée par les médias de masse, par la publicité, etc. Pour ce cela change, il faut reconnaître que l’œuvre peut avoir plusieurs significations. Tant qu’on estime qu’elle n’a qu’une seule signification, on ne peut pas s’intéresser ? la réception. Cette évolution de la théorie littéraire a permis les théories de la 1 . La théorie structuraliste o Elle a apporté l’idée de s’intéresser au texte et non à l’auteur. Le texte a une vie autonome une fois qu’il st produit, et la vérité du texte se trouve en lui. o Le structuralisme signifie aussi que ce ne sont plus le sujet qui fait le texte, mais le texte qui fait le su’et. Cela signifie que les sujet ouvoir sur les textes, ils ils n’en comprennent pas tous les tenants et les aboutissants.
Le texte dit plus de choses que l’auteur n’en sait. C’est toute la dimension structurale des textes qui fait qui va au-delà de ce que les textes peuvent dire. Les textes ont autorité o L’auteur n’est pas responsable du texte, qui est porteur d’un ensemble de signification que le lecteur va interpréter. Cest alors qu’il interprète le texte. Les études de réception se situent à deux niveaux : on s’intéresse aux lecteurs et à la production de sens par le lecteur, soit on s’intéresse au public dans sa forme collective.
On va trouver des études qui se situent à l’un ou à l’autre de ses deux niveaux. » Avec le structuralisme, on met l’accent sur la complexité du texte – eest le travail de la sémiotique structurale. Une autre évolution liée à la théorie du texte est représentée, en France, par le groupe « Tel quel » où ron retrouve des gens comme FOUCAULT, BARTHES ou SOL ERS. Ce groupe propose ridée que le texte est inachevé, qu’Il comporte ne pluralité de significations. Ce n’est donc pas un produit fini, mais une production infinie en soi.
Il est constitué de rapports de significations mis en rapport les uns avec les autres, mais on peut toujours en trouver d’autres. Le texte n’a pas de sens ultime. ‘ On peut toujours rejouer le texte, le réinventer. On peut opposer celui-ci à l’œuvre qui est toujours finie et qui a une signification. Ils vont mettre en avant la notion de texte et celle d’écriture. – Le texte n’est plus que le support d’une lecture, de facte interprétatif du lecteur. – Ils mettent en a PAGF 35