Séance 4 Quelle(s) culture(s) ? http://vww. youtube. com/watch? v=Nv1 wcXJQJLl: strip-tease Paysan cherche bergère désespérément 1) TV et culture de masse (Monique Dagnaud, Les Artisans de l’imaginaire, 2006) Livre très technique. Résumé du livre : Vingt millions de fidèl milllons de téléspe trois heures par pers largement notre univ or 18 Sni* to View e. Plus de deux éléfilm. plus de ision façonne notre temps libre, ‘télémorphose’ (r t rence a Jean Baudriard) nos vies, et nourrit notre imaginaire, véhiculant une ‘culture de masse’ qui nous imprègne tous, même ceux qui s’en défendent et la critiquent.
Face à cet état de fait, rien de plus surprenant, et de plus limitant pour le débat que notre ignorance de la réalité sociologique et des finalités de ceux qui ‘fabriquent’ cette culture spécifique dans sa varlante française. Nous sommes ici loin de la puissante et riche industrie américaine du spectacle. Derrière nos quelques grands groupes télévisuels se cache un milieu restreint, fonctionnant dans une logique de réseaux et de connivence, modelé par l’intervention de l’Etat sous la bannière de I »exception culturelle’ : celui des producteurs de télévision et des petites entreprises qu’ils dirigent.
Fruit de la première grande enquête jamais réalisée auprès des producteurs de télévision et d’une parfaite connaissance de ce milieu, cet ouvrage soulève le mass média. Aujourd’hui, on parlera plus de média de masse individuelle. Le self-medla est le média que l’on se fabrique soi- même par la conso de tv par le web. 2) « La télévision nous prend-elle pour des imbéciles ? » Article dErwann Desplanques , Télérama 13-19 octobre 2007 aller voir le blog Télérama. Télérama : connoté bobo.
Magazine hebdomadaire prisé pour ses articles de fond sur la culture et les médias. En 2007, Erwann Desplanques titre son article « Madame Michu, c’est moi ! Madame Michu est une façon de déterminer madame lambda, culture moyenne, les producteurs de tv et tous les acteurs de la tv ciblent Madame Michu = la ménagère de moins de 50 ans. Le téléspectateur idéal serait le téléspectateur de moins de 50 ans se contentant de peu. Or Madame Michu ne ressemblerait pas vraiment à ça. Madame Michu = une certaine idée de la femme française moyenne. éal type de lambda de base. On semble la considérer comme une andouille. Télérama part à la recherche de Madame Michu. Madame Michu existe, elle se confond avec la ménagère de moins de 50 ans qul fait les courses pour toute la famllle. de la population. Elle est adulée par Coca Cola et Médiamétrie. On la dit conservatrice et assez terre à terre. Médiamétrie parle désormais de « res onsable des achats de moins de 60 ans ». Moins aussi de plus en plus 18 fait une enquête de marché. Que veulent les gens ?
Les commandes sont alors passées aux scénaristes. Comment plaire au public et faire de l’audience ? Recul de la tolérance visuelle à la tv. Ex : Body of proof : série. Médecin légiste. Donc nécessité d’endurcir le scénario. Les séries création originale de Canal 4 vont souvent très loin. Madame Michu n’a plus froid aux yeux. 3) Audience 2011 : « M6 a profité de la chute de France 3 France Soir http://www. francesoir. fr/people-tv/television-media/audiences -2011-m6-meilleure-que-france-3-17261 2. tml En 2011, M6 a détrôné France 3, devenant ainsi la troisième chaine derrière TF1 et France 2. Un spécialiste des médias nous éclaire a ce sujet. Médiamétrie vient de publier le bilan des audiences réalisées par les chaines de télévision en 2011. Si TF1 reste première – elle a réalisé 23,7% de parts de marché cette année – et France 2 est euxième contre en 2010), MS prend la troisième marche du podium (elle a progressé de points soit La chaîne privée détrône ainsi France 3 qui est passée de en 2010 à 9,796 en 2011.
Les nouvelles chaines – TMC, W9, Direct 8, NTI, NRJ12, France 4, BFMTV, i-Télé, Direct Star – ont, pour leur part, progressé, ? l’exception de Gulli dont l’audience est passée de 2,2% à 2,1 François Jost, spécialiste des médias, professeur de sciences de l’information à l’université de la Sorbonne Nouvelle et auteur de nombreux livres dont Les Médias et nous (éditions Bréal), nous éclaire sur ce classement. PAGF 18 ur ce classement. France-Soir. fr.
Comment expliquez-vous l’ascension de ME ? François Jost. Mb a profité de la chute de France 3 et de la programmation catastrophique de la chaîne du service public ces derniers mois, particulièrement cet été où elle a tenté de se lancer dans la télé-réalité. M6 a fait, de son côté, les bons choix en misant sur ses émissions phares comme L’Amour est dans le pré. F. -S. Pourquoi les émissions de télé-réalité de France 3 n’ont pas convaincu les téléspectateurs ? F. J.
D’une part, ces programmes ne correspondent pas aux aspirations des téléspectateurs du service public. D’autre part, la chaîne n’est pas allée au bout des recettes de ce type d’émissions qui ne sont autres que l’humiliation et le ridicule. Si bien que personne n’a été satisfait. Le public de France 3 ne s’y est pas retrouvé. Les fidèles des émissions de télé-réalité n’ont pas adhéré non plus. F. -S. Les récents changements au sein de la direction de France Télévisions ont-ils eu une incidence sur les audiences du groupe ?
E]. Certainement. Patrick Carolis avait réussi à imposer une orientation claire. La nouvelle direction est beaucoup plus hésitante. Elle souhaite rajeunir son audience mais n’a pas encore raiment trouvé le moyen d’y parvenir. F. -S. II faut aussi noter la belle progression des nouvelles chaînes… F. I. Cest vrai. Mais tout cela reste arithmétique. La TNT est désormais accessible dans toute la France. Mais son succès reste relatif.
Lorsqu’une chaine montante fédère un mlllion de téléspectateurs, on dit que c’est une réussite. Si TF1 réalisait ce score, on dirait q 8 million de téléspectateurs, on dit que c’est une réussite. Si TF1 réalisait ce score, on dirait que c’est une catastrophe. F. -S. Il faut tout de même saluer leur mérite sachant qu’elles n’ont pas les mêmes moyens que les chaînes historiques… Elles réalisent quelques fois des grands coups mais cela reste rare. Une chose est sûre, elles n’ont rien à perdre.
F. -S. Ces chaînes pourront-elles un jour avoir le même succès que leurs grandes sœurs ? F. I. Sans doute. Mais c’est encore prématuré pour le dire. Ce qui est sûr, c’est que nous allons, dans les années à venir, assister ? des stratégies de groupes. La concurrence ne se fera plus entre les chaînes mais entre les groupes TF1 et M6. (La plupart des nouvelles chaînes sont adossées à TF1 ou MS, NDLR. ) 4) Le dernier des blogs, « Parler de la télévision » http://hyperbate. fr/dernier/? —13944 Revenant sur le pamphlet Sur la télévision (1996), par Pierre Bourdieu, Rémy Besson note que cet essai qui, en son temps, lui avait permis de, je cite, « mettre des mots sur des choses qui restaient alors pour moi informulées est, malgré de beaux paragraphes, plutôt faible et mal étayé. En commentaire, Patrick Peccatte rappelle que le philosophe Karl Popper avait publié lui aussi, à la même époque, un texte assez moyen sur le sujet, La télévision : un danger pour la démocratie.
Patrick conclut son commentaire avec une affirmation qui mérite réflexion : « La télévision est un piège pour les intellectuels » Rebondissant sur cet article, André Gunthert se souvient pour sa part avoir été déçu par le court essai de Pierre Bourdieu, qu PAGF s 8 André Gunthert se souvient pour sa part avoir été déçu par le court essai de Pierre Bourdieu, qu’il avait jugé à sa sortie bien en dessous du niveau habituel de, je cite, « la réflexion acérée de Bourdieu sur les mécanismes culturels » et qu’il a considéré comme un symptôme du manque d’intérêt des lettrés pour la télévision.
Il propose entre autres pistes de réflexion pour expliquer ce fait que la télévision a été, presque dès sa naissance, erçue de manière très négative par la plupart des intellectuels, à commencer par ceux de l’école de Francfort. Il remarque deux points irréfutables : d’une part la télévision est une des rares industries culturelles (au sens large) qui n’ait, malgré son importance financière et son public très large, pas développé de « philie » au sens noble.
On est cinéphile, photo-amateur, radio-amateur, mélomane, gastronome, bédéphile, etc. , mais personne ne s’affirme « téléphile Jautre part, aucun des griefs habituellement associés à la télévision ne peut être considéré omme relevant exclusivement de la télévision : propagande et désinformation, publicité, vulgarité, anti-intellectualisme… aucun de ces traits ne saurait être reproché à toute la télévision, et aucun de ces traits n’existe qu’à la télévision.
Par ailleurs, la télévision est sans doute un des rares objets culturels que l’on puisse se vanter impunément de détester, il est même honorable de dire « je ne regarde jamais la télévision » ou « je n’ai pas la télévision Et pourtant elle fait partie de nos vies et même ceux qui ne la regardent pas ne peuvent totalement l’ignorer — point q 8 de nos vies et même ceux qui ne la regardent pas ne peuvent totalement l’ignorer — point qui est en train de changer un peu, grâce à Internet.
André propose en commentaire— mais ça sera difficile à vérifier ? mon avis — que La télé pourrait être un des cas permettant de mesurer le poids de la philosophie dans la construction culturelle Le sujet me semble passionnant : existe-t-il une inévitable, une éternelle « téléphobie » émanant des milieux intellectuels et paralysant leur réflexion sur ce sujet majeur de la civilisation contemporaine ? Quelles en sont les raisons ? Je propose à mon tour quelques éléments de réflexion. 1 .
La nature de la télévision rend difficile son analyse. On peut voir tous les films qui sortent dans une année, mais on ne peut pas regarder toutes les heures de diffusion télévisuelle, car la télévision est un média synchrone. On ne pouvait déjà pas le faire lorsqu’il ny avait que quelques chaînes, et on peut encore moins le faire à présent. Ceci dit, les premières critiques portées ? l’encontre de la télévision concernaient, dans de nombreux pays, une unique chaîne d’état n’émettant que quelques heures par jour.
La télévision est un média de flux, et le flux ne s’analyse pas facilement. Bien entendu, on peut s’arrêter sur des objets précis, comme la série télévisée (qui a connu un certain succès dans les milieux intellectuels récemment, en se rapprochant du cinéma et en étant disponible en VHS puis en DVD et en VOD), le journal télévisé, la publicité, etc. , mais très souvent, l’objet d’analyse se dérobe en tant que fait contemporain : le journal télévisé 7 8 etc. mais très souvent, l’objet d’analyse se dérobe en tant que fait contemporain : le journal télévisé de la semaine dernière ppartient déjà à l’histoire, tout comme un ensemble de publicités diffusées tel jour à telle heure. On notera au passage que le « droit de réponse » et autres publications légales, qui existent dans la presse « papier sont rarissimes à la télévision. La télévision est un média de flux, et un média d’oubli. 2. La télévision a une histoire particulière.
Née véritablement après-guerre, elle a été dans de nombreux pays un instrument de pouvoir, placé sous tutelle directe de l’état, contrairement ? la radio qui est née libre même si elle a par la suite été prise en ains par les états et pâtissant par conséquent de la réputation déplorable des médias de masse au terme de la période de guerre et d’occupation. Il faut cependant distinguer les situations selon les pays : aux États-Unis, la télévision a tout de suite été « commerciale mais aussi et surtout, soumise à d’énormes groupes (networks).
Dans certains pays, la télévision est née avec un idéal de qualité et de cohésion nationale, mais sans censure politique directe : je pense que l’on peut dire ça des chaînes de la BBC, qui ont profité de la glorieuse aventure radlophonique de la BBC pendant la seconde guerre mondiale, mais sans doute aussi des télévisions de petits pays : NRK en Norvège et TSR en Suisse (à vérifier). Quel que soit le pays en tout cas, la télévision s’est posée en média populaire, n’hésitant par exemple pas à mettre en valeur son public et à l’inclure à ses émissions.
Un tel st 8 n’hésitant par exemple pas à mettre en valeur son public et ? l’inclure à ses émissions. Un tel statut disqualifie ce média de toute ambition de relever d’une culture « cultivée » et la rend même suspecte, d’autant qu’il ne s’agit pas d’un simple outil de laisir et de distraction, mais aussi d’un vecteur d’information journalistique. Comment pourrait-on se distancier efficacement, autrement que par le rejet, d’un média aussi universel, aussi influent et aussi omniprésent ? 3. La télévision s’est placée en concurrente du cinéma au moment où ce dernier commençait tout juste à être reconnu en tant qu’art.
Alors que le cinéma devenait un objet digne d’intérêt, ayant déjà développé un appareil théorique et critique parfois très aiguisé, la télévision semblait un objet vulgaire, produisant notamment des programmes de qualité inférieure : des westerns ouffons à épisodes dans lesquels les acteurs « sérieux » refusaient de jouer ou encore des dessins animés de qualité très faible, dont le cas emblématique est celui de William Hanna et Joseph Barbera, qui après avoir donné au cinéma certains courts- métrage d’animation extraordinaires (les meilleurs Tom & Jerry, notamment, mais aussi certains Tex Avery) se sont lancés dans des séries destinées à la télévision, aux animations peu coûteuses et aux scénarios répétitifs (Scooby-doo, La famille Pierrafeu, etc. ).
Très conscients de la menace que faisaient peser sur eux cette oncurrence, de nombreux producteurs de cinéma ont longtemps refusé de frayer avec la télévision, interdisant à leurs acteurs sous contrats d’y apparaître ou refusa avec la télévision, interdisant à leurs acteurs sous contrats d’y apparaitre ou refusant même, comme Jack Warner jusque assez tard, si ma mémoire est bonne, que l’on voie des postes de télévision dans les films. Je note deux faits ironiques à ce sujet. D’une part, a télévision est devenue un puissant moyen de diffusion des films de cinéma, mais aussi, notamment en France, un acteur incontournable de la roduction cinématographique ; d’autre part, le cinéma est sans doute le média qui a développé la plus intéressante critique de la télévision, par le biais de centaines de films dont certains ont été commentés ici-même : La Grande Lessive, La dixième victime, Looker, ou encore Farhenheit 451 . 4.
L’art contemporain, quoique relevant de la « culture cultivée » (qui considère généralement la télévision comme un objet vulgaire, donc) s’est souvent penché sur le cas du petit écran, non seulement pour en faire une critique, mais aussi en se l’appropriant et en le détournant : Participation TV par Nam June Paik (1 967), Tv’ Hijack par Chris Burden (1972) — où l’artiste a détourné une émission en direct ; les happenings de Peter Weibel (années 1970) ; Reverse Television par Bill Viola (1982) ; les Monodramas de Stan Douglas (1991) , les apparitions de Matthieu Laurette pendant des émissions tournées en public (début des années 1990), etc. On peut aussi citer des projets qui ont respecté les règles de production télévisuelle tout en bouleversants les codes du média, comme certaines émissions de Jean-Christophe Averty au cours des années 1960 et 1970, les émissions des Monty Python ou enc