Histoire des arts Chanson de Craonne/arts, états, pouvoirs IO) Introduction: 1- L’oeuvre et l’artiste La Chanson de Craonne (aussi appelée « Les sacrifiés », « Sur le plateau de Lorette » ou « La chanson de Lorette »), a été écrite par plusieurs auteurs inconnus (pour des raisons évidentes : Elle a été interdite en France jusqu’en 1974 à cause de ses paroles qui appellent à la mutinerie des soldats alors que la France a participé à plusieurs guerres d sans doute de soldat mondiale. Cette chan n = _ p g oralement de manièr celle publiée par Paul n 1917.
Il s’agissait remiere guerre t se diffuse la plus connu est -1937) avocat puis journaliste et enfin député, qui est entré dans la guerre avec un certain enthousiasme mais en est sorti socialiste, revendicateur mais surtout pacifiste. Sous-officier, en 1914, dans l’infanterie; il termina la guerre capitaine dans les chars d’assaut non sans avoir été blessé, gazé, cité à l’ordre de la Nation mais aussi condamné cinq fois pour son action en faveur de la paix. 2- Le contexte historique En 1914, l’Allemagne a déclaré la guerre à la France. C’est la première guerre mondiale (1914-1918).
En 1917, la « guerre de osition » s’éternise. Les soldats sont épuisés et traumatisés par la violence des affrontements et par les conditions de to next page vie atroces dans les tranchées. Cette chanson fut alors chantée clandestinement par les mutins après l’offensive très meurtrière et militairement désastreuse du général Nivelle au Chemin des Dames. Le Général Pétain, nommé au poste de général en chef des armées françaises en remplacement du Général Nivelle, parvient à rétablir la discipline en alliant condamnation à mort exemplaires et mesures d’amélioration des conditions de vie des soldats. Annonce du plan de l’exposé et de la problématique : Problématique : En quoi cette œuvre est-elle à la fois un témoin des horreurs de la guerre et un chant contestataire ? Plan – Description général de la chanson – Analyse du texte – Réponse à la problématique – La chanson de Craonne dans les arts – Conclusion 110) Développement 1- Description générale : La musique est Issue de « Bonsoir m’amour », une valse d’amour à succès, datant de 1911 qui a été composé par Charles Sablon.
Cette chanson dure 3 minutes et 26 secondes. Elle est formée de 3 couplés alternés de refrains. Elle a donc une forme rondo. Le mode majeur est utilisé pour donner un côté joyeux. Le tempo est modéré voir rapide. La nuance est forte. Le rythme de valse (à 3 temps) donne un côté dansant. Le fait de n’utiliser qu’un seul instrument et d’utiliser des paroles très simples va mettre en valeur la VOIX, les paroles vont être retenues plus facilement. Les rimes sont plates pour les couplets mais pour les refrains, elles sont croisées.
Très souvent, la 2 Très souvent, la « Chanson de Craonne » sera reprise sous la forme d’une valse musette, populaire et typiquement française, avec l’accompagnement de l’accordéon qui donne le style « uinguette Et c’est dans cette opposition entre la légèreté d’une musique aux accents parfois « guinguette » (cabaret) et le tragique du texte (vie atroce dans les tranchées, attente de la relève et désespoir des soldats), que réside l’intérêt musical de cette chanson engagée. Ce contraste permet de faire réagir l’auditeur en le mettant mal à l’aise.
Les conditions de transmission de la chanson expliquent la multiplicité des versions. Transmise oralement elle se diffuse clandestinement et circule pendant plusieurs mois d’un secteur l’autre du front. Son texte est donc le fruit d’une lente élaboration. Sa version définitive est popularisée après la guerre par Paul Vaillant-Couturier en 1 91 9 d’abord sous le titre de Chanson de Lorette avant de devenir Chanson de Craonne. Les paroles comportent beaucoup de mots contractés et de mots familiers puisque ce sont les soldats qui les ont créés. – Description détaillée -1er couplet : Dès le premier couplet, le champ lexical de la guerre est utilisé. Le thème général de la chanson est donc immédiatement posé. Elle commence par un retour de permission « Quant au bout d’huit jours, le rpos terminé ». Les soldats ne veulent pas retourner au front « Personne ne veut plus archer ». 3 le rpos terminé ». Les soldats ne veulent pas retourner au front « Personne ne veut plus marcher ». « Et le cœur bien gros comme un sanglot », cette phrase est la marque du désespoir.
Mais finalement résigné et par devoir, ils retournent dans les tranchées « on s’en va là-haut en baissant la tête ». « On dit adieu aux civalots », c’est une allusion à ceux qui échappent aux tranchées grâce leurs relations haut-placées. « Notre place est si utile que sans nous on prend la pile » est une façon ironique de dire que les soldats vont se faire tuer au combat pour prendre une position l’ennemi, laquelle sera reprise le lendemain car la guerre s’éternise malgré les millions de morts. Refrain : L’anaphore sur « Adieu » (répétée trois fois) montre que les soldats sont désespérés, convaincus d’être de la chair canon, sacrifiés pour une « guerre infâme » et absurde. Les soldats n’ont plus de vie. Ils savent qu’ils vont mourir sur le « plateau de Craonne A cause des mauvaises décisions et des mauvais plans prient par les autorités, en 1917, Craonne a été le lieu d’une lourde défaite de l’armée française.
La mort annoncée des soldats, dont la certitude est soulignée par les mots : « adieu » acrifié Y, « condamné » est directement reliée avec la conjonction de coordination de cause « car » à la condamnation et au sacrifice décidé par les généraux français. -«2ème couplet : On parle de la relève tant attendue par les uns « Pourtant on a l’espérance que ce soir viendra la ‘lève » et redoutée par c 4 attendue par les uns « Pourtant on a l’espérance que ce soir viendra la f lève » et redoutée par ceux qui les remplacent, pour monter en première ligne. Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes » les soldats sont persuadés de leur mort. Ce couplet ous plonge directement dans l’action avec les connecteurs temporels « ce soir « soudain » et avec l’emploi des temps verbaux (présent futur). L’anaphore « Huit jours » montre que la souffrance est omniprésente sur le front. L’auteur décrit le paysage sombre : « ombre ; tombe ; tombes II pleut. Cela accentue la vision d’horreur des conditions de vie dans les tranchées. Ils sont confrontés à la boue et à la saleté quotidienne.
Cutilisation de l’homonyme tombe » est cruelle et sarcastique. Cela accentue l’ironie du mot « chasseur -3ème couplet : Dans ce couplet, les tranchées ne sont plus voquées. Cauteur critique et dénonce, à l’aide de démonstratifs péjoratifs, les personnes qui ne vont pas au front, qui échappent au conflit : les « embusqués qui préfèrent faire la fête sur les « boulevards », plutôt que de défendre leur pays, sans imaginer la souffrance dans laquelle vivent les soldats.
L’auteur a une rancœur envers les bourgeois. Ces personnes s’amusent « ces gros qui font leur foire » et s’enrichissent grâce à la guerre sans combattre. Ainsi, ils ont des « biens » alors que le soldat n’a rien, ni même sa vie qui ne lui appartient plus sur le champ de bataille. Dans ce couplet, il y a de nombreuses antithèses : « ce S appartient plus sur le champ de bataille. Dans ce couplet, il y a de nombreuses antithèses : « ces gros les pauv’ purotins ; les camarades * ces messieurs-là ».
Cela souligne que pour les poilus qui sont souvent issue de milieu plus populaire, combattent, risque leur vie, meurent dans des conditions atroces pour les riches. -Refrain final : Le dernier refrain est différent des précédents, pour finir sur une note pleine d’espoir, révolutionnaire. Les reproches fait aux riches sont toujours présent : « car c’est pour ux qu’on crève Les poilus menacent de cesser les combats, en évoquant la « grève » et affirme que les rôles seront inversés « Ce s’ra votre tour messieurs les gros ».
Le couplet est conclu par « payez-la de votre peau Cela signifie bien qu’ils veulent arrêter les combats. Cela affirme également que c’est au tour des personnes au placées d’aller combattre et de mourir dans les tranchées. Le futur de l’indicatif est ici utilisé. Ce mode est en effet le mode utilisé pour exprimer la certitude à l’oral. Comme dans le premier refrain, « c’est fini » est utilisé mais cela a une toute autre signification. Dans le premier refrain, on fait allusion à la fin de l’amour et de la vie.
Dans le dernier refrain, « c’est fini » est utilisé pour montrer que les soldats ont encore de l’espoir pour que le retournement de situation est lieu. Ces paroles sont dangereuses pour l’état français car les soldats refusent de continuer le combat et ils souhaitent inverser les classes français car les soldats refusent de continuer le combat et ils souhaitent inverser les classes sociales. 3- Réponse à la problématique : Cauteur a voulu révéler la réalité des conditions de vie atroces des soldats. Il a également voulu transmettre un message aux autorités en menaçant de cesser les combats.
L’auteur, en utilisant du vocabulaire précis et atroce, a voulu toucher le lecteur, lui faire comprendre la dure vie des soldats sur le front. Les idées défendues ont pour but de faire agir la population pour la fin des classes sociales. L’auteur a également voulu mettre en garde la population contre les personnes au placées qui profite de la situation de l’époque. Cette chanson a pour but de rendre hommage aux milliers de morts durant la première guerre mondiale. La chanson de Craonne est une chanson antimilitariste qui borde les thèmes de la souffrance et de l’épuisement.
Il raconte les conditions de vie atroces dans lesquelles vivent les soldats. Les paroles de la chanson expriment clairement l’épuisement et la colère des soldats : « Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance » Les soldats s’en prennent aux autorités qui les envois au massacre, où leur mort est assurée, aux hommes de pouvoirs qui exercent une forte propagande en direction de l’opinion publique et à cette opinion publique qui se laisse aveugler et ferme les yeux sur la cruelle réalité de la guerre.
Les uns sont désignés omme « ceux qu’ont le pognon les autres ceux pour qui « la vie est rose sont désignés comme « ceux qu’ont le pognon », les autres ceux pour qui « la vie est rose Cette chanson est donc bien une œuvre à la fois témoin des horreurs de la guerre et un chant contestataire. Il va donc être censuré en France jusqu’en 1974. 1110) Synthèse : 1- Elargissement La Chanson de Craonne va progressivement s’imposer comme la chanson emblématique de la guerre des tranchées. La chanson est souvent cité par les artistes comme par exemples dans : – Les bandes dessinées de Jacques Tardi : Les Aventures d’Adèle
Blanc-Sec et Putain de guerre ! – Le film de Jean-Pierre Jeunet (2004) : Un long dimanche de fiançailles 2- Pourquoi ai-je choisi cette œuvre ? J’ai choisi cette œuvre car elle m’a touché. Le fait que ce soit un soldat lui-même qui ait écrit le texte, nous permet de ressentir la tristesse, la colère que ressentait l’auteur quand il l’a écrit. Cette chanson m’a ému. L’aire de valse de la musique donne un côté entrainant. La simplicité des paroles nous permet de les retenir très facilement et de bien faire attention à l’importance de chaque mot. Les paroles : Quant au bout dlhuit jours, le ripos terminé,
On va r’prendre les tranchées Notre place est si utile 8 sans tambour, même sans trompette, On sien va là-haut en baissant la tête. Refrain Adieu la vie, adieu l’amour, Adieu toutes les femmes. Cest bien fini, c’est pour toujours, De cette guerre infâme. C’est à Craonne, sur le plateau, Qu’on doit laisser sa peau Car nous sommes tous condamnés Cest nous les sacrifiés ! Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance, Pourtant on a l’espérance Que ce soir viendra la r’lève Que nous attendons sans trêve. Soudain, dans la nuit et dans le silence, On voit quelqu’un qui s’avance, Cest un officier de chasseurs à pied.