Cr er un picerie solidaire

CRÉER UN ÉPICERIE SOCIALE ET SOLIDAIRE l. Définir le projet 1. Une épicerie solidaire pourquoi ? Face à la progression de la pauvreté, l’aide alimentalre est plus que jamais nécessaire et revêt toute sa dimension humaine. Au- delà d’un besoin élémentaire, elle est une réponse à l’exclusion sociale : faire des courses, choisir les produits, verser une contribution financière et préparer un repas sont des gestes d’autonomie; prendre le repas est un moment d’échange et de partage. Dans ce contexte, l’épicerie sociale est le meilleur mode de distribution. Elle a dignité et lui propose us or 8 où chacun peut noue es . View l’autonomie et de l’in goûts individuels, ell gaspillage. s le respect de sa un lieu chaleureux sur la voie de nt en compte les es denrées, sans L’idée de créer une épicerie sociale part souvent de la volonté de compenser certaines insuffisances du mode de distribution classique de l’aide alimentaire : – pour des raisons historiques, l’aide alimentaire est quelquefois mal répartie sur le territoire. Elle est présente surtout dans les villes alors qu’apparaissent de nouvelles formes de pauvreté dans les campagnes et les zones péri-urbaines, qui constituent parfois des « zones blanches » de la istribution alimentaire. . Une épicerie solidaire, avec qui ? Un projet d’épicerie sociale est souvent porté, au départ, par une institution ou une association confrontée à la pauvreté, ou déj? active dans le domaine de l’aide alimentaire. L’intérêt apparait très vite d’y associer d’autres partenaires : – des associations associations, liées ou non aux grands réseaux (Croix-Rouge française, Entraide Protestante, Société Saint-Vincent-de-paul… ) ; des collectivités locales : communes (CCAS) ou groupements de communes, départements, régions ; – des organismes soclaux :

Mission locale, Caisse d’allocations familiales. – des mécènes : producteurs, grandes surfaces, particuliers. Le choix des partenaires et leur statut juridique conditionne celui de l’épicerie sociale qui peut être :- une association créée ad hoc par les partenaires. Elle aura alors son propre conseil d’administration et fonctionnera conformément aux règles (et particularités locales éventuelles) des associations ;- une partie d’un CCAS, créée par délibération du conseil municipal : son fonctionnement est alors régi par les règles du droit administratif et de la comptabilité publique.

L’action commune permet de mutualiser les moyens humains (compétences et temps des bénévoles), matériels et financiers. Elle permet également d’assurer un accès équitable à l’aide alimentaire sur la base de critères d’allocation identiques pour tous. Un projet d’épicerie sociale peut ainsi donner une impulsion nouvelle à l’action associative et jouer un rôle fédérateur. Il favorise un travail en réseau qui permet de mieux répondre aux besoins tout en respectant les spécificités de chacun. 3. Une épicerie solidaire, pour qui ?

Bien accueillir et aider efficacement suppose que l’on sache ? qui on s’adresse selon que l’on accueille majoritairement des femmes seules avec enfants ou des travailleurs pauvres, les horaires d’ouverture de l’épicerie sociale ne seront pas les mêmes ; – pour les personnes âgées ou à mobilité réduite, une livraison à domicile des achats peut-être nécessalre mobilité réduite, une livraison à domicile des achats peut-être nécessaire ; – les transports publics utilisables conditionnent l’implantation géographique de l’épicerie.

Dans les zones d’habitat très dispersé, le camion-épicerie, qul passe de village en village, peut aussi être une solution. La réponse à ces questions — pourquoi, avec qui, pour qui — trace les contours d’un projet que l’on peut ensuite aborder dans ses aspects pratiques et financiers. 4. Une épicerie solidaire, comment ? I importe que les partenaires partagent une vision et une éthique communes de l’aide alimentaire et du fonctionnement de l’épicerie soclale, notamment pour ce qui concerne les conditions d’accès à l’épicerie sociale.

Les bénéficiaires seront adressés par des travailleurs sociaux qualifiés (assistants sociaux des CCAS, du département ou d’autres organismes reconnus) parce qu’ils ont la ompétence professionnelle et la connaissance de l’environnement. C’est la garantie d’un accès équitable à l’épicerie sociale et de l’adéquation de ce moyen d’aide à la situation individuelle des bénéficiaires. Cette répartition des rôles répond ? une exigence déontologique de l’aide alimentaire : celui qui prescrit l’aide n’est pas celui qui la fournit.

La confidentialité des informations relatives aux situations individuelles est ainsi assuree. QUATRE PRINCIPES FONDATEURS 1 . L’accueil et l’accompagnement Dans l’épicerie sociale, le bénéficiaire doit trouver une atmosphère chaleureuse : échanges vec un bénévole pour les achats ; écoute et accompagnement dans diverses activités ou ateliers, destinés à l’aider dans sa vie quotidienne et dans son parcours d’autonomie. 2. L’offre de produits : variée et équilibrée L’épicerie sociale a pour objectif de pr d’autonomie. our objectif de promouvoir une alimentation saine et équilibrée, gage de santé et de bonne proposé des produits secs mais aussi utilisation des ressources. Elle doit donc des produits frais (fruits et légumes, viandes, œufs et laitages) et encourager leur consommation. Conforme au Programme national nutrition santé . La participation financière, proche de la gratuité. L’épicerie sociale fonctionne selon le principe de contribution financière de la personne accueillie.

Cette pratique respecte la dignité de chacun et permet à l’accueilli, en posant un acte d’achat, de sortir d’une logique d’assistanat. Les prix de vente des denrées fournies par la Banque Alimentaire sont plafonnés à 10 % du prix du commerce. Ce montant avoisine la gratuité, principe fondateur de l’aide alimentaire, tout en représentant une contribution symbolique qui place la personne accueillie dans une relation ‘échange proche des circults de distribution classiques.

Les prix des autres produits (produits d’hygiène en particulier) peuvent atteindre un maximum de 30 % de leur valeur commerciale. Il. Étude de faisabilité technique et financière 1. Définir les besoins Il s’agit à présent d’évaluer les coûts du projet tel qu’on l’envisage et d’identifier les ressources disponibles, ou à trouver. LES LOCAUX Ils doivent permettre d’assurer, dans des espaces distincts • le stockage et la vente des denrées ; – l’accueil individuel et collectif des bénéficiaires ; – l’oreanisation d’activités d ment.