Histoire des arts, Le Déserteur Boris VIAN

Boris Vian . Boris Vian est un écrivain français du XXème siècle, poète, parolier, chanteur, critique et musicien de jazz (trompettiste), Né le 10 mars 1920, à Ville-d’Avray (Hauts-de-Seine), Mort le 23 juin 1959 à pans. Il fut aussi ingénieur de l’École centrale, inventeur, scénariste, traducteur (anglo-américain), conférencier, acteur d’occasion et peintre. Ces œuvres de littérature ont connu un franc succès des années 60 aux années 70 notamment en mai 68.

Crise mai 1968 : Après le début de la Vème République en 1958, et la stabilité politiqu souffre à la fin des a société d’abondance, rop personnel, la vol tels sont les quelque org ublique gaullienne essoufflement. une n, I ure d’un pouvoir , d’un renouveau… , e de mai 68 Boris Vian a écrit 11 romans (L’Ecume des jours, l’Herbe rouge), 4 recueils de poèmes, plusieurs pièces de théâtre, des nouvelles, des scénarios de films, des chroniques musicales et de nombreuses chansons. Ces principales œuvres sont L’Ecume des jours, J’irai cracher sur vos tombes en 1946 et l’Herbe rouge en 1949.

Problématique : Comment la liberté d’expression fait de Boris Vian un artiste engagé ? Contexte historique – 1954 – IVO République – René Coty, président du Conseil Fin de la guerre d’Indochine (1947 – 7 mai 1954) et début de la guerre d’Algérie (1954) décolonisation qu’ils trouvent inutile : l’Indochine est très loin, peu de métropolitains s’y sont installés. Elle coûte très cher alors qu’en France, il faut réparer, reconstruire, qu’il y a encore des tickets de pain et qu’on ne trouve pas grand chose dans les magasins.

La chanson va être interprétée pour la première fois par Mouloudji le 7 mai 1954, le jour même de la chute de Dien•3ien- Phu. Censure sous le président René Coty Mais ce chant jugé antimilitariste a très vite été censuré par e conseiller municipal des Hauts-de-Seine, Paul Faber et ceci jusqu’en 1962. Sur cela Boris Vian se défend et dit «Ma chanson n’est nullement antimilitariste, mais, je le reconnais, violemment pro-civile LJSymbole de la protection civile. La protection civile désigne la protection des populations contre les calamités naturelles.

L’antimilitarisme c’est le fait de s’opposer à l’esprit et aux instituions militaires, c’est un rejet volontaire et résigné du militarisme. (qui favorlse l’idéologie politique et la force militaire) Introduction La liberté d’expression est le droit pour toute personne de penser omme elle le souhaite et de pouvoir exprimer ses opinions par tous les moyens. Ici c’est par le biais de vers et de toutes sortes d’emploi littéraire que Boris Vlan affirme son parti pour le pacifisme et devient un artiste engagé grâce à la liberté d’expression.

Analyse du texte Analyse générale : C’est une chanson écrite sous forme de lettre ouverte. Elle comporte 12 quatrains -4 strophe de 4 vers -, ou 3 strophes musicales, écrite brassées (ABBA). Ce sont de 4 vers -, ou 3 strophes musicales, écrites en rimes embrassées (ABBA). Ce sont des hexasyllabes. Elle symbolise la liberté ‘expression. 1. L’énonciation Qui [‘a écrite ? Qui aurait pu écrire cette lettre ? Quel groupe dindividus est dlJNssimulé derrière un seul nom d’auteur ?

A/ Le messager de la détresse du peuple A travers ce texte on distingue un individu détaillé et pourtant symbole de tout un peuple. C’est donc dans un premier temps, un orphelin, comme le montre le vers 18, « J’ai vu mourir mon père » et vers 21,22 « Ma mère a tant souffert, elle est dedans sa tombe L’emplol de cette erreur de cette syntaxe « Elle est dedans sa tombe « nous permet de pouvoir penser que l’auteur aurait pu ?tre un enfant ou paysan, comme au vers 2 «Je vous fais une lettre » ou même vers 13 « C’est pas pour vous fâcher » où la syntaxe est très mal utilisée.

C’est aussi un mari séparé de sa femme, vers 26 « On a volé ma femme » et un ancien combattant, « Quand j’étais prisonnier, »vers 25. C’est un homme du peuple, mais un peuple qui subit et éprouve de la souffrance, comme le montre l’utillsatlon de l’anaphore vers 17 et 18 « J’ai vu mourir mon père, j’ai vu partir mes frères » qui met en relief la souffrance du personnage. Ici, Boris Vian est un messager puisque lui-même n’a jamais fait a guerre car il était atteint d’une maladie cardiaque.

C’est donc tout d’abord un message de détresse, qui vient du peuple entier mais aussi de chaque individu dissocié. un orphelin, un ancien combattant, un mari chaque individu de ce peuple souffre, cela touche tout le monde et pour Boris Vian i touche tout le monde et pour Boris Vian il ny a qu’une cause : La guerre. Et pour cela il accuse le pouvoir. Ansi l’auteur représente un collectif en détresse et cela fait de cette chanson une lettre ouverte simple.

La valeur émotionnelle du poème réside avant tout dans sa simplicité poétique: un ocabulaire simple, compréhensible de tous, des rimes mais peu de figures de style, outre l’anaphore. B/ Un destinataire universel « Monsieur le président » est cité 3 fois, en tête du texte d’abord au vers 1, vers 9 puis au vers 44. On peut penser que Boris Vian s’adresse au président de l’époque René Coty or il n’est jamais cité, ce texte reste une lettre ouverte et donc est destiné ? n’importe quel président, c’est seulement pour symbolisait le pouvoir.

Emploi du pronom personnel « Vous » synonyme du respect envers ce pouvoir. Il y a un anonymat surement volontaire des lieux et des dates e qui caractérise la lettre ouverte. C’est seulement vers 34 et 35 que la France est évoquée, notamment ses extrémités « De Bretagne en Provence qui montre la volonté de Boris Vian ? faire passer son message de désertion a travers tout le pays. Cet anonymat rend cette chanson universelle et intemporelle. . Le message Al Une lettre argumentative Dans ce chant, on retrouve un certain nombre de procédés pour convaincre le destinataire. Boris Vian utilise notamment plusieurs anaphores vers 18, 19 « J’ai vu mourir mon père, j’ai vu partir mes frères », vers 23,24 « Et se moque des bombes, et se moque des ers » etc. Il emplo frères », vers 23,24 « Et se moque des bombes, et se moque des vers » etc.

Il emploi des phrases injonctives, lorsqu’il parle de convaincre les Français « Refusez d’obéir, Refusez de la faire, N’aller pas à la guerre, Refusez de partir Boris Vian fait preuve d’une stratégie rigoureuse d’argumentation, il explique d’abord clairement son refus de partir pour la guerre, « Je ne veux pas la faire » vers 10, puis justifie cette décision par les décès survenus dans sa famille, « Ma mère a tant souffert » vers 21, On m’a volé ma femme » vers 26, « J’ai vu mourir mon ère » vers 18 et finalement explique tout simplement qu’il ne veut pas tuer, « Je ne suis pas sur terre pour tuer de pauvres gens » vers 12. Mals l’auteur ne s’arrête pas là puisque non seulement il indique son intention personnelle de déserter mais il dit qu’il veut inciter dautres personnes à faire de même. B/ Un appel à la paix a) Revendication de la paix En effet après avoir exposé et justifié sa décision il annonce qu’il veut embrigader d’autres personnes derrière lui. Mais cet homme ne tient pas à lever le peuple, ni à mener une révolution, il prône la non-violence, c’est un appel à la paix.

Il y a le champ lexical de la révolte, ‘déserter, ‘crieral’ mais sans jamais attaquer directement le pouvoir, et l’opposition tout au long de la chanson, ‘Refusez’, ‘N’allez pas’ mais malgré cette révolte, l’auteur revendique toujours le pacifisme : « Cest pas pour vous fâcher « Je ne suis pas sur terre pour tuer », « Je n’aurai pas d’armes » en employant des négations devant la violence. « Ne pas » / « pa violence. « Ne „ pas »/ « pas » devant « tuer « armes «fâcher » De plus certaines rimes sont significatives à la fois de l’opposition du peuple et du pouvoir, avec les associations Président / auvres gens au 3ème couplet, mais aussi significative de son argumentation avec père/frères, femme/âme celle-ci renvoie ? l’invisibilité, à la disparation de sa femme. Ici il montre que pour lui la désertion n’est pas un acte de lâcheté mais une conviction de non-violence.

Ainsi le déserteur est caractérisé par son innocence. b) le récit de sa vie et les impacts de sa désertion Boris Vian dresse le réclt de la vie du déserteur, en 4 périodes. Le passé lointain, il y a un repère temporel qui nous situe le moment où les souffrances ont commencé dans sa vie « Depuis ue je suis né » vers 17, et a partir de la il y a une succession d’évènements tragique. (mort du père, de la mère, de la femme) marqué par le champ lexical de la perte : mourir, partir, volé, et de la souffrance : souffert, pleurer, prisonnier. Le passé proche, pour cela c’est la valeur du présent qui est utillsée dans toutes les phrases est insiste sur la fatalité de sa décision. ? Je viens de recevoir mes papiers militaires » vers 5 et 6, et « Ma décision est prise » vers 15. Le présent, lorsque il parle de sa vie au présent « Je ne veux pas la faire » vers10, ou « Je ne suis pas sur terre pour tuer de pauvres ens » vers 11 et 12, il exprime son pacifisme et non sa peur des conséquences. Le futur, et c’est lors de son récit du futur que son engagemen sa peur des conséquences. Le futur, et c’est lors de son récit du futur que son engagement dans le pacifisme est plus profond et puissant et où sa décision est irrévocable. « Je fermerai ma porte » vers 30, « J’irai sur les chemins » vers 32, « Je mendierai » vers 33, « Je crierai » vers 36.

A partir de ces 4 périodes et toujours suivant son schéma d’argumentation, il va montrer que ces parce qu’il a vécu tout ça u’il prône et qu’il prônera la paix en criant et rassemblant des personnes autour de lui. Il exprime ces idées haut et fort : c’est la liberté d’expression. Le déserteur connait les conséquences de ses actes. Comme tous partisans de la liberté, il exprime clairement ses idées et n’a pas peur de mourir pour elles. Dans le dernier quatrain il devient un pèlerin errant mendiant et criant, prêt à mourir pour ces idées, et c’est avec cette image que Boris Vian devient lui aussi le symbole de la liberté d’expression et un poète engagé.

Utilisation de l’œuvre et relations avec dautres Cette chanson a été utilisée, dans les années 1970, pendant la Guerre du Viet Nam, lors des marches pacifistes et a été reprise par de nombreux chanteurs tels Juliette Gréco, Johnny Halliday, Renaud.. Chantée sous le titre de The Pacifist par le trio Peter, Paul and Mary, elle devient le symbole de la contestation, du pacifisme et de l’antimilitarisme. On ne compte plus les traductions et interprétations que l’on trouve dans des dizaines de pays. Elle fait écho à d’autres œuvres prônant le pacifisme, des chansons comme Gdttingen Barbara ou Mourir pour des idées (Georges Brassens), des