Ni rimes, ni ponctuations. Le poète semble laisser les mots libres de faire ce que bon leur semble, le style est donc bref, procédant par groupes de mots, par répétitions, ce qui donne tout ce rythme au poème. revert, avec fantaisie, nous expose son histoire, tout comme il ferait un conte pour enfants, les mots sont simples, et bien qu’ils n’aient rien de drôle en eux-mêmes, leur org alliance avec d’autres Ots qui se déguise en ba e gaz le portrait me un duc de Guise t malgré lui lui tirer Les mots sont animés d’une vie propre, ils semblent échapper ? uteur, ils jouent entre eux et à l’aide de répétitions et de consonances ils arrivent à transformer une histoire qui pourrait être banale, en un conte de fées moderne. Ce poème nous donne l’impression de regarder dans un kaléidoscope, tout est confu.
Souvent dans les poèmes de Prévert on trouve des morceaux de dialogues qui ajoutent beaucoup de vie au poème. Le ton change constamment, le style parlé est mêlé à des phrases emphatiques. « sur une assiette bien ronde en porcelaine réelle une pomme pose telle qu’elle est et la voilà qui tourne dans une assiette réelle et c’est alors que le peintre de la réalité commence à réaliser le malheureux peintre de la réalité et le peintre arraché à ses songes comme une dent se retrouve tout seul devant sa toile inachevée avec au beau milieu de sa vaisselle brisée les terrifiants pépins de la réalité. Champ lexical de la réallté,répétition La représentation de la réalité est bien au cœur de la réflexion, ainsi l’on trouve le champ lexical de « la réalité » : « en porcelaine bien réelle » (v : 1), « un peintre de la réalité » (v : 4-21-28), la omme telle qu’elle est » (v : 6), « une assiette réelle »(v: 14), « pépins de la réalité. » (v : 57) Le poème se termine également par le mot « réalité qui insiste bien sur cette notion. pour J. Prévert, la représentation réaliste en peinture est impossible et c’est ce qu’il veut démontrer dans son poème.
Il veut montrer que le peintre veut peindre la pomme telle qu’elle est, mais que c’est peine perdue. « Mais » vers 7, conjonction de coordination, est un petit mot qui forme un vers à lui tout seul : il crée une pause et attire notre attention sur le fait que cela ne va as se passer comme prévu. De la même façon, ce dernier mot « réalité » est associé ? « terrifiants » et à « pépins ». J. Prévert fait alors un jeu de mots, il parle certes des pépins de la pomme, mais il donne a « pépins J.
Prévert fait alors un jeu de mots, il parle certes des pépins de la pomme, mais il donne aussi au mot pépins le sens de « problèmes Ainsi, la moralité est la suivante : si l’on veut peindre la réalité, on rencontre des problèmes. Il vaut mieux être surréaliste, comme Picasso. Vouloir être réaliste mène à l’échec. Au lieu d’évoquer seulement une pomme, le poète montre combien il est difficile pour un peintre de représenter cet objet. Le poème devient alors une réflexion sur la représentation réaliste d’un objet et surtout sur ses limites.
Pour commencer, l’auteur associe certaines choses : « et le peintre arraché à ses songes comme une dent » Cette comparaison montre la violence du réveil. Etre arraché comme une dent est réellement douloureux. Il est assimilé à un objet, alors que la pomme est personnifiée. et comme un duc de Guise qui se déguise en bec de gaz ; la omme se déguise en beau fruit déguisé ». Cela montre un certain étourdissement dans ce poème et donne un effet d’affolement des lettres à ce dernier ainsi qu’au lecteur.
Ensuite la création artistique vient du fait que c’est un art poétique. Contre la nature morte ou la poésie figée dans les clichés, une fantaisie poétique : accumulation d’images / variations de rythmes / jeux de mots / Cherche à montrer d’une analogie peintre – poète, chacun déstructurant l’objet avec ses outi montrer d’une analogie peintre – poète, chacun déstructurant l’objet avec ses outils. Poème engagé — remise en cause de l’art et de la société : – « Et Eve puis Adam » : inversion de l’ordre traditionnel imposé par les textes. harge anticléricale, contre les associations de bienfaisance, dites aussi de charité : prévert fait rimer « charitable » avec « redoutable n, et « charité » avec « redoutabilité -Le vers 10 est à prendre au pied de la lettre : Prévert détourne une expression figée et met en relief Pimportance de mot dans la création poétique. « Elle a son mot à dire » implique que la pomme n’est pas qu’un signifié mais qu’elle est aussi un signifiant.
Elle va se métamorphoser de chose en mot : le vers 11 (« plusieurs tours y), qui remplace l’expression figée « plus d’un tour dans son sac montre son autonomie mise en scène dans le vers suivant (elle « tourne vers 13), conformément aux tours annoncées. Une fois de plus, le poète détourne une expression toute faite, en ajoutant dans son « sac de pommes qui renforce le pouvoir de la pomme. En effet, le malheureux peintre a toutes les peines du monde, sa pomme ne veut pas se laisser peindre. « Elle ne se laisse pas faire… elle a son mot à dire. Ici, c’est le premier clin d’œil du poète au lecteur.
L’art de la nature morte ne satisfait pas cette pomme. Et comme elle est rusée, elle tourne sur ell PAGF L’art de la nature morte ne satisfait pas cette pomme. Et comme elle est rusée, elle tourne sur elle-même, imperceptiblement, sournoisement, puis elle se déguise. A travers cette pomme transparait le portrait habituel de la femme, volontaire, qui ne veut en faire qu’à sa tête et qui agit en douceur avec un air de ne pas y toucher. Elle se déguise ou plutôt s’apparente à toutes les pommes célèbres, omme celle du paradis, celle des Hespérides, celle de Guillaume Tell et celle d’Isaac Newton…
Et puis, lorsque surgit Picasso qui semble comprendre fort bien ses sentiments, elle lui dit merci et laisse croquer. La pomme est un fruit mythologique et « fruit défendu » Adam et Eve, péché originel ») ; elle renvoie aux « origines de l’art du vers 36 (les premiers sujets des peintres étainet des sujets mythologiques ou religieux. La pomme est objet historiques avec Isaac Newton, savant reconnu du début du 18ème siècle, qui découvrit la loi de gravité grâce à une pomme.
La référence au « Serment du Jeu de Paume », fait par les députés du Tiers-état le 21 juin 1789, perd toute solennité. Ces chaines cohérentes sont ponctuées de jeux de mots, tous associés au son « pomme » : pomme d’arrosoir – jeu de paume – Parmentier. En effet se dit la pomme, pourquoi me dessiner, pourquoi pas le duc de Guise dans ce cas ; et elle fait surgir dans l’esprit de ce malheureux p pas le duc malheureux peintre de la réalité des visions merveilleuses et extraordinaires, qui sont au fond de lui, dans sa mémoire, dans son imagination, sans qu’il s’en serve.
Pourquoi peindre ce que tout le monde peut voir tous les jours, alors que l’on possède en soi tant de ressources de beauté. D’ailleurs Picasso le comprend fort bien, lui qui, après une période de réalisme, s’orienta définitivement vers le cubisme . Aussi, tout ? fait en accord avec la pomme, il casse le modèle pour que le peintre ne puisse plus puiser qu’en lui- même, et casse l’assiette pour marquer la rupture avec le réalisme. Le titre est consacré à Picasso. Il est assez étonnant, puisqu’il ne concerne qu’un petit passage du poème : le moment où Picasso voit la pomme.
Le terme « promenade » se retrouve développé ? travers un champ lexical, il insiste sur l’aisance du peintre : « passait par là » (v : 44) « il « passe partout » (v : 44) et « s’en va » (vers : 52). Le peintre est finalement le personnage important, puisqu’il apporte une solution au problème. L’accent est mis sur ce personnage, il est le thème constant développé dans les vers 43 ? 48. On peut d’ailleur voir sur la couverture du livre une sculpture en papier maché de Picasso, qui est pourtant peintre. On peut supposer que d’après Picasso, les oeuvres réalis